Equipements de protection individuelle des sapeurs-pompiers

Une variété d’interventions au service d’une population dense

   L’étude de l’activité opérationnelle, chaque année plus conséquente avec une analyse affinée des risques liés au bassin parisien, renvoie inexorablement à la situation juridique de la brigade qui reste exceptionnelle et unique dans notre pays ; d’autant que ces particularités ne sont pas dénuées de conséquences. La première d’entre elles relève de l’étendue et de la diversité de la zone de responsabilité de la brigade. Bien que celle-ci ne représente que 760 km², soit seulement 1/800e de la superficie totale de la France métropolitaine, la population défendue équivaut à environ :
– six millions deux cent mille résidents c’est-à-dire, un peu plus de 10% de la population française ;
– plus de vingt-cinq millions de touristes qui visitent la « ville lumière » chaque année ;
– et environ deux millions de franciliens et provinciaux qui transitent chaque jour dans les transports en commun pour venir travailler dans la capitale. Cœur institutionnel du pays, la zone de compétence de la brigade concentre la Présidence de la république, vingt-cinq ministères, l’Assemblée Nationale et le Sénat, cent trente ambassades, cinq préfectures et cent quarante quatre mairies. Centre culturel et administratif, elle abrite cent cinq musées, trois cents vingt écoles primaires, collèges et lycées, ainsi que de nombreuses universités. Carrefour de communications, le secteur de la brigade compte un héliport et trois aéroports, Le Bourget, Roissy Charles-De-Gaulle et Orly, ainsi que six gares SNCF majeures et trois cent soixante-douze stations de métro et de RER. Centre économique enfin, on y dénombre plus de trois cent cinquante mille entreprises de toutes dimensions, quinze dépôts pétroliers ainsi que le plus grand marché alimentaire d’Europe : le marché d’intérêt national de Rungis. La seconde de ces conséquences concerne l’organisation de la brigade. Seule unité interdépartementale, elle s’est attachée à développer un dispositif opérationnel lui permettant de garantir une efficacité optimale fondée à la fois sur une unité de doctrine et une unicité de commandement s’affranchissant des limites administratives des départements. Sa zone d’action a ainsi été découpée en soixante-dix-sept secteurs opérationnels, chacun défendu par le personnel et les matériels d’un centre de secours, placé sous les ordres d’un sous-officier, chef de centre. L’implantation de chacun de ces centres de secours a été définie en tenant compte de l’obligation d’intervenir en tout lieu dans les délais très brefs. Les centres de secours ont été regroupés en vingt-quatre compagnies d’incendie, chacune placée sous les ordres d’un capitaine, elles-mêmes regroupées en trois groupements opérationnels, à raison de huit par groupement, commandé par un lieutenant-colonel ou un colonel. Les moyens s’appuient mutuellement et sont coordonnés par un échelon central unique placé au niveau de l’état-major de la brigade. Cette organisation permet d’assurer la disponibilité immédiate, 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, en tout point de la zone d’action de la brigade de plus de mille cinq cents sapeurs-pompiers de Paris. Les effectifs de la brigade constituent également une des conséquences de cette situation : avec environ huit-mille hommes et femmes, elle forme l’unité de sapeurs-pompiers la plus importante de tout le pays. En deux décennies, des changements au sein de la société sont constatés. L’urbanisation s’intensifie et de nouveaux risques apparaissent. Outre les interventions qualifiées d’usuelles telles que le « secours à personnes » et la « lutte contre les feux », les sapeurs-pompiers sont aujourd’hui confrontés à des accidents chimiques et technologiques, à des mouvements de foule lors de grands événements et depuis peu à des troubles urbains ; des dangers qui demandent des compétences particulières, des matériels adaptés et de nouvelles formations. La notion d’urgence est elle-même transformée : la population très assistée exige une réponse rapide pour des interventions bénignes qui, hier encore, n’auraient pas suscité un appel à l’aide. Néanmoins, pour le soldat du feu, l’incendie reste l’intervention majeure car c’est une opération au cours de laquelle il exprime un total savoir-faire. Combattre les flammes et soustraire une personne d’un péril imminent nécessitent une préparation minutieuse et permanente, car la moindre erreur ou le moindre retard est susceptible de mettre des vies en danger. De ce fait, l’exécution de la mission implique l’usage de matériels spécialement conçus. L’époque des véhicules hippomobiles du début du 20e siècle est révolue, chaque équipement en service dans un engin ou utilisé par les sapeurs est développé pour garantir efficacité et sécurité.

Un volume d’interventions en constante augmentation

   La zone de responsabilité de la brigade génère un volume d’interventions et une variété d’opérations sans commune mesure avec le restant des départements français. Durant les dix huit dernières années, la brigade a connu un accroissement de ses interventions de plus de 70%, pour passer en 1986 de 264 711 interventions (BSPP BOPE, 1987) à 428 458 en 2003, soit 1 173 interventions par jour (BSPP-BOPE, 2004). Finalement, les raisons de ces évolutions, sur lesquels la brigade n’a pas de prise, tiennent à des paramètres à la fois d’ordre technique, comme l’essor considérable de la téléphonie mobile, d’ordre sociologique, avec en particulier le développement de la précarité, d’ordre juridique ou encore en raison du désengagement d’un certain nombre d’acteurs de la mission du « secours à victime » (médecins libéraux, ambulanciers privés…).

Des effectifs stagnants et des matériels opérationnels vieillissants

   La sollicitation toujours plus importante de ses effectifs demeurés quasi-constants (environ 7640 sapeurs-pompiers en 2002 contre 6 760 en 1985), et le vieillissement de ses matériels, génèrent des conséquences préjudiciables sur la capacité opérationnelle de l’unité, qui se trouve de ce fait fragilisée, tant dans son recrutement que dans la fidélisation de ses personnels. Cette sollicitation est d’autant plus grande, que les effectifs de la brigade sont sous dimensionnés par rapport à la population défendue : elle présente le ratio le plus faible de France avec 1,1 sapeurs-pompiers pour 1000 habitants, contre 4,51 pour l’ensemble du territoire national. Ce sous-dimensionnement se traduit par une charge de travail très importante, chaque sa peur pompier assurant annuellement 135 gardes de 24 heures et 20 réserves opérationnelles de 10 heures, soit environ 90 heures de présence par semaine. Le temps passé sur une intervention, pendant une garde de 24 heures, s’est également « alourdi », pour passer de 22 minutes par heure en 1985 à plus de 45 minutes en 2002. Du point de vue des matériels et des véhicules, la situation est également critique puisque l’accroissement du nombre de sorties d’engins, qui sont passées de 374 261 en 1985 à 533 806 en 2002 soit une hausse de plus de 42%, a été supporté par un parc à la fois modeste et vieillissant, avec pour conséquence un coût d’entretien et de maintenance élevé (la poursuite de l’utilisation de véhicules trop âgés devenant rapidement plus onéreuse que leur valeur vénale).

Une modernisation décidée par le gouvernement

   Finalement, pour réguler toutes ces interventions et éviter une éventuelle dérive des missions, le commandement de la brigade fait le choix d’un recentrage de son cadre d’emploi. En 1996, un nouveau règlement relatif aux missions et à l’organisation de la BSPP, est proposé au Préfet de Police de Paris, son autorité de tutelle (décret 2000 – 1162 du 28 novembre 2000). Dispersées dans différents textes souvent anciens, insuffisants dans certains domaines et parfois sujets à interprétation, les missions de la brigade nécessitaient d’être regroupées, complétées et précisées dans un instrument juridique unique, afin que son action puisse se développer dans un cadre réglementaire à la fois cohérent et clair. Parallèlement à la promulgation de la loi sur l’organisation des services départementaux d’incendie et de secours (loi n°96-359 du 3 mai 1996, relative aux services d’incendie et de secours), la brigade présente donc un règlement ayant pour objet de répondre aux impératifs précités et de prendre en compte les évolutions intervenues ces dernières années dans le domaine de la sécurité civile et les textes qui y sont rattachés. Le 28 novembre 2000, un décret est publié au Journal Officiel pour pallier à l’insuffisance des textes antérieurs. Avec cette nouvelle norme, la brigade peut organiser sa professionnalisation, modifier ses principes de recrutement notamment en raison de la fin du service national et adapter l’emploi de ses moyens par rapport à l’évolution des sollicitations.

