Estimation de la qualité du liège sur pied par le Coveless

Régime saisonnier des précipitations

Flore accompagnatrice du chêne liège

Le chêne liège est accompagné par une flore plus ou moins riche selon l’altitude. Le tableau 1 regroupe cette flore. Sur le littoral et en basse montagne, le sous bois est généralement dense et élevé caractérisé par (la bruyère arborescente et à balai, l’arbousier, le philaria, la lavande, la chèvre feuille, le myrte, etc.). En altitude, le sous bois est composé de bruyère, calycotome, genêt, aubépine et cistes. Les lianes sont rares et le tapis herbeux est plus développé (Boudy, 1950 ; Montoya, 1988). Dans la suberaie de Hafir, le sous bois est très riche en plantes dont certaines sont caractéristiques d’une humidité élevée et d’autre de la présence du maquis, symbole de dégradation. Ce dernier est souvent peu développé mais rarement absent. Dans les stations dégradées par les incendies, il est en revanche très abondant. Parmi les plantes les plus fréquentes, signalons : le lierre (Hedera helix), le chèvrefeuille (Lonicera implaxa), la salsepareille (Smilax aspera), la ronce à feuille d’orme (Rubus ulmifolius), le daphne ou laurier des bois ou garou (Daphne gnidium), l’arbousier (Arbutus unedo), le petit houx (Ruscus aculeatus), la bruyère arborescente (Erica arborea), le romarin (Rosmarinus officinalis) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Dans les zones dégradées, plus chaudes, on trouve plus d’essences secondaires telles que le chêne kermes (Quercus coccifera) et le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), mais aussi les Cistes (Cistus ladaniferus, C. salviaefolius, C. monspeliensis), le diss (Ampelodesmos mauritanicus) et le doum (Chamaerops humilis) (Letreuch Belarouci,2010).

Culture du chêne liège

La régénération naturelle des peuplements de chêne-liège se heurte depuis longtemps à des contraintes complexes par le fait de la dégradation de l’état sanitaire et du vieillissement avancé des arbres. La situation est devenue donc très critique que la sonnette d’alarme fût lancée par plusieurs auteurs à l’égard de (Boudy, 1950 ; Marion, 1956 ; Peyssou ,1960 ; Messaouden, 1996). Comme pour la plus part des essences feuillues, le chêne-liège se régénère par deux méthodes, l’une naturelle (semis et rejets de souches) et l’autre artificielle.La régénération naturelle La simple protection spontanée du chêne-liège (par semis) suffit à assurer le boisement rapide d’énormes étendues (Natividade, 1956). Malheureusement ce cas ne se présente pas en Afrique du Nord et particulièrement en Algérie, vu l’irrégularité des fructifications et le surpâturage. Une année de bonne glandée peut être suivie par une ou plusieurs années de mauvaise production de glands. En outre, cet état est aggravé d’une part par la qualité de la glandée (glands de petites tailles, de faibles pouvoir germinatif) et d’autre part par la présence de piqûres dues aux attaques d’insectes comme la Tordeuse des glands Cydia triangulella et les charançons du genre Balaninus et des insectes (Bouhraoua, 2003 ; Chouial, 2004). Devant cette situation, le recours à une autre alternative permettant d’assurer naturellement la pérennité des peuplements est impérative. Il s’agit en effet de la régénération par rejets de souches. La grande faculté du chêne-liège de se régénérer après un incendie ou une coupe lui a attribué une grande résistance et même l’empêcher de disparaître totalement de son habitat (Fig.3). Cette méthode de régénération s’applique avec prudence aux peuplements ayant des souches de plus de 80 ans. C’est à cet âge que la vigueur de l’arbre commence à diminuer.

