Épidémiologie étude clinique et pronostic des sarcomes

Tumeur Maligne des Gaines Nerveuses Périphériques (TMGNP)

Sarcomes des tissus mous (STM)

Les sarcomes des tissus mous (STM) représentent un groupe de tumeurs biologiquement similaires mais qui diffèrent sur le plan pathologique201. Les STM représentent 15% des tumeurs cutanées et sous cutanées chez le Chien343. La majorité des STM n’a pas de prédisposition d’espèce ou de sexe et reste unifocale342. D’après Liptak et Forrest343, le terme de STM exclue les tumeurs d’origine hématopoïétique ou lymphoïde. Un premier groupe de STM ayant un potentiel métastatique faible à modéré, est constitué des fibrosarcomes, neurofibrosarcomes, hémangiopéricytomes et schwannomes, myxosarcomes, liposarcomes, rhabdomyosarcomes, leiomyosarcomes, mésenchymomes malins, sarcomes histiocytaires et histiocytose maligne, et synoviosarcomes.

Ces derniers ont un potentiel de métastase plus élevé que le reste des STM. Les hémangiosarcomes, lymphangiosarcomes ne sont usuellement pas inclus sous la désignation « STM» car leur comportement biologique est différent et ils possèdent un pouvoir métastatique plus important66,342. Les recherches en médecine humaine ont pu départager plusieurs groupes de sarcomes dont le phénotype était trompeur ou les critères de différenciation mal adaptés. Les sarcomes de l’Homme peuvent être départagés en sarcomes à translocation réciproque, à mutations activatrices, à amplifications simples et à anomalies génomiques complexes196. Chez le Chien, aucune cause spécifique des STM n’a été identifiée à ce jour, mais de nombreuses hypothèses existent343. La plupart des Chiens atteints de STM partage les mêmes signes cliniques : apparition d’une masse de croissance lente201. Cette masse peut présenter une ulcération ou abcédation.

En effet, lors de sa croissance, le centre de la tumeur s’éloigne des vaisseaux capillaires sanguins et devient hypoxique voire anoxique, entrainant nécrose, ulcération et infection secondaire. Les symptômes sont directement reliés au site touché et au degré d’invasion de la lésion. Les STM sont pseudoencapsulés, adhérents à la peau, muscle ou os, ayant tendance à grandir le long des fascias et pouvant envahir les veines, nerfs, artères et os.

Toutefois, des STM assez mous et lobulés ne sont pas rares et peuvent être trompeur. Bien que la métastase des STM se fait au niveau des poumons et du foie selon un mode hématogène, et que la métastase au niveau des noeuds lymphatiques est atypique, les noeuds lymphatiques doivent être palpés. Si un doute persiste ou si le sarcome est atypique (cas du sarcome histiocytaire, du synoviosarcome, du leiomyosarcome ou du rhabdomyosarcome), une cytologie des noeuds lymphatiques est recommandée pour le bilan d’extension. Plusieurs systèmes de classification du stade clinique ont été décrits pour les STM canins (se référer au tableau 2). Ils se basent sur la taille de la tumeur ou son invasion locale. Cependant, l’importance pronostique de ces systèmes de classification des STM canins reste inconnue. Chez l’Homme, le sytème de stade se base non pas sur la taille de la tumeur, mais plutôt sur l’invasion des tissus adjacents. Du fait des caractéristiques physiques et cliniques communes des STM, une biopsie à l’aiguille fine ou incisionnelle est nécessaire pour poser un diagnostic définitif201.

Lors de la réalisation des biopsies, des précautions doivent être prises afin d’éviter la contamination des tissus voisins. Une biopsie excisionnelle non curative requiert une thérapie plus agressive que lors de biopsie incisionnelle ou à l’aiguille fine suivie du traitement définitif une fois le diagnostic posé.

Pronostic

Les LMS métastasent fréquemment au niveau des noeuds lymphatiques, du mésentère, du foie ; toutefois d’autres sites de métastase comme les reins, le péritoine, la rate ont été décrits142,302,343,63,100,142. Dans les études ne différenciant pas les LMS des GIST, l’espérance de vie des chiens après chirurgie varie de 0 à 47 mois, avec une médiane de 12,5 mois, et des taux de survie de 75%, 66% et 60% à 1, 2 et 3 ans respectivement. Si le Chien a survécu à la période post opératoire et que l’exérèse de la tumeur est totale, la survie à long terme est possible343. Pour les chiens atteints de LMS, le pronostic varie selon la taille, la localisation anatomique, le grade histologique, la vascularisation et les marges d’exérèse chirurgicale. Les LMS ont un potentiel métastatique variable selon le site primaire touché. Ainsi, le taux de métastase varie de 100% pour les chiens atteints de LMS hépatique à moins de 50% pour les autres sites intra-abdominaux et 0% pour les LMS dermiques142. Ainsi dans l’étude de Kapatkin et al., les LMS hépatiques sont associés à un moins bon pronostic par rapport aux LMS spléniques ou gastro-intestinaux (cependant, dans cette étude, la distinction GIST et LMS n’est pas effectuée)142.

Dans cette étude, deux cas de LMS gastriques et 11 cas de LMS intestinaux sont rapportés, aucun des LMS gastriques n’a présenté de métastase et deux LMS jéjunaux ont métastasé142. Ainsi, l’espérance de vie médiane oscille entre 10 mois57 et 21,3 mois57,63. La présence de métastases diminue l’espérance de vie : les chiens ayant des métastases histologiquement diagnostiquées au moment de la chirurgie ont une moyenne d’espérance de vie de 21,7 mois100. Les critères de malignité tels que la cellularité, l’index mitotique, l’invasion, les atypies nucléaires ne sont pas forcément tous corrélés au comportement biologique des LMS et à l’espérance de vie de l’animal. L’agressivité de ces tumeurs dépend de leur taille et du nombre de mitoses retrouvées à l’examen anatomo-pathologique

Etiopathogénie

L’étiologie des OSA est inconnue mais certains sont supposés être liés aux micro-fractures traumatiques Les OSA ont tendance à se produire au niveau des membres porteurs du poids ou des traumas mineurs et dommages mineurs peuvent atteindre les cellules sensibles. Ces micro-fractures peuvent activer les mitoses cellulaires augmentant ainsi le risque d’apparition de lignées mutantes. Les OSA ont aussi été associés aux implants métalliques utilisés pour réduire les fractures, aux ostéomyélites chroniques, ou à des infarct osseux préexistants, aux fractures322. Un cas d’OSA a été rapporté au niveau d’un site d’allogreffe utilisée lors d’une réduction de fracture217. L’exposition à des irradiations ionisantes peut induire l’apparition d’OSA184. Une étude expérimentale impliquant des jeunes chiens adultes injectés avec du plutonium décrit une incidence d’environ 30% d’OSA appendiculaire et 70% d’OSA axial, ce qui est différent des sites naturellement touchés70,249. 40 L’OSA est une complication rare mais possible de la radiothérapie109. Environ 3,4% des chiens irradiés pour le traitement de STM ont développé un OSA au niveau du champ de radiation249.

Dans une autre étude expérimentale, 21% des chiens recevant une radiothérapie intra-opératoire suivie d’une radiothérapie externe de la colonne vertébrale développèrent un OSA après le traitement249. Dans cette étude, les OSA secondaires à l’irradiation survinrent entre 1,7 et 5 ans209. Une autre étude rapporte que 3% des chiens irradiés pour le traitement d’épulis acanthomateux (tumeur au niveau de la gencive provenant du ligament périodontal) ont développé un OSA9,293,343. Chez l’Homme, la génèse des OSA a été reliée aux gènes Rb du rétinoblastome et p53136,178.

Chez le Chien, le rôle de certaines mutations génétiques et de plusieurs facteurs moléculaires dans la génèse des OSA est étudié (se référer au tableau 6). Ainsi, la mutation du gène p53, suppresseur de tumeur, et sa surexpression sont retrouvées dans les cas d’OSA appendiculaires qui sont plus agressifs que ceux des os plats n’ayant pas cette surexpression136,335. Quand les cellules d’OSA sont génétiquement modifiées afin de remplacer leur p53 mutant, elles perdent leurs caractéristiques prolifératives et meurent par apoptose156. L’altération de plusieurs facteurs de croissance, cytokines et hormones a été aussi reliée à la pathogénèse des OSA (se référer au tableau 6). Ainsi la GH (growth hormone) pourrait avoir une relation avec les OSA91,193,194. Des études sur l’IGF-1 (insulin growth factor-1) et son récepteur ainsi que sur le HGF (hepatocyte growth factor) et son récepteur c-MET ont prouvé que ces facteurs peuvent contribuer au phénotype malin.

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Table des matières

Index des tableaux
Index des figures
Index des abréviations et acronymes
Introduction
I.Epidémiologie, étude clinique et pronostic des sarcomes

A.Sarcomes des tissus mous (STM
1.Fibrosarcome, myxosarcome et mésenchymome malin
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
2.Synoviosarcome
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic0
3.Tumeur Maligne des Gaines Nerveuses Périphériques (TMGNP)
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
4.Leiomyosarcome
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
5.Tumeur stromale gastrointestinale (GIST
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
6.Rhabdomyosarcome (RMS
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
7.Sarcome histiocytaire localisé et sarcome histiocytaire disséminé
a) Définition
b) Epidémiologie du sarcome histiocytaire localisé
c) Epidémiologie du sarcome histiocytaire disséminé
d) Etiopathogénie
e) Etude clinique
f) Pronostic
8.Liposarcome
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
B.Sarcomes osseux
1.Ostéosarcome (OSA
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
2.Chondrosarcome (CS)
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude cliniqued) Pronostic
C.Sarcomes des tissus vasculaires
1.Hémangiosarcome (HSA)
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
2.Lymphangiosarcome (LPS
a) Définition et épidémiologie
b) Etiopathogénie
c) Etude clinique
d) Pronostic
II.Modalités
A.thérapeutiques
1.Thérapies possibles
2.Chirurgie
3.RadiothérapieChimiothérapie anti-tumorale
4.Immunothérapie
5.Hyperthermie
6.Thérapie ciblée
a) Les inhibiteurs de récepteurs tyrosines kinases
b) Les inhibiteurs de l’angiogénèse
c) La chimiothérapie métronomique
d) Les inhibiteurs des métalloprotéinases de la matrice
e) Les inhibiteurs des déacétylases d’histones
B.Cas particuliers
1.Sarcomes des tissus mous (STM
a) Chirurgie
b) Radiothérapie
c) Chimiothérapie
d) Immunothérapie
e) Thérapie ciblée
2.Ostéosarcome (OSA
a) Chirurgie
b) Radiothérapie
c) Chimiothérapie
d) Immunothérapie
e) Thérapie ciblée
f) Traitement palliatif
3.Chondrosarcome (CS)
4.Hémangiosarcome (HSA)
a) Chirurgie
b) Chimiothérapie
c) Immunothérapie
d) Thérapie ciblée
e) Radiothérapie
5.Lymphangiosarcome (LPS
Conclusion
Bibliographie

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