Eléments à vérifier par rapport à la préparation des patients des patients avant les prélèvements

Conception et élaboration du questionnaire:

Pour chaque étape de la phase préanalytique, une ou plusieurs questions ont été formulées afin d’évaluer et de relever les écarts par rapport aux connaissances, attitudes et bonnes pratiques lors des prélèvements sanguins. Selon le déroulement chronologique de la phase préanalytique, le questionnaire a été structuré en trois grandes parties :

Une première partie pour les informations générales concernant la formation de base du participant, ses activités au sein du service d’affectation, son ancienneté, la fréquence et le nombre de prélèvements effectués quotidiennement, la connaissance de la responsabilité légale par rapport à la phase préanalytique. Les services ont été classés en cinq catégories : chirurgie, médecine-pédiatrie, gynécologie-obstétrique, urgences-réanimation et laboratoire. Les participants ont été groupés par classe d’ancienneté : moins de 5 ans, entre 5 et 10 ans et plus de 10 ans ,

Une deuxième partie comportant des questions sur l’identification du patient, la préparation avant le prélèvement, les variations physiologiques et pathologiques de divers paramètres biologiques, la gestion des demandes d’examen,

La troisième partie du questionnaire a porté sur l’évaluation des connaissances et pratiques relatives aux modalités de prélèvements : connaissances des recommandations et exigences de prélèvements pour différents paramètres, interférences du matériels de prélèvements (seringues, garrot…), choix et ordre des récipients de prélèvement (tubes et additifs), étiquetage et identification des tubes, conditions de conservation et de transport des échantillons (délai, température, conditionnement), paramètres urgents.

Les réponses aux questions de connaissances étaient considérées justes seulement si toutes les propositions requises étaient cochées. Si une proposition correcte manque ou si une proposition fausse est désignée, toute la réponse est considérée fausse. Toutefois, une proportion est calculée pour chaque proposition pour éviter toute ambiguîté dans la présentation des résultats. Les réponses à tous les éléments concernant les attitudes et les pratiques ont été groupées soit dans les pratiques recommandées soit dans les pratiques indésirables (non recommandées), selon les référentiels de la biologie médicale [4]. Par exemple, les réponses à la question concernant le repos des patients avant de réaliser le prélèvement ont été classées en «plus de 10 minutes, ce qui représente une pratique recommandée et « moins de 10 minutes», ce qui représente une pratique indésirable. La formulation des questions a été conçue de manières différentes suivant la variable recherchée afin d’éviter les éventuels biais.

Les questions étaient, en grande partie, à choix multiples. Les autres questions avaient comme option de réponse oui / non ou une échelle de fréquence de cinq alternatives allant de toujours à jamais. Le questionnaire comportait également quelques questions ouvertes. Pour la validité du contenu, le questionnaire a été discuté et examiné, à deux reprises, par un groupe de professionnels expérimentés (biologistes, techniciens de laboratoire, médecins, infirmiers habilités) et il a été évalué par l’équipe du laboratoire de biologie médicale de l’hôpital Ibn Tofail et celle du laboratoire d’épidémiologie de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Pour plus de fiabilité, des test-retests, avec recueil des commentaires et des suggestions, ont été pratiqués sur les versions préliminaires du questionnaire auquel ont répondu deux fois sept infirmiers au niveau de deux services cliniques. Leur rôle était de mieux identifier et de clarifier tout élément qui pourrait être mal interprété. Les questionnaires remplis lors de ces tests ont été exclus des statistiques de notre étude. Des efforts considérables ont été faits pour que chaque question soit clairement formulée, facile à comprendre, et ne pouvant pas être mal interprété. La présentation du questionnaire a été conçue pour être facile à lire. Le nombre de pages a été limité, afin de s’assurer que le questionnaire pourrait être rempli dans un délai raisonnable. La version finale du questionnaire a été approuvé par les équipes des deux laboratoires. Le questionnaire comprend en somme 32 questions dont 7 comportaient des items sous-jacents avec au total 59 questions (annexe n°1).

Considérations éthiques:

La participation était volontaire et les participants pouvaientt se retirer de l’étude à tout moment sans raison. Le retour du questionnaire rempli par le personnel participant a été considéré comme un consentement éclairé. Au niveau des différents services hospitaliers, les personnes impliquées dans l’étude ont bénéficié d’une présentation claire et détaillée traitant les objectifs de l’enquête, les modalités de recueil des informations et des utilisations possibles des résultats. Les mesures assurant la confidentialité des informations, l’anonymat des participants et le renoncement de porter des jugements de valeur sur les personnes enquêtées ont été respectées. Et ce, avec un codage des questionnaires reçus avant l’exploitation des données. Par ailleurs, un mot de remerciement a été adressé aux participants. Des questions éthiques spécifiques à cette étude sont à considérer tels d’éventuels sentiments de culpabilité ou d’anxiété chez les participants quant aux éventuels résultats indiquant des pratiques inadéquates ou des connaissances erronées ou insuffisantes. Les participants ont pu se sentir obligé de répondre, puisque les chefs des services et les majors ont été impliqués dans la collecte des données. Toutefois, ces risques ont été minimisés par la présentation des questionnaires auto-administrés tout en préservant l’anonymat. La participation à l’enquête présenterait d’éventuels avantages : une prise de conscience de l’importance du prélèvement dans la chaîne de soins. Ceci pourrait contribuer à une amélioration de la satisfaction du personnel et d’une motivation au travail. Une meilleure connaissance des bonnes pratiques de prélèvement pourrait aider dans le développement de nouvelles conduites, ce qui pourrait rendre le travail quotidien plus facile.

Prise de contact et identification du patient :

Plus de 50% des participants ont rapporté la pratique recommandée de toujours demander oralement le nom et le prénom du malade. Cette attitude est celle recommandée par les référentiels qualité en biologie médicale[4]. Cette demande orale n’a jamais été réalisée par 14,7% des personnes enquêtées (patients des néonat et réa ?. Demander toujours au patient son nom et son prénom était une pratique souvent retrouvée dans les services de médecine pour adultes et les services de chirurgie ; cette conduite devient plus rare voire absente chez le personnel exerçant essentiellemnt dans les services de réanimation, des urgences, de néonatalogie et de pédiatrie. Au niveau de ces services, les patients sont généralement incapables de communiquer. Dans ce contexte, l’identification est réalisée par des procédés différents : numéro du dossier, numéro du boxe, bracelets d’identification (néonatalogie), la famille du patient. D’autre part, la demande d’une pièce d’identité des patients est toujours effectuée selon 11,1% des personnes seulement. Cependant, 34,9% des participants rapportent la pratique non recommandée de toujours adopter leur reconnaissance préalable des patients comme méthode d’identification. Cette même méthode est souvent utilisée par 38% des sujets.

Cette attitude peut impliquer une confusion entre les patients et être à l’origine de graves conséquences quant à leur prise en charge. Une étude suédoise réalisée en 2008 par Wallin O et al. a rapporté que 91% des participants à l’étude procède toujours par la demande orale du nom et du prénom du patient pour l’identification, et que 83% des participants revérifient toujours oralement l’identité du patient même dans le contexte de connaissance préalable de celui-ci. De même, les personnes ayant déclaré ne pas effectuer cette identification orale exerçaient essentiellement dans les services de réanimation, de pédiatrie et de psychiatrie[7]. Avant de réaliser le prélèvement, le préleveur à l’essentielle tâche de vérifier l’identité du patient. Cette tâche est réalisée par différents procédés ; mais ceux qui sont recommandés sont soit de demander au patient de décliner son identité, soit de lui demander une pièce d’identité ou d’utiliser des bracelets d’identification. Les erreurs au cours de la procédure d’identification des patients sont étroitement liées aux tâches manuelles du personnel et sont, par conséquence, difficiles à gérer. La prise de contact ainsi que l’identification du patient, à elles seules, sont sources de 25% d’erreurs importantes dans la phase préanalytique [8].

Demande d’examen de biologie médicale et informations essentielles: Concernant les résultats de cette étude par rapport aux informations devant figurer sur la fiche de prescription du test biologique, les réponses positives dépassaient 90% pour la majorité des items (nom, prénom, renseignements cliniques, cachet du médecin, service, date, numéro du dossier). Cependant, les réponses positives concernant l’âge, le sexe, l’heure du prélèvement et la date de naissance étaient respectivement de 74%, 60,4%, 59,4% et 1,04%. Ces résultats sont différents de ceux retrouvés lors d’une étude réalisée, en 2009, au sein du laboratoire de biologie médicale du CHU Mohammed VI, qui a porté sur les non-conformités relevées sur les bons d’examens reçus au laboratoire. Cette étude avait objectivé que seulement 14,7% des bons d’examen précisaient l’âge du malade et que 34,9% des demandes contenaient les renseignements cliniques. Les variables les moins mentionnées sur les bons étaient l’horodatage (4%), la nature de l’échantillon (0,3%), le sexe (0%), le nom du préleveur (0%) et la date de naissance du patient (0%) [3]. La différence et l’amélioration de la pratique de reporter l’âge et les renseignements cliniques etc… sur les bons d’examen peuvent s’expliquer par l’insistance du personnel du laboratoire .

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Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I. Type d’étude
II. Objectifs de l’étude
III. Lieu de l’étude
IV. Population à l’étude
V. Définition des variables
VI. Conception et élaboration du questionnaire
VII. Collecte des données
VIII. Saisie des données et analyse statistique
IX. Considérations éthiques
RESULTATS
I. Caractéristiques socioprofessionnelles
II. Informations générales
III. Procédés et pratiques d’identification des patients par les préleveurs
IV. Renseignements devant figurer sur la demande d’examen
V. Facteurs influençant les valeurs normales
VI. Conduite devant la constatation de l’absence de renseignements cliniques
sur la demande d’examen
VII. Eléments à vérifier par rapport à la préparation des patients des patients avant
les prélèvements
VIII. Connaissance des paramètres nécessitant le jeûne
IX. Fréquence de la vérification de la durée du jeûne
X. Connaissance de la période de jeûne du bilan lipidique
XI. Attitude devant la méconnaissance des recommandations d’un test
XII. Connaissance des paramètres ayant un rythme circadien
XIII. Temps de repos avant le prélèvement
XIV. Matériel utilisé pour le prélèvement et avantages du veinoject par rapport à la seringue
XV. Fréquence de la vérification de la date de péremption sur le tube
XVI. Fréquence d’utilisation du garrot et pratiques ou habitudes de l’usage du garrot
XVII. Connaissance des tubes avec trait de remplissage
XVIII. Connaissance de l’ordre de remplissage des tubes
XIX. Correspondance couleur bouchon au type d’additif
XX. Correspondance entre les examens biologiques et les types de tubes recommandés
XXI. Renseignements devant figurer sur le tube de prélèvement
XXII. Moment d’identification des tubes
XXIII. Habitudes et pratiques de conservation après prélèvement
XXIV. Influence du retard de transport sur la glycémie
XXV. Paramètres détériorés par la lumière
XXVI. Paramètres devant être acheminés dans la glace
XXVII. Paramètres influencés par l’hémolyse
XXVIII. Paramètres à traiter en urgence
XXIX. Paramètres à traiter en urgence
DISCUSSION
I. Caractéristiques socioprofessionnelles
II. Procédés d’identification
1- Prise de contact et identification du patient
2- Demande d’examen de biologie médicale et informations essentielles
3- Identification du tube de prélèvement (ou de l’échantillon)
III. Préparation du patient
1- Facteurs de variabilité inter et intra-individuelle des paramètres biologiques
2- Éléments à vérifier par rapport à la préparation des patients
IV.Modalités de prélèvement : Préparation du matériel et maîtrise des conditions de prélèvement
1- Choix du moment de prélèvement
2-Choix du matériel de prélèvement
3- Maitrise des conditions de prélèvement
V. Conservation préanalytique et transport
1- Conservation
2- Transport
VI.Commentaires
VII. Limites de l’étude
VIII. Recommandations
CONCLUSION
ANNEXES
RESUME
BIBLIOGRAPHIE

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