Rôle des suberaies

En termes de biodiversité, les forêts de chêne-lièges peuvent atteindre entre 60 à 100 espèces de plantes à fleurs par 0,1 ha. Ces paysages travaillés par l’homme ont donné naissance à un système sylvo-pastoral (le montado Portugais ou la dehesa espagnole) et abritent une strate extraordinairement riches en espèces de plantes herbacées (jusqu’à 135 par 0,1 ha) (Diaz et al. 2003). La plupart des espèces de plantes et de champignons des suberaies sont considérées comme des produits forestiers non ligneux pour la consommation humaine, et de nombreuses espèces ont des propriétés aromatiques, culinaires ou médicinales. En Afrique du nord et dans la péninsule ibérique, l’élevage est une source de revenu importante. De nombreux produits à base de viande certifiés par l’Europe et produits dans la péninsule ibérique proviennent du bétail élevé dans ces paysages. Par exemple, en 2004 en Espagne, la dénomination d’origine protégée (PDO) de la viande de Huelva correspondait à 241 fermes inscrites, avec une valeur annuelle issue des produits de la viande protégés et certifiés de près de 24 millions d’euros (Torres et Suarez, 2006). Généralement, l’élevage est basé sur l’utilisation non durable des pâturages dans les dehesas et forêts de chêne-lièges.

Autres facteurs climatiques

Les précipitations et les températures, facteurs climatiques majeurs, restent les seuls paramètres qui bénéficient d’une mesure quasi-régulière depuis le début de siècle (Seltzer, 1946). Cependant, l’analyse des autres paramètres climatiques, lorsqu’ils sont disponibles, permet de compléter et de nuancer les interprétations.

– L’humidité relative atmosphérique : Elle joue un rôle fondamental dans la vie du chêneliège. Elle compense souvent, lorsqu’elle est élevée, le déficit pluviométrique enregistré durant la saison sèche de la zone relevant surtout de l’étage semi aride. Dans la zone montagneuse, qui forme souvent un obstacle à ces influences, la forêt de Hafir est caractérisée par une hygrométrie relativement faible. Elle varie au cours de l’année de 72 % en hiver à 52 % seulement en été. La saison estivale y est donc plus sèche que sur le littoral mais les précipitations occultes (brouillards notamment) qui sont assez fréquentes fournissent par leur condensation un apport d’humidité supplémentaire au sol (Sauvagnac, 1956 ; Bouhraoua, 2003).

– L’enneigement : A Tlemcen, la neige fait son apparition à partir de 800 m d’altitude. Dans la forêt de Hafir, la neige était autrefois très abondante et son importance variait selon les années (Thintoin, 1946). Les premières chutes étaient enregistrées en hiver à partir du mois de décembre et étaient surtout abondantes en janvier-février pour disparaître à partir de mars. Ces chutes, fréquemment renouvelées, atteignaient 20 à 30 cm d’épaisseur avec un maximum de 1,50 à 2 m. La durée d’enneigement était d’environ 25 jours par an. Durant ces dernières années, les chutes de neiges sont devenues moins fréquentes voire rares dans toute la région et on ne compte actuellement que quelques jours d’enneigement par an.

Description forestière

La subéraie de Hafir qui est l’un des peuplements reliques de l’Oranie, fournissait selon Boudy (1955) le meilleur liège d’Algérie. Actuellement cette vieille futaie avec ses sujets plus que bicentenaires est nettement en déclin, état de dégradation lié aux rudes conditions climatiques aggravées par l’état physiologique des souches (vieilles), l’absence de régénération, les incendies et par l’action de l’homme. Les peuplements de chêne-liège couvrent une superficie de l’ordre de 3 500 (Boudy,1955) à 4 000 ha (Thintoin, 1946 ; Sauvagnac, 1956). Ils sont localisés dans de nombreux cantons (11 au moins) dont les plus importants sont S’Rutou, Moutas, Tatsa, Tijdit, Oued Tlet, Oued Fernane et Koudiet Hafir. Un autre facteur important est intervenu dans l’élimination du chêne-liège de certaines stations. Le chêne-zeen (Q. Faginea ssp.Tlemcensis) est en effet capable de dominer dans les endroits humides en formant un taillis sous futaie très dense. Mais le comportement de cet arbre qui a remplacé le chêne-liège là où il avait disparu a permis la reconstitution d’un couvert forestier qui a fait ainsi obstacle à l’envahissement du maquis.

