Elaboration de la «bibliothèque idéale » des Inrockuptibles 

Nouvelles compétences et nouvelles revendications des journalistes

La simplicité technique des moyens mis en œuvre et la constante nécessité de délais optimisés conduisent dans certains cas le journaliste à diffuser directement l’information sur Internet, court-circuitant ainsi la fonction des secrétaires de rédaction et bien entendu de l’imprimeur, sans pour autant prétendre les remplacer. Le journaliste doit donc acquérir une nouvelle compétence, ainsi que le déclarait en 1994 Patrick Pépin, alors directeur de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille : « Demain, le journaliste ne pourra plus n ‘être qn ‘un journaliste. Il devra avoir au moins deux compétences différentes (…), journaliste spécialisé en systèmes informatiques, journaliste spécialisé en système documentaire, journaliste-éditeur, journaliste-visuel, journaliste-infographe, etc. »
Toutefois, ce n’est pas cet accroissement de compétence qui a provoqué un mouvement de revendications chez les journalistes, mais la retranscription et la re¬ publication de leurs articles sur support électronique. Ainsi, suite au procès remporté par les journalistes des Dernières nouvelles d’Alsace en février 1998 il semble désormais acquis que toute reproduction «sur un nouveau support résultant de la technologie récente» donne lieu à une rétribution supplémentaire. C’est cette position qui a été adoptée lors du jugement qui a interdit en avril 1999 au Figaro d’exploiter, via le Minitel ou Internet, les articles de ses journalistes sans leur accord préalable. Pourtant, si on se réfère à l’article L. 113-2 du Code de la Propriété, il apparaît clairement que « la publication de presse est une œuvre collective », et que « les droits d’auteur reviennent de droit à l’entreprise éditrice qui se constitue ainsi un fonds éditorial. ».De plus, la loi Bichet datant de 1947 précise que «toute entreprise de presse est libre d’assurer elle-même la distribution de ses propres journaux et publications périodiques par les moyens qu’elle jugera les plus convenables à cet effet. »
Il semble donc que c’est sur la notion de re-diffusion que les journalistes ont obtenu gain de cause, plutôt que sur celle de la démultiplication du lectorat induite par Internet, leur salaire n’étant pas de toute manière directement lié aux chiffres de vente.
Ce dernier aspect est cependant appelé à évoluer, puisque la solution retenue de reverser aux auteurs une partie des recettes engendrés par la version électronique de leurs articles équivaut à la participation aux bénéfices ou à la prime d’intéressement en pratique dans de nombreuses entreprises.
On constate ici l’intérêt de négociations préalables permettant d’aboutir à une convention régissant la mise en ligne d’articles, ce qui évite d’aboutir à des situations de conflit ou de blocage. Citons par exemple le cas, certes particulier, de Courrier International dont le projet de mise en ligne de ses archives est suspendu pour cause de « problèmes de droits de reproduction électronique », comme cela est clairement indiqué sur leur site.

Interactivité et personnalisation de l’information

L’interactivité d’Internet est utilisée notamment pour la mise en place des forums de discussion qu’on retrouve sur de nombreux sites de presse. L’intérêt peut être grand pour le lecteur d’un journal d’exprimer et de confronter ses idées au sein d’un groupe constitué d’autres lecteurs du même journal, susceptibles de partager des opinions et des centres d’intérêt communs.
Si cet aspect était déjà présent dans le traditionnel courrier des lecteurs, le caractère simple, économique et surtout immédiat de la messagerie électronique devrait favoriser une relation accrue entre la rédaction et le lectorat.
D’ailleurs, il est fréquent que l’adresse e-mail des journalistes apparaisse dans l’édition imprimée du journal, tandis qu’un lien « mail to » est créé dans l’édition en ligne.
Ce principe peut être étendu à la centralisation de messages destinés à une personne a priori peu accessible par voie directe. Le site des Inrockuptibles propose par exemple aux internautes de poser des questions à un artiste. Les messages font l’objet d’une sélection préalable et sont ensuite acheminés jusqu’à la personnalité en question qui transmet périodiquement ses réponses. Celles-ci seront regroupées et consultables ultérieurement sur le site du magazine.
Le chemin est ainsi pris vers une participation active des lecteurs à la construction du contenu de la version web du magazine, allant de pair avec la différenciation et l’individualisation de l’information disponible d’une manière générale sur Internet.
Certains sites proposent également un abonnement gratuit à une liste de diffusion ou mailing-list qui permet à l’internaute de recevoir en exclusivité des informations diverses. C’est le cas entre autres des Inrockuptibles, ainsi que de Libération, qui envoie chaque semaine aux internautes le désirant une « newsletter » présentant un récapitulatif des articles parus dans les domaines distincts de l’actualité générale, du livre et du multimédia.
Ce service de « push personnalisé » est apparu à l’initiative de journaux économiques américains, qui eurent l’idée de proposer à leurs cyber lecteurs de composer eux-mêmes leur propre journal « à la carte », en choisissant les rubriques, les entreprises et les valeurs boursières à propos desquelles ils souhaitent obtenir quotidiennement de l’information. Sur ce concept, le Wall Street Journal lança en mars 1995 son Personal Journal. Le site d’Europe 1 propose un service similaire, à l’aide d’un questionnaire qui guide l’internaute dans le choix de thèmes et de mots-clés, aboutissant à l’élaboration d’un journal « sur mesure » qui est ensuite constamment remis à jour et expédié à l’heure voulue.
On peut à ce stade se demander quel rapport conserverait une personnalisation à outrance de l’information avec la fonction de la presse qui consiste en tant que « mass média» à présenter une même vision du monde à un public constitué d’un certain nombre d’individus ayant accès à la même «matière première». Non seulement la fonction de lien social ne serait plus assurée, mais il en résulterait en outre un appauvrissement de l’ouverture culturelle puisque le lecteur ne disposerait que des informations qui l’intéressent a priori, se privant de la possibilité d’accéder, en « papillonnant » d’un article à l’autre, à des sujets nouveaux pour lui.
Apparaît alors l’importance fondamentale de la ligne éditoriale d’un titre de presse, qui outre la fonction de vérification et de validation de l’information, permet par la sélection qu’elle en effectue d’affirmer un positionnement et une ouverture d’esprit qui contribuera au succès éventuel du journal et en tout cas à la construction de son image de marque.
La disparition sur Internet de l’éditeur en tant que médiateur de l’information risque de condamner l’internaute à naviguer tant bien que mal entre deux extrêmes : affronter seul un déluge inextricable d’informations, ou n’en recevoir passivement qu’une portion insignifiante.
La presse représente une aide fondamentale face à la complexité du monde. Elle a désormais un rôle similaire à tenir en s’implantant sur le web, où elle contribuera de par son savoir-faire à garantir une information de qualité, tout en prenant en considération la forte concurrence induite par l’affranchissement des contraintes matériellestraditionnelles et le moindre investissement que nécessite la diffusion sur Internet.

LES ARCHIVES DE PRESSE

Archives papier et archives électroniques

Nous désignons par le terme d’archives l’ensemble des anciens numéros d’une publication, ce qui recouvre deux aspects :
D’une part la collection complète des numéros dans leur version papier, depuis le premier paru. Cette collection occupera un volume plus ou moins important selon le format, la périodicité et «l’âge» du journal, occasionnant ainsi d’éventuels problèmes de stockage. On assiste d’ailleurs quelquefois à des délocalisations : la Voix du Nord a ainsi confié la conservation de ses archives à la bibliothèque municipale de Lille.
Notons que de telles archives ne sont pas toujours complètes, que ce soit dans les bibliothèques ou au sein de l’entreprise de presse elle-même. En effet, quelques-uns des premiers numéros des Inrockuptibles sont absents des archives du magazine, et devront être recherchés si nécessaire dans la collection personnelle des membres de la rédaction.
D’autre part l’ensemble des articles parus, disponibles sous forme numérisée, et qu’on qualifiera de banque de données du journal, ou « archives électroniques ».
L’informatisation des différents services de presse et la technique de photocomposition n’étant dans certains cas appliquées que depuis quelques années, cet ensemble ne réunit généralement que les éditions les plus récentes, la première banque de données en texte intégral ayant été créée en 1971 par le New York Times.
Ce principe de « déstructuration » du journal, puisque l’entité traitée est ici l’article, quelle que soit sa taille et sa position dans l’édition initiale, s’il convient volontiers dans le cas où les sujets abordés sont a priori indépendants les uns des autres, porte préjudice à la cohérence et l’harmonie qui existe dans certaines publications, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de « numéros exceptionnels » consacrés à un sujet précis, de numéros hors-série ou de suppléments. La disparition de la complémentarité entre les articles, souvent renforcée par des éléments visuels et graphiques, tels que la mise en page ou l’utilisation d’un code de couleurs, d’une « charte graphique », devra être prise en compte lors du projet de mise en ligne des archives électroniques d’un journal.
La forme initiale des archives électroniques consiste en fichiers utilisés pour la photocomposition. Dans le cas des Inrockuptibles, ces fichiers proviennent de logiciels de PAO (Publication Assistée par Ordinateur), tels que Quark XPress ou Page Maker, et doivent être convertis en fichiers html afin de pouvoir être diffusés sur le web. Cette conversion, lorsqu’elle est effectuée par le module d’export d’XPress, implique la pertede la mise en page initiale ainsi que des différentes polices utilisées. Le texte rapatrié doit donc être « remis en forme » à l’aide du logiciel Page Mill, les images ou objets, c ‘est à dire ce qui n’est pas du texte, étant insérés indépendamment par l’intermédiaire de logiciels tels que Debabelizer ou Photoshop.
Cette phase représentant un travail considérable, certains journaux prennent le parti de la faire réaliser en sous-traitance par des sociétés extérieures, qui se chargent de l’élaboration des banques de données ainsi que de leur diffusion puisque ces sociétés sont généralement des serveurs, sur lesquels nous reviendrons plus loin.
Cependant, l’intérêt est grand pour un journal de pouvoir garder la mainmise sur l’intégralité de la chaîne de traitement des archives, et la tendance ira certainement vers un traitement en interne, comme cela se produit au sein de Libération et de La Dépêche du Midi, en attendant des logiciels permettant une conversion automatique des données au format html, ce qui représentera un rôle et une compétence supplémentaire pour le journaliste, et un pas de plus vers la suppression des intermédiaires associée à l’édition électronique, en particulier sur Internet.

L’index

C’est pendant cette phase de transfert que peut être effectué le travail capital d’indexation des articles. Dans le cas du Monde décrit par Dominique COTTE1, l’indexation est réalisée par un documentaliste à l’aide d’un formulaire comportant 32 zones et d’un thésaurus de 6000 termes plus 1500 renvois. Dans d’autres cas, comme celui d’Ouest-France, un logiciel d’indexation automatique est utilisé.
Cependant, la nécessité de pouvoir retrouver l’information contenue dans les archives d’un journal a depuis longtemps donné lieu à l’établissement d’un fichier, également appelé index, comparable aux fichiers catalographiques utilisés dans les bibliothèques. C’est d’ailleurs cet index qui a bénéficié prioritairement de l’extrême amélioration dans l’utilisation apportée par l’outil informatique.
L’index des Inrockuptibles est réalisé sur le tableur Excel et est mis à jour à chaque nouvelle parution d’un numéro. Chaque article, à raison d’une cinquantaine par numéro, fait l’objet d’une indexation qui porte sur le nom de l’artiste ou du sujet traité, du titre de l’oeuvre éventuellement présentée, du type d’article dont il s ‘agit, du domaine auquel il appartient, du nom du journaliste qui en est l’auteur, et des références du numéro duquel il est extrait. Les dépêches, la revue de presse et le courrier des lecteurs ne sont pas indexés, ce qui provoque une perte d’information mais qui demanderait un investissement supplémentaire non négligeable en temps.
On pourrait s’étonner de l’utilisation d’Excel plutôt que d’un logiciel documentaire plus adapté à ce type de traitement. Cependant, il faut tenir compte de l’absence d’un centre de documentation et d’une personne nommément responsable de la gestion de l’index. C’est ainsi que le choix d’Excel, de par sa notoriété et son « omniprésence », permet que le plus grand nombre puisse utiliser l’index sans devoir préalablement suivre une initiation de la part d’un spécialiste . En outre, les possibilités d’interrogation et de recherche sur ce fichier, aussi limitées soient elles, semblent convenir à l’usage qui en est fait. Ce sont d’abord les journalistes de la rédaction qui utilisent l’index dans le cadre de leur travail. Mais l’intérêt d’un tel outil pour le lecteur a bien entendu toujours été pris en compte, et une version papier de l’index recouvrant les cinquante premiers numéros a été commercialisée en 1994. Désormais, l’index peut être téléchargé gratuitement depuis le site web, en format Excel ou bien Texte, offrant l’occasion à un particulier de rechercher une information dans sa collection personnelle d’anciens numéros.

Modes de diffusion des banques de données

Les serveurs professionnels

Utilisant les réseaux de type Transpac, ils ont été les premiers à diffuser les banques de données de presse, destinées à un usage professionnel et dont l’accès nécessite un abonnement et un mot de passe. Les deux principaux serveurs français sont l’Européenne de Données et Questel Orbit, qui proposent à eux deux les banques de données des principaux titres français.

Le CD-Rom

En tant qu’objet physiquement délimité et manipulable, sa matérialité lui permet de se voir conférer une valeur marchande propre. Celle-ci est de l’ordre de plusieurs milliers de francs, et sont concernés par ce support des titres comme Le Monde, La Recherche, ou encore L ‘Histoire. Une remise à jour, de périodicité déterminée, est possible moyennant un abonnement.
Ce type de support répond parfaitement à l’attente des centres de documentation et des bibliothèques pour qui le CD-Rom représente bien évidemment une économie considérable de stockage par rapport à l’imprimé, une grande facilité d’utilisation alliée à une résistance à l’usure face à des consultations répétées, ainsi que la garantie de conserver la collection du périodique dans son intégralité et d’éviter le problème des numéros non reçus ou disparus.
Il convient ici de distinguer ces CD-Rom d’archivage des CD-Rom de« dépouillement » qui, utilisés également par les bibliothèques, recouvrent un ensemble plus ou moins important de titres et ne contiennent que les références des articles. Il s’agit donc ici de bases de données bibliographiques, et l’intérêt est alors de « repérer » l’article parmi la sélection de titres, sa consultation nécessitant que la bibliothèque possède le titre et le numéro correspondant. Le terme de « base » de données est ici employé à la place de celui de « banque » car on y a accès aux références des articles et non pas à leur contenu en texte intégral.

Le CD-Rom

Références, édité par la société Indexpresse, propose par exemple le dépouillement de plus de cent trente titres, en majorité des mensuels et des hebdomadaires, parmi lesquels Les Inrockuptibles depuis le début de l’année 1999. Indexpresse commercialise aussi sur CD-Rom la base de données économiques Delphes, ainsi que Delphine, qui est un extrait de la précédente. Signalons également que les sites de l’Européenne de Données (http://www.pressed.com) et de l’INIST (Institut National de l’Information Scientifique et Technique, http://www.inist.fr) proposent la consultation en ligne de bases de données bibliographiques. On peut alors se demander, étant donné la généralisation de l’usage d’Internet, les progrès spectaculaires réalisés dans la transmission des données, tant au niveau de la rapidité que de la qualité, ainsi que l’évolution des supports de stockage numérique, si la diffusion de bases de données sur CD-Rom gardera longtemps un véritable attrait.

Le Minitel

Emblématique des performances françaises en matière de télématique, le Minitel tendra vraisemblablement à n’être plus utilisé que par les non-détenteurs d’ordinateur, en attendant l’éventuel succès de la commercialisation de boîtiers-décodeurs , les « set top box », permettant un accès Internet par l’intermédiaire d’un téléviseur.
Cependant, de nombreux titres possèdent encore un service Télétel offrant un accès à leurs archives, car il ne faut pas négliger le fait que le parc de terminaux Minitel est estimé à plus de cinq millions d’unités, ce qui représente un grand nombre d’utilisateurs potentiels, même si ce nombre est appelé à diminuer rapidement.La société L ‘Européenne de Données propose une recherche sur les différentes banques de données dont elle a la charge, parmi lesquelles celles de l’AFP, du Monde, de Libération, des Echos, de La Tribune et de L’Humanité. Par exemple, la recherche d’un article paru dans Le Monde depuis 1990 s’effectue sur le kiosque 3617 LMDOC (5,57 F/min.) ou sur le « haut palier » 08 36 29 04 56 (9,06 F/min.). Les articles désirés peuvent alors être commandés et sont expédiés par courrier, fax ou e-mail. La facturation s’établit sur la base d’une vingtaine de francs par article, auxquels il faut bien sûr ajouter les frais de connexion, ce qui réserve ce service à un usage professionnel.
Soulignons que le médiocre confort de visualisation et les fonctionnalités réduites du Minitel laissent douter de la pérennité de cet outil.

Des avantages non négligeables

En attendant, pour revenir au cas qui nous intéresse, le principe d’une réplique de la version papier ne semble donc dépourvu ni d’intérêt ni de perspectives. D’autant qu’on peut envisager d’y intégrer des services supplémentaires, en se replaçant dans le contexte d’une consultation sur ordinateur. En effet, il est parfaitement concevable, après entente préalable avec les maisons de disques concernées, d’inclure des fichiers sons fournissant une illustration musicale en correspondance avec l’article , ce principe étant déjà appliqué dans la rubrique Acturock du site des Inrockuptibles. De la même manière, des fichiers vidéos contenant des extraits de films trouveraient leur place dans les articles consacrés au cinéma, et la notion de multimédia serait alors pleinement exploitée.
Notons que cette dimension est déjà, dans une certaine mesure, prise en compte dans l’édition papier du magazine. Ainsi, l’abonnement aux Inrockuptibles inclut l’envoi de huit CD par an proposant une compilation de morceaux sélectionnés par la rédaction parmi les nouveautés musicales. En outre, la « rentrée cinéma » donne lieu à la parution d’un numéro accompagnée d’une cassette vidéo contenant des bandes annonces et des extraits de films, et la dernière « rentrée littéraire » fut l’occasion d’éditer un disque sur lequel on peut entendre des extraits de romans lus dans la plupart des cas par les auteurs eux-mêmes. Certains titres de la presse musicale, tels que Up et Best, offrent également avec chaque numéro un CD-Rom comportant des clips et des interviews.
Ce mode de mise à disposition des archives électroniques du magazine, s’il contribue à résoudre la question des numéros épuisés, possède l’avantage de préserver l’unité éditoriale des numéros, et on pourra de surcroît y retrouver les rubriques qui ne sont initialement pas indexées, c’est-à-dire les dépêches, le courrier des lecteurs ainsi que les revues de presse. Si par la suite, ce projet devait se généraliser à l’ensemble de la collection, le problème posé par l’encombrement des stocks d’anciens numéros pourrait trouver une solution. Toutefois, il est important de signaler que dans les circonstances actuelles où l’édition électronique est loin d’avoir acquis une légitimité dans le domaine de la presse traditionnelle, les coûts occasionnés par ce stockage ne constitueraient pas un argument pris en compte face à l’éventualité d’une baisse du tirage qui nuirait fortement à l’image du magazine, particulièrement auprès des annonceurs. En effet, le tirage moyen des Inrockuptibles est de 80000 exemplaires. Or la diffusion payante ne concerne qu’environ 45000 exemplaires, dont la moitié par abonnement. La résorption de ces stocks colossaux et en constante augmentation, répartis dans plusieurs entrepôts, parmi lesquels ceux de l’imprimeur et des NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne), ne semblent donc paradoxalement pas représenter une priorité.
Le dernier point à définir est la politique de tarification. Un téléchargement gratuit ne paraît pas concevable puisqu’il constituerait une réelle concurrence, hormis le cas des numéros épuisés, pour l’achat des exemplaires papier. Un tarif similaire à celui pratiqué pour ces derniers semble donc s’imposer.

LES DOSSIERS

Nous nous intéresserons dans cette dernière partie aux dossiers spécialement élaborés pour figurer dans un site web de presse, et qui constituent une rubrique supplémentaire permettant d’enrichir le site ainsi qu’un moyen de valoriser le fonds éditorial du journal .
Nous prendrons l’exemple précis de ce qui a représenté l’essentiel de ma tâche lors de mon stage aux Inrockuptibles, en l’occurrence la création de pages webdestinées à présenter de façon exhaustive les articles en rapport avec ce qu’on peut appeler provisoirement la « bibliothèque idéale » des Inrockuptibles, résultant duregroupement de différentes sélections d’ouvrages régulièrement établies par la rédaction.

Typologie des dossiers « d’archives »

La plupart des sites de presse propose ce type de dossiers, qui peuvent s’apparenter à des dossiers documentaires sur un thème précis, avec la particularité qu’ils sont constitués à partir d’une source d’information unique : le fonds rédactionnel et iconographique du journal.
Les thèmes abordés par ces dossiers varieront en fonction de la nature du périodique, et de son degré de spécialisation. La presse d’information générale et politique privilégiera les thèmes présents de façon récurrente dans l’actualité récente, tandis que la presse spécialisée se concentrera naturellement sur les centres d’intérêt de la cible visée.
On trouvera dans le tableau suivant des exemples de dossiers proposés actuellement par différents titres sur leur site.

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Table des matières
INTRODUCTION
1. LA PRESSE SUR INTERNET
1.1. Aspects généraux
1.2. Aspects économiques
1.3. Contenu des sites de presse
1.4. Nouvelles compétences et nouvelles revendications des journalistes
1.5. Interactivité et personnalisation de l’information
2. LES ARCHIVES DE PRESSE
2.1. Archives papier et archives électroniques
2.2. L’index
2.3. Modes de diffusion des banques de données
2.3.1. Les serveurs professionnels
2.3.2. Le CD-Rom
2.3.3. Le Minitel
2.3.4. Internet
2.4. Le téléchargement des anciens numéros
2.4.1. Une demande existante
2.4.2. Mode opératoire
2.4.3. Des perspectives révolutionnaires
2.4.4. Des avantages non négligeables
3. LES DOSSIERS
3.1.Typologie des dossiers « d’archives »
3.2. Valorisation du patrimoine éditorial
3.3. Elaboration de la «bibliothèque idéale » des Inrockuptibles
3 .3 .1. Les « best-of»
3.3.2. La collecte de l’information
3.3.3. Réalisation des pages du dossier
3.3.4. Le public potentiel
3.4. Fonction des dossiers
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME-MOTS CLES
ANNEXE I :La «bibliothèque idéale » des Inrockuptibles 
ANNEXE II : La collecte de l’information dans l’index
ANNEXE in :Exemples de pages réalisées 
ANNEXE IV : Les références bibliographiques 
(Annexe destinée à l’évaluation de l’UE 7

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