La problématique des feux

   Le problème des incendies n’est certes pas nouveau (Dosne, 2004 ; Hascoet et al., 2006), il reste toujours d’actualité et des catastrophes humaines dues au feu sont là pour nous le rappeler périodiquement. Le feu de l’Opéra Comique à Paris en mai 1887, avec 115 morts ; le feu du bazar de la charité à Paris, en 1897, avec 130 morts dont la plupart était des femmes ; le feu des nouvelles galeries  de Marseille en 1938, avec 75 décédés ; le feu du cinéma « Le Sélect » en 1947 à RueilMalmaison avec 89 victimes ou encore la catastrophe du dancing « le Cinq-Sept » en Isère où 146 jeunes périrent des suites d’émanations de vapeurs toxiques provenant de la décomposition de décors en polystyrène et autres matériaux synthétiques (Borgé et Viasnoff ; 1995), sont autant de drames qui ont contribué à l’évolution des règles de construction et d’aménagement. Si ces catastrophes pour ne citer qu’elles, concernent d’abord les usagers de ces lieux publics, il n’en demeure pas moins vrai que le pompier, malgré les progrès de la prévention et les avancées réalisées en matière de sécurité du travail, reste exposé à une multitude de risques lorsqu’il combat le feu. Des recherches pour définir les dangers encourus par les soldats du feu, puis pour les réduire, ont bien été menées ces dernières années dans le monde (Giguère, 1995 ; Von Björn Lüssenheide, 2003), mais, l’accidentologie spécifique à l’attaque du feu reste encore très limitée en France (Pourny, 2003). L’étude des statistiques opérationnelles relatives aux interventions dans la capitale et en particulier celles qui intéressent les incendies (BSPP-BOPE, 2004 et 2005(a)), permet de dresser de nombreux constats. Le volume et la nature des interventions effectuées par les pompiers, les différents paramètres spécifiques aux incendies ainsi que les différents types d’atteintes corporelles subies par les soldats du feu, notamment les brûlures, permettent une meilleure appréciation des risques opérationnels et des mesures de protection qui en découlent. Ainsi, parmi les interventions conventionnelles, ce sont les opérations de lutte contre le feu et les explosions (Fuilla et al. 2000 ; Noto, 2000) qui génèrent pour les pompiers les dangers les plus importants. Bien que ne représentant qu’un peu moins de 5% du total des interventions, on comptabilise tout de même chaque année entre 17 000 et 20 000 incendies dans la capitale (BSPP-BOPE, 2004 et 2005(a)). Cette cinquantaine de feux par jour occasionne les blessures les plus importantes chez les intervenants qui, tout en disposant de protections spécifiques, restent confrontés aux mêmes dangers pendant l’exécution de leur mission que ceux qui menacent les occupants des volumes sinistrés. En espaces clos ou semi confinés, ce sont les phénomènes thermiques qui sont le plus redoutés pendant la lutte contre le feu (Garrigues et al., 2003). A l’air libre, les risques sont différents. Lorsque l’incendie concerne un véhicule, c’est l’explosion d’un réservoir de gaz de pétrole liquéfié qui est le plus à craindre. En 1999, à Vénissieux (69),  le dysfonctionnement d’une soupape de sécurité sur un réservoir de carburant avait occasionné la blessure de six pompiers, l’un d’entre eux s’étant même vu arracher la jambe. Enfin, les risques de société ne doivent pas être négligés, ainsi, pendant la période des troubles urbains en banlieue parisienne, entre le 27 octobre 2005 et le 15 novembre 2005, les pompiers de Paris ont été confrontés à 1 477 feux de poubelles, 3 392 feux de véhicules et 588 incendies de bâtiments, avec 962 incendies pour la seule nuit du 5 au 6 novembre 2005. Treize pompiers ont été blessés ou brûlés, cinquante six engins d’interventions ont été dégradés et deux centres de secours ont été attaqués, lors de cette période d’incivilités envers les secours de la brigade (Audoin et Le Goff, 2005).

Le stress physique et psychologique du pompier

   D’autres études (Soccorsi, 1986 ; Guenec, 1987 ; Le Gall et Michel, 1997 ; Ruttiman, 2000) mettent également en évidence que les exigences de travail sollicitent beaucoup le système cardiovasculaire, notamment en ambiance chaude. D’autant que, les contraintes sur le soldat du feu sont aggravées par le poids des outils et les équipements de protection thermique et respiratoire. La charge physique est souvent proche des capacités maximales, ce qui explique un nombre élevé d’accidents cardiaques chez les pompiers. Ces informations sont d’ailleurs, à l’origine des tests d’évaluation de la condition physique et de sélection à l’embauche. Enfin, il est de plus en plus admis que la combinaison d’efforts physiques importants et du stress émotionnel lors de sauvetage de personne ou pendant la lutte contre les flammes a une incidence sur les problèmes cardiaques (Dublin et al., 1947 ; DéCouflé et al., 1977 ; Kuorinka et Korhonen, 1981 ; Feuer et Roseman, 1986 ; Noto, 1989 ; Nivet et al., 1989 ; Neveux-Huben, 1997 ; Lavillunière, 2007).

Réflexions sur la conduite de l’attaque du feu

   La lutte contre l’incendie reste une action délicate qui demande sans cesse des moyens et des formations nouvelles avec une organisation opérationnelle structurée. Les changements d’état de la matière, la stratification des fumées et des gaz chauds, le sens du tirage sont des phénomènes qu’il s’agit d’observer au plus vite, afin d’anticiper sur l’évolution du feu par une conduite opérationnelle méthodique et structurée. C’est donc à partir d’analyse, telle que celle menée par la brigade sur l’épidémiologie des brûlures de sapeurs-pompiers que des progrès significatifs peuvent être apportés à la sécurité du soldat du feu. Les observations qui mettent en évidence que près de 70% brûlures du pompier sont localisées sur la partie supérieure du corps, permettent de déboucher sur un double constat :
– la position d’approche et d’attaque du feu nécessiterait d’être révisée, afin que dans un volume embrasé où les gaz chauds s’accumulent essentiellement en partie haute, la posture du porte-lance soit la mieux adaptée pour réduire son exposition aux effets thermiques ;
– les limites d’emploi des équipements de protection individuelle ne devraient plus être fixées à partir de leurs seules performances intrinsèques et normatives, mais selon une approche ergonomique où il est tenu compte des interfaces développées entre chacun des éléments afin que les intervenants puissent connaître leurs seuils physiologiques au-delà desquels ils encourent un danger.