En revanche, dans les stations sèches, c’est le chêne vert (Q.rotunfifolia) qui, du fait de sa robustesse et de sa plasticité, a envahi les anciennes subéraies, surtout après les incendies (Bouhraoua, 2003). Le sous bois est très riche en plantes dont certaines sont caractéristiques d’une humidité élevée et d’autre de la présence du maquis, symbole de dégradation. Ce dernier est souvent peu développé mais rarement absent. Dans les stations dégradées par les incendies, il est en revanche très abondant. Parmi les plantes les plus fréquentes, signalons : le lierre (Hedera helix), le chèvrefeuille (Lonicera implaxa), la salsepareille (Smilax aspera), la ronce à feuille d’orme (Rubus ulmifolius), le daphne ou laurier des bois ou garou (Daphne gnidium), l’arbousier (Arbutus unedo), le petit houx (Ruscus aculeatus), la bruyère arborescente (Erica arborea), le romarin (Rosmarinus officinalis) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Dans les zones dégradées, plus chaudes, on trouve plus d’essences secondaires telles que le chêne kermes (Quercus coccifera) et le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), mais aussi les Cistes (Cistus ladaniferus, C. salviaefolius, C. monspeliensis), le diss (Ampelodesmos mauritanicus) et le doum (Chamaerops humilis).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1- Le chéne liège
I.1.1- Description botanique
I.1.2 – Ecologie du chêne liège
I.1.3- Culture du chêne liège
I.1.4-Rôle des suberaies
I.2- Le liège
I.2.1- La croissance subéreuse
I.2.2- Calibre et qualité de liège
I.2.3- Economie et usage
CHAPITRE II : MILIEU D’ETUDE
II.1- Situation géographiques et administrative
II.2- Topographie et relief
II.3- Géologie et pédologie
II.4- Hydrographie
II.5- Climatologie
II.5.1.- Données climatiques
II.5.1.1- Précipitations
1-Répartition annuelle des précipitations
2-Répartition mensuelle moyenne des précipitations
3- Régime saisonnier des précipitations
4-Températures
5-Autres facteurs climatiques
II.5.1.2-Synthèse climatique
1-Amplitude thermique extrême moyenne ou indice de continentalité
2-Indice de sécheresse estivale
3-Etage de végétation ou zonation altitudinale
4-Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen
5-Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
II.6- Description forestière
II.6.1-Production de liège
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES
III.1-Echantillonnage
III.2- Collecte de données
III.2.1- La placette
III.2.2-Caractéristiques des placettes d’étude
III.2.2.2 -Relevés sylvicoles
III.2.3- Les arbres échantillons
III.3- Estimation de la qualité du liège sur pied par le Coveless
III.4-Calcul des indices
III.5-Traitement des données
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
IV-Résultats et discussion
IV.1- Caractérisation générale des placettes d’étude
IV.2-Caractérisation globale des arbres échantillons
IV.2.1-Etat sanitaire des arbres
IV.2.2-Circonférences
IV.2.3–Hauteurs d’écorçage
IV.2.4-Les classes d’épaisseurs
IV.2.5-La qualité du liège
IV.3-Caractérisation climatique de la période analogue à la période de croissance du liège
IV.3.1-Indice d’aridité mensuel et annuel de De Martonne (1926)
IV.3.2-Climogramme pluviothérmique
IV.3.3-Le déficit pluviométrique
IV.3.4-Calcul des indices
IV.3.4.1-Indice de Masse
IV.3.4.2-Indice de qualité
IV.3.4.3-Indice du déficit pluviométrique 6
IV.4- Etude des relations probables entre Indice de Masse (Imas) – Indice de Qualité (IQ)- Indice de Déficit Pluviometrique (IDP
IV.4.2-Relation Indice de Qualité –Indice de Santé
IV.4.3-Relation Indice de Masse –Indice de Qualité
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *