Epidémiologie du VIH

Epidémiologie du VIH 

Dans le monde

En fin 2014, 36,9 millions [34,3-41,4 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. Cependant, depuis l’an 2000, l’ONU SIDA rapporte une baisse de 35% des nouvelles infections à VIH avec environ 2 millions [1,9-2,2 millions] de personnes nouvellement infectées par le VIH et 1,2 millions [980 000-1,6 million] de décès imputables au VIH en 2014. Paradoxalement, le nombre des personnes vivant avec le VIH continue d’augmenter. Ceci s’explique en grande partie par le fait que davantage de personnes dans le monde ont accès à la thérapie antirétrovirale. En effet, l’on a enregistré une croissance de 84% de l’accessibilité à la trithérapie antirétrovirale depuis 2010. Ainsi, 41% [38%-46%] de l’ensemble des adultes vivant avec le VIH avaient accès au traitement en 2014, contre 23% [21%-24%] en 2010 et 32% [30%-34%] de l’ensemble des enfants vivant avec le VIH avaient accès au traitement en 2014 contre 14% [13%-15%] en 2010. Les avancées en matière de lutte contre le VIH/SIDA sont donc notables mais ne doivent pas occulter le fait qu’à ce jour plus de 34 millions de décès sont imputables à cette infection et seulement 54% des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut.

En Afrique

L’Afrique est la région la plus touchée par l’infection à VIH dans le monde. En effet, elle compte 70% des PvVIH. Toutefois de grandes avancées dans la lutte contre le VIH y sont enregistrées. Ainsi, le nombre d’adultes et d’enfants nouvellement infectés par le VIH y a baissé de 41% entre 2000 et 2014 passant de 2,3 millions à 1,4 million de personnes. De plus, l’intensification thérapeutique a permis en 2014, d’enregistrer 11,4 millions de personnes sous TARV soit couverture thérapeutique de 41% contre moins d’1% en 2000. Les décès liés au sida ont également diminué de moitié cette dernière décennie soit 790.000 décès en 2014 contre 1,5millions de décès en 2004.

Au Burkina Faso

Selon les données de l’ONU SIDA, la prévalence de l’infection à VIH au Burkina Faso chez l’adulte en 2014 était de 0,9% [0.8% – 1.1%], avec une large prédominance du VIH 1. Elle était de 1% en fin 2012. Cette baisse s’explique par les nombreux efforts déployés par le pays dans la lutte contre le VIH. Ainsi, en 2013, le nombre total de personnes dépistées était de 332266 contre 250262 en 2012 soit 70,43% de la cible attendue en 2013. En outre, des activités de prévention de la transmission mère-enfant et de la santé sexuelle et reproductive ont été menées. La fréquentation des services de la santé sexuelle et reproductive s’est donc accrue avec au total 171 272 personnes dont 167 590 jeunes et le taux d’adhésion des femmes à la PTME est passé de 71,14% en 2012 à 82,31% en 2013. Les personnes vivant avec le VIH au Burkina Faso en 2014 étaient au nombre de 110 000 [92 000 – 130 000]. Parmi celles-ci, 95 000 [81000 – 110 000] adultes dont 57 000 [49000 – 67000] femmes.75 000 [50 000 – 140 000] enfants âgés de 0 à 17 avaient été rendus orphelins par le sida. Toutefois, grâce au renforcement de l’accès aux ARV, le nombre de PvVIH sous ARV est passé de 38790 en 2012 à 42145 en fin décembre 2013 dont 1869 enfants de moins de 14 ans.

L’agent pathogène

Définition
Le virus de l’immuno- déficience humaine est le VIH [19]. Il est responsable du SIDA. Le SIDA est le syndrome d’immunodéficience acquise. Ses critères de définition varient selon les régions du monde mais dans notre contexte il y’a nécessité d’un signe clinique associé pour l’évoquer .

Classification 
Le VIH appartient à la famille des Retroviridae qui sont des virus ayant la propriété de retranscrire leur ARN (acide ribonucléique) en ADN (acide désoxyribonucléique) qui va s’intégrer au génome de leur cellule hôte grâce à une enzyme : la transcriptase. Le VIH fait partie du genre Lentivirus et comprend deux grands types, le VIH 1 de répartition mondiale et le VIH 2 surtout présent en Afrique de l’Ouest.

Structure
Le VIH se présente sous forme de particule sphérique de 80 à 120 nm de diamètre et se compose d’une coque, d’une nucléocapside, un génome, d’enzymes virales et de protéines régulatrices de la réplication virale.

Histoire naturelle du VIH

Elle correspond à l’évolution spontanée de la maladie en l’absence de traitement et comprend trois grandes étapes :

★ Phase de primo-infection
Elle fait suite au premier contact avec le virus et dure de deux à six semaines. Un peu plus de la moitié des sujets présente un tableau souvent fébrile, polymorphe. La réplication virale est intense et l’infectiosité maximale. Le risque de transmission du VIH très élevé. Au début, il existe une réduction du nombre de lymphocytes CD4. Les anticorps anti VIH dans le sang ne sont pas encore détectables: c’est la fenêtre sérologique.  Ils le deviennent après les trois premières semaines.
★ Phase chronique de latence clinique
Elle est de durée variable, de deux ans jusqu’à plus de quinze ans. Grâce au système immunitaire, la réplication virale est plus faible que pendant la primo infection, mais elle est continue. L’infection est asymptomatique mais des évènements cliniques mineurs (lymphadénopathie généralisée, manifestations cutanéo-muqueuses,…) peuvent être observés.
★ Phase symptomatique
Elle dure de quelques mois à plusieurs années. La réplication virale croît de nouveau. Le nombre de lymphocytes CD4 diminue de façon importante car leur production par les organes lymphoïdes ne compense plus la destruction liée à la réplication virale. Le déficit immunitaire s’accentue, ce qui entraîne à terme l’apparition d’infections et le SIDA. Le stade Sida est défini par l’ensemble des pathologies opportunistes majeures (infections et tumeurs) liées à l’immunodépression induite par le VIH. Ces pathologies sont d’autant plus fréquentes que le taux de lymphocytes T CD4 est inférieur à 200/mm³.

