ENQUETE PROSPECTIVE SUR LA « FERRAGA » DANS LA REGION DE MARRAKECH

ENQUETE PROSPECTIVE SUR LA « FERRAGA » DANS LA REGION DE MARRAKECH

POPULATION:

Notre étude inclut :• 300 familles prise au hasard et de façon égale entre les milieux : urbain, périurbain et rural, soit en faisant du porte à porte, soit en allant dans certains centres de santé les jours de vaccination sur une période de cinq mois du 12 juillet 2006 au 15 décembre 2006. Nous avons pris comme critère des familles ayant déjà eu des enfants, avec un âge maternel ne dépassant pas 52 ans. • 11 « ferragates » prises dans les endroits où l’entretien avec les familles a été fait. • Le choix du milieu périurbain en plus du rural et de l’urbain s’est imposé de lui-même vu le flux migratoire important que connaît le Maroc du milieu rural vers le milieu urbain avec l’implantation des populations dans des zones intermédiaires. • En urbain, nous avons fait notre enquête dans des quartiers résidentiels et d’autres populaires. En périurbain, notre enquête a été faite à : Harbil et Wahate sidi Brahim ; et en rural nous avons visité : Qettara, centre 44 et Swihla.
II- METHODES :
Notre travail est une enquête transversale, nous l’avons réalisé en nous basons sur : • une fiche d’exploitation pour les familles  • et une fiche d’exploitation pour les « ferragates » Nous les avons vu pratiquer, et nous nous sommes intéressé à leurs méthodes de diagnostic, leur matériel de travail et leur éventuelle thérapeutique. Notre travail s’intéresse surtout à l’aspect socio-économique du phénomène « Ferraga », vu que l’aspect médical a été déjà traité par la thèse du docteur ISSAOUI KARIMA. Pour les statistiques : les fiches ont été recopiées sur une interface de programmation de VISUAL BASIC et traitées avec le logiciel CRYSTAL REPORT.

DIFFICULTES RENCONTREES 

Avec les familles nous n’avons pas trouvé de véritables problèmes, à part leur insistance de ne pas dire de mal sur les « ferragates », lors de la rédaction de notre travail, car elles leurs sont d’une grande utilité. Pour les « Ferragates », certaines d’entre elles étaient réticentes, et n’ont pas voulu répondre à nos questions, certes, parce qu’elles redoutaient l’intervention des autorités ; ce qui nous a souvent poussé à inventer des histoires pouvant les mettre plus en confiance. Du coté bibliographique, notre recherche n’était pas riche en résultats vu la spécificité de ces pratiques traditionnelles au sud du Maroc et notamment à la région de Marrakech. • Niveau de scolarisation :Mère père Analphabète primaire secondaire Université • Mutualiste : oui non • Avez-vous déjà consulté chez « FERRAGA » ? ¾ Non o Pourquoi ? -Manque de confiance -Connaissance des différents dangers -Préférence de soins médicaux -Autres ¾ Oui  o Pourquoi ? -Accès difficile à l’hôpital -faible coût – croyance en médecine traditionnelleInsatisfaction du traitement médical -Autres o Motif de consultation : -fièvre -Cris incessants -Tr digestifs -Tr neurologiques -Tr dermatologiques -Autres o Type de traitement utilisé :-Mixtures par voie orale -scarifications -Autres o Parent consultant : o Motivation : Initiative parentale Influence de l’entourage o Age de l’enfant à la première consultation : 0-15j 15-30j 1-3M ,3-6M 6M-1an +1an o Satisfaction personnelle du traitement utilisé : Toujours Souvent parfois Jamais o Avez-vous déjà consulté chez un médecin ? Oui Non

POPULATION 

1-Population n’ayant jamais consulté chez la « Ferraga » :                                                        1-1-Répartition en fonction du nombre :Sur les 300 familles interrogées, 103 familles disaient n’avoir jamais consulté chez la« Ferraga ». 49 familles étaient d’origINE.                                      1-2- Répartition en fonction de l’âge des mères : Presque la moitié des femmes avaient entre 26 et 35 ans.
1-3- Répartition en fonction de la profession des parents : Les travailleurs manuels étaient les plus nombreux, avec 67% en urbain, 96.3% en périurbain et 89% en rural.                            1-5- Répartition en fonction de la couverture sociale : 96% des familles en périurbain et en rural étaient non mutualistes .En urbain presque le un tiers de la population n’ayant jamais consulté chez la « Ferraga » était mutualiste.
1-6-Répartition en fonction des raisons de refus de consultation chez la « Ferraga » : Sur les 103 cas n’ayant jamais consulté chez la « Ferraga », les raisons de refus de consultation chez cette dernière étaient citées 127 fois (tableau n° : II), 62 fois (48.81%) les raisons de refus étaient la préférence des soins médicaux, et seulement 5 fois (4%) les raisons étaient la connaissance de certains dangers qui peuvent résulter de la consultation chez »Ferraga ».
2-Population ayant déjà consulté chez « Ferraga » :                                                                  2-1-Répartition en fonction du nombre : Presque les deux tiers des familles interrogées avaient rapporté être déjà rendu chez la « Ferraga » pour une consultation ou plus.
2-2-Répartition en fonction de l’âge des mères : 44% des mères avaient entre 26 et 35 ans.
2-3- Répartition en fonction de la profession des parents : La grande majorité des parents étaient des travailleurs manuels avec 96% en périurbain, 95% en rural et 78% en urbain. Quant aux cadres ayant déjà consulté chez « Ferraga », nous les avions trouvé en urbain avec une proportion de 8%.
2-4-Répartition en fonction du niveau d’instruction des parents : Le taux d’analphabétisme dépassait les 50% en rural et en périurbain avec un taux de 65.75% en rural et 60.27% en périurbain contre 27.45 % en urbain. La proportion des universitaires était plus importante en urbain avec un taux de 17.65%.
2-5- Répartition en fonction de la couverture sociale : Seul 4% de la population en rural était mutualiste, et 20% en urbain. En périurbain, sur les 75 familles rencontrées aucune d’elles ne bénéficiaient d’une assurance maladie.
2-6- Répartition en fonction des raisons de consultation chez la « Ferraga » : Les raisons de consultation chez la « Ferraga » étaient citées 234 fois par les 197 familles  Dans 144 fois (61.53%) la croyance en médecine traditionnelle était la raison qui avait motivé la consultation. Nous avons analysé ces raisons pour les patients mutualistes et ceux d’un niveau d’instruction universitaire (milieu urbain, périurbain et rural confondus) : • parmi les 11 universitaires ,6 d’entre eux (54%) avaient consulté chez « Ferraga » à cause de leur croyance en médecine traditionnelle. • Parmi les 13 mutualistes ,10 d’entre eux (76%) avaient également consulté chez
« ferraga » à cause de leur croyance en médecine traditionnelle.
2-7- Répartition en fonction des circonstances étiologiques : Les circonstances étiologiques étaient citées 221 fois par les 197 familles . Dans 74 fois (33.48%) les enfants souffraient de maladies que seule la « ferraga » connaîtrait (Chemm, serra, Terra), que nous avons regroupé sous le nom « autres » et qui seront détaillés dans le chapitre « résultats : Ferraga ».
2-8- Répartition en fonction du type de traitement utilisé: Les différents types de traitements utilisés étaient cités 357 fois. Les scarifications et les mixtures par voie orale étaient les plus utilisées, elles étaient cités 274 fois (76.74%).       .                                                                          2-9- Répartition en fonction du parent consultant : Dans 65% des cas, la mère était le parent consultant chez la « Ferraga ».
2-10- Répartition en fonction de la motivation pour la « Ferraga » : Dans 78% des cas, la décision de consulter chez « Ferraga » émanait d’une initiative des parents eux mêmes.
2-11- Répartition en fonction de l’âge de l’enfant à la première consultation: Plus du tiers des enfants (39.59%) avaient entre 1 et 3 mois à la première consultation et 35% étaient des nouveaux nés.
2-12- Répartition en fonction du nombre de consultation par enfant : Sur les 197 familles, 67 familles avaient consulté une seule fois chez la « Ferraga » et 32 familles avaient consulté plus de 5 fois pour le même enfant.
2-13- Répartition en fonction des consultations antérieures : Parmi les 197 familles qui avaient déjà consulté chez la « Ferraga », les enfants d’un bon nombre d’elles n’avaient jamais bénéficié d’une consultation médicale En rural, presque la moitié des familles que nous avons rencontré (43.84%) ; n’avait jamais emmené leurs enfants chez un médecin ; par contre toutes ces familles se rendaient aux différents centres de santé pour d’éventuels vaccins pour leurs enfants.
2-14- Répartition en fonction de la satisfaction du traitement : 81.2% des familles (urbain, périurbain et rural confondus) étaient toujours satisfaites du traitement de la « ferraga ».

 

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Table des matières

Introduction
Population et Méthodes
I- Population
II- Méthodes 
III- Difficultés rencontrées
Résultats
Population
Population n’ayant jamais consulté chez la « ferraga »
Répartition en fonction du nombre et de l’origine
Répartition en fonction de l’âge des mères
Répartition en fonction de la profession des parents
Répartition en fonction du niveau d’instruction des parents
Répartition en fonction de la couverture sociale
Répartition en fonction des raisons de refus de consultation chez« Ferraga »
Population ayant déjà consulté chez la « Ferraga »
Répartition en fonction du nombre et de l’origine
Répartition en fonction de l’âge des mères
Répartition en fonction de la profession des parents
Répartition en fonction du niveau d’instruction des parents
Répartition en fonction de la couverture sociale
Répartition en fonction des raisons de consultation chez la « Ferraga »
Répartition en fonction des circonstances étiologiques
Répartition en fonction du type de traitement utilisé
Répartition en fonction du parent consultant
Répartition en fonction de la motivation pour la « Ferraga »
Répartition en fonction de l’âge de l’enfant à la première consultation
Répartition en fonction du nombre de consultation par enfant
Répartition en fonction des consultations antérieures chez un médecin
Répartition en fonction de la satisfaction du traitement
II-« La Ferraga » 
L’accès chez la « Ferraga »
Les conditions d’accueil chez la « Ferraga »
Répartition en fonction du sexe
Répartition en fonction de l’âge
Répartition en fonction du niveau d’instruction
Répartition en fonction de l’origine des connaissances
Le nombre d’années d’expérience
Répartition en fonction du nombre de malades vus par jour
Les honoraires
Répartition en fonction des maladies traitées
Répartition en fonction des méthodes utilisées
Répartition en fonction de la satisfaction personnelle du traitement
Répartition en fonction de l’intérêt de la médecine moderne pour la« Ferraga »
Pratique d’autres métiers
DISCUSSION
POPULATION
Population n’ayant jamais consulté chez la « Ferraga »
Répartition en fonction du nombre et de l’origine
Répartition en fonction des raisons de refus de consultation chez la« Ferraga »
Population ayant déjà consulté chez la « Ferraga »
Répartition en fonction du nombre et de l’origine
Répartition en fonction de la profession des parents
Répartition en fonction du niveau d’instruction des parents
Répartition en fonction de la couverture sociale
Répartition en fonction des raisons de consultation chez la « Ferraga »
Répartition en fonction du traitement utilisé
Répartition en fonction de l’âge de l’enfant à la première consultation
Répartition en fonction de la satisfaction du traitement
 « La Ferraga » 
Répartition en fonction du sexe
Répartition en fonction de l’âge
Répartition en fonction du niveau d’instruction
Répartition en fonction de l’origine des connaissances
Le nombre d’années d’expérience
Répartition en fonction du nombre de malades vus par jour et les honoraires
Répartition en fonction des maladies traitées                                                                                   Répartition en fonction des méthodes utilisées
Répartition en fonction de la satisfaction personnelle du traitement
Répartition en fonction de l’intérêt de la médecine moderne pour la « FERRAGA »
Déductions et recommandations
Stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle
Conclusion
Résumés
Glossaire
Références

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