Efficacité des régimes selon la teneur en protéines

Efficacité des régimes selon la teneur en protéines

Obésité

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité est définie comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ».
C’est une maladie chronique, liée à un risque élevé de mortalité et de complications, mettant en jeu le bien-être somatique, psychique et social des individus qui en souffrent. D’origine multifactorielle, ses déterminants sont tant génétiques qu’environnementaux.
Chez les populations adultes, la mesure qui permet d’estimer l’obésité la plus couramment utilisée est l’indice de masse corporelle (IMC). Il se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille exprimée en mètres (kg/m2). L’IMC est applicable aux deux sexes et à toutes les tranches d’âges adultes. Cependant, il ne correspond pas forcément au même pourcentage de masse graisseuse d’un individu à l’autre et, pour cette raison, il doit être interprété comme une indication approximative. En chiffre, on parle d’obésité lorsque l’IMC est égal ou supérieur à 30 kg/m2.

Traitements

Le traitement de l’obésité repose sur une perte de poids et nécessite une approche globale reposant essentiellement sur l’adoption de meilleures habitudes de vie. La prise en charge doit être multidisciplinaire, régulière et personnalisée afin d’améliorer la santé efficacement et à long terme. L’approche thérapeutique inclut généralement les professionnels de santé suivants : un médecin, un diététicien et un psychologue.
Comme la plupart des régimes amaigrissants sont inefficaces dans la perte de poids à long terme, risquant même de détériorer la santé, il est conseillé d’adopter, en première intention, des habitudes de vie plus saines. Ceci en observant et en modifiant son comportement alimentaire à l’aide d’une approche nutritionnelle adaptée et en pratiquant une activité physique selon un programme d’entraînement approprié.
Suivre une psychothérapie peut également être efficace dans la mesure où elle peut aider à comprendre l’origine de sa prise de poids et, ainsi, faciliter le changement de son comportement alimentaire, la gestion du stress et permettre la réconciliation avec son estime personnelle.

Recommandations et intérêts de la perte de poids

De nombreuses études affirment qu’une perte de poids d’environ 5 à 10% permet d’améliorer la santé de façon notable. En effet, Harrington et al. (18) ont montré qu’une perte de poids intentionnelle était bénéfique chez les individus souffrant d’obésité, associée à des comorbidités.
Selon les recommandations du Scottish Intercollegiate Guidelines Network (SIGN) et du National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI) (19), les bénéfices d’une perte de poids intentionnelle entre 5% et 10% sont les suivants :
• Amélioration du profil lipidique (grade A)
• Réduction des contraintes liées à l’arthrose (grade A)
• Réduction de la mortalité de toutes causes confondues (grade B)
• Diminution de la pression artérielle (grade B)
• Amélioration du contrôle glycémique (grade B)
• Réduction des risques de diabète de type 2 (grade B)
• Amélioration des capacités respiratoires chez les personnes asthmatiques (grade B)

Résultats

Les résultats d’une perte de poids peuvent être différents selon le sexe, le caractère intentionnel de la perte pondérale et l’existence de comorbidités .
Cependant, malgré le suivi et la réussite d’un programme de perte de poids, en moyenne 50% des individus retrouvent leur poids initial dans les 3 à 5 ans après la fin de l’intervention.
Ceci peut être dû, entre autres, à un manque de soutien suite à la complétion de ce type de programme. En effet, peu de clinique offre, à ce jour, un soutien multidisciplinaire, personnalisé et régulier, pour le traitement de la perte de poids ainsi que de son maintien . La solution pour maintenir cette perte pondérale réside essentiellement dans le développement et la mise en place de stratégies efficaces permettant des résultats observables à long terme.

Maintien de la perte de poids

La reprise de poids, après une perte pondérale, semble être le problème récurrent dans la prise en charge de l’obésité.
En effet, peu de personnes parviennent à maintenir les changements effectués pour la perte de poids, sur le long terme, et finissent par reprendre progressivement le poids perdu.
Ce problème a été observé dans de nombreuses études comme celle de Wadden et al.  qui ont étudié comment améliorer la maintenance de la perte de poids sur le long terme. Les auteurs ont conclu que la plupart des participants à un programme de perte de poids reprenaient environ le tiers du poids perdu durant l’année suivante et avaient généralement retrouvé leur poids initial dans les 3 à 5 ans.
La méta-analyse d’Anderson et al. a montré des résultats similaires, au travers de 29 études, avec une reprise pondérale de 33% après 1 an et de 79.7% après 5 ans.
Cependant, ces études sont menées sur une population clinique avec des cas généralement plus sévères et plus compliqués que dans la population générale.
Bien qu’il existe peu d’études menées dans la population générale, les résultats obtenus sont légèrement différents. Par exemple, McGuire et al. et Wing et al. sont arrivés à la conclusion que 20% des individus obèses ou en surpoids arrivaient à maintenir 10% de leur perte de poids durant 1 an, soit un résultat un peu plus concluant que pour les études citées précédemment.

