Soutenance mémoire
Quelques mots sur la BDP du Pas-de-Calais
Repères historiques
L’histoire de la BDP du Pas-de-Calais commence en 1956, avec la création de l’Association du bibliobus départemental à l’instigation d’enseignants bénévoles, afin d’assurer un service de prêt d’ouvrages aux établissements scolaires du département.
Dans les années soixante, la Bibliothèque Centrale de Prêt du Pas-de-Calais prend la suite de l’Association du bibliobus départemental. (On a vu que suite à l’Ordonnance du Gouvernement provisoire, les BCP se sont implantées progressivement dans chaque département français à partir de 1945). Deux antennes se partagent alors le département.
L’une basée à Dainville en charge de l’est du département, et l’autre à Boulogne pour le littoral. Elles seront rejointes en 1968 par celle de Lillers qui sera chargée du centre [cf. annexe 1].
A partir de 1966, un certain nombre de communes du département se dotent d’une bibliothèque municipale. La BCP met alors en oeuvre un service de prêt d’ouvrages destiné à compléter et enrichir le fonds de ces bibliothèques-relais. Parallèlement à cela, la BCP diversifie ses activités de prêt à l’intention de certains publics spécifiques comme les bibliothèques d’associations, de quartiers, de comités d’entreprises, d’hôpitaux, de centres pénitentiaires, de maisons de retraites, de centres pour handicapés…
En 1986, par la loi de décentralisation, la BCP devient la BDP, et est placée sous l’autorité du Conseil Général du Pas-de-Calais.
En 1990, le Conseil Général décide la mise en place d’un dispositif d’aide en faveur de la lecture publique qui se traduit par des aides à la création et à l’extension de bibliothèques municipales, à la création de bibliothèques intercommunales, à l’acquisition d’ouvrages, et à l’attribution de prix littéraires.
En 1990 toujours, le plan de lecture départemental est lancé.
En 1993, pour coordonner la mise en oeuvre de ce plan, le Conseil Général met en place la Direction de la Lecture Publique Départementale qui englobe la BDP et qui coordonne l’ensemble des activités en faveur de la lecture publique. Cette direction compte les trois antennes.
1996 est l’année de l’informatisation de la BDP avec l’arrivée d’un chef de projet informatique et le choix du système de gestion de la bibliothèque « OPSYS ».
En ce qui concerne l’objectif de la BDP du Pas-de-Calais, il reste le même que celui des BDP en général : favoriser le développement de la lecture publique mais surtout, multiplier les bibliothèques municipales sur l’ensemble du réseau.
Les objectifs
La BDP du Pas-de-Calais en tant que service public de lecture, remplit les mêmes missions qu’une bibliothèque municipale, mais sous différentes formes. Elle offre une large palette de documents, sans privilégier un domaine plutôt qu’un autre, et favorise le développement de la lecture publique en menant des actions d’information et de formation auprès des dépositaires et des responsables du réseau. Pour cela, elle est aidée par les subventions du Conseil Général du Pas-de-Calais.
En tant que service du département, elle doit être fidèle à la politique de celui-ci.
L’une des principales préoccupations du Conseil Général du Pas-de-Calais est de développer la culture en milieu rural. Du fait de la dispersion des publics, les trois antennes se partagent le département d’est en ouest et procèdent par prêt direct aux communes ou par l’organisation de dépôts et de bibliothèques-relais.
En plus du prêt de livres aux communes, et établissements spécifiques, elle aide à la création et à l’aménagement des bibliothèques ou de points relais dans les communes et s’attache progressivement à informatiser son réseau. Elle se charge également d’opérations ponctuelles de promotion de la lecture telles « une Plage à la Page ».
Les principales activités de la BDP
Les activités de prêt
A partir de ses trois antennes, la BDP met en oeuvre quatre types de prêt dans les communes de moins de dix mille habitants.
Le service de prêt aux établissements spécifiques : «Historiquement le plus ancien, ce service a été mis en place dès 1956, il consiste dans le dépôt d’un fonds d’ouvrages renouvelé une fois par an au sein d’établissements fréquentés par divers public spécifiques : écoles maternelles, primaires, collèges, centres de vacances, centres aérés, établissements petite enfance, centres pour handicapés, maisons de retraite (,..)»
