Les causes et les conséquences de l’érosion hydrique

Erosion hydrique et moyens de lutte

La plantation fruitière

Les arbres fruitiers tels que l’olivier, l’amandier et le pistachier jouent un rôle important dans l’équilibre de l’écosystème. Le verger, par sa longue durée de vie est un élément de fixation de la population et permet d’abriter des cultures vivrières nécessaires à la consommation à court terme. Par rapport à d’autres espèces, ils utilisent de façon très efficace l’eau du sol et du sous sol. Par leur système racinaire très développé, ils participent à la stabilisation et la conservation du sol (Lbbey, 1991). Les essences fruitières les plus utilisés en Algérie pour lutter contre la dégradation des terres sont : L’amandier (Amygdalis communis), la vigne (Phylloxera vasterix), l’olivier (Olea europea)

Fixation des berges 

La fixation des berges consiste à protéger efficacement les barrages contre les affouillements elle est nécessaire lorsque les matériaux qui constituent la berge ont peu de cohésion, la vitesse d’écoulement des eaux est forte et la stabilité des talus est menacée. La fixation des berges se fait soit par la végétation : elle consiste à laisser croitre la végétation naturelle en la protégeant contre les déprédations du bétail, les feux et autres éléments nuisibles, soit par les ouvrages. Si la végétation naturelle ne suffit pas à recouvrir les berges d’une végétation suffisamment dense, on doit avoir recours à de nouvelle plantation. Les espèces souvent plantées pour la fixation des berges en Algérie sont : l’Atriplex (Atriplex halimus), l’agave américaine (Agave sisalana), Cactus (Opuntia ficus indica), (Boucif, 2011).

Etude climatique

Le climat est l’ensemble des phénomènes météorologiques (température, pression atmosphérique, vents, précipitation, etc.) Qui caractérisent l’état moyen de l’atmosphère et son évolution en un lieu donné. Ces paramètres climatiques sont directement responsables de la répartition et du développement des plantes comme il intervient fortement dans la formation et l’évolution du sol. C’est un élément essentiel dans l’étude de différentes régions du monde (Thinhoin, 1948). Le climat méditerranéen est un climat de transition entre la zone tropicale avec un été très sec et celui des régions tempérées en bordure de la mer seulement, l’hiver est très frais et plus humide (Emberger, 1955 ; Estinne et Godrad, 1970). Le climat de l’Algérie a fait l’objet de nombreuses études analytiques et synthétiques, notamment par Seltzer, 1946 ; Bagnouls et Gaussen, 1953 ; Emberger, 1955 ; Stewart, 1975 ; Bottner, 1981 ; Le Houerou, 1995. Tous ces auteurs s’accordent à reconnaître l’intégration du climat algérien au climat méditerranéen, caractérisé par une saison sèche et chaude coïncidant avec la saison estivale, et une saison froide et pluvieuse qui coïncide avec la saison hivernale. En Algérie, cette pluviométrie peut être soumise à l’orographie et aux influences maritimes. En effet, tous les auteurs qui ont étudié la pluviométrie en Algérie ont montré que la répartition de la pluie subit quatre influences : il s’agit de l’altitude, les conditions topographiques, de la longitude et enfin celle de l’éloignement de la mer. Pour identifier le climat de zone d’étude, la station de Ammi moussa, a été choisi comme station de référence, ses caractéristiques sont les suivantes:

Contexte général

Le bassin versant de Gargar est situé au Nord de l’Algérie dans le domaine de l’Atlas tellien, il couvre une superficie totale de 236524 Ha. Il présente les traits d’une haute montagne où l’altitude est comprise entre 800 et 1000 m. Les versants sont très ravinés à forte pente (25 – 45 %) et le réseau hydrographique est dense. La lithologie des terrains est composée de roches tendres : argile, marne et calcaire friable. Les principaux types de sols dégagés sont les sols minéraux bruts d’érosion lytiques. Il est caractérisé par un étage bioclimatique de type semi-aride à hiver tempéré, durant la période 1987/2007, avec des précipitations moyennes annuelle de 250 mm. Les températures moyennes mensuelles ont été de l’ordre de 11,17 °C. La végétation est très dégradée et les sols sont parfois presque nus, à l’exception de la partie amont reboisée par le Pin d’Alep et l’Eucalyptus. Le reste des terrains est occupé par une végétation herbacée. Le système de culture dominant est basé sur les céréales, les fourrages et l’élevage extensif. L’arboriculture quand à elle est moins importante et ne bénéficie pas d’une superficie importante vu que les plantations sont dispersées autour des exploitations et ne sont pas bien entretenues. Un relief accidenté, un couvert végétal dégradé et le type de cultures employées favorisent l’érosion. Le bassin de Gargar est très sensible à l’érosion hydrique (plus de 65% des terrains présentent une sensibilité très élevée). Des investissements importants ont été consentis pour aménager le bassin versant d’étude et lutter contre l’érosion hydrique. Ces aménagements permettront de réduire les transports solides et prévenir l’envasement du barrage Gargar.

CONCLUSION GENERALE

Malgré tous les efforts, économiques et physiques, consentis par notre pays pour freiner le processus de l’érosion hydrique, cette dernière reste toujours active, dégrade une bonne partie des terres agricoles et ramène des quantités de vase non négligeables aux barrages hydrauliques. Les insuffisances des études de base relatives aux processus érosifs et leur spatialisation a induit à des interventions empiriques et mal ciblées. Bien souvent les travaux eux-mêmes réalisés trop hâtivement, déclenchent la reprise de l’érosion en toute absence de suivie et d’entretien. Les cas de vraie réussite des projets de conservation de l’eau et du sol restant peu nombreux pour des raisons qui ont trait aux projets eux-mêmes (des problèmes de financement) et d’autres qui ont trait aux techniques utilisées, notamment le fait qu’on ait ignoré les techniques traditionnelles. Qu’on ait sur utilisé des techniques inadaptées au contexte physique et social, et que la participation des populations n’ait pas toujours été évidente (Laouina, 1998).

Au terme de cette étude, l’analyse des aménagements antiérosifs réalisés dans le bassin versant de Gagar a montré que malgré les grands volumes de correction torrentielle et les superficies importantes de plantation réalisées, leur l’efficacité contre l’érosion hydrique reste insuffisante. La plupart des seuils de correction torrentielle sont actuellement stables, mais certaines anomalies observées dans leur mise en place et l’absence d’une reprise biologique de paré des seuils, ne permettront pas à ces derniers de freiner, dans le futur proche, le processus d’érosion d’une manière efficace et durable. La fixation des berges nécessaire pour la stabilité des seuils de correction torrentielle, est souvent absente. Les plantations d’Opuntia comme procédé biologique de lutte contre l’érosion se trouvent dans un état catastrophique où à cause de l’absence de suivi et de l’arrosage, les raquettes plantées se sont la plus part desséchées. Un grand effort a été consacré aux actions du reboisement des espèces forestières et la plantation des espèces fruitières, mais certains pontets ont été ouverts sur des terrains ravinés avant d’effacer les ravines, ce constat conduit l’opération de plantation vers l’échec avant qu’elle soit entamée.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I Erosion hydrique et moyens de lutte
1.Définition de l’érosion hydrique
2.mécanismes de l’érosion hydrique
2.1. L’érosion de rejaillissement
2.2. Ruissellement
3.les Forme de l’érosion hydrique
3.1. L’érosion en nappe
3.2. L’érosion linéaire
3.3. L’érosion en masse
4.les causes et les conséquences de l’érosion hydrique
4.1. Les cause de l’érosion hydrique en Algérie
4.1.1. Le climat
4.1.2. La pente
4.1.3. Le sol
4.1.4. La végétation
4.1.5. Les facteurs anthropiques
4.2. Les conséquences
4.2.1. Diminution de la fertilité des sols
4.2.2. Influence sur le régime des eaux
4.2.3. Envasement des barrages
4.2.4. La dégradation des routes et des talus
4.2.5. La pente de la surface cultivable
5.les moyens de lutte utilisés contre l’érosion hydrique
5.1. Des stratégies modernes d’équipement rural hydraulique pas toujours adaptées
5.1.1. La RTM
5.1.2. La CES
5.1.3. La DRS
5.1.4. La GCES
6.les moyennes de lutte contre l’érosion hydrique
6.1. Les procédés mécaniques
6.1.1. Les terrasses
6.1.2. Les murettes
6.1.3. Les banquette
6.1.4. La correction torrentielle
6.1.4.1. Les seuils de correction torrentielle
6.1.4.1.1. Le gabion
6.1.4.1.1.1. Formes et dimensions des gabion
6.1.4.1.1.2. Recommandations pour la réalisation des seuils en gabion
6.1.4.1.2. Seuils en pierres sèches
6.1.4.1.3. Les seuils en terre
6.1.4.2. Phases d’exécution des travaux de correction torrentielle
6.1.4.2.1. Piquetage et emplacement des seuils
6.1.4.2.1.1. L’écartement entre les seuils
6.1.4.2.1.2. Le nombre des seuils
6.1.4.2.2. Fondation des seuils
6.1.4.2.3. L’ancrage de seuils
6.2. Les procédés biologiques
6.2.1. Interaction végétation- érosion
6.2.1.1. Protection active contre l’érosion hydrique
6.2.1.2. Protection passive : le piégeage des sédiments
6.2.2. Les différents types de procédés biologiques
6.2.2.1. Reboisement
6.2.2.2. Plantation fruitière
6.2.2.3. Fixation des berges
CHAPITRE II Etude du milieu
1.Situation géographique de la wilaya de Relizane
2.Situation géographique du Bassin Versant de Gargar
3.Géologie
4.Pédologie
5.L pentes
6.Hydrologie
7.Etude climatique
7.1. Les paramètres climatiques
7.1.1. Les précipitations
7.1.1.1. Régimes annuels
7.1.1.2. Régimes mensuels
7.1.1.3. Régimes saisonniers
7.2. Températures
7.3. Les autres facteurs climatiques
7.3.1. Ensoleillement
7.3.2. Evaporation
7.3.3. L’humidité
7.3.4. Le vent
7.3.5. La grêle
7.3.6. Les orages
7.3.7. Les gelées
7.4. Synthèse climatique
7.4.1. Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
7.4.2. Le Quotient pluviothermique d’Emberger (1955
8.Occupation du sol
8.1. Foret
8.2. L’agriculture
8.3. L’arboriculture
8.4. Elevage
8.5. La population
9.formes d’érosions rencontrées dans la zone d’étude
9.1. Les ravinements
9.2. Erosion en nappe
9.3. Érosion régressive
9.4. Érosion en masse
CHAPITRE III Analyse des procédés mécaniques
1- Contexte général
2.Méthodologie du travail
3- Aménagements antiérosifs réalisés
3.1 Correction torrentielle
3.2 Fixation des berges
3.3 Plantation rustique
3.4 Le reboisement
5- Résultats et discussion
Conclusion générale
Références bibliographiques

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