Eléments d’anatomie spécifiques à Odontomachus bauri

Eléments d’anatomie spécifiques à Odontomachus bauri

Données connues sur la sociogénèse d’Odontomachus

Odontomachus bauri n’a pas beaucoup été étudiée jusqu’à maintenant, mais les quelques chercheurs qui se sont intéressés à elle, se sont essentiellement attachés à sa sociogénèse. Cette période est en effet particulièrement intéressante, tant pour les embryologistes que pour les éthologues. On voit ainsi apparaître les différentes étapes de la mise en place de l’organisation complexe de la colonie. De plus, le couvain* étant la base de la cohésion des individus de la colonie (en son absence, il y a déstructuration des liens sociaux qui soudent la colonie), sa connaissance est un point fondamental pour comprendre le fonctionnement d’une société. Nous rappellerons donc dans ce chapitre les connaissances actuelles sur la sociogénèse d’Odontomachus, considérant que c’est un groupe relativement homogène.

La reproduction

L’accouplement est un phénomène très difficile à reproduire en laboratoire et n’est pas encore maîtrisé : il fait l’objet de quelques essais peu concluants jusqu’à présent. Les données récoltées proviennent donc uniquement d’observations sur le terrain.
L’essaimage* Des observations de Colombel (1971) sur la souche africaine d’Odontomachus hæmatodes ont montré qu’il n’y avait pas de véritables vols d’essaimage* communs, mais une sortie régulière de mâles et de femelles, tout au long de l’année. Ces sorties sont plus fréquentes à la saison des pluies. L’ouverture de tels nids permet en effet de trouver des sexués quelque soit la période de l’année, du moment que la colonie est suffisamment populeuse.. A la sortie du nid, les mâles s’envolent verticalement dès qu’ils aperçoivent de la lumière. Les femelles quant à elles ne pensent qu’à fuir la lumière et à s’abriter sous les débris du nid. La formation d’un couple semble donc assez peu probable. Durant ses observations, Colombel n’en a vu qu’une seule fécondation. Cependant, ce phénomène aurait un grand intérêt car il empêcherait une fécondation intracoloniale et favoriserait donc une fécondation croisée entre différentes colonies, et limiterait la consanguinité. Nous ne disposons hélas pas d’autres données sur l’essaimage* d’Odontomachus puisque les sorties nuptiales n’impliquent pas un nombre important d’individus, ils sont difficiles à observer et demandent beaucoup de chance et de temps.
 L’accouplement Le mâle poursuit la femelle et cherche à la monter. La femelle le rejette s’il y a trop de lumière. Par contre, si la lumière n’est pas trop forte elle accepte les avances du mâle passivement. L’accouplement dure trente à quarante secondes. Il pourrait y avoir accouplement avec plusieurs mâles à la suite, puis la femelle fécondée part à la recherche d’un site de nidification approprié.
 La fécondation à l’intérieur du nid Les accouplements à l’intérieur du nid sont très fréquents chez Odontomachus haematodes (Colombel, 1972). Des dissections ont montré la présence de spermatozoïdes dans les voies génitales des femelles juste après l’accouplement. L’accouplement est donc efficace. De plus, on obtient le même taux de réussite de fondation* (75%) pour des femelles ailées* récoltées dans la nature que pour des femelles prélevées dans le nid. Colombel suppose que la fécondation à l’intérieur du nid est de règle. Ledoux (1952) arrive à la même conclusion pour Odontomachus assiniensis. Haskins (1941) quand à lui affirme l’existence de véritables vols nuptiaux chez Odontomachus hæmatodes. Cependant, Haskins a travaillé sur la souche américaine d’Odontomachus hæmatodes alors que Colombel sur la souche africaine, ce qui pourrait expliquer leur divergence d’opinion. De toute façon, une fécondation intracoloniale n’est théoriquement pas suffisante pour la prospérité d’une espèce. En effet, sans apport de nouveaux gènes, des problèmes de consanguinité se posent. Nous manquons malheureusement de données sur le sujet, et ne pouvons donc que supposer que les deux types de fécondation coexistent car elles sont des intérêts complémentaires. La fécondation intracoloniale augmente la taille de la colonie en fournissant de nouvelles pondeuses à la colonie, et augmente son rayon d’action en donnant naissance à un nid secondaire à proximité (voir II.C.1 Principe de la fondation* par greffe). La fécondation intercoloniale permet quand à elle un brassage des gènes et des caractères, permettant une meilleure stabilité de l’espèce, et une bonne occupation du terrain par installation de nouveaux nids à distance.

La fondation* par des femelles essaimantes en milieu naturel

 Juste après l’accouplement, la femelle ailée* doit se dépêcher de trouver un endroit où s’installer pour fonder sa propre colonie. En effet, la période de recherche du site de nidification est très dangereuse, la femelle étant seule, à l’extérieur, entourée de prédateurs et de nombreux dangers. Cette phase engendre des pertes très importantes. Le choix du site de nidification est tout aussi primordial pour le devenir de la colonie (voir paragraphe I.B).
Recherche d’un lieu propice pour la fondation* La femelle peut soit s’installer à proximité directe du nid où elle est née (fondation* par greffe) soit s’éloigner pour établir sa propre zone de contrôle. Pour s’éloigner, la femelle ailée* commence par s’envoler, mais le vol est très peu efficace chez les Odontomachus. Il ne permet pas à la femelle de s’éloigner de plus de 10 ou 20 mètres. Elle effectue le reste du chemin en marchant jusqu’à trouver un endroit approprié. Comme il est mentionné plus haut, l’humidification, l’ensoleillement, l’existence de galeries préalablement creusées par des insectes et la présence d’une termitière à proximité sont très importants dans le choix du site de nidification.

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Table des matières

INTRODUCTION
 Chapitre I : Présentation d’Odontomachus bauri
I.A. Place d’Odontomachus bauri dans la classification
I.A.1. Une Formicidæ primitive
I.A.2. Une Ponerinæ
I.A.3. Une Odontomachini
I.A.4. Une Odontomachus
I.A.5. Odontomachus bauri
I.B. Distribution géographique
I.C. Eléments d’anatomie spécifiques à Odontomachus bauri
I.D. Structure des sociétés d’Odontomachus bauri
I.D.1. Organisation de la colonie
I.D.2. Structure du nid
I.E. Régime alimentaire
I.F. Conclusion partielle
Chapitre II : Données connues sur la sociogénèse d’Odontomachus
II.A. La reproduction
II.A.1. L’essaimage
II.A.2. L’accouplement
II.A.3. La fécondation à l’intérieur du nid
II.B. La fondation* par des femelles essaimantes en milieu naturel
II.B.1. Recherche d’un lieu propice pour la fondation
II.B.2. Perte des ailes et début de la ponte
II.B.3. Eclosion des premières larves
II.B.4. Tissage des premiers cocons et émergence des premières ouvrières
II.B.5. conclusion
II.C. La fondation* par greffe en milieu naturel
II.C.1. Principe de la fondation* par greffe
II.C.2. Avantages et inconvénients de la fondation* par greffe
II.D. Données biométriques et chronologiques concernant le couvain
II.D.1. Taille des œufs
II.D.2. Taille des larves
II.D.3. Taille des cocons
II.D.4. Durée des différents stades de développement du couvain
II.E. Evolution démographique de la colonie
II.E.1. Première phase, la fondation
II.E.2. Deuxième phase, le stade exponentiel
II.E.3. Troisième phase, le stade reproductif
II.F. Régulation de la polygynie* et déterminisme de la caste femelle
II.F.1. Déterminisme du sexe de l’œuf
II.F.2. Déterminisme de la caste des larves
II.F.3. Conclusion
II.G. Déterminisme de la ponte ouvrière
II.G.1. Mise en évidence d’une phéromone inhibitrice
II.G.2. Autres stimuli entrant en cause
II.H. Elevage artificiel du couvain*
II.H.1. Elevage artificiel des œufs
II.H.2. Elevage artificiel des larves
II.I. Conclusion partielle
Chapitre III : Etude expérimentale de la maturation du couvain* d’Odontomachus bauri en nid artificiel
III.A. But de l’expérience
III.B. Durée de l’incubation
III.B.1. Matériel et méthode.
III.B.2. Résultats
III.C. Durée du développement larvaire
III.C.1. Matériel et méthode
III.C.2. Résultats
III.D. Durée de la nymphose
III.D.1. Matériel et méthode
III.D.2. Résultats
III.E. Conclusion et discussion
Chapitre IV : Rendement de l’élevage en milieu artificiel d’Odontomachus bauri 56 IV.A. But de l’expérience
IV.B. Matériel et méthode
IV.C. Résultats
IV.C.1. Estimation du rythme de ponte des fondatrices
IV.C.2. Courbes d’évolution du couvain* d’Odontomachus bauri
IV.C.2.a) Courbes d’évolution parfaite du couvain
IV.C.3. Courbes d’évolution du couvain* confié à des ouvrières* orphelinées* 58 IV.C.4. Courbes d’évolution du couvain* de fondatrices
IV.D. Notion de rendements de la fondation
IV.D.1. obtention des données
IV.D.1.a) Colonne des naissances d’ouvrières
IV.D.1.b) Colonne des tissages de cocons
IV.D.1.c) Colonne des éclosions de larves
IV.D.1.d) Colonne des pontes d’œufs
IV.D.2. Calcul des différents rendement
IV.D.2.a) Rythme de ponte
IV.D.2.b) Rendement de la phase embryonnaire
IV.D.2.c) Rendement de la phase larvaire
IV.D.2.d) Rendement de la phase nymphale
IV.D.2.e) Comparaison de la productivité des cinq fondations
Conclusion
Annexe I Classification des familles de Formicidae
Annexe II Phylogénie des sous-familles de Formicidæ d’après Hölldobler et Wilson (1990)
Annexe III Déterminisme du sexe de l’œuf chez les fourmis
Annexe IV Comparaison du degrés de parenté entre ouvrières* sœurs et entre ouvrière* et mâle frère et sœur chez les fourmis
Annexe V fabrication des nids artificiels
Annexe VI modèle des tableaux de comptage du couvain*
Glossaire
BIBLIOGRAPHIE

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