Le service de prêt direct
«Lancé à titre expérimental dans le Pas-de-Calais au début des années soixante, ce service a pour vocation d’intervenir dans les communes où il n’existe pas encore de H bibliothèque municipale (…)»
Le service de prêt aux établissements «tous publics» :
«Dès lors qu’il existe une bibliothèque publique dans une commune de moins de dix mille habitants, la BDP effectue un dépôt d’ouvrages renouvelé au moins deux fois par an en vue de o compléter et d’enrichir les collections de cette bibliothèque (…)»
Le service de prêt d’expositions : «Mis en place en 1995, ce service déployé à partir des trois antennes de la Bibliothèque
Départementale de Prêt consiste dans le prêt d’expositions, de modules d’animations et de malles thématiques à destination des établissements «tous publics» membres du réseau de la BDP ainsi que des collèges du département. Il vise à favoriser le développement d’animations autour du livre et de la lecture au sein de ces équipements».
Les misions de la BDP
La formation
Depuis mars 1994, la BDP propose un plan de formation en direction des animateurs des bibliothèques -relais. Les objectifs étant, je cite10 :
> «De permettre l’acquisition des savoir-faire nécessaires pour une meilleure gestion de la bibliothèque».
> «D’apporter aux responsables des compétences en matière de promotion et d’animations des bibliothèques afin qu’elles deviennent des structures vivantes et dynamiques».
> «Favoriser les échanges et les rencontres entre les responsables bénévoles (… ) pour rompre l’isolement mais aussi susciter (…) des actions intercommunales».
>«(…) tisser des liens plus étroits entre la BDP et le réseau».
> «(…) redynamiser un réseau de petites bibliothèques n’ayant que peu de moyens en dehors de l’aide des BDP».
«Les moyens mis en oeuvre visent à construire un véritable réseau de lecture publique avec ceux qui quotidiennement contribuent à la diffusion et à la promotion du livre dans les petites communes».
L’informatisation
En 1996, après une étude préalable, l’équipe de la Direction de la BDP décide de transposer le catalogue «papier» de la bibliothèque en une base informatique. Cette opération est l’une des plus importante de la bibliothèque. Elle permet de faciliter la consultation, et la gestion des statistiques…
Le lancement de l’informatisation de la BDP a lieu en 1997. Elle induit cependant des changements dans les pratiques établies entre la BDP et l’ensemble de son réseau. C’est pourquoi la BDP a programmé un module de formation intitulé «Informatiser sa bibliothèque», dans le but de familiariser les responsables de son réseau. Le lancement de l’informatisation de la BDP a lieu en 1997.
L’animation
Le but est d’inciter, conseiller, et soutenir les bibliothèques dans leurs projets d’animation.
Ces formations sont assurées par le personnel de la BDP et des intervenants extérieurs.
Une Plage à la page
Depuis 1992, date de lancement de l’opération «Une Plage à la page», la BDP propose aux vacanciers des animations autour du livre. Au programme, le prêt direct par l’intermédiaire de bibliobus stationnés en bord de mer, des livres bien sûr, mais aussi un décor qui permet la consultation sur place, et des animations quotidiennes comme les contes, des séances de maquillage, des concours de dessin, des spectacles…
L’accueil est assuré par le personnel des trois antennes de la BDP. Cette opération met à disposition des ouvrages adaptés à toutes les tranches d’âge, et à tous les goûts.
Chaque année, le personnel de la BDP détermine un thème qui sera le fil rouge de l’opération. Ainsi, en sus du fonds encyclopédique, une bibliographie spécifique au thème choisi est éditée pour guider les parents dans le choix des ouvrages. Cette année c’est sous le label «Musiques insolites» [cf. annexe 2] que les équipes de la BDP ont accueilli le public, d’Ambleteuse à Sainte-Cécile, huit sites ont été choisis pour accueillir les vacanciers. Notons que pour cette manifestation, la BDP a développé un partenariat avec le Kent, et exporte ainsi le concept sur les plages anglaises.
Le but de cette opération est d’associer lecture et loisirs et d’amener le plus grand nombre de vacanciers à utiliser ou à découvrir les livres et la lecture pendant la période estivale.
Tournée d’été
Dès la création de la «Tournée d’été» par la Cellule de Communication du Conseil Général du Pas de-Calais, la Bibliothèque Départementale de Prêt participe à cette manifestation.
Tous les étés, le Conseil Général participe aux opérations estivales, et réunit tous ses partenaires pour présenter au public toutes ces animations, qu’elles soient touristique, culturelle, sportive…
La BDP est présente sur les lieux avec son stand des plages, et propose des jeux et autres gadgets aux plus jeunes.
En participant à cette opération, la BDP espère donner une meilleure idée au public de ses missions car comme nous l’avons vu plus haut, les BDP pâtissent toujours d’une mauvaise image.
Les autres activités de la BDP
La communication
La mise en valeur des actions menées par la Direction de la Lecture Publique Départementale est assurée au moyen de la diffusion de «Signet», le journal de liaison de la BDP du Pas-de-Calais, des communiqués à la presse, des campagnes de communication, la production de documents d’information (affiches, brochures, programmes, bibliographies…), et d’autres communications événementielles.
En complément de ces activités, la BDP du Pas-de-Calais aide à l’organisation d’actions locales de développement de la lecture, à l’organisation de salons et fêtes du livre, apporte son soutien aux structures intervenant dans le domaines de la lecture publique, et également à la création de spectacles de contes.
Portrait de l’antenne de Wimereux
C’est en 1956 que l’antenne du littoral voit le jour à Boulogne. Mais après avoir connu la rusticité des constructions provisoires édifiées après la guerre sur le boulevard Mariette, elle emménage en 1978 rue Monsigny. Entre temps, le personnel et le fonds de livres augmentent tous les deux tandis que les conditions de travail, diminuent. C’est donc rue du Bon Air, au nord de Wimereux que l’équipe est désormais installée depuis 1993, dans de nouveaux bâtiments [cf. annexe 3 photo 1], Cette réalisation de grande envergure (2 200 m2) traduit la volonté du Conseil Général du Pas-de Calais d’impulser une politique dynamique de promotion du livre et de la lecture. D’ailleurs le parti pris de l’architecte était de figurer l’envol de la bibliothèque avec les ailes du bâtiment qui ne sont autre que des ailes d’avion. L’antenne du littoral avec la diversification de ses supports (Cédéroms, et bientôt les CD audio, et plus tard les DVD),montre sa volonté d’élargir son champ d’activité, et de répondre à une demande de plus en plus grande de la part du public.
L’antenne de Wimereux, en tant que service public est ouverte au public. Cependant, il s’agit ici d’un public spécifique. En effet, il se compose essentiellement des membres du réseau, ou plus précisément des responsables des différents dépôts (à ce jour : 317 dépôts au total en comptant les 81 bibliothèques municipales et bibliothèques-relais, et les dépôts mairie, et divers UTASS12). A la différence des bibliothèques municipales, dans lesquelles le public est très varié, ici, le public est restreint. Il s’agit donc des membres du réseau départemental localisés dans la zone d’intervention de l’antenne [cf. annexe 1] et plus précisément des arrondissements de Boulogne, Calais, Montreuil, et trois cantons de l’arrondissement de Saint-Omer (Audruicq, Ardres et Lumbres), le dernier qui devraient prochainement, et en toute logique, être rattachés à l’antenne de Lillers.
En outre, pour éviter tout problème organisationnel, ce public est invité à prévenir le personnel de son arrivée à l’avance, ce qui n’est pas le cas dans les bibliothèques traditionnelles. Cette particularité s’explique notamment par le fait que le personnel sollicité lors de ces entrevues assure par ailleurs les tournées de prêt direct, prêt scolaire…, et donc n’est pas toujours disponible au moment souhaité.
Les trois ailes du bâtiment comprennent [cf. annexe 4] :
Une partie administrative, avec les bureaux du personnel : l’accueil [cf. annexe 3 photo 2] où sont pris les rendez-vous et réglées toutes les questions administratives, le bureau de la Direction, et les bureaux des assistants où ceux-ci cataloguent et exemplarisent13 les documents.
L’antenne du littoral compte deux magasins. L’un situé au rez-de-chaussée dans lequel sont stockés tous les livres du secteur jeunesse de 0 à 10 ans, les documentaires du secteur adulte, les bandes dessinées, le fonds local, ainsi que les fonds d’ouvrages préparés pour les créations de nouvelles bibliothèques municipales. L’autre situé au premier étage compte toute la production adolescente, les revues, les CD-ROMS, et le reste de la production adulte. Une partie du magasin est quant à elle réservée aux malles du service animation [cf. annexe 3 photo 4].
Le stationnement des véhicules
Trois bibliobus [cf. annexe 3 photos 5 et 6], chacun réservé à un secteur précis : un bibliobus jeunesse et un bibliobus adulte pour le service des tournées en bibliothèques municipales, et un troisième réservé au prêt direct et scolaire. En effet, l’une des spécificités de l’antenne de Wimereux est d’avoir choisi de spécialiser son personnel dans les différents secteurs d’activités : la production adulte, la production enfantine, l’informatique, l’animation, la formation, et désormais la musique…
Mais aussi de camionnettes pour le transport des expositions et animations et pour les déplacements du personnel.
MA MISSION AU SEIN P£ L’ANTENNE VU LITTORAL
Description de ma mission Après avoir dressé un portrait, aussi complet que possible, de l’institution, il convient désormais de s’attarder plus longuement sur l’objet de ma mission.
Comme nous l’avons pointé précédemment, l’antenne du littoral gère l’ouest du réseau départemental de lecture publique [cf. annexe 1], Mais les distances séparant les bibliothèques de leur réfèrent qu’est la BDP sont parfois importantes. Et de ce fait, certaines bibliothèques se sentent isolées. Bien sûr, les technologies de l’information et de la communication tendent à amoindrir ces distances mais elles créent également de nouveaux besoins. Or, les petites bibliothèques sont-elles en mesure de répondre à ces nouvelles demandes ? Sont-elles suffisamment armées pour les appréhender dans de bonnes conditions ?
Ce sont les questions que se pose la BDP du Pas-de-Calais. En effet, dans bon nombre de petites communes rurales, le fonctionnement des bibliothèques repose en grande partie sur de petits moyens et sur l’énergie et la motivation d’animateurs bénévoles ou non professionnels et par conséquent sur des personnes non formées (en dehors des formations dispensées par la BDP) ni préparées à ces changements. Forte de ce constat, la Direction de la
Lecture Publique Départementale a soulevé l’idée qu’il serait bon en plus de former, et de conseiller les responsables des bibliothèques pour l’aménagement, la gestion et l’animation de leur bibliothèque, de leur offrir un nouveau service, qui leur permettrait de remédier à ce problème. Cette salle professionnelle devrait en effet les aider dans leurs recherches documentaires, et leur permettre d’enrichir leurs fonds en améliorant leur politique d’acquisition grâce aux outils mis à leur disposition (ouvrages et cédéroms professionnels).
La BDP de Wimereux est ainsi la première des trois antennes à mettre en place une salle de documentation à l’usage de son réseau.
Ma mission consistait donc à organiser une salle de documentation professionnelle en constituant un fonds d’ouvrages cohérent et pertinent. Tout le projet devait évidemment tenir compte du fonds déjà existant, des moyens disponibles dans la structure, sans oublier que tout bouleversement impliquerait non seulement au sein de la BDP de Wimereux et de son personnel, mais aussi au niveau du public. Il me fallait donc établir un projet réalisable et réaliste (c’est-à-dire prenant en considération les réalités de terrain) et envisager les diverses retombées après l’organisation de ce nouveau service.
Analyse de l’existant
Cette première étape est indispensable avant de prendre quelque décision que ce soit.
C’est en quelque sorte un étalon de mesure qui sert de point de départ et permet d’envisager les solutions à venir.
Avant mon arrivée, cette salle était déjà identifiée comme la salle de documentation, mais elle n’était pas encore organisée. La documentation réunie n’était pas classée logiquement. Certains livres étaient certes placés sur les rayons [cf. annexe 3 photo 9], mais d’autres sur des chaises [cf. annexe 3 photo 10], dans des caisses ou sur des chariots [cf. annexe 3 photo 11], De nombreux ouvrages n’avaient d’ailleurs pas leur place dans un tel fonds.
Certains étaient déjà rentrés dans la base informatique, ils étaient alors catalogués, indexés et disposaient d’un numéro d’exemplaire (ou code barre) sur la page de couverture.
D’autres étaient équipés d’une cote sur le dos du livre (un indice Dewey), et de fiches employées pour la gestion manuelle des prêts, et recouverts. Mais pour la plupart ils ne l’étaient pas. Tous cependant étaient estampillés.
Ce fonds était laissé à l’abandon par le personnel principalement par manque de temps.
Divers supports étaient représentés sur les rayonnages des étagères. On pouvait distinguer des livres, des revues, des articles, des publications du département ou d’autres structures sur le livre et la lecture… ; et une «littérature grise» importante dont des anciennes bibliographies et catalogues d’auteurs, d’éditeurs, et de mobilier [cf. annexe 3 photo 12], Ces ouvrages sont certes intéressants pour un fonds professionnel car ils donnent des outils de travail et des supports de référence non négligeables mais ils étaient ici devenus inutiles tant ils étaient obsolètes. On pouvait également remarquer la présence de dictionnaires, et d’encyclopédies ainsi que des guides d’exposition et des annuaires.
Il devenait donc nécessaire d’organiser et de structurer la documentation avant que celle-ci ne s’étoffe davantage. Cependant, il convient de bien comprendre l’intérêt d’un fonds professionnel au sein d’une BDP afin de répondre au mieux aux besoins de la structure et du public visé.
Etude des besoins de la structure
Le public visé, comme nous l’avons vu plus haut correspond à un profil précis. C’est souvent un bénévole, ou non professionnel âgé d’une cinquantaine d’années environ ou un emploi jeune qui suit les formations assurées par la BDP. Il s’agit donc d’un néophyte qui ne demande qu’à apprendre. Mais avant de s’ouvrir aux membres du réseau, cette salle de documentation est destinée au personnel composé, je le rappelle, d’assistants de conservation, d’administratifs, de magasiniers, et de chauffeurs. Autant de personnes qui sont susceptibles d’exploiter le fonds. En conséquence, après avoir établi le portrait type des utilisateurs, je pouvais comprendre l’intérêt d’un fonds professionnel.
Intérêt d’un fonds professionnel
Le public visé, comme nous l’avons vu plus haut, correspond à un profil précis puisqu’il s’agit des animateurs des bibliothèques du réseau desservies par l’antenne de Wimereux. Nombre d’entre eux sont bénévoles, emplois jeunes. Il s’agit donc bien souvent de néophytes qui ne demandent qu’à apprendre. Cette salle de documentation professionnelle leur permettrait de s’armer et de mieux appréhender les divers problèmes auxquels ils peuvent être confrontés au quotidien dans la gestion au sens large, de leur bibliothèque. De plus, en leur offrant les outils nécessaires à leur «professionnalisation», la BDP s’allie de nouveaux partenaires efficaces pour favoriser la lecture publique.
Il est d’ailleurs à noter que le personnel de la BDP, composé je le rappelle, d’assistants (qualifiés) de conservation, d’agents du patrimoine, de magasiniers, d’administratifs, est lui-même amené à utiliser le fonds professionnel (dans le cadre de la préparation des formations, ou animations… ).
Le profil des personnes susceptibles d’exploiter le fonds se décline finalement en plusieurs variantes et nous permet de mieux comprendre l’intérêt de son existence.
Un tel fonds permet à ses utilisateurs de regrouper dans un même endroit des ouvrages de référence sur le livre, la lecture, l’édition, les bibliothèques, la littérature (adulte, de jeunesse, et mondiale), la bande dessinée, l’illustration, la reliure, l’écriture, et répondre à des besoins spécifiques avec la mise à disposition de l’outil informatique pour des recherches documentaires (cédérom «Electre», catalogue informatique de la BDP…) ainsi que des ouvrages sur les concours administratifs, des bibliographies et des catalogues.
La BDP espère ainsi apporter l’aide et les moyens nécessaires pour inciter les bibliothécaires à élaborer des projets : d’animation en bibliothèque, et d’influer les demandes de nouvelles acquisitions…
L’objectif de la BDP est ainsi d’ouvrir davantage ses portes au réseau pour développer le partenariat entre celui-ci et le personnel de la BDP et entre les dépositaires eux-mêmes.
Cette salle doit être un lieu privilégié d’échanges et de rencontres entre les différents acteurs de la lecture publique.
En fait, le souhait de la BDP, en privilégiant de plus en plus le partenariat, est surtout d’améliorer le fonctionnement des dépôts, et par la même occasion de satisfaire au mieux le public. N’oublions pas que les bibliothécaires bénévoles, ou non, et les divers animateurs des dépôts sont les intermédiaires privilégiés entre la BDP et l’ensemble des lecteurs.
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Table des matières
INTRODUCTION
I) PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
1) Les Bibliothèques départementales de prêt des bibliothèques pas comme les autres
2) Quelques mots sur la BDP du Pas-de-Calais
3) L’antenne de Wimereux
II) MA MISSION AU SEIN DE L’ANTENNE DU LITTORAL
1) Description de ma mission
2) Analyse de l’existant
3) Intérêt d’un fonds professionnel
III) SOLUTIONS PROPOSEES
La première sélection
Le désherbage
La nécessité des langages documentaires
L’équipement des documents
Une brochure informative
Le libre service
Un livre de suggestions
Les sélections temporaires
Le renouvellement des collections
L’aménagement de la salle
> Organisation spatiale
> La signalisation
Eléments à prendre en compte pour le bon fonctionnement du nouveau service
> Les horaires d’ouverture
> L’encadrement
> Le prêt
> La gestion des prêts
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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