Endettement extérieur et balance des paiements

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Endettement extérieur et balance des paiements

L’évolution historique de la balance des paiements du Sénégal entre 1970 et 2007 montre, à tout point de vue, les caractéristiques d’une économie sous développée (cf. figure 19). Durant toute cette période, sa balance courante est restée négative et sa balance des capitaux est restée positive. Du fait de son manque de ressources, le pays a emprunté massivement au point que la soutenabilité de sa dette a été menacée. Aussi, le pays n’a-t-il jamais été capable de stimuler ses exportations par les investissements et a été contraint de poursuivre à importer de nouveaux capitaux pour pouvoir rembourser ses emprunts précédents. Les quelques rares fois où la balance des capitaux est négative sur la période considérée (à partir 1996), on pouvait penser que l’économie nationale allait aborder une nouvelle phase en faisant des placements de capitaux à l’extérieur et en étant capable de rembourser sa dette sur les excédents de la balance commerciale. Pourtant c’est, durant les années où la balance des capitaux est négative, que la balance courante est restée davantage déficitaire.
En ce qui concerne la balance intérieure, elle a également toujours été négative sur l’ensemble de la période, à l’exception des années 1990, 1991, 1992, 1993, 1995 et 1996. Le déficit s’est davantage prononcé à partir des années 2000 du fait, certainement, des projets de grandes infrastructures du nouveau gouvernement issu de l’alternance. Il faut noter que, même durant les années où la balance intérieure a été positive, l’épargne intérieure n’a jamais pu se substituer à l’épargne extérieure. La dette, durant cette période, était restée assez élevée. En plus, la balance commerciale était restée également négative. Le pays n’a été exportateur net de capitaux que vers la fin des années ’90. Durant cette période, on pouvait supposer une baisse suffisante des taux d’intérêts dans l’économie au point d’inciter les agents économiques à faire des placements sur le marché extérieur. Il n’en n’était rien. C’est, d’ailleurs, durant cette période, que la balance intérieure a été le plus déficitaire, tandis que la balance des revenus a toujours été négative.

Faiblesse de la croissance économique et montée de la pauvreté au Sénégal

Les travaux sur la pauvreté au Sénégal sont assez nombreux et sont caractérisés par la divergence des résultats selon les méthodes, profils et approches appliquées. Cependant, la démarche privilégiée a été la mesure monétaire (Banque Mondiale, 1995 ; MEF, 1997 et 2001b ; Cissé, 2003a et 2003b ; Badji et Daffé, 2003 ; MEF et BM, 2004 ; Azam et Dia, 2004).
En effet, aussi bien dans « l’Enquête Sur les Priorités (ESP) réalisée en 1991-1992 » que dans « l’Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (ESAM) réalisée en 1994-1995 », la définition de la pauvreté renvoie à la détermination d’un seuil de dépenses minimum : la dépense nécessaire à l’acquisition de 2400 calories par jour et par personne. On calcule le nombre de calories nécessaires que l’on convertit en termes monétaires. Ce n’est qu’à partir de 2000, dans l’élan de l’élaboration du DSRP, que le couplage des enquêtes quantitatives et qualitatives a été expérimenté (Cling J.P et al, 2002). L’enquête sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal (EPPS), réalisée en 2001, a porté sur le même échantillon que celui de l’ESAM II et a permis de collecter des données sur les perceptions subjectives des ménages par rapport à la pauvreté, sur la qualité (ou plutôt le degré de satisfaction) des services publics et sur les priorités des ménages pour réduire la pauvreté. La combinaison de ces méthodes a eu des effets considérables dans la compréhension du phénomène. En effet, la pauvreté n’est plus donc considérée comme un état mais comme le reflet des dynamiques, mutations et trajectoires qui induisent des gradations, elles-mêmes régulées par les perceptions des acteurs de leur propre condition et des perceptions des contemporains (FALL, A.S , 2005).
Depuis le début des années ‘70, l’économie sénégalaise est soumise à une profonde crise, malgré un important soutien financier externe. A la place de la croissance économique forte et durable qui a été escomptée, on a eu une dégradation profonde et généralisée des conditions de vie des populations. La médiocrité des résultats a éveillé de sérieux doutes sur la capacité d’une croissance économique tirée par la dette à réduire significativement la pauvreté.
Dans l’ensemble, le profil de la croissance de l’économie sénégalaise se caractérise par un faible taux de progression du PIB, une hypertrophie des activités tertiaires et informelles et une forte incidence de la pauvreté et des inégalités. En effet, l’agriculture est la plus grande pourvoyeuse d’emplois au Sénégal. Au début des années 70, plus de 80% de la population active travaillent dans le secteur agricole. Cette tendance a décliné avec la crise du monde rural pour s’établir, à environ 60%, au début des années 2000. Cependant, la valeur ajoutée agricole dans le PIB est restée faible sur l’ensemble de la période d’étude. Elle a même suivi une baisse tendancielle de 1970 à 2007, en passant respectivement de 24% du PIB à 14% du PIB. Il apparaît que le secteur agricole n’a pas bénéficié d’investissements productifs tirés des ressources importées pour accroître sa capacité à lancer l’économie nationale et aussi réduire la pauvreté de masse.
La valeur ajoutée de l’industrie dans le PIB est restée faible, avec une légère croissance sur la période. Elle est passée de 13% en 1970 à 23,4% du PIB en 2007. La population active opérant dans le secteur industriel n’a pas également connu une croissance significative. Le nombre d’emplois dans l’industrie tourne autour de 10% de l’emploi total.
La contribution du secteur des services au PIB tourne au voisinage de 60% sur l’ensemble de la période, avec une population active inférieure à 20%. Une telle évolution peut faire penser que cette économie suit le sentier de la transition économique. Toutefois, une analyse plus fouillée montre que le secteur des services au Sénégal est dominé par l’informel, qui compte environ 90%. Ce secteur n’est pas le réceptacle privilégié de l’épargne étrangère principalement importée par l’Etat.
La fin des années 70 et le début des années 80 ont coïncidé avec une récession économique occasionnant, pour la première fois, la mise en situation du Sénégal sous redressement économique et financier suivie, plus tard, de l’ajustement structurel, avec tout le corollaire qu’on lui connaît en terme de pertes d’emplois, de réduction drastique des dépenses publiques même pour les équipements essentiels, mais, surtout, des transferts de l’Etat vers le monde rural. Toutes les mesures d’accompagnement ainsi que les politiques et programmes de l’Etat dans cette période (nouvelle politique agricole, nouvelle politique industrielle, les programmes aidés d’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur…) ont produit des résultats médiocres.
Devant l’incapacité des politiques mises en œuvre à redresser la situation, il est apparu nécessaire de procéder à une dévaluation du franc CFA en 1994, laquelle a semblé donner de meilleurs résultats que ceux de l’ajustement structurel. La situation actuelle de persistance de la pauvreté doit être perçue dans le sillage des politiques mises en œuvre dans les années 70 et 80. En effet, le retrait trop hâtif des soutiens de l’Etat du secteur agricole a entraîné du coup un pan entier de la population rurale dans une situation de paupérisation. A cela s’ajoutent le recul net de la fertilité des terres et la réduction des capacités de production des sociétés publiques et parapubliques qui achetaient la production des ruraux. De même, une bonne partie de la population a trouvé refuge dans le secteur informel pour trouver un minimum de survie.
Rappelons que le Sénégal9 a connu une certaine tendance à la réduction de la pauvreté au cours de la période 1994/2005. Au niveau national, la part de la population en situation de pauvreté a diminué de 67,9%, en 1994/95, à 57,1%, en 2001/02, et, enfin, 50,8 %, en 2005/06. Dans le même temps, l’écart moyen au seuil de pauvreté est passé de 23,6% en 1994/95 à 18,3 en 2001/02 pour se situer à 16,4% en 2005/06. Ainsi, outre le fait que la proportion de personnes pauvres baisse de manière sensible, les personnes en situation de pauvreté sont en moyenne moins pauvres que par le passé. Pendant cette période et malgré un taux de croissance de la population élevé (il est estimé de 2,5% à 2,8% en moyenne par an), l’effectif de la population pauvre a baissé de 5,9 millions de personnes en 2001/02, à 5,3 millions en 2005/06. Cette tendance de la pauvreté a résulté de bonnes performances économiques réalisées depuis la dévaluation du FCFA survenue en janvier 1994. En effet, au cours de la période 1994-2005, le taux de croissance économique a été en moyenne de 5% par an, soit de 2 à 2,2 points de plus que le taux de croissance de la population.

Croissance économique et environnement démographique

Durant la période allant de 1970 à 2007, le taux de croissance démographique est resté constant à 3%, à l’exception de 1990-1991 où il y a eu un léger fléchissement (cf. figure 21). Pendant ce temps, la croissance économique n’a pas connu une évolution régulière et est très souvent en deçà de la croissance démographique. Ce n’est qu’à partir de 1993 jusqu’en 2007 que le taux de croissance économique est resté régulièrement au dessus du taux de croissance démographique, à l’exception notable de 2002 et 2006. L’enseignement majeur que nous pouvons tirer de ce constat est que, sur l’ensemble de la période, l’accroissement de la richesse a été moins fort que celui de la population. Ceci explique que le taux de croissance économique par tête soit resté faible sur l’ensemble de la période. En effet, un taux de fécondité élevé, comme c’est le cas du Sénégal, toutes choses égales par ailleurs, réduit de manière mécanique le taux de croissance du produit par tête (Barro et Sala-I-Martin, 1995). Au Sénégal, presque 80% de la population ont moins de 35 ans. Or, selon la théorie du cycle de vie, un rajeunissement excessif de la population devrait entraîner une baisse du taux d’épargne et donc une moindre croissance. Une population jeune implique des investissements massifs en matière de dépenses sociales (éducation, santé, etc.) dont les résultats, en termes de croissance économique, n’apparaitront qu’avec un délai important, tandis que les charges sont immédiates. Ces dépenses, dont les effets sur la croissance sont différés, peuvent évincer les dépenses à effets sur la croissance plus immédiats, et, donc, réduire le rythme de croissance, au moins à court terme.

Croissance économique et secteur de l’éducation

A l’image de la santé, le secteur de l’éducation a reçu une part faible des richesses extérieures importées dans l’économie nationale. En effet, les dépenses d’éducation ont tournés au voisinage de 20% du budget national sur l’ensemble de la période 1970 à 2007. Un fait notable est qu’à partir de 2003 les dépenses d’éducation ont dépassé les 30% du budget national et ont régulièrement augmenté jusqu’à 40% en 2007. De façon globale, la croissance du stock de la dette n’est pas accompagnée d’une croissance dans les dépenses d’éducation qui sont restées quasi constantes sur la période avant 2003.
Malgré une part assez appréciable du budget allouée à l’éducation, le Sénégal est resté un des pays les plus faiblement scolarisés d’Afrique de l’Ouest. En effet, le taux d’analphabétisme de la population de plus de quinze ans est resté supérieur à 80% entre 1970 et 1978, avant de connaître une baisse tendancielle par la suite. Entre 1978 et 2007, le taux d’analphabétisme a baissé de plus de vingt points, en passant de 80,2% à environ 60%.
Globalement, le taux d’analphabétisme est assez élevé. Ceci s’explique principalement par l’inefficacité du secteur de l’éducation puisque les dépenses d’éducation du Sénégal ont oscillé entre 3% et 4% en moyenne du PIB, ce qui est, selon la Revue des Dépenses du Secteur de l’Education, « plus de 50% plus élevé que ses voisins de l’Afrique de l’Ouest qui bénéficient de taux brut de scolarisation plus performants ». Dans son analyse du budget de l’éducation, la revue a fait ressortir que les dépenses pour les salaires et les transferts sociaux avoisinaient les 96 %, si bien que seuls 4 % sont consacrés aux dépenses d’investissement et de fonctionnement. Il en résulte, comme on s’en doute, un déficit important en infrastructures et en équipements scolaires.
Durant la période allant de 1970 à 2007, l’Etat sénégalais a consacré une part croissante de ses ressources au remboursement de la dette plutôt qu’au financement de son développement, particulièrement les secteurs sociaux de base comme la santé et l’éducation. En 1973, l’Etat a consacré 6% de ses recettes d’exportation à son service de la dette. Cette part s’est accrue et a atteint les 26% en 1980, année qui a coïncidé à son premier plan d’ajustement structurel.
Par la suite, cette proportion a diminuée, mais est restée importante et a tourné en moyenne au voisinage de 15% des exportations sur le reste de la période. De la même façon, la part consacrée à son service de la dette a tourné au voisinage de 5% de son PNB sur l’ensemble de la période. En fait, les dépenses d’éducation et de santé représentent habituellement l’essentiel des dépenses sociales. Leur évolution en période de crise économique est un enjeu capital, puisque les ménages pauvres et parfois ceux à revenu intermédiaire ne peuvent pas compenser une baisse des services publics en s’adressant au secteur privé. Cette baisse a, pour eux, des conséquences immédiates sur leur niveau de vie, lorsqu’il s’agit des services de santé ; elle a aussi des conséquences à long terme, puisque les enfants non scolarisés ou mal soignés auront, dans vingt ou trente ans, une productivité plus faible et, par conséquent, des revenus inférieurs, ce qui engage ces ménages dans un cercle vicieux de la pauvreté d’une génération à l’autre.
Sous ce rapport, la réduction des budgets de l’éducation et de la santé a pour conséquence la baisse de l’offre d’enseignement et de formation, la détérioration de services de santé et de conditions matérielles, mais aussi la baisse de la qualité et du niveau dans tous les ordres d’enseignements.
Dans son rapport sur la « Qualité de la Croissance », la Banque Mondiale a indiqué qu’il y a une association significative entre la performance de la croissance et l’amélioration des indicateurs de développement humain, y compris l’incidence de la pauvreté (mortalité infantile, analphabétisme, espérance de vie, etc.). Ce rapport nous renseigne qu’une augmentation dans la croissance économique entraîne une baisse de l’analphabétisme ou encore une hausse du taux de scolarisation. Cependant, toute association entre la croissance et la réduction de la pauvreté n’implique pas une relation de causalité à sens unique entre ces deux variables, ou bien ne signifie pas que l’association pourrait être valable pour tous les pays en tout temps. Il faut identifier les mécanismes possibles, à travers lesquels, d’une part la croissance pourrait affecter positivement ou négativement la pauvreté au niveau national, et, d’autre part, comment les niveaux et tendances de la pauvreté pourraient influencer la croissance. Rappelons qu’aussi bien la croissance économique que la pauvreté, sont des résultats endogènes des processus socio-économiques et politiques dans un pays et des évolutions dans l’économie mondiale et l’environnement politique qui affectent les processus domestiques. Ces processus pourraient en partie être endogènes et interagir entre eux. La nature des interactions et leur ampleur pourraient varier dans le temps et à travers les pays.

Théorie de l’endettement et de la croissance économique

Keynes, frappé par la sévérité de la crise de 1929, a exposé, dans sa « Théorie Générale », les causes du sous emploi et les remèdes que les pouvoirs publics peuvent y apporter. Dans son argumentaire, il utilise la notion du multiplicateur pour justifier les effets positifs d’une politique de travaux publics sur l’emploi. Quels doivent être ces investissements et comment doivent-ils être financés? Ces questions n’avaient, pour lui, que peu d’importance, dans la mesure où la priorité consistait à donner du travail aux chômeurs. Il affirmait à ce sujet que «des dépenses sur fonds d’emprunt peuvent, même lorsqu’elles sont inutiles, enrichir la communauté »11. Ainsi, la vieille règle de l’équilibre budgétaire de Smith, A., n’avait plus de sens. Tout le raisonnement débouchait sur une compensation systématique entre dépenses privées et dépenses publiques. Quand les premières étaient insuffisantes, les secondes devaient prendre le relais, au-delà même du montant des recettes fiscales : c’était la politique du “deficit spending”.
Dès lors, Keynes lança les bases des fondements théoriques de l’endettement et sa place dans le processus de la croissance économique et de l’emploi. Pour les keynésiens, l’endettement en général n’entraîne pas de coût pour les générations présentes et futures, du fait des investissements nouveaux qu’il génère. Dans le modèle keynésien de l’endettement de l’Etat, la démarche globale et les effets multiplicateur et accélérateur sont des caractéristiques fondamentales de leur théorie. Dans cette approche, l’endettement favorisant la relance de la demande globale entraîne, par l’effet accélérateur, une augmentation plus que proportionnelle de l’investissement, qui provoque à son tour une hausse de la production. Le déficit budgétaire, qui conduit par ses flux successifs à augmenter le stock de la dette produit, l’expansion du cycle économique par la demande et l’investissement autonome. Le déficit auquel correspond l’emprunt stimule la demande et permet d’alléger le coût de son remboursement. Cet argument reste plausible tant que le sous-emploi des ressources productives existe, selon la thèse keynésienne12. Le succès des politiques de développement d’inspiration keynésienne des années d’après guerre a contribué à fonder la théorie selon laquelle l’endettement est une condition nécessaire et une étape utile à la croissance économique et au développement.

La croissance économique tirée par la dette

Les théories modernes du développement économique cherchent le processus par lequel une économie stagnante et pauvre peut être transformée en une économie qui, habituellement, connaisse une croissance soutenue. L’unanimité est généralement faite sur les principaux changements qui caractérisent cette transformation : un accroissement du capital humain, une augmentation du niveau de l’investissement et de l’épargne, l’adoption de technologies plus productives, un changement substantiel dans la composition de la production et de l’emploi, le développement de nouvelles institutions, etc. Cependant, il y a eu relativement peu d’analyses sur la possibilité d’accélérer ces changements à travers l’utilisation des montants importants de ressources extérieures sur un temps limité.
Selon Chenery, H.B., et Strout, A.M., (1966), lorsque la croissance est limitée par quelques goulots d’étranglements, il y a probablement une sous utilisation des autres facteurs comme le travail, les ressources naturelles et les capacités productives spécifiques. En levant ces contraintes, les ressources extérieures peuvent rendre possible une pleine utilisation des ressources intérieures et donc une croissance accélérée. Certains goulots d’étranglements potentiels – faiblesse des compétences, insuffisance en épargne, déficit dans les échanges extérieurs – peuvent être temporairement levés, si l’on ajoute les ressources extérieures pour lesquelles le remboursement n’est pas immédiat. Une utilisation plus efficace peut alors être faite des autres ressources et la croissance de la production totale peut être substantiellement plus élevée que ne l’aurait permis, le taux d’accroissement de la plupart des facteurs domestiques restrictifs. Pour atteindre ce résultat, les ressources additionnelles, produites grâce à plus de croissance rapide, doivent être utilisées pour fabriquer des biens manquants qui ont été temporairement fournis à partir des ressources extérieures. Deux questions fondamentales peuvent alors être posées relativement à la faisabilité d’une telle séquence : La première, est la période durant laquelle les ressources extérieures peuvent actuellement se substituer aux facteurs locaux manquants et permettre un accroissement de l’output total, la seconde est si le pays, qui a atteint initialement un certain succès à travers l’utilisation des ressources extérieures, prendra plus d’initiatives nécessaires pour réduire sa dépendance dans le futur.
Les possibilités d’assurer un développement rapide et durable par une utilisation efficace des ressources extérieures ont été démontrées de façon remarquable dans les années 1950 et 1960 par certains pays comme la Grèce, Israël, Taiwan et les Philippines. Dans chaque cas un accroissement substantiel, dans le financement de l’investissement, largement dominé par les prêts et les subventions extérieurs, a conduit à une croissance rapide du PNB, suivi par un rapide déclin du financement extérieur. Non seulement la croissance était accélérée par les ressources extérieures, mais la capacité de chaque économie à soutenir plus de développement à partir de ses ressources propres était considérablement accrue. En rendant possible un taux d’investissement plus élevé qu’il n’aurait pu être autrement faisable, le capital étranger augmente le taux de croissance du revenu.
Cette tendance a été renforcée dans les années 70, où la croissance a été principalement « tirée par la dette », dans la mesure où les pays en développement étaient confrontés à un déficit persistant de leur compte courant et s’étaient lourdement endettés sur le marché international pour financer ces déficits. La plupart des pays qui ont gravi les échelons du développement ont eu recours, à diverses étapes de leur croissance, aux capitaux étrangers.
La théorie de Rosenstein-Rodan du « big push » stipulait qu’une aide massive à tous les secteurs devait favoriser le développement. Sur la base d’un modèle Harrod-Domar, selon lequel la croissance dépend de l’investissement, cette analyse avance l’hypothèse de la rigidité de l’offre à moyen terme, ce qui nécessite l’importation de biens et de services. Dans ce cadre, l’évaluation des besoins de financement dépend de quatre paramètres : épargne intérieure (Si), l’investissement (I), les exportations (X), les importations (M). En fixant un taux cible de croissance, il est possible de déterminer les besoins de capitaux extérieurs pour l’investissement, compte tenu de la propension interne à épargner, et d’évaluer le solde de la balance commerciale propre à ce taux de croissance.
Pour caractériser complètement la dynamique de l’endettement extérieur, il faut encore préciser les caractéristiques du financement extérieur. En effet, les caractéristiques du financement extérieur des pays à faible revenu sont très particulières. Pour une part importante, le financement extérieur de ces pays est composé de dons, et le reste consiste habituellement en des financements à fort caractère concessionnel. Dans ce cas, il faut tenir compte du fait que l’Etat est souvent le seul agent économique susceptible d’emprunter à l’étranger, en raison du rationnement du crédit qui touche presque tous les opérateurs privés. Dans la situation typique de ces pays, en dehors de l’Etat proprement dit, seules quelques grandes entreprises publiques peuvent obtenir quelques crédits extérieurs, encore que ces crédits soient en grande partie avalisés par l’Etat et, généralement, auprès d’agences spécialisées. D’après des données de la Banque Mondiale (1997), la dette extérieure à long terme était entièrement publique dans la plupart des pays à faible revenu : Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guyana, Ouganda, Tchad, Togo, Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), etc. Cependant, un petit nombre d’autres pays à faible revenu a une dette extérieure privée à long terme, mais qui est faible. Elle constitue 2% du total de la dette extérieure du Cameroun, 18% de celle de la Côte d’Ivoire, 1% de celle du Mozambique, 9% de celle du Niger. Il en résulte que les investissements entrepris grâce au financement extérieur visent, avant tout, à réaliser des infrastructures publiques à caractère économique et social. On retrouve à ce niveau la nécessité d’expliquer directement, d’une part la liaison entre investissements publics et croissance et, d’autre part, son interaction ou son effet d’entraînement sur l’investissement privé.
En rendant un taux d’investissement plus élevé, le capital étranger accroît le taux de croissance du revenu. Selon Avramovic (1964), l’ampleur de cette accélération dépend de la taille du flux et de la productivité du capital. La taille du flux du capital, à son tour, est déterminée par un nombre de facteurs.
L’autre variable principale est le taux marginal de l’épargne, i.e. la proportion de l’augmentation du revenu qui est épargné et qui est aussi disponible pour être utilisé dans de nouveaux investissements. Plus le taux marginal d’épargne est élevé, plus grand est le flux de ressources dans l’accumulation du capital et, toute chose étant égale par ailleurs, plus élevé est le taux de croissance du revenu. En outre, plus élevé est le taux marginal d’épargne, plus grande est la probabilité que l’emprunteur puisse rembourser le capital étranger et simultanément réduire le gap entre l’épargne et l’investissement.
Ainsi, le bénéfice principal du capital étranger est qu’il augmente les ressources disponibles pour l’investissement, mais aussi aide dans la transition et l’absorption de la nouvelle technologie et des techniques organisationnelles. Par conséquent, il aide à augmenter le taux de l’investissement et le taux de rentabilité au départ, et, plus difficilement, il aide à relancer la phase du processus de croissance accélérée du pays en développement. Toutefois, pour que la croissance se matérialise, il n’est pas suffisant d’augmenter juste les taux d’épargne et d’investissement. Le modèle de production et sa compétitivité internationale doivent permettre au pays débiteur d’acheter à l’extérieur les biens qu’il ne peut produire de façon efficace et aussi, de traduire le surplus de l’épargne domestique sur les investissements requis en échange extérieur sans beaucoup de difficultés. Si la demande internationale pour les produits du pays débiteur augmente faiblement ou si la production domestique n’est pas compétitive ou encore si les ventes à l’exportation fluctuent de façon persistante, ce pays sera confronté aux problèmes de croissance du revenu réel.
Il apparaît que la principale tâche de l’analyse sur le long terme est de définir les conditions dans lesquelles le processus de croissance économique, qui est en partie financée par le capital étranger, peut réussir et fournir une base pour continuer à rembourser la dette extérieure, et, si nécessaire, permettre son retrait définitif. Dans ce contexte, le rôle du capital étranger est de compléter les ressources nationales en augmentant le taux de formation de capital et/ou certains types de dépenses (exemple : éducation) apparentées à l’investissement. Etant donné le niveau du revenu par tête et la pression de la croissance démographique, il y a un gap considérable entre l’épargne nationale et le taux désirable d’investissement dans beaucoup de pays en développement. Dans certains cas, le gap est élargi par le phénomène de la fuite des capitaux de ces pays. Ce n’est donc pas toute l’épargne nationale qui est disponible pour financer l’investissement domestique.
Si théoriquement, la dette extérieure peut avoir un effet positif sur l’accumulation du capital physique et donc sur la croissance économique, cependant, l’expérience des pays très endettés montre qu’il y a un seuil au-delà duquel l’impact de l’endettement devient négatif. Ce seuil est estimé par Rina et Benedict (2004) à environ 50% du PIB pour la valeur actualisée du stock de la dette extérieure, 20-25% pour la valeur nette actualisée et de 100 à 105 pour la valeur nette de la dette extérieure en pourcentage des exportations.
L’explication de l’effet dépressif de l’endettement sur la croissance se trouve dans l’hypothèse du fardeau virtuel de la dette “overhang debt”. Selon cette hypothèse, lorsqu’il apparaît de plus en plus clair que le niveau de la dette dépassera la capacité de remboursement du pays débiteur, le coût anticipé du service de la dette décourage les investisseurs, aussi bien domestiques qu’étrangers, qui prévoient un taux de taxation élevé pour le futur (Krugman, 1987 ; Sachs, 1984). En effet, un niveau élevé d’endettement signifie que l’Etat sera contraint d’augmenter les taxes pour payer le service. L’anticipation de la hausse de taxation décourage le secteur privé qui réduit ses investissements. Cette baisse des investissements affecte alors le taux de la croissance économique. Par ailleurs, lorsque la dette extérieure est très élevée, le pays débiteur jouit très peu de l’accroissement de sa production et de ses recettes d’exportation. Une grande partie de la production et des recettes, additionnelles, est utilisée pour payer le service de la dette extérieure, ce qui libère très peu de ressources pour effectuer de nouveaux investissements. La stagnation des investissements entraîne alors un ralentissement du taux de la croissance de la production.
Par ailleurs, plus la dette publique augmente, plus grande est l’incertitude quant aux actions et aux mesures de politiques économiques que le gouvernement sera amené à initier pour honorer le service (Agénor et Montiel, 1996 ; Hjertholm et al. 1998). En pareille circonstance, les investisseurs privés préfèrent différer leurs dépenses de capital (Serven, 1997). Ceux qui décident de réaliser des investissements, malgré cet environnement incertain, le font dans des secteurs d’activités où ils espèrent tirer profit dans le court terme, au détriment des investissements productifs qui ne sont rentables qu’à moyen et long terme. L’accroissement de la dette extérieure et le climat d’incertitude qu’il crée peut aussi s’accompagner d’une augmentation de sortie de capitaux, si le secteur privé anticipe une imminente dévaluation ou une augmentation des taxes (Oks et Wiijnbergen, 1995). Cela a pour conséquence la réduction des ressources disponibles pour le financement des investissements nouveaux et/ou de renouvellement.
Un stock important de la dette extérieure peut affecter aussi la croissance via le ralentissement du taux d’accumulation du capital physique et/ou la baisse de la productivité des facteurs. La relation entre le stock de la dette extérieure et la croissance économique, par le canal du capital physique, est empiriquement mise en évidence par Pattillo Poirson et Ricci (2002)13. Selon les résultats de leur travail, le doublement du stock de la dette extérieure réduit, en moyenne, de 1 point de pourcentage la croissance de capital physique par tête et celle de la productivité totale des facteurs dans la même proportion. Ces auteurs pensent que l’emprunt extérieur a un effet positif sur la croissance jusqu’à un certain seuil; au-delà de ce seuil, son effet devient négatif. En effet, lorsque le pays est peu endetté, un surcroît d’emprunts extérieurs peut stimuler la croissance, dans la mesure où le capital supplémentaire financé à l’aide de ces nouvelles ressources d’emprunt rehausse la capacité de production. Si la production augmente, il est plus facile pour le pays de rembourser ses emprunts et de payer ses intérêts. Cependant, à mesure que l’encours de la dette et le stock de capital augmentent, la productivité marginale de l’investissement diminue. Jusqu’à un certain seuil, les emprunts supplémentaires accroissent la probabilité de remboursement de la dette; au-delà de ce seuil, les chances que les créanciers soient remboursés diminuent. Lorsque le pays commence à avoir du mal à obtenir des prêts, il lui devient plus difficile d’accumuler du capital, ce qui peut ralentir sa croissance. En bref, il semble que les effets négatifs du surendettement ne se fassent sentir que lorsqu’un certain seuil a été atteint.
Comme le stock total de la dette extérieure, le service de la dette extérieure affecte aussi la croissance économique. Le paiement du service de la dette réduit les ressources disponibles pour l’investissement privé et/ou oblige l’Etat à modifier la structure des dépenses publiques ; c’est la théorie de la contrainte de liquidité ou “effet d’éviction”. En effet, un service de la dette très élevé entraîne, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation du déficit budgétaire et donc une réduction de l’épargne publique. Cela peut induire une hausse des taux d’intérêts ou réduire le crédit disponible pour le secteur privé. Ce qui, au bout du compte, affecte négativement et indirectement la croissance économique, à cause de la baisse d’investissements due à la pénurie de crédit et à son coût élevé. Par ailleurs, l’acquittement d’un service de la dette extérieure très lourd peut entraîner une réduction ou une restructuration des dépenses publiques, au détriment des dépenses d’investissement en infrastructures et en capital humain. Si les investissements public et privé sont complémentaires, la baisse des dépenses publiques de capital aura un effet dépressif sur le volume d’investissement privé et/ou sur sa productivité. Cela affectera négativement la croissance de la production.
Le surendettement peut aussi avoir un effet négatif sur la croissance économique au travers du compte extérieur, lorsque le pays est obligé d’acheter des devises ou de prélever sur les réserves pour importer les biens non produits localement. Lorsque le service de la dette extérieure est très élevé, le pays est contraint de compresser ses importations d’intrants et/ou des biens d’équipement, afin de dégager des ressources pour honorer ses engagements. La compression des importations entraîne alors la baisse du volume de la production, à cause de l’insuffisance d’intrants, ou la baisse de la productivité, faute de non renouvellement des équipements. Dans un cas comme dans l’autre, la croissance de la production est éprouvée.
La dette extérieure peut affecter aussi la croissance économique, indirectement, par son effet négatif sur le développement du capital humain. En effet, le paiement d’un service de la dette extérieure très élevé n’affecte pas seulement les dépenses publiques de capital. Il peut aussi avoir des conséquences négatives sur le volume des investissements sociaux ; dépenses d’éducation, de santé, etc. La dépréciation de la qualité du capital humain, due à la baisse des investissements sociaux, peut se manifester dans la production soit de façon directe par la chute de la productivité du travail, soit de façon indirecte au travers de la baisse de productivité des investissements en capital physique.

Les déterminants de la capacité d’emprunt

La capacité d’endettement d’un pays mesure la facilité d’accès aux marchés financiers pour acquérir les fonds nécessaires à moindre coût. Ainsi, cette notion se rattache directement à la capacité de remboursement. En effet, la capacité d’endettement d’un pays est expliquée par le transfert maximum qu’un pays peut réaliser dans l’année. Pour Keynes, cette capacité d’endettement est mesurée par le surplus exportable, lequel est dû au fait que les monnaies des pays en voie de développement sont non convertibles et les paiements qu’ils doivent effectuer sont obligatoirement en devises étrangères. Ces avoirs en devises sont acquis par le surplus réalisé, c’est-à-dire que la capacité de transfert d’un pays n’est autre que le surplus exportable (X-M).
En revanche, Poulon F., (1998) considère que l’idée de Keynes est imparfaite et que la capacité d’endettement d’un pays ne peut se limiter qu’au surplus exportable14. La différence entre le revenu global (R) et le revenu disponible (Y), soit (R-Y), représente le profit des entrepreneurs. R −Y = I − (S − L) = (I − S) + L = (I − S) + (X −M).
Cette nouvelle définition de la capacité d’endettement englobe le surplus exportable du déficit ou l’excès interne mesuré par la différence entre l’investissement et l’épargne nationale. Néanmoins, cette définition de la capacité d’endettement ne permet en aucun cas de mesurer la capacité d’un pays quelconque à honorer ses engagements dans le futur. En fait, ce qui importe sur la capacité du pays à rembourser ses engagements est l’allocation des fonds acquis. En se fondant sur les réflexions de Keynes, plusieurs théoriciens ont rattaché la gestion de la dette extérieure à la capacité d’endettement.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I: CARACTERISTIQUES ET EVOLUTION DE LA DETTE ET DES PERFORMANCES MACROECONOMIQUES DU SENEGAL DE 1970 A 2007
1.1 Profil de l’endettement du Sénégal
1.1.1 Structure de la dette extérieure
1.1.2 Analyse du poids de la dette
1.1.3 Analyse du service de la dette extérieure
1.1.4 Analyse du ratio de la dette extérieure
1.1.5 Analyse du ratio du service de la dette extérieure
1.1.6 Les difficultés de remboursement de la dette du Sénégal.
1.2 Les principaux déterminants d’un endettement massif au Sénégal
1.2.1 Endettement extérieur et croissance économique
1.2.2 Endettement extérieur et balance du compte courant
1.2.3 Endettement extérieur, investissement et épargne
1.2.4 Endettement extérieur, investissement et efficacité des dépenses publiques
1.2.5 Endettement extérieur, exportations et importations
1.2.6 Endettement extérieur, termes de l’échange et croissance économique
1.2.7 Endettement extérieur et balance des paiements
1.3 La croissance économique tirée par la dette a-t-elle réduit la pauvreté au Sénégal?
1.3.1 Faiblesse de la croissance économique et montée de la pauvreté au Sénégal
1.3.2 Croissance économique et environnement demographique
1.3.3 Croissance économique et secteur de la santé
1.3.4 Croissance économique et secteur de l’éducation.
1.4 Conclusion du chapitre I
CHAPITRE II: ANALYSE DES FONDEMENTS THEORIQUES ET EMPIRIQUES DE L’ENDETTEMENT, CROISSANCE ECONOMIQUE ET PAUVRETE
2.1 Théorie de l’endettement et de la croissance économique
2.1.1 La croissance économique tirée par la dette..
2.1.2 Les déterminants de la capacité d’emprunt
2.1.3 Seuil d’endettement optimal ou la théorie de la solvabilité de la dette.
2.1.4 Théorie de la soutenabilité de la dette.
2.1.5 La théorie des stades de la balance des paiements ou théorie de la croissance transmise par les mouvements de capitaux
2.1.6 Le cycle de la dette au sens de Avramovic
2.1.7 Le modèle des deux pénuries ou la théorie du double déficit
2.1.8 Les limites des théories conventionnelles de l’endettement.
2.2 Les conceptions théoriques récentes de l’endettement lié aux crises de changes
2.2.1 La conception de l’école des anticipations rationnelles face à l’endettement.
2.2.2 Les approches alternatives à la théorie keynésienne face à l’endettement
2.2.3 L’approche par la théorie de la détermination du niveau général des prix ou la théorie quantitative de la dette
2.2.4 Les modèles de dettes et de crises financières..
2.3 Revue théorique de la croissance économique tirée par la dette et de la pauvreté
2.4 Revue des études empiriques sur les implications de l’endettement sur la croissance
économique et la pauvreté.
2.5 Conclusion du chapitre II
CHAPITRE III: METHODOLOGIE DE L’ANALYSE DES INTERRELATIONS ENTRE ENDETTEMENT, CROISSANCE ECONOMIQUE ET PAUVRETE PAR UN MODELE A EQUATIONS SIMULTANEES
3.1 Un modèle à équations simultanées de la dette-croissance économique et pauvreté au Sénégal
3.1.1 Présentation du modèle économétrique
3.1.2 Les fondements et attentes théoriques du modèle
3.1.2.1 Equation de la croissance économique
3.1.2.2 Equation de la dette
3.1.2.3 Equation de l’investissement
3.1.3 Justification de l’utilisation de la méthode d’estimation des triples moindres carrés
3.2 Analyse empirique
3.2.1 Les questions de spécification des équations du modèle
3.2.2 Test de significativité globale du modèle
3.2.3 Analyse et interprétations des résultats des estimations économétriques pour l’équation de la croissance économique
3.2.4 Analyse et interprétations des résultats des estimations économétriques pour l’équation du service de la dette
3.2.5. Analyse et interprétations des résultats des estimations économétriques pour l’équation de l’investissement
3.3 Conclusion du chapitre III
CONCLUSIONS GENERALES ET IMPLICATIONS DE POLITIQUES
ECONOMIQUES
BIBLIOGRAPHIE

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