Epidémiologie du cancer ( LES Symptômes )

Le cancer est une maladie dont l’incidence ne cesse d’augmenter. Les patients oncologiques peuvent être traités à l’hôpital ou à domicile. Durant les différentes étapes du vécu de leur maladie, les patients expérimentent une variété de symptômes en lien avec la maladie ou les traitements subséquents. En raison de cela, les patients ont des besoins en soins de soutien. Des études démontrent que les femmes sont généralement moins satisfaites des soins reçus que les hommes.

Epidémiologie du cancer

Selon l’Office Fédéral de la Statistique (OFS, 2012), 38’576 nouveaux cas (20’634 hommes et 17’942 femmes) de cancer ont été recensés en Suisse en 2012. Pour 100’000 habitants, le taux d’incidence de toutes les maladies cancéreuses chez les femmes est de 324,2 sur la période 2008-2012. Les maladies cancéreuses, dont le taux d’incidence est plus élevé chez les femmes, sont le cancer du sein (111,6), le cancer du col de l’utérus (5.3), le cancer du corps de l’utérus (16.6), le cancer des ovaires (10.8) ainsi que le cancer de la thyroïde (11.0). Les maladies cancéreuses, dont le taux d’incidence est élevé autant pour les hommes que pour les femmes, sont le cancer du colon et rectum (29.7), le cancer des poumons, des bronches et de la trachée (27.4) et enfin le mélanome de la peau (23.6).

Symptômes

La fatigue, la douleur, les nausées et vomissements, la sécheresse buccale, les troubles du sommeil, l’inappétence, la somnolence, le manque d’énergie, le manque d’endurance, la perte de poids, les symptômes de la ménopause, la nervosité, la diminution des facultés cognitives, les troubles de la sexualité, les thromboses et les neuropathies périphériques sont les symptômes le plus souvent reportés (Brem & Kumar, 2011; Dodd et al., 2001; Kim, Dodd, Aouizerat, Jahan, & Miaskowski, 2009; Stein, Syrjala & Andrykowski, 2008; Teunissen et al., 2007).

Le vécu de ces symptômes physiologiques perturbe le bon fonctionnement de la personne, l’incommodant dans ses activités quotidiennes ainsi que dans ses rapports sociaux (Beatty, Oxlad, Koczwara & Wade, 2008; Wenzel et al., 2002). En ce qui concerne les conséquences psychologiques lors du diagnostic et de l’évolution de la maladie, celles-ci sont nombreuses et ne touchent pas uniquement le patient mais affectent également ses proches (Schulz & Schwarzer, 2003). Selon White et Macleod (2002), les patients atteints d’un cancer rapportent la dépression, l’anxiété et des perturbations neuropsychologiques comme étant les principales conséquences psychologiques. Face à ces symptômes, les patients expriment différents besoins en soins de soutien.

Dans leur étude, Sanson-Fisher et al. (2000) se sont intéressés aux besoins en soins de soutien insatisfaits. Carey et al. (2012) définissent le besoin en soins de soutien insatisfait comme une action/ressource nécessaire ou désirée requise pour atteindre un bien-être optimal. Il existe un classement par domaine des principaux besoins en soins de soutien insatisfaits chez les personnes atteintes d’un cancer : psychologique, sexuel, système de santé et informations, physique et vie quotidienne ainsi que soins et soutien (Sanson-Fisher et al., 2000).

Quand l’être humain reçoit le diagnostic de cancer, il se voit confronté à sa fragilité de mortel et une sensation de vide s’installe. Il fait alors face à plusieurs émotions qui affectent son quotidien (Hughes, Closs & Clark, 2009; Jonsson, Aus, Berterö, 2009; Voogt et al., 2005). Le doute concernant le pronostic, le risque de récidive et une éventuelle mort s’installent (Beatty et al, 2008; Houldin & Lewis, 2006; Jonsson et al., 2009). En outre, durant les semaines qui suivent l’annonce du diagnostic, la maladie et surtout les traitements engendrent plusieurs réorganisations chez la personne qui ne se sent pas préparée à tout ce qui va lui arriver (Houldin & Lewis, 2006; Lehto, 2011).

Cancer et thérapies 

Suite à une exposition à un carcinogène (rayons ultraviolets, tabac, amiante, etc.) ou suite à un facteur inconnu, une cellule subit une mutation génétique. La cellule «mutée » se divise plus rapidement que les cellules saines formant ainsi un néoplasme bénin. Face à l’exposition prolongée de ces facteurs cancérigènes, certaines cellules du néoplasme bénin prolifèrent davantage générant ainsi un néoplasme malin (carcinome). Certaines cellules cancéreuses deviennent invasives, quittent le foyer primaire en envahissant les tissus sous-jacents puis s’infiltrent dans la circulation sanguine ou lymphatique. Ces cellules cancéreuses se divisent anarchiquement à leur tour engendrant un foyer tumoral secondaire (métastase) (Martorell, 2014).

Le stade du cancer, son origine et son emplacement, l’état de santé général du patient, son âge tout comme les facteurs environnementaux, particulièrement l’expertise des médecins et des infirmières, déterminent les buts et choix thérapeutiques (Yarbr, Wujcik & Homes Gobel, 2011). Si une guérison est envisageable, les buts thérapeutiques sont curatifs. Tandis qu’on parle de buts palliatifs s’il est impossible d’extraire la tumeur ou en présence de métastases. L’objectif est alors de prolonger la vie ou de maintenir la qualité de vie (Sarg & Gross, 2007). Une résection chirurgicale de la tumeur est pratiquée chez 60% des personnes atteintes d’un cancer. Elle représente actuellement la meilleure chance de survie à long terme ou de guérison. Une chimiothérapie néo-adjuvante est indiquée en amont d’une résection chirurgicale si une résection complète n’est pas possible compte tenu d’extensions nodulaires ou pour des raisons esthétiques. Lorsque la chimiothérapie, traitement de prédilection des maladies cancéreuses (60% des cas), est administrée en complément à un traitement chirurgical, elle est dite adjuvante (Yarbro et al., 2011). La chimiothérapie s’attaque non seulement à la fonction de l’ADN, mais aussi à la mitose des cellules cancéreuses. Elle affecte également d’autres cellules à prolifération rapide de l’organisme, provoquant des effets secondaires affectant la qualité de vie (Sarg et al, 2007). La radiothérapie consiste à irradier des cellules malignes grâce à des rayonnements ionisants afin d’empêcher leur multiplication. Ce type de traitement locorégional est régulièrement combiné à la chimiothérapie ou à la chirurgie (Yarbro et al., 2011). Une hormonothérapie vient compléter le traitement pour les tumeurs sensibles aux hormones. Suite à une évaluation de différents paramètres (contexte, tumeur et personne), une opération peut être envisagée. L’oncologue suggèrera le traitement initial qui comprend souvent une association de plusieurs thérapies. L’ampleur, la difficulté et la durée du traitement fluctuent d’une tumeur et d’un patient à l’autre. Trois à six mois après le traitement initial, une évaluation du cancer et des objectifs définis est effectuée. Les thérapies sont réajustées et poursuivies en cas de non efficacité du traitement ou de progression des cellules tumorales (Sarg et al, 2007).

Une étude menée en 2013 suggère que les besoins insatisfaits sont plus présents dans une phase très précoce de la maladie, mais moins importants dans des phases plus tardives (Veloso et al. 2013).

D’autre part, les symptômes et détresses présents au début de la maladie perdurent fréquemment et en font de bons prédicteurs de symptômes ou de détresses à moyen et long terme (Carver, 2015 ; Strauss et al., 2007).

L’étude que Foss (2002) a menée démontre un intérêt tout particulier des femmes concernant l’importance accordée aux différents aspects des soins. Les résultats ont également indiqué que les jeunes femmes patientes étaient moins satisfaites des soins infirmiers prodigués que les jeunes hommes patients. En effet, le fait d’être une femme prédit de manière significative plus d’insatisfaction en soins concernant les domaines physiques et psychologiques. Les femmes sont plus nombreuses à exprimer des besoins en soins de soutien liés à leur prise en charge et au domaine du soutien (Sanson-Ficher et al., 2000).

L’une des explications les plus fréquentes au taux élevé de morbidité chez les femmes est que ces dernières sont plus sensibles que les hommes aux inconforts physiques et sont plus disposées à évoquer les symptômes de détresse et de la maladie (Macintyre, Hunt & Sweeting, 1996).

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Table des matières

Introduction
Problématique 
Epidémiologie du cancer
Symptômes
Cancer et thérapies
Besoins en soins de soutien
Question et but de recherche
Cadre théorique
Théorie des soins centrés sur le patient
Méthode
Argumentation du choix du devis de recherche
Critères d’inclusion
Stratégies de recherche
Fiabilité de la revue
Validité de la revue
Résultats
Besoins en soins de soutien
Le chemobrain
La famille
La perte de soi
Attentes face à l’équipe infirmière
Se sentir en sécurité
Avoir une personne de référence
Adopter une posture empathique
Faire preuve de finesse et de sensibilité
Être respectueuse
Discussion 
Réponse à la question de recherche
Critique des articles scientifiques
Liens entre les résultats et la théorie de soins centrés sur la personne
Prendre du temps et avoir du personnel qualifié
Nouveaux besoins en soins de soutien identifiés
Recommandations
Recommandations pour la pratique
Recommandations pour la recherche
Recommandations pour la formation
Limites et forces de notre revue
Conclusion

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