Situation actuelle et perspective de la médecine traditionnelle

L’introduction et la diffusion de la médecine moderne a dans beaucoup de cas, rencontré l’adhésion des populations, du fait de sa relative efficacité, cependant le recours aux pratiques thérapeutiques traditionnelles demeure très fréquent dans la société africaine en particulier chez les enfants. [rapport-gratuit.com] l’OMS estime que 80% de la population africaine a toujours recours à la médecine traditionnelle en matière de soins de santé primaires (OMS, 2001) [rapport-gratuit.com]. Cette proportion est encore plus élevée chez les enfants, une étude sur des enfants hospitalisés dans le service de pédiatrie du CHU de Cocody Abidjan(RCI) a montré que 100% des enfants ont reçu des soins traditionnels soit avant ou de manière juxtaposée à la médecine moderne aux cours de leur hospitalisation.

La médecine traditionnelle africaine est une médecine globale, intégrée dont les traitements sont « cosmophytosocio-psychothérapeutiques» elle explore tous les secteurs de la vie. Cette médecine est basée sur la culture négro-africaine. Elle tire très souvent sa force dans la fidélité à la tradition, quoique d’autres facteurs comme la difficulté d’accès aux soins médicaux, le coût élevé des médicaments, le bas niveau socio-économique viennent également favoriser le recours aux soins traditionnels. La démarche thérapeutique traditionnelle ne relève pas de façon exclusive de pratiques ésotériques. Pour un certain nombre de maladies, il existe une véritable pharmacopée basée sur des substances végétales, animales ou minérales et qui administrées de façon totalement « profane » agissent avec une réelle efficacité. [rapport-gratuit.com] L’OMS estime que 25 % des médicaments modernes sont préparés à base de plantes qui ont au départ été utilisées traditionnellement [2]C’est pourquoi depuis 1978 à Alma-Ata dans « objectif de la santé pour tous d’ici l’an 2000» il a été demandé de faire recours, à l’échelon local, aux personnels de santé ainsi qu’aux praticiens traditionnels s’il y a lieu ; tous préparés socialement et techniquement à travailler en équipe et à répondre aux besoins de santé exprimés par la collectivité .

Depuis le 21 février 2003, l’OMS Afrique a institué, chaque 31 août, la « Journée africaine de la médecine traditionnelle», suite à l’adoption en l’an 2000 de la résolution «Promouvoir le rôle de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé : stratégie de la région africaine ». Cette résolution s’inscrit elle-même dans le plan d’action de la décennie de la médecine traditionnelle (2001-2010) qui a été décidé lors du Sommet des chefs d’État africains et de gouvernement de l’Union Africaine tenu en juillet 2001 à Lusaka (Zambie) [6].

Énoncé du problème

La médecine traditionnelle est utilisée depuis des millénaires dans certaines communautés. Elle se caractérise le plus souvent par une large variété de pratiques divergentes auxquelles il manque un cadre légal et médical solide qui pourrait prévenir les déviations et abus aux conséquences potentiellement dangereuses pour les patients en particulier pour les petits enfants .

Réglementation et manque de normes éthiques

La médecine traditionnelle et/ou la médecine complémentaire ou alternative se développent dans grand nombre des pays, prenant plus d’importance non seulement sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan économique. Cette situation ne doit toutefois pas nous faire oublier les difficultés inhérentes à cette pratique qui se caractérise, dans un bon nombre des pays, par un manque de réglementation, d’évaluation, de contrôle, de formation, et en particulier une absence de normes éthiques qui puissent l’encadrer. Les pratiques médicales traditionnelles mettent au défi une façon de combiner la diversité culturelle et le respect des cultures individuelles avec les obligations médicales et les principes éthiques universellement acceptés tels que le consentement, l’égalité et la dignité. Par exemple, lorsqu’une affection est considérée comme un phénomène surnaturel qui doit être diagnostiqué et traité uniquement par des moyens surnaturels, le patient est directement privé de ses chances de recevoir des soins médicaux appropriés : il/elle n’est pas en mesure de rejeter la réponse culturelle à son mal sans violer des tabous ou menacer son identité sociale ou religieuse ou son statut. On touche ici aux principes d’autonomie et de responsabilité individuelle du patient, évoqués dans la déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme. Cette situation implique notamment d’identifier le stade à partir duquel les croyances et les traditions peuvent mettre le patient en danger ou lui nuire, et créer les conditions de sa vulnérabilité.

Innocuité, efficacité et qualité 

On dispose de peu de données scientifiques résultant de tests effectués pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des produits de la médecine traditionnelle surtout chez les enfants. Il y`a une difficulté :
★ à évaluer la toxicité à long terme.
★ -évaluer la formation et le savoir du praticien.
★ – évaluer les effets secondaires, surtout quand il s’agit de dosages non adéquats de plantes médicinales
★ – standardiser les dosages, les principes actifs pouvant varier suivant l’environnement (nature du sol, climat), le moment de la journée, de l’année où se déroulent la cueillette, la partie de la plante utilisée, etc .

S’il semble bien que l’acupuncture, certaines plantes médicinales et certaines thérapies manuelles (massages par exemple) soient efficaces contre certaines affections, les produits et pratiques doivent faire l’objet d’études plus approfondies. Les exigences et les méthodes de recherche et d’évaluation sont complexes. Il peut par exemple s’avérer difficile d’évaluer la qualité de produits finis à base de plantes. Leur innocuité, leur efficacité et leur qualité dépendent de la qualité des matières premières dont ils sont tirés (qui peuvent parfois être composées de centaines de constituants) et de la matière dont les éléments sont manipulés pendant le processus de production.

Diversité internationale :
L’adoption des pratiques de la médecine traditionnelle dans différentes cultures et régions s’est faite sans que ne progressent en parallèle les normes et méthodes d’évaluations internationales.

Connaissance et viabilité :
Les éléments de plantes servant de base aux produits sont prélevés sur des populations de plantes sauvages vivantes et de plantes médicinales cultivées. Le marché des produits à base de plantes, en pleine expansion, pourrait entrainer une surexploitation des plantes et menacer la biodiversité. Des pratiques de collecte et de culture mal gérées pourraient provoquer l’extinction d’espèces végétales menacées et la destruction de ressources naturelles [rapport-gratuit.com].

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Table des matières

1. Introduction
1.1. Énoncé du problème
1.1.1. Réglementation et manque de normes éthiques
1.1.2. Innocuité, efficacité et qualité
1.1.3. Diversité internationale
1.1.4. Connaissance et viabilité
2. Cadre théorique
2.1. Description et situation sanitaire des enfants de 0 à 3 ans
2.1.1. Description de l’enfance de 0 à 3 ans
2.2. Situation sanitaire des enfants et aperçu général de certaines affections infantiles
2.3. La politique de santé du Mali
2.4. Systèmes de santé et Médecine traditionnelle
2.4.1. Une médecine traditionnelle reconnue et intégrée aux systèmes de santé
2.4.2. Une MT reconnue, mais non intégrée aux systèmes de santé
2.4.3. Une médecine traditionnelle tolérée
2.5. La médecine traditionnelle
2.5.1. Définition
2.5.2. Les représentations de la santé et de la maladie chez le subsaharien
2.5.3. Les origines du savoir médical traditionnel
2.5.4. Différences entre la médecine traditionnelle et conventionnelle
2.5.5. Les acteurs de la médecine traditionnelle africaine
2.5.6. Département de médecine traditionnelle et les associations de tradipraticiens
2.5.7. Champ d’action de la médecine Traditionnelle
2.5.8. Situation actuelle et perspective de la médecine Traditionnelle
2.6. Justification de l’étude
2.6.1. Hypothèse
2.6.2. Objectifs
3. Démarche Méthodologique
3.1. Cadre de l’étude
3.1.1. Présentation du Mali
3.1.2. 2-Présentation de Bamako
3.1.3. Présentation de la Commune II
3.1.4. Présentation du quartier de Médina-coura
3.2. Type et période d’étude
3.2.1. Type d’étude
3.2.2. Période d’étude
3.3. Population d’étude
3.4. Échantillonnage
3.5. Critères d’inclusion
3.6. Les critères de non inclusion
3.7. Considérations éthiques
3.8. Les stratégies d’étude
3.8.1. Recueil de données auprès des tradipraticiens
3.8.2. Recueil de données auprès des mères des enfants
3.8.3. Collecte, saisie et analyse des données
4. Résultats
4.1. Les Caractéristiques socio démocratiques des mères et les Tradipraticiens de enfants
4.2. Mères et enfants face à la médecine traditionnelle
4.3. Les tradipraticiens
4.3.1. Formation des tradipraticiens
4.3.2. Les Compétences des tradipraticiens
4.3.3. Les méthodes thérapeutiques des tradipraticiens
4.4. La collaboration entre les deux médecines chez l’enfant
5. Discussions
6. Conclusion
7-Suggestions
7. Références
8. Annexes

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