Diagnostic

L’infection peut être suspectée cliniquement mais sa confirmation est biologique. Deux types de tests VIH peuvent être réalisés :
★ Les tests à anticorps (tests indirects)
Il s’agit de l’ELISA, des tests rapides pour le dépistage et du Western blot pour la confirmation.
★ Les tests à antigènes (tests directs)
Il s’agit de détection de l’antigène p24, des tests d’amplification du matériel génétique du VIH et de l’isolement du virus par culture. Au Burkina Faso, la méthodologie de réalisation du test du VIH est la stratégie II de l’OMS. L’algorithme de réalisation du test en vigueur comporte deux étapes: la première est la réalisation d’un test rapide de sensibilité très élevée, non discriminant et la deuxième étape celle d’un test rapide de grande spécificité, discriminant envers les deux types de virus (VIH 1 ou VIH 2).

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Table des matières

INTRODUCTION
I- GENERALITES
I.1- EPIDEMIOLOGIE DU VIH
1.1- Dans le monde
1.2- En Afrique
1.3- Au Burkina Faso
I.2- L’AGENT PATHOGENE
2.1- Définition
2.2-Classification
2.3-Structure
I.3- HISTOIRE NATURELLE DU VIH
I.4- DIAGNOSTIC
I.5-LE TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
5.1- Les différentes classes d’antirétroviraux et leurs mécanismes d’action
5.2- Quand commencer le traitement antirétroviral : recommandations OMS
I.6- IMPACTS DU TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
6.1- Impact individuel
6.2- Impact collectif
I.7- ECHEC THERAPEUTIQUE
7.1- Echec clinique
7.2- Echec immunologique
7.3- Echec virologique
I.8- RESISTANCE DU VIH AUX ANTIRETROVIRAUX
II- REVUE DE LA LITTERATURE
II.1- ETUDES SUR LE DEBUT PRECOCE DU TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
1.1-Dans le monde
1.2-En Afrique
II.2- ETUDES SUR L’EVOLUTION SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
II.3- ETUDES SUR LA MORTALITE SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
III. QUESTION DE RECHERCHE ET HYPOTHESE
III.1. QUESTION DE RECHERCHE
III.2. HYPOTHESE
IV- OBJECTIFS
IV.1-GENERAL
IV.2-SPECIFIQUES
V- METHODOLOGIE
V.1. CADRE ET CHAMP DE L’ETUDE
V.2. TYPE ET PERIODE D’ETUDE
V.3. POPULATION D’ETUDE
V.4. ECHANTILLONNAGE
V.5.DESCRIPTION DES VARIABLES ETUDIEES
V.6. DEFINITIONS OPERATIONNELLES
V.7.COLLECTE DES DONNEES
V.8. ANALYSE DES DONNEES
VI. CONSIDERATIONS ETHIQUES
VII. RESULTATS
VII.1- CARACTERISTIQUES DES PATIENTS A L’INCLUSION DANS LA FILE ACTIVE DE L’HDJ
1.1- Caractéristiques sociodémographiques
1.2- Les données cliniques
VII.2- CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS A L’INITIATION
THERAPEUTIQUE
2.1- Age
2.2- Niveau d’activité
2.3- Indice de masse corporelle
2.4- Evènements cliniques
2.5- Le taux de CD4
2.6- La charge virale
2.7- Les transaminases
2.8- La glycémie
2.9- L’hémoglobine
2.10- La clairance de la créatinine
2.11- Le traitement de première intention
VII.3- DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES, CLINIQUES, BIOLOGIQUES ET
THERAPEUTIQUES SELON LE TAUX DE CD4 A L’INITIATION DU TRAITEMENT ARV
VII.4-EVOLUTION SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL EN FONCTION DU TAUX DE CD4 A L’INITIATION THERAPEUTIQUE
4.1- Evolution clinique
4.2- Evolution biologique
VII.5- MORTALITE
5.1- Devenir des patients
5.2- Survie des patients
5.3- Facteurs de risque de mortalité
VIII-DISCUSSION
VIII.1- LES LIMITES
VIII.2- CARACTERISTIQUES DES PATIENTS A L’INCLUSION DANS LA FILE ACTIVE
2.1- Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques
VIII.3- CARACTERISTIQUES DES PATIENTS A L’INITIATION THERAPEUTIQUE
3.1- Age
3.2- Caractéristiques cliniques
3.3- Taux de CD4
3.4- Charge virale
3.5- Les autres examens complémentaires
3.6- Le traitement de première intention
VIII.4- DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES, CLINIQUES, BIOLOGIQUES ET
THERAPEUTIQUES SELON LE TAUX DE CD4 A L’INITIATION DU TRAITEMENT ARV
VIII.5- EVOLUTION SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
5.1- Evolution clinique
5.2- Evolution biologique
VIII.6- MORTALITE
6.1- Survie des patients
6.2- Les facteurs associés à la mortalité
CONCLUSION

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