La protection de la tête

   Avec la création du bureau d’études, la mise au point d’équipement de protection individuelle devient pendant les années 1970, l’une des priorités de la brigade. Les premiers travaux portent sur la définition d’un nouveau casque d’intervention. Avec l’extension de l’infrastructure parisienne, les performances du casque métallique modèle « Franck », alors en dotation, sont rapidement limitées. Cet équipement de tête, qui est une évolution, sans modifications fondamentales du premier casque pour pompier créé en 1765, représente en fait essentiellement la coiffure d’arme du corps (Lemire, 1983). Pendant plus d’un demi-siècle, le casque en acier chromé modèle 1933 – héritier direct du casque Adrien qui coiffa les poilus de la grande guerre – fut le symbole même de la silhouette du sapeur-pompier français. S’il assure une parfaite protection de la partie supérieure de la tête contre les projections et les chocs, de nombreuses autres fonctions telles la protection de la nuque contre la chute d’objet, la préservation du visage contre le flash thermique, le manque de stabilité, la conduction d’électricité ou encore la faible isolation thermique, ne sont pas ou sont incomplètement assurées. De plus, pour coiffer un appareil respiratoire isolant il faut l’enlever et il est difficile d’y intégrer un système respiratoire relié à une réserve d’air respirable et un dispositif de transmission phonique. L’évolution des constructions et notamment la diversification des immeubles de grande hauteur et des immeubles sur dalle, oblige les équipes d’interventions à s’engager davantage lors des sinistres, ce qui modifie les besoins opérationnels et implique nécessairement un équipement auquel pourraient être éventuellement intégrés un système de communication phonique et un dispositif d’éclairage. A l’époque, les responsables du bureau d’études estiment que : « de tels équipements présenteraient en tout premier lieu l’intérêt de donner au porteur la confiance en soi, indispensable pour assurer une intervention efficace » (Legendre, 1982 ; BSPP/BEG, 1983). Il n’est pas encore question de stress du sapeur-pompier. A l’étranger, les casques des sapeurs-pompiers n’offrent pas de meilleures protections que le casque modèle 1933. Dans certains pays, les pompiers sont encore équipés de casques en cuir bouilli, en cuivre ou en inox et avec parfois quelques accessoires comme un couvre nuque ou une visière pare flammes. D’une manière quasi générale, les casques en service à la fin des années 1970, résultent d’une adaptation des coiffes des combattants des dernières guerres (Rolland, 2000). Parfaitement consciente de cette situation, la brigade lance, dès 1978, en collaboration avec la direction des recherches, études et techniques et avec la Délégation Générale pour l’Armement, une étude de faisabilité pour la réalisation d’un nouvel équipement de tête pour le sapeur-pompier. Intégré dans une étude ergonomique poussée, le casque est développé avec les meilleures technologies disponibles afin de combler les carences du casque métallique. La réalisation sera de type modulaire. Ainsi, à partir du module de base qui assure une protection multidirectionnelle contre les chocs et les agents corrosifs, il est possible d’ajouter des fonctionnalités particulières comme l’éclairage, la communication, la protection contre le flash thermique et l’adaptation d’un dispositif respiratoire. Par ailleurs, un soin particulier est porté à l’aspect esthétique. Entre 1980 et 1984, six prototypes seront conçus, les derniers présentant la particularité de pouvoir mettre en place instantanément le masque de l’appareil respiratoire tout en assurant une excellente étanchéité, quelle que soit la forme du visage du porteur (Legendre, 1982 ; BSPP/BEG, 1983). En 1984, la société Gallet procède à la fabrication d’une présérie de 1 800 casques conformes au sixième prototype et en août 1985, la brigade le met en service à Paris. Il reçoit l’appellation de casque « modèle F1 », non pas en raison de sa ressemblance avec ceux des coureurs automobiles, mais parce qu’il s’inscrit dans un nouveau type de tenue dont s’est dotée la brigade à partir de 1982 et dénommée la tenue SPF1 (Soton, 2007). Le casque F1 est constitué d’une calotte extérieure enveloppante en matériau composite, revêtue de nickel par galvanisation. Le nickelage évite par réflexion que la calotte qui assure une protection intégrale de la tête et de la nuque, ne s’échauffe et que la température s’élève à l’intérieur du casque. Le cimier, ou calotin, est formé par une nervure longitudinale qui s’estompe au niveau du béquet avant. Il constitue un amortisseur pour absorber les chocs. La bombe supérieure du casque loge deux écrans amovibles :
– un écran de protection oculaire, transparent, escamotable dans la calotte, qui s’abaisse au moyen d’une molette placée sur le côté du casque ;
– un écran facial miroité couleur dorée, également escamotable dans la calotte et rabattable jusqu’à la lèvre inférieure. Grâce à sa forme couvrante, il assure une protection intégrale du visage contre les projections horizontales et le flash thermique. Le confort est obtenu par un bandeau de tête facilement ajustable et deux coussins de nuque afin d’assurer une stabilité idéale. Une jugulaire deux points, avec un brin de nuque, est liée à la partie rigide du casque. Elle est équipée d’une mentonnière en cuir, à fixation réglable par velcro. L’isolation thermique et l’aération sont obtenues par le revêtement réfléchissant de la face externe de la calotte, ainsi que par l’aménagement d’espaces laissés libres entre le sommet de la tête et l’intérieur de la calotte et entre le tour de tête et l’intérieur de la calotte. Son ergonomie permet le port d’un masque d’assistance respiratoire et de systèmes d’éclairage et de communication. La perception des bruits extérieurs n’est pas diminuée de plus de 10 % et aucun phénomène de résonance n’est perçu lorsque l’écran facial est baissé.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1. LES RISQUES ET LES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION LIÉS AUX INTERVENTIONS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE 
1.1. L’activité opérationnelle des pompiers en France et les dangers du métier de sapeur-pompier 
1.1.1. Un métier diversifié aux risques variés
1.1.1.1. Des tâches multiples
1.1.1.2. Les risques du métier
1.1.2. Les dangers d’un incendie
1.1.2.1. La problématique des feux
1.1.2.2. Le caractère dangereux des fumées et des gaz chauds
1.1.2.3. Le risque de brûlure
1.1.2.4. Les contraintes et les astreintes physiques et physiologiques des sapeurs pompiers lors d’une intervention sur feu
1.1.2.5. Les troubles musculo-squelettiques
1.1.2.6. Le stress physique et psychologique du pompier
1.1.2.7. Les intoxications lors des déblaiements
1.1.3. Enseignements issus des accidents
1.1.3.1. Constats
1.1.3.2. Evolution des règles de construction
1.1.3.3. Réflexions sur la conduite de l’attaque du feu
1.2. Les équipements de protection individuelle (EPI) 
1.2.1. Historique
1.2.2. Des équipements de protection individuelle conçus selon de nouvelles normes
1.2.3. La protection de la tête
1.2.4. Les évolutions techniques de la protection respiratoire
1.2.5. Les leçons d’un drame
1.2.6. Une nouvelle génération d’équipements
CHAPITRE 2. CARACTÉRISTIQUES DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE 
2.1. Détermination des caractéristiques techniques et ergonomiques des ensembles d’intervention 
2.1.1. Description des équipements
2.1.2. Bilan massique des équipements E1 et E2Co
2.1.3. Perméabilité à l’air des équipements E1 et E2Co
2.1.4. Isolement thermique des équipements E1 et E2Co
2.1.4.1. Principes et définitions générales
2.1.4.2. Evaluation de l’isolement thermique des équipements E1 et E2Co
2.1.4.3. Isolement thermique des équipements E1 et E2Co
2.2. Détermination de la résistance à la vapeur d’eau des ensembles d’intervention 
2.2.1. Définition des résistances thermique sèche et évaporatoire
2.2.1.1. Mesures sur mannequin transpirant
2.2.1.2. Isolation thermique sèche Rct
2.2.1.3. Résistance évaporatoire Ret
2.2.2. Détermination des caractéristiques d’un nouveau sous-vêtement, le « polo F2 » expérimental
2.2.2.1. Indices de confort statique, dynamique et de sécurité thermique
2.2.2.1.1. Indice de confort statique
2.2.2.1.2. Indice de confort dynamique
2.2.2.1.3. Indice de sécurité thermique
2.2.2.2. Méthodologie
2.2.2.3. Choix des échantillons
2.2.2.4. Perméabilité à la vapeur, indices de confort statique, dynamique et de sécurité thermique des différents polos testés
2.2.2.5. Définition des caractéristiques techniques du « polo F2 » expérimental
2.2.3. Evaluation des résistances thermique sèche et évaporatoire des ensembles E1, E2, E2Co et E3 sur mannequin transpirant articulé
2.2.3.1. Méthodologie
2.2.3.2. Equipements évalués
2.2.3.3. Résistances thermiques sèches et résistances à la vapeur d’eau des différents équipements testés
2.2.3.4. Chaleur totale perdue et résistance à la vapeur d’eau, Re
2.2.3.5. Accumulation de l’humidité dans les vêtements
CHAPITRE 3. COMPORTEMENT ET RÉACTION AU FEU DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION 
3.1. Comportement des équipements soumis à un flux thermique modéré 
3.1.1. Protocole expérimental
3.1.2. Tenues soumises aux essais à chaleur radiante
3.1.3. Résultats des mesures pour un flux de 5 kW/m²
3.1.3.1. Mesures des températures surfacique et du mannequin
3.1.3.2. Evaluation des brûlures
3.1.3.3. Synthèse
3.1.4. Résultats des mesures pour un flux de 10 kW/m²
3.1.4.1. Humidification des vêtements
3.1.4.2. Températures mesurées à la surface des vêtements
3.1.4.3. Températures mesurées à la surface du mannequin
3.1.4.3. Estimation des brûlures
3.1.4.4. Masse perdue par les sous-vêtements durant les tests
3.1.4.5. Synthèse relative aux essais à flux thermique modéré
3.2. Comportement des équipements soumis à un flash thermique 
3.2.1. Méthodologie d’évaluation des équipements soumis à un flash thermique
3.2.1.1. Principe de réalisation des essais avec le mannequin Thermo-manmd
3.2.1.2. Protocole expérimental et tests réalisés
3.2.2. Analyse visuelle des équipements
3.2.2.1. Etat général de l’équipement E1 à la suite des tests n°1 et n°2
3.2.2.2. Etat général des équipements E2 et E3 à la suite des tests n° 3 et n°4
3.2.3. Estimation des brûlures
3.2.3.1. Estimation des brûlures pour les tenues E1
3.2.3.2. Estimation des brûlures pour les tenues E2 et E3
3.2.4. Synthèse relative aux essais de flash thermique
3.3. Synthèse 
CHAPITRE 4. ETUDES PRÉLIMINAIRES AUX ESSAIS SUR L’HOMME EN CONDITIONS RÉELLES DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE 
4.1. Simulations numériques de scénarios laboratoire et opérationnel 
4.1.1. Bilan thermique et contrainte thermique
4.1.1.1. Bilan thermique
4.1.1.1.1. La conduction K
4.1.1.1.2. La convection C
4.1.1.1.3. Le rayonnement R
4.1.1.1.4. L’évaporation E
4.1.1.2. La contrainte thermique
4.1.1.4. Le métabolisme
4.1.1.5. Seuils de danger et durées limites d’exposition (DLE)
4.1.1.5.1. La mouillure cutanée maximale (wmax)
4.1.1.5.2. La sudation maximale (swmax)
4.1.1.5.3. La perte hydrique maximale (Dmax)
4.1.1.5.4. Le stockage maximal de chaleur (Q max)
4.1.1.3.5. Durée limite d’exposition (DLE)
4.1.2. Simulation numérique de la contrainte thermique pour un scénario « laboratoire » et un scénario opérationnel
4.1.2.1. Modèles d’évaluation de la contrainte thermique
4.1.2.2. Le scénario « laboratoire »
4.1.2.3. Le scénario « opérationnel »
4.1.2.4. Résultats des simulations du scénario « laboratoire » en ambiance thermique modérée
4.1.2.4.1. Influence de la masse des équipements sur le coût métabolique
4.1.2.4.2. Evolution des DLE « thermiques » et « hydratation » en fonction de la charge de travail
4.1.2.4.3. Evolution de la DLE en fonction des conditions ambiantes
4.1.2.4.4. Simulation du scénario laboratoire avec Protect®
4.1.2.5. Résultats des simulations du scénario opérationnel avec le logiciel Predictol
4.1.2.5.1 Scénarios opérationnels simulés
4.1.2.5.2. Résultats des simulations
4.2. Essais sur l’Homme en laboratoire sur tapis motorisé 
4.2.1. Protocole expérimental
4.2.1.1. Les sujets
4.2.1.2. Evaluation de l’astreinte thermique par des mesures physiologiques
4.2.1.2.1. Mesure de la température du noyau central du corps, tcr
4.2.1.2.2. Mesure de la température cutanée, tsk
4.2.1.2.3. Mesure de la fréquence cardiaque
4.2.1.2.4. Mesure de la variation de la masse corporelle due à la sudation
4.2.1.3. Scénario « laboratoire »
4.2.2. Résultats des tests
4.2.2.1. Fréquence cardiaque
4.2.2.2. Température du corps
4.2.2.3. Stockage thermique
4.2.2.4. Perte hydrique
4.2.2.5. Synthèse des essais
CHAPITRE 5. DÉFINITION DES DURÉES D’ENGAGEMENT DU SAPEUR-POMPIER EN CONDITIONS RÉELLES DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE 
5.1. Protocole expérimental 
5.1.1. Plateaux techniques
5.1.1.1. Description des installations
5.1.1.2. Ambiances thermiques
5.1.2. Scénario de manœuvre
5.1.3. Mesure de l’astreinte thermique
5.2. Evaluation des durées d’engagement 
5.2.1. Caractéristiques des essais
5.2.1.1. Les sujets et leur équipement
5.2.1.2. Ambiances thermiques
5.2.2. Evolution des paramètres physiologiques
5.2.2.1. Evolution de la fréquence cardiaque moyenne
5.2.2.2. Evolution de la température centrale moyenne et du stockage thermique
5.2.3. Evolution de l’indice de charge physique
5.3. Validation et confirmation des durées d’engagement sous ARI 
5.3.1. Caractéristiques des essais
5.3.1.1. Les sujets et leur équipement
5.3.1.2. Ambiances thermiques
5.3.2. Evolution des paramètres physiologiques
5.3.2.1. Evolution des fréquences cardiaques
5.3.2.2. Evolution de la température centrale
5.3.2.3. Evolution de la température cutanée
5.3.3. Evolution du stockage thermique et de la charge physique
5.3.3.1. Evolution du stockage thermique
5.3.3.2. L’indice de charge physique
5.4. Synthèse des tests en conditions réelles de lutte contre l’incendie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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