Ehrlichia du chien

Ehrlichia du chien

Electrophorèse des protéines

Il est de rŁgle de noter une hyperprotidÉmie (80  113 g /L), une diminution sensible de lalbumine, un petit pic α2, les pics β1 et β2 fusionnÉs et augmentÉs (hyperglobulinÉmie), de mŒme pour β3 et γ. Le pic α1 diminue. On assiste  une inversion du rapport albumine / globulines. Une gammopathie monoclonale, en association avec une sÉvŁre plasmocytose de la moelle ÉpiniŁre, peut Œtre facilement confondue avec un myÉlome des cellules plasmocytaires ; parce quil existe une gammopathie monoclonale, on peut confondre une lymphocytose avec une leucÉmie lymphocytaire. Remarque : lhypoalbuminÉmie apparat en association avec une nÉphropathie qui entrane une perte protÉique ou une diminution rÉciproque de lalbumine associÉe  une hyperglobulinÉmie.

Diagnostic direct

Etalement sanguin

On recherche sur un frottis sanguin les corps dinclusion (petites granulations sphÉriques de 0,2  0,4 m ou des corps ovales ou sphÉriques de 1,2  1,5 m en grappes irrÉguliŁres ou en motifs circulaires) ou les morulas (sphÉriques ou ovales) intra-cytoplasmiques dans les leucocytes mononuclÉes (jamais dans les neutrophiles). Ces derniŁres sont de couleurs violet profond (basophiles au MGG), homogŁnes et denses, bien diffÉrenciÉes du noyau de la cellule parasitÉe et denvirons 2,5  3 m. Cest le seul moyen de diagnostic pendant la phase de sÉroconversion qui dure de 8  20 jours. Lobservation est possible dŁs le 2e jour de la phase aiguº. Les inclusions sont retrouvÉes pendant la phase fÉbrile.
Remarque : on peut Également les rechercher dans les Étalements de liquide synovial ou de liquide de ponction des nuds lymphatiques, de foie ou de rate.

Inconvénients de la technique et amélioration

Cette mÉthode est limitÉe par le faible nombre de cellules parasitÉes (<1% des monocytes). Ce nombre varie en fonction de la phase clinique et il est rare dobserver les Ehrlichia en dehors de la phase aiguº. De plus les morulas intracellulaires se distinguent mal et peuvent Œtre confondues avec dautres ÉlÉments intra cytoplasmiques. Ainsi des techniques ont ÉtÉ mises au point pour faciliter cette recherche.
b1. Technique de leucoconcentration
On rÉalise la concentration de la population leucocytaire par centrifugation. Cest une technique rapide et peu coßteuse.
b2. Frottis d’organe
On recommande dutiliser un frottis de poumon car les monocytes infectÉs y sont en plus grand nombre que dans le sang circulant. A cause de la plasmocytose, on peut retrouver des morulas dans la moelle osseuse.
b3. Mise en culture
Les cultures se font sur des monocytes issus de chiens sains, sur des macrophages pÉritonÉaux de chiens ou sur des co-cultures de macrophages canins et de fibroblastes humains. LinconvÉnient de cette technique est que la mise en culture est longue et nÉcessite de 14  34 jours pour que les premiŁres bactÉries apparaissent. Mais cest une mÉthode prÉcoce car E.canis est dÉtectÉe dŁs le 2Łme jour aprŁs linoculation. Cest donc la technique la plus sensible mais elle impose un long dÉlai et elle a un coßt important.

Diagnostic sérologique

On recherche des anticorps dans le sÉrum du chien. Cest la technique de choix dans le diagnostic de la maladie. On rÉalise un test dimmunofluorescence indirecte. On met en prÉsence le sÉrum du chien avec une suspension dantigŁne et un sÉrum de lapin anti- Ig de chien conjuguÉ  la fluorescÉine. Si le sÉrum contient des anticorps anti-Ehrlichia, on visualise une nette fluorescence sur les morulas intra- cytoplasmique, les corps ÉlÉmentaires ou initiaux. Il ny a pas de faux positifs : au pire, avec les sÉrums nÉgatifs, on observe  une fluorescence discrŁte du cytoplasme. Pour avoir un test interprÉtable, il est nÉcessaire de respecter un dÉlai de 7  20 jours aprŁs la date probable dinfection, dÉlai nÉcessaire  la sÉroconversion de lindividu malade. Cest une rÉaction sensible et spÉcifique, elle permet le diagnostic dehrlichiose avec certitude lorsque 2 prÉlŁvements rÉalisÉs  plus de 10 jours dintervalle mettent en Évidence une sÉroconversion ou une multiplication par 4 du titre en anticorps. Il ny a pas de rÉaction croisÉe lors dinfection avec dautres germes pathogŁnes du chien (herpŁs virus, leptospires, brucelles,..)  lexception dinterfÉrences avec E.platys, E.equi et E.ricketsii et avec des Rickettsia. Parce quils dÉrivent du mŒme gÉnogroupe, E.canis, E.chaffeensis et E.ewingii produisent des anticorps qui induisent des rÉactions croisÉes.

La PCR (Réaction de Polymérisation en Chaîne)

Cette technique permet de dÉtecter de faon spÉcifique une sÉquence dacide nuclÉique ADN ou ARN- dans un Échantillon biologique au moyen dun couple damorces. Lamplification permet de produire lacide nuclÉique en quantitÉ suffisamment importante pour rendre cette mÉthode suffisamment sensible mŒme lorsque lÉchantillon dorigine est pauvre en matÉriel bactÉriologique.
L’hybridation moléculaire et les sondes nucléiques
Le principe est de sÉparer les 2 brins de l ADN natif du microorganisme recherchÉ au moyen dun agent dÉnaturant tel que la chaleur. Cette Étape est rÉversible lorsque lon refroidit lentement lÉchantillon. AprŁs dÉnaturation, on apporte au milieu rÉactif des brins monocatÉnaires marquÉs qui vont se lier aux brins dorigine et donc shybrider : • Brins d ADN marquÉs : on les appelle sondes nuclÉiques (ADN ou ARN, ADN ici), elles sont capables de reconnatre une sÉquence d ADN complÉmentaire. Il est prÉfÉrable dutiliser des sondes courtes : 14  40 bases, obtenues  partir dun chromosome entier, dune fraction chromosomique, de gŁnes clonÉs ou de plasmides. • DÉtection des hybrides : la sonde nuclÉique est marquÉe  la Biotine  Avidine ou de Streptavidine- Phosphatase alcaline. Le marquage aux isotopes radioactifs a ÉtÉ abandonnÉ afin de simplifier cette mÉthode. La marquage est ensuite rÉvÉlÉ par luminescence. • Technique : lÉchantillon est mÉlangÉ avec la sonde, des inhibiteurs de nuclÉases naturelles, des facteurs de sensibilisation et des agents catalytiques, accÉlÉrateurs de la rÉaction, en milieu liquide  95C. Les hybrides sont rÉcupÉrÉs par fixation sur hydroxyapatite. On obtient un ADN recombinÉ = ADN cible monocatÉnaire + ADN marquÉ monocatÉnaire. Il y a ensuite Émission dun signal lumineux rÉvÉlant lexistence de l ADN hybride. On en conclut  lexistence dans lÉchantillon dorigine de l ADN propre au microorganisme recherchÉ puisque la rÉaction dhybridation est trŁs spÉcifique dun ADN donnÉ et connu. • Conditions dhybridation : elles sont trŁs strictes, les performances et la spÉcificitÉ de cette technique en dÉpendent. On prÉfŁre utiliser des sondes courtes, stables, faciles  synthÉtiser. Leur vitesse dhybridation est ÉlevÉe : 30 minutes contre 4  6 heures pour les sondes longues, par contre leur sensibilitÉ est bien moindre. Lhybridation doit se faire en milieu liquide : cest 5  10 fois plus rapides qu’en milieu solide. L’automatisation devient possible.

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Le genre Ehrlichia
I. Ehrlichia canis
A. Agent étiologique
1. Structure – Morphologie d’Ehrlichia canis
2. Historique
3. Taxinomie
4. Caractéristiques culturales et biochimiques
B. Epidémiologie
1. Répartition géographique de la maladie canine
2. Vecteur
a. Répartition géographique des vecteurs
b. Hôtes
c. Cycle de Rhipicephalus sanguineus
d. Contamination de la tique
e. Conditions de transmission
f. Organes infectés
g. Formes rencontrées
3. Facteurs favorisants
4. Les réservoirs
5. Répartition des cas cliniques dans l’année
C. Physiopathologie
D. Aspects cliniques de l’infection chez le chien
1. Symptômes
a. Phase aiguë
b. Phase subaiguë
c. Phase chronique
d. Portage asymptomatique
2. Modifications biochimiques et urinaires
3. Modifications hématologiques
E. Diagnostic
1. Lésions
a. Lésions médullaires
b. Cytologie médullaire et stade clinique
b1. Phase aiguë
b2. Phase chronique légère
b3. Phase chronique sévère
c. Autres lésions
c1. Plasmocytose
c2. Nœuds lymphatiques
c3. Rate
c4. Rein
c5. Foie
c6. Vaisseaux
c7. Cœur
c8. Poumons
2. Electrophorèse des protéines
3. Diagnostic direct
a. Etalement sanguin
b. Inconvénients de la technique et amélioration
b1. Technique de leucoconcentration
b2. Frottis d’organe
b3. Mise en culture
4. Diagnostic sérologique
5. La PCR ou polymerase chain reaction
a. L’hybridation moléculaire et les sondes nucléiques
b. L’amplification génique
c. Application à l’ehrlichiose
F. Pronostic
G. Traitements
1. L’imidocarbe : CARBESIA ND
2. Les tétracyclines
3. Traitements adjuvants
H. Prévention
1. Prophylaxie médicale
a. Usage des tétracyclines
b. Vaccin
2. Prophylaxie sanitaire
a. Contrôle des tiques en milieu extérieur
b. Sur l’hôte
c. Quarantaine et sérologie
II. Les autres Ehrlichia du chien
A. Ehrlichia platys
1. Agent étiologique
2. Epidémiologie
42 3. Clinique
42 4. Diagnostic
43 5. Traitement
43 B. Agent de l’ehrlichiose canine atypique
1. Agent étiologique
2. Clinique
3. Traitement
C. Ehrlichia ewingii
1. Agent étiologique
2. Epidémiologie
3. Clinique
4. Diagnostic
5. Traitement
D. Ehrlichia equi
E. Ehrlichia risticii
III. Pathologie comparée avec l’homme
A. Agents étiologiques de l’ehrlichiose humaine
B. Transmission à l’homme
C. Clinique chez l’homme
1. Symptômes
2. Modifications biochimiques, hématologiques et urinaires
D. Diagnostic chez l’homme
E. Traitements chez l’homme
F. Prévention chez l’homme
Chapitre II : Le genre Bartonella
I. Agent étiologique
A. Structure – Morphologie des bactéries du genre Bartonella
B. Historique
C. Taxinomie
D. Caractéristiques culturales et biochimiques
II. Etude de la bartonellose canine
A. Epidémiologie chez le chien
1. Facteurs favorisants
2. Vecteurs
3. Réservoir
B. Physiopathologie
1. Mécanisme d’invasion des érythrocytes
a. Adhésion aux érythrocytes
b. Invasion des érythrocytes
c. Le locus de l’invasion et position intra-érythrocytaire
d. Facteur de virulence
2. Invasion des cellules endothéliales et induction de la croissance v a s o p r o l i f é r a t i v e
61 a. Adhésion et invasion des cellules endothéliales
b. Induction de la croissance vasoproliférative
C. Clinique chez le chien
1. Clinique due à Bartonella vinsonii subsp. berkhoffii
a. Symptômes
b. Résultats des examens complémentaires
c. Modifications des paramètres biochimiques, hématologiques et urinaires
d. Modifications histologiques
2. Clinique due à Bartonella henselae
a. Symptômes
b. Résultats des examens complémentaires
c. Modifications des paramètres biochimiques, hématologiques et urinaire
