Effets de mode / tendance des « robo advisors »

Effets de mode / tendance des « robo advisors »

Relation Gérant-Client

La place financière suisse repose sur la présence de banques de premier plan comme UBS et Credit Suisse avec une présence mondiale ainsi que de diverses banques privées et institutions financières avec environ plus de CHF 6’600 milliards d’actifs sous gestion.20 Dès lors, de nombreux investisseurs confient leur patrimoine auprès de ces grandes institutions du fait qu’ils apprécient ce savoir-faire historique en termes de gestion de patrimoine. Mais qu’en est-il de l’interaction des investisseurs avec leurs gestionnaires de fortune ?

Relation gérant-client actuelle

Suite à l’enquête que nous avons réalisée, il apparaît que plus de 80% des personnes interrogées (voir annexe 4 – Q1) affirment rencontrer moins d’une fois par an leur gestionnaire de fortune et n’avoir en règle générale aucun entretien téléphonique au cours de l’année (voir annexe 4 – Q2). De ce fait, nous pouvons supposer qu’il s’agit bel et bien ici de clients « Retails » et que par conséquent, ils n’entretiennent quasiment aucune relation avec leur gestionnaire de fortune. En règle générale, un gestionnaire de fortune est tout de même tenu de prendre contact avec chacun de ses clients au moins une fois par année, indépendamment de la catégorie à laquelle il appartient, et ce dans le but de faire un bilan. Dans le cas d’un « High Net Worth Individual » (HNWI) ou d’un « Ultra High Net Worth Individual » (UHNWI), une rencontre avec le management est même vivement conseillée. En effet, ce type de clients nécessitent et requièrent une fréquence d’interaction beaucoup plus importante et plus régulière avec leur gestionnaire de fortune contrairement aux clients « Retails ».Ainsi, il apparaît qu’un client « Retail » n’ayant à l’heure actuelle que peu, voir aucune interaction avec son conseiller et aucune possibilité d’investir auprès des marchés financiers, serait favorable à la solution du RA. En effet, par le biais de cette technologie il pourrait désormais prendre part aux évolutions des marchés financiers, bénéficier d’une stratégie d’investissement adaptée à son profil de risque défini de manière automatique par un algorithme.

 Recommandation d’investissements

Cependant, si tous les clients avaient l’opportunité d’investir auprès des marchés financiers, solliciteraient-ils plutôt les conseils d’un gestionnaire de fortune ou alors les recommandations d’un RA conviendraient-elles amplement ? Il ressort de notre enquête que plus de 75% des personnes interