Elevage des petits ruminants

Les systèmes d’élevage des petits ruminants 

L’élevage au Burkina Faso combine plusieurs systèmes (RüEPA, 2012). Ainsi, on distingue:
i) le système pastoral fondé sur la mobilité (sur l’espace national et transnational) pour assurer l’approvisionnement fourrager du troupeau pendant toute l’année;
ii) le système agropastoral qui combine l’agriculture et l’élevage, avec la pratique de la transhumance sur de faibles distances: et enfin
iii) le système semi-intensifqui inclut l’élevage sur des « fermes modernes » privées en zone périurbaine (RÜEPA, 2012).

Le système pastoral

Le système pastoral est caractérisé par une exploitation extensive des ressources naturelles sans recours aux intrants zootechniques (RPCA, 2010). Ainsi, par le système de croissance compensatrice annuelle, le bétail prend du poids, produit du lait et est très compétitif avec un taux de croît important (6 à 8 % pour les ovins et les caprins) (CILSS, 2008). Mais il perd tous ces gains de production lorsque survient la saison sèche.

Ce système comprend la transhumance à grande échelle (les animaux se déplacent sur plus de 100 km voire au-delà des frontières nationales) et la transhumance à petite échelle (les animaux se déplacent dans des localités voisines pour une courte période). Ce dernier se confond souvent au système agropastoral sédentaire (MRA, 201 ]) à la seu le différence que dans le système pastoral de transhumance à petite échelle, les troupeaux restent loin de la base durant une longue période (souvent toute la saison pluvieuse du fait des cultures et des difficultés d’accès aux zones de pâture). Ainsi, c’est la richesse du pâturage qui commande les mouvements des éleveurs et des troupeaux, définissant les modes de production nomades ou transhumants (Kamuanga et al., 2008). Ces systèmes de transhumance se rencontrent dans toutes les régions du pays, avec une prépondérance dans les régions du Sahel, de l’Est et dans le bassin cotonnier à l’ouest du pays (MRA, 2007b). Il fàut ajouter que dans certaines régions comme la Boucle du Mouhoun, l’Est et le Sahel, on rencontre des troupeaux transhumants composés uniquement d’ovins et de caprins (MRA, 2007b). Par ailleurs, dans ce système pastoral transhumant, les activités de production s’organisent généralement autour des pâturages naturels. En revanche, l’exploitation des fourrages post-récolte est un maillon important de l’alimentation. La production fourragère et la constitution de réserves fourragères demeurent très faibles. Par exemple, dans la zone sahélienne, les sous-produits agro-industriels (SPAI) ne sont utilisés qu’en saison sèche pour aider les animaux affaiblis par des maladies et aussi pour complémenter les femelles qui produisent du lait. Quant à l’abreuvement des animaux, il se fait principalement à partir des eaux de surface (MRA, 2011).

Le système agropastoral 

Le système agropastoral est celui dans lequel les éleveurs et les agriculteurs intègrent l’agriculture à l’élevage. Ainsi, le pâturage vert, les résidus de récoltes et les fourrages cultivés sont tous utilisés pour alimenter les animaux. Les sous-produits agro-industriels sont faiblement utilisés. Selon le CILSS (2008), ce système concerne beaucoup de pasteurs qui ont dû se sédentariser et diversifier leur économie domestique en développant les productions vivrières végétales (descente des pasteurs vers les zones cultivables).

Au niveau des petits ruminants au Burkina Faso, c’est ce système qui est dominant en termes d’effectifs des cheptels et de proportion des ménages qui les pratiquent (plus de 80%) (Tamboura et Berté, 1993 ; MRA, 2007b). Les résultats de l’enquête nationale sur les effectifs du cheptel (ENEC-II) de 2004 indiquent que 86,2% des ovins et 89,7% des caprins sont élevés selon ce système. De plus, le recensement général de l’agriculture (RGA) de 2010 a inventorié 96,8% de petits ruminants dans ce système d’élevage (MAHRH cité MRA, 2010). Pour Somé (1998), l’élevage des ruminants (bovins, ovins et caprins) occupe la première (1 ère) place si l’on tient compte des effectifs et de la production par tête. Les taux de croît appliqués à ces espèces (ovins, caprins) sont de 3% (MRA, 2007b).

On observe que dans les systèmes traditionnels d’élevage des petits ruminants, l’utilisation des intrants exogènes et l’administration des soins sanitaires sont très réduites (MRA, 2007b ; Tamboura et Berté, 1993). De plus, dans ces systèmes, les animaux ne disposent pas d’habitats adéquats et même lorsqu’il en existe, ceux-ci sont très précaires. La plupart du temps, il s’agit d’une case avec un toit de paille. L’espace est généralement trop étroit pour l’effectif qui y est logé, mal aéré et surtout insalubre. Le fumier s’entasse dans l’abri jusqu’à son ramassage au début de l’hivernage pour la tùmure des champs (Tamboura et Berté. 1993 ; Lhoste et al., 1993 ; MRA, 2ÜÜ7b). Pratiqué de manière extensive, ce type d’élevage est essentiellement basé sur la disponibilité naturelle des ressources pastorales (Sangaré, 2012). C’est un élevage de subsistance, par moment de prestige avec des objectifs de productions qui ne sont généralement pas orientés vers le marché (Lhoste et al., 1993 ).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LITIERATURE
1. ELEVAGE DES PETITS RUMINANTS
1.1. Les systèmes d’élevage des petits ruminants
1.1.1. Le système pastoral
1.1.2. Le système agropastoral
1.1.3. Les systèmes améliorés ou à visée commerciale
1.2. L’importance de l’élevage des petits ruminants
1.3. Contribution de l’élevage des petits ruminants
1.4. La santé animale
1.5. Les ressources génétiques de petits ruminants
1.5.1. Les principales races ovines et caprines au Burkina Faso
1.5.2. Les améliorations génétiques
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
II. METHODOLOGIE ET MATERIELS
2.1. Méthodologie
2.1.1. Présentation de la zone d’étude
2.1.2. Choix de l’échantillon
2.1.4. Techniques de collecte de données
2.1.5. Outils de collecte des données
2.1.6. Plan de collecte des données
2.2. MATERIELS
2.3. Traitements et analyse des données
TROISIEME PARTIE: RÉSULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1.1. Structuration de la chaine des valeurs des petits ruminants
1.1.1. Les acteurs de la production
1.1.2. Les acteurs de la transformation
1.1.3. Les acteurs de la commercialisation
1.1.4. Les prestataires de services
1.2. Gestion de la production des petits ruminants et amélioration génétique
1.2.1. Types d’élevages
1.2.2. Description de ces catégories d’éleveurs naisseurs
1.2.3. Habitats des animaux
1.2.4. Equipements et aliments
1.2.5. Gestion sanitaire du troupeau
1.2.6. Pratiques d’amélioration génétique des petits ruminants
1.3. Contraintes de l’élevage des petits ruminants
Il. Discussion
3.1. Caractéristiques socio-économiques des éleveurs
3.2. Gestion de la production des petits ruminants et amélioration génétique
3.3. Santé
3.4. Races et amélioration génétique
III. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1
ANNEXE 2

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