d. Modifications histologiques
D. Diagnostic chez le chien
E. Pronostic
F. Traitement chez le chien
G. Prévention chez le chien
III. Pathologie comparée avec l’homme
A. Clinique chez l’homme
B. Diagnostic chez l’homme
1. Diagnostic anatomo-pathologique 7 0
2. Isolement
3. PCR
4. Sérologie
C. Traitement chez l’homme
D. Prévention chez l’homme
E. Risques de zoonoses ?
Chapitre III : Le genre Haemobartonella
I. Agent étiologique
A. Morphologie – Structure
B. Taxinomie
II. Epidémiologie
A. Répartition géographique
B. Mode de transmission
C. Vecteurs et réservoirs
III. Physiopathologie
IV. Clinique chez le chien
A. Symptômes
B. Modifications des paramètres biochimiques, hématologiques et urinaires
V. Diagnostic
VI. Pronostic
VII. Traitement
VIII. Prevention
Chapitre IV : Les rickettsioses
I. Agent étiologique
A. Structure- Morphologie
B. Historique
C. Taxinomie
D. Caractéristiques culturales et biochimiques
II. Les fièvres boutonneuses
A. Les fièvres boutonneuses canines
1. Epidémiologie des fièvres boutonneuses
a. Répartition géographique des maladies
b. Réservoir des Rickettsies
c. Vecteurs
c1. Cycle des tiques dures
d. Contamination des carnivores
e. Facteurs favorisants
2. Physiopathologie
3. Clinique chez le chien
a. Fièvre pourprée des montagnes rocheuses
a1. Symptômes
a2. Modifications des paramètres biochimiques, hématologiques et urinaire
b. Fièvre boutonneuse méditerranéenne
4. Diagnostic des fièvres boutonneuses
5. Evolution et pronostic des Rickettsioses
6. Traitement des fièvres boutonneuses
7. Prévention des fièvres boutonneuses
B. Pathologie comparée chez l’homme
1. Epidémiologie
2. Clinique chez l’homme des fièvres boutonneuses
a. Fièvre pourprée des montagnes rocheuses
b. Fièvre boutonneuse méditerranéenne
3. Diagnostic des Rickettsioses chez l’homme
96 4. Traitement des Rickettsioses chez l’homme
96 5 Prévention chez l’homme
III. Rickettsioses du groupe typhus
A. Taxonomie
B. Maladie chez les animaux
C. Pathologie comparée chez l’homme
Chapitre V : Francisella tularensis
I. Agent étiologique
A. La bactérie
B. Historique
C. Taxinomie
D. Caractéristiques culturales et biochimiques
1. Culture
2. Sensibilité
3. Antibiotypie
II. Epidemiologie
A. Répartition géographique
B. Espèces infectées
C. Les vecteurs et réservoirs
D. Contamination des carnivores domestiques
E. Transmission
1. Sources de matières virulente
2. Voies de transmission
a. Pénétration percutanée
b. Pénétration par la muqueuse oculaire
c. Pénétration par la muqueuse respiratoire
d. Pénétration par la muqueuse oro-pharyngée
III. Physiopathologie
IV. Clinique chez le chien
A. Symptômes
B. Modifications des paramètres biochimiques, hématologiques et urinaires
C. Lésions
V. Clinique chez l’homme
A. Manifestations ulcéroglandulaires
B. Manifestations pulmonaires
C. Autres manifestations
VI. Diagnostic
A. Culture (diagnostic direct)
B. Histologie (diagnostic direct)
C. Techniques de mise en évidence des anticorps ou de recherche de l’immunité cellulaire (diagnostic indirect)1. Mise en évidence des anticorps
2. Recherche de l’immunité à médiation cellulaire
D. Techniques de mise en évidence de l’antigène (diagnostic direct)
1. Techniques d’immunofluorescence
2. Hybridation de sondes oligonucléotidiques complémentaires de séquences d’ ARN ribosomal spécifique (16SrRNA Hybridation)
3. Microscopie électronique
VII. Pronostic chez l’homme
VIII. Traitements
A. Traitements chez le chien
B. Traitement chez l’homme
IX. Prévention
A. Chez l’animal
B. Chez l’homme
Conclusions
Bibliographie

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