Effets des infrastructures routières sur le littoral nord de Dakar

Dans son sens large l’environnement traduit par ce qui nous entoure

   La toupie dans sa définition considère l’environnement comme l’ensemble des éléments qui constituent le voisinage d’un être vivant ou d’un groupe humain, animal ou végétal et qui sont susceptible d’interagir avec lui directement ou indirectement. C’est ce qui entoure ce qui est aux environs. L’environnement désigne le milieu dans lequel l’individu et /ou le groupe évoluent : ce milieu incluant l’eau, l’air, le sol, les êtres humains et les écosystèmes. L’environnement envisagé par les géographes, ne recouvre pas la seule nature au sens restreint du terme, il n’est pas synonyme de géographie physique, pas davantage de faune et de flore, ce que l’on nomme aujourd’hui la biodiversité, pas plus que de pollutions et de dégradations. Il désigne les relations d’interdépendance complexes existant entre l’homme, les sociétés et les composantes physiques, chimiques, biotiques d’une nature anthropisée que George Bertrand a proposé de nommer « géosystème ». Ce terme a été employé par les géographes comme synonyme de « milieu géographique ». Continuant dans leur définition : l’environnement est un objet social qui intègre des données et des phénomènes sociaux associés à des éléments « naturels » dans un construit pourvu d’une double dimension spatiale et temporelle. Elle permet de souligner l’importance des héritages, spécifiquement naturels (ressources parfois non renouvelables, formes héritées du paysage qui composent ce que l’on nomme des paléo environnements…), ou liés à l’anthropisation (modification des couverts végétaux, sélection des espèces végétales et animales pour l’agriculture et l’élevage…, pollutions). De cette analyse nous y retenons qu’y a pas eu d’environnements qui n’ont pas été modifiés de par les actions de l’homme. Et ceci revient à poser la question du statut de l’homme dans la nature. Ainsi pour certains écologistes radicaux, l’homme est toujours celui qui dégrade l’environnement, qui perturbe les paysages naturels ou les milieux naturels. Ce concept, inclus dans la géographie étudie les relations d’interactions et de contact mettant un grand accent entre l’homme et son milieu. Ce terme recouvre à la fois un milieu physique et un système de relations, un champ de forces physico-chimiques et biotiques en interrelation avec la dynamique sociale, économique, spatiale. Les Communautés européennes définissent l’environnement comme « l’ensemble des éléments qui dans la complexité de leurs relations constituent le cadre, le milieu et les conditions de vie pour l’homme ». A l’échelle géographique il désigne les facteurs abiotiques biotiques, biologiques, écologiques et sociaux susceptibles d’avoir des effets sur les êtres vivants, les processus écologiques, ecopaysagers, les activités humaines et la qualité de vie. Depuis les années 1970 le terme environnement pour désigner le contexte « écologique global », donc « l’ensemble des conditions physiques, chimiques, biologiques, climatiques, géographiques et culturelles au sein desquelles se développent les organismes vivants, les êtres humains en particulier. Donc il englobe en son sein l’air, la terre, l’eau, les ressources naturelles ; la flore, la faune ; les hommes et leurs interactions sociales ». Pour le dictionnaire Universel l’environnement peut être assimilé à « l’ensemble des éléments constitutifs du milieu d’un être vivant » ; ici l’environnement est synonyme de milieu mais aussi il est comme cadre de vie. Aujourd’hui, l’environnement n’est plus confondu avec le milieu naturel mais il englobe le cadre de vie complexe que l’homme a façonné depuis ses origines. Le code de l’environnement du Sénégal le définit comme « l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation et le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines ». La notion de l’environnement s’intéresse au regard des activités humaines et aux interactions entre l’homme et la nature. Il englobe aujourd’hui l’étude des milieux naturels, les impacts de l’homme sur l’environnement et les actions engagées pour les réduire. L’environnement est un système formé par des éléments naturels et artificiels interdépendants, lesquels ont tendance à être modifier par l’homme grâce à son action. La préservation de l’environnement est primordiale pour le développement durable des générations actuelles et celles de l’avenir .Cependant poursuivant dans cette même logique il Y’a lieu de mentionner que l’environnement renferme des facteurs physiques (tels que le climat, la géologie), biologiques (la population humaines, la flore, la faune, l’eau). Ainsi de ces définitions nous avons retenu quelques-unes plus proches de notre thématique c’est-à-dire les menaces de la construction des infrastructures routières sur l’environnement et surtout sur celui côtier. Toutes ces définitions assimilent l’environnement à l’ensemble des conditions physiques et naturelles dans lequel l’homme évolue. L’homme à travers ses actions anthropique produit des impacts sur l’environnement par le biais de la construction d’aménagement, d’équipement et d’infrastructures susceptibles d’apporter des modifications sur les processus écologiques, ecopaysagers, et la qualité de vie. En effet les transports sont un moyen incontournable qui permet aussi bien la mobilité des hommes que les échanges commerciaux entre ceux-ci, d’où leurs intérêts économiques et sociales. Ils ont la particularité d’être composé de deux éléments, à savoir le mobile qui constitue la partie visible et les infrastructures qui représentent la partie cachée. Cependant ces deux ne sont pas sans effets négatifs sur l’environnement et les ressources environnementales (air, eau, sol, faune, flore etc.).

L’hydrologie et hydrogéologie

   Il n’existe pas de cours d’eau permanent dans la presqu’île. Concernant l’hydrologie, ce site est constitué d’une chaîne de lacs d’eau douce permanente et de dépressions humides (Lac Tanma, Lac Retba, Lac Mbeubeuss). Les lacs se cachent derrière la crête des dunes de sable du littoral, dans des dépressions à 1-4m au-dessus du niveau de la mer, sur une distance d’environ 150 km. Sur le plan hydrogéologique les ressources en eau dans la zone littorale de la grande côte proviennent de la nappe phréatique des sables du quartenaire (Ndiaye et al 2012)

Répartition de démographique et historique des communes d’accueil du prolongement de la VDN

   Cette bande parallèle à la côte de Saint-Louis à Yoff qu’est la Grande Côte abrite environ les 2/3 de la population sénégalaise. En se référant aux données de l’ANSD, la population de la région de Dakar estimée à 3137196 millions habitants au dernier recensement de 2013. Actuellement, elle est de 3630624 millions habitants avec une projection de cinq million en 2035 (SY 2018). Elle demeure la ville la plus peuplée du Sénégal. La région doit cette croissance à la concentration de l’essentiel des infrastructures administratives, industrielles, portuaires, et socioéconomiques. Mais aussi à l’exode rural et au flux migratoires. Cette macrocéphalie a entrainé une forte urbanisation. D’un taux de 88,4% en 1976, elle est passée à 97,2% en 2008 (Diaw 2013). Aujourd’hui, elle est la région la plus urbanisée avec plus de 49, 6 % de taux d’urbanisation. Cependant cette croissance de la population au niveau de la région cache de fortes disparités entre les départements (Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque) comme le montre le graphique. Dans ce graphique nous remarquons que les départements de Dakar et de Pikine sont en avance avec 74% de la population de la région et le département de Rufisque suit avec 16% et enfin Guédiawaye avec 10%. Directement aussi les communes ont subi cette disparité concernant leur peuplement et éventuellement leur population. Toutes les communes de notre zone d’étude sont créées durant l’acte 2 de la décentralisation en 1996 portant sur la création des communes d’arrondissement dans les villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye et de Rufisque. Seule la commune de Tivaouane Peulh – Niaga est créé en 2014 au moment de l’acte 3 de la décentralisation avec la communalisation intégrale. La commune des Parcelles Assainies, avec une population estimée à 184569 habitants sur une superficie de 4 km2 , elle voie le jour en 1970 et la date de création du dernier quartier remonte en 1990 qui est HLM Grand Medine. Avec 21 quartiers dont 2 ont une façade maritime à savoir les HLM Grand Médine et l’Unite. La commune de Camberène avec une superficie de 1, 42 km2, avec une population de 60660 habitants, sa première installation remonte à 1914, date de l’épidémie de peste qui sévissait au Sénégal. Son ancien emplacement était à Dinguala aux alentours de Fadia. Actuellement, elle se localise sur le site dénommé Camberène 1 sis à Keur Gou Mag. La commune regroupe 15 quartiers dont deux ont une façade maritime et ainsi jouxtent le prolongement de la VDN à savoir Camberène 1 (Keur Gou Mag résidence du khalife des Layennes et implantation du viaduc surplombant la mosquée) et Camberène 2 qui est une extension de Camberène 1. La commune de Golf Sud, elle représente le lieu de recasement des habitants déguerpis des Champs de Course et de Taïba dans la région de Dakar en 1979. Elle totalise une superficie de 4, 1 km2 et compte 28 quartiers avec cinq qui font face à la mer (le littoral, les Cités Ibrahima Diop, Enseignants et SHS). Wakhinane Nimzatt : commune crée en 1972 avec comme nom du premier quartier Wakhinane et le dernier quartier a pour nom Darourakhmane. La commune s’implante sur 3, 6 km2 . Pour ce qui est des ethnies nous y retrouvons presque toutes. Les quartiers qui font face à la mer sont : Biagui, Cour Suprême, Sentenac, Sofraco, Hamo 6 et la Cité Gadaye. Ndiareme Limamou Laye a 13 quartiers dont 3 avec façades maritimes (les Hamo 4, 5 et 6). Le premier est créé en 1972 et la création du dernier quartier remonte en 2000. La commune totalise une superficie de 1,5 km2. La commune de Malika avec son premier quartier qui remonte en 1921 (Sam 1) est implantée sur une superficie totale de 10, 5 km2. La plus grande de toutes les communes littorales et le plus récent des quartiers est dénommé Darou Salam. Les quartiers avec façades maritimes sont Malika Mer et Medinatoul Mounawara. Tivaouane Peulh- Niaga : commune est la plus récente de par sa création administrative en 2014 mais dont la création remonte à 1900 avec le premier village Peulh de Niaga. Cependant la zone péri urbaine continue de recevoir des habitants et le dernier quartier a été créé vers les années 2000, Keur Mareme Mbengue. Parmi ces quartiers littoraux nous avons le Quartier Faty. Toutes ces communes ont connu une augmentation de leur population. Les parcelles Assainies, Golf Sud et Wakhinane Nimzatt ont connu le nombre le plus élevé d’habitants et ceci depuis le 2002 avec des populations allant jusqu’à plus de 120000 habitants en moyenne durant la période de 2002 à 2018. Par ailleurs, Ndiareme Limamou Laye, Camberène ont une évolution assez modérée avec des populations allant jusqu’à plus de 40 000 habitants en 2018. En revanche, Malika et Tivaouane peulh étant des zones péri urbaines ont connu une forte évolution de leur population quittant de moins de 15 000 habitants pour Malika et de moins de 3000 habitants pour Tivaouane Peulh en 2002, elles sont passées à plus de 30 000 habitants pour Malika et Tivaouane Peulh à près de 42 000 en 2013 (graphique ).

Les ouvrages d’art : les échangeurs et passerelles

   Ceux sont les aménagements complémentaires pour rendre fluides l’accès à la plage. Ils se localisent au niveau du tronçon 1A pour permettre la population un accès facile à la plage et aux automobilistes d’accéder la route par les routes secondaires. On a l’échangeur Pk0 à la cite ATEPA de golf sud au niveau de la plage MALIBU, le deuxième PK3, 7 est celui du croissement de la route PRECOL de l’agence du développement municipale vers les Hamo. Et le troisième échangeur PK8, 4 se situant au niveau de Malika Mer permet l’accès à la route de Malika vers Keur Massar. En ce concerne les passerelles ; elles permettent de sécuriser la population riveraine et de leur permettre un accès à la plage on y dénombre quatre passerelles au niveau du trace 1A. La construction d’un mur contre l’érosion : cet aménagement est mise en place pour la protection de la route et des ouvrages connexes. Ce mur de soutènement contre l’érosion marine a été aménagé le long de la plage principalement au niveau des carrefours dénivelés ou la route avance un peu vers la mer.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE :  CADRE THEORIQUE, OPERATOIRE ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I. Contexte
II. Justification de la recherche
III. Objectif de recherche
IV. Hypothèse de la recherche
Chapitre II : CADRE OPERATOIRE
I. Synthèse du cadre opératoire
II. Analyse conceptuelle
Chapitre III : Cadre méthodologique
I. Collecte des données
II. La phase d’immersion et enquêtes sur le terrain
III. Traitement et analyse des données
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION PHYSIQUE ET HUMAINE DE LA ZONE D’IMPLANTATION DU PROLONGEMENT DE LA VDN (PARCELLES ASSAINIES –TIVAOUANE PEULH) ET PRESENTATION DE L’INFRASTRUCTURE ROUTIERE
CHAPITRE I LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU LITTORAL NORD DE DAKAR : ZONE D’ACCUEIL DU PROLONGEMENT DE LA VDN
I. Localisation du prolongement de la VDN dans le littoral nord de Dakar
II. Description du milieu de la zone du projet
III. Paramètres climatiques du littoral nord de Dakar
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES HUMAINES DU LITTORAL NORD DE DAKAR : ZONE D’ACCUEIL DU PROLONGEMENT DE LA VDN
I. L’Occupation du sol de la zone d’accueil du projet
II. Répartition de démographique et historique des communes d’accueil du prolongement de la VDN
III. Les principales activités socioéconomiques des populations au niveau des communes abritant le prolongement de la VDN
CHAPITRE III : PRESENTATION DU PROJET PROLONGEMENT DE LA VDN
I. Le Contexte de création du prolongement de la VDN
II. Présentation de l’infrastructure routière
TROISIEME PARTIE : LES EFFETS DE LA CONSTRUCTION DU PROLONGEMENT DE LA VDN AU NIVEAU DES ZONES D’ACCUEIL DU PROJET : AXE PARCELLES ASSAINIES –TIVAOUANE PEULH
CHAPITRE I : EFFET DE LA CONSTRUCTION DU PROLONGEMENT DE LA VDN SUR LA MOBILITE URBAINE AU NIVEAU DES LOCALITES TRAVERSEES PAR LE PROJET
I. Circulation et déplacement au niveau de l’axe routier Parcelles Assainies-Tivaouane Peulh
II. Les modes de transport et les motifs des déplacements des usagers de la route du prolongement de la VDN
III. Le prolongement de la VDN est source d’amélioration de la mobilité urbaine au niveau des localités traversées par la route
CHAPITRE II : LES EFFETS DE LA CONSTRUCTION DU PROLONGEMENT DE LA VDN SUR L’ENVIRONNEMENT LITTORAL DU PROJET
I. La construction de la route comme facteur de la modification du paysage de l’environnement littoral
II. Les effets de la construction de la route sur les établissements humains et les activités économiques de la zone d’accueil du prolongement de la VDN
Chapitre III: Les mesures de protection de l’environnement côtier et de la route mises en place dans le cadre du projet et leurs limites
I. Les différentes mesures de protection et de restauration de l’environnement côtier
II. Les différentes mesures de protection de l’infrastructure routière et leurs limites
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
WEBOGRAPHIE

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