Enquête épidémiologie sur la cécité de l’enfant dans la région de Koulikoro en 2010

La cécité se définit comme une acuité visuelle du meilleur œil avec correction portée inferieure ou égale à 1/20ème ou dont le champ visuel est réduit (inférieur à 20°) [1]. Les déficiences visuelles et les cécités constituent un problème majeur de santé oculaire notamment dans les pays en développement. Selon l’OMS en 2004, 161 millions de personnes tout âge confondu seraient affectées par une déficience visuelle dans le monde dont 37 millions d’aveugles. Cette publication montre que c’est en Afrique subsaharienne que l’on observe la situation la plus préoccupante, puisque 1% de la population serait affecté par un déficit visuel. La cécité constitue un réel problème de santé publique et socio économique d’où l’initiative de l’OMS et de l’IAPB intitulée « Vision 2020 : le droit à la vue » qui est une initiative visant à éliminer la cécité évitable d’ici 2020 [2]. La cécité de l’enfant reste un problème important à l’échelle mondiale. On estime que 1,5 millions d’enfants resteront aveugles dans le monde pendant un grand nombre d’années sur un million d’enfants présentant un handicap visuel. [3]

La prévalence de la cécité chez l’enfant varie de 0,20 à 1,10%0 en Amérique du nord, et de 0,63 à 1,09%0 en Asie. Les estimations de la prévalence de la cécité sont respectivement de 0,10 à 0,50%0 dans les pays Européens et de 0,50 à 1,10%0 en Afrique sub-saharienne [3]. Au Mali, il n’existe pas de données épidémiologiques sur les déficiences visuelles et la cécité de l’enfant à notre connaissance. Pour combler ce vide ; cette enquête a donc été entreprise dans la région de Koulikoro.

GENERALITES 

Rappel anatomique de l’œil : 

L’œil a grossièrement la forme d’une sphère de 23mm de diamètre. Il est formé, de l’extérieur vers l’intérieur, par trois tuniques. La tunique fibreuse, la plus externe, est la sclérotique. Dans sa portion antérieure, nous trouvons un hublot transparent, la cornée. La tunique vasculaire forme en arrière la choroïde et en avant l’iris, percé en son centre, d’un orifice : la pupille. A l’union de la choroïde et de l’iris nous trouvons un renflement, le corps ciliaire, élément essentiel de la sécrétion de l’humeur aqueuse. Le cristallin est une lentille transparente suspendue au milieu de l’œil, en arrière de l’iris et maintenu en place par la zonule. En avant du cristallin, l’œil est rempli d’un liquide transparent, l’humeur aqueuse. L’iris divise en deux portions cette région pré cristallinienne : la chambre antérieure en avant, la chambre postérieure en arrière. En arrière du cristallin, l’œil est rempli par un liquide d’aspect gélatineux, le corps vitré. La tunique, la plus nerveuse, la plus interne, est la rétine, c’est le lieu de la sensation visuelle. Elle se continue en avant avec la couche profonde du corps ciliaire et de l’iris. Les cylindraxes des cellules nerveuses de la rétine se réunissent en un point, la papille où ils perforent les deux autres couches, sclérotique et choroïde, et forment le nerf optique. Le nerf optique se dirige d’avant en arrière et, après entrecroisement partiel au niveau du chiasma, se continue par les bandelettes optiques pour aller au corps genouillé externe. Du corps genouillé partent les fibres aboutissant au cortex occipital.

La mobilité du globe dans l’orbite est assurée par six muscles : le droit latéral, droit médial, droit supérieur, droit inferieur, l’oblique supérieur et inferieur, dépendant de trois nerfs crâniens, le III, le IV, le VI. Le globe est recouvert en avant par le diaphragme des paupières, dont la mobilité dépend du releveur innervé par le III et de l’orbiculaire innervé par le VII. Son innervation sensitive est assurée par le V. Enumérer ces multiples connexions, c’est rendre compte de la multiplicité des syndromes dans lesquels l’appareil oculaire risque d’être englobé.

La cécité :

Aperçu historique : 

Le terme cécité vient du mot latin <>, qui veut dire au sens strict, celui qui est privé de ses yeux (ab oculis), celui qui est privé de la vue. Or, à ce sens strict de privation totale, on fait correspondre une privation partielle. Dans le sens réglementaire français, la cécité commence dès que l’acuité est inferieure à 1/20. Il peut donc aussi bien s’agir de sujets aveugles, au sens strict (sujets n’ayant aucune perception visuelle), que de sujets ne pouvant être considérés ni comme des aveugles, car ils ont une acuité chiffrable et un potentiel visuel, ni comme des malvoyants, car cette acuité est inferieure à 1/20 .

Définition

Selon l’OMS sont considérées comme aveugles, les personnes dont l’acuité visuelle du meilleur œil et après correction est égale ou inférieure à 1/20ème ou dont le champ visuel est réduit Sont considérées comme malvoyants, les personnes dont l’acuité visuelle du meilleur œil et après correction est située entre 1/20ème et 3/10ème ou dont le champ visuel est égal ou inférieur à 20°.

Classification 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) utilise la 10ème classification internationale des maladies (CIM10) pour définir les différents niveaux de déficience visuelle. Elle a classé les déficiences visuelles selon le niveau de l’acuité visuelle et l’état du champ visuel et a ainsi définit cinq catégories.

Autres affections ophtalmologiques de l’enfant : 

Les troubles du développement visuel : 

Ils se divisent en 3 groupes :
-Le retard de maturation visuelle : qui entraine chez le nourrisson un tableau de cécité apparente ;
-Les amblyopies : on peut définir l’amblyopie comme une diminution unilatérale ou bilatérale de l’acuité visuelle qui ne s’explique pas par une cause organique décelable par l’examen ophtalmologique. Les différents types d’amblyopie : amblyopie par privation visuelle, amblyopie par anisométropie, amblyopie strabique.
-Les vices de réfraction : sont composés d’hypermétropie, de myopie et d’astigmatisme .

Pathologie conjonctivale : 

La pathologie conjonctivale de l’enfant comprend essentiellement les infections, les anomalies vasculaires et tumorales, les sécheresses oculaires et les traumatismes. Les conjonctivites de l’enfant peuvent revêtir des aspects spécifiques qui les distinguent de celles de l’adulte, une infection à priori banale peut rapidement devenir grave.

Pathologies cornéennes :

Les pathologies cornéennes de l’enfant sont nombreuses et variées. Certaines sont congénitales et concernent la forme ou la taille de la cornée (micro cornées et mégalo cornées) et d’autres aspects tels que (les altérations de la transparence, la courbure de la cornée, les dystrophies et les dermoïdes). Certaines sont acquises il s’agit entre autre des traumatismes et des infections.

Les glaucomes congénitaux :

Il n’existe pas un glaucome congénital, mais plusieurs types de glaucomes congénitaux, les uns primitifs dysgénésiques par anomalie du développement embryonnaire de l’angle irido-cornéen, les autres secondaires à une affection congénitale, soit oculaire, soit générale. La date de survenue de l’hypertonie oculaire dans la vie de l’enfant détermine l’aspect clinique et permet de distinguer :
– la classique buphtalmie du nouveau-né et du nourrisson ou glaucome congénital primitif, liée à la distension rapide d’une sclère encore extensible ;
– le glaucome juvénile de l’enfance ou de l’adolescence, plus rare, et de découverte plus tardive car évoluant à bas bruit sans modifier l’aspect extérieur de l’œil .

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Table des matières

Introduction
Objectifs
Généralités
Méthodologie
Résultats
Commentaires et Discussions
Conclusion
Recommandations
Références bibliographiques
Annexes

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