Spécificités au niveau de l’alimentation

De nombreuses études ont observé si des stratégies diététiques particulières, par exemple un jeûne intermittent ou une modification du nombre de repas par jour, pouvaient avoir des effets biologiques sur le changement du poids et, par conséquent, pouvaient agir sur le maintien et la reprise pondérale. Les recherches sont controversées à ce sujet à cause des importantes différences interindividuelles en termes de préférences alimentaires, de génétiques ou de profils métaboliques. Les stratégies alimentaires pour un meilleur maintien pondéral devraient, de ce fait, être adaptées à chacun .
De plus, les recherches actuelles démontrent que l’importance de la perte de poids initiale est corrélée avec le niveau d’adhérence au programme de maintien et au déficit calorique total.
Le nombre de kilos perdus au départ serait donc un élément essentiel pour le maintien de la perte de poids et ce, plus que la composition du régime au niveau de la répartition des macronutriments .
Dans son dernier rapport sur l’avancée des recherches au niveau du maintien de la perte de poids, le National Institutes of Health (NIH) conclut que l’attention devrait être mise sur des modifications sur le long terme avec un choix d’aliments sains et modérés en calories .

Spécificités au niveau de l’activité physique

L’efficacité du maintien de la perte de poids, grâce à la pratique d’une activité physique régulière, s’explique par plusieurs facteurs physiologiques et psychologiques.
Premièrement, à court terme, l’exercice permet d’augmenter la dépense énergétique et ce, même plusieurs heures après l’arrêt de la séance, en cas d’exercice physique intense.
Ensuite, l’activité physique permet d’augmenter le ratio masse maigre/masse grasse . Or, une proportion plus élevée de masse maigre tend à élever la dépense énergétique de repos.
Un changement au niveau comportemental peut également être observé grâce à la pratique sportive. En effet, un haut niveau d’activité physique durant un régime a été corrélé positivement à une meilleure compliance aux prescriptions diététiques .
Enfin, une diminution de l’appétit est observée après une séance de sport d’intensité élevée.
Pour ces raisons, les recommandations actuelles pour le maintien de la perte de poids chez les adultes sont de pratiquer une activité physique à intensité modérée, de minimum 60 à 90 minutes chaque jour . Toutefois, un tel niveau semble difficile à atteindre ou à maintenir pour un grand nombre d’individus.

 

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Table des matières

1 Introduction
2 Cadre de référence
2.1 Obésité
2.1.1 Définition
2.1.2 Prévalence
2.1.3 Facteurs de risque
2.1.4 Facteurs individuels
2.1.5 Facteurs sociaux et environnementaux
2.1.6 Conséquences
2.1.7 Mesures préventives
2.1.8 Traitements
2.2 Perte de poids
2.2.1 Recommandations et intérêts de la perte de poids
2.2.2 Stratégies
2.2.3 Résultats
2.3 Maintien de la perte de poids
2.3.1 État des lieux
2.3.2 Facteurs limitants
2.3.3 Critères
2.3.4 Connaissances actuelles
2.3.5 Spécificités au niveau de l’alimentation
2.3.6 Spécificités au niveau de l’activité physique
2.3.7 Lacunes dans les connaissances
2.4 Justification du travail
2.5 Question de recherche
2.5.1 Objectifs
2.5.2 Hypothèses
3 Méthodologie
3.1 Stratégie de recherche documentaire
3.2 Mots-clés
3.3 Critères d’inclusion
3.3.1 Design de l’étude
3.3.2 Langue et date de parution
3.3.3 Population
3.3.4 Intervention
3.4 Sélection des articles
3.5 Extraction des données
4 Résultats
4.1 Études portant sur l’alimentation
4.1.1 Efficacité des régimes selon la teneur en protéines
4.1.2 Efficacité d’un régime selon la teneur en lipides
4.1.3 Efficacité d’une supplémentation en extrait de thé vert
4.1.4 Résumé des résultats des études portant sur l’alimentation
4.2 Études portant sur le suivi
4.2.1 Efficacité d’un suivi de type fractionné
4.2.2 Efficacité d’un suivi de type coût-bénéfice
4.2.3 Efficacité d’un suivi selon le type d’autorégulation
4.2.4 Efficacité d’un suivi selon le type de support utilisé (avec ou sans message texte)
4.2.5 Efficacité d’un suivi selon l’intensité d’un soutien de type message texte
4.2.6 Efficacité d’un suivi selon la fréquence d’auto-surveillance
4.2.7 Résumé des résultats des études portant sur les suivis
5 Discussion
5.1 Synthèse des résultats
5.2 Mise en perspective par rapport à la littérature
5.2.1 Mise en perspective de l’effet des protéines sur le maintien de la perte de poids
5.2.2 Mise en perspective de l’effet des lipides sur le maintien de la perte de poids
5.2.3 Mise en perspective de l’effet du thé vert sur le maintien de la perte de poids
5.2.4 Mise en perspective de la fréquence et de la méthode de suivi nécessaire
5.2.5 Mise en perspective d’un suivi de type message texte et de son intensité
5.2.6 Mise en perspective de la fréquence d’auto-surveillance
5.3 Limites, biais et points forts
5.3.1 Limites, biais et points forts des études portant sur l’alimentation
5.3.2 Limites, biais et points forts des études portant sur le suivi
6 Perspectives
7 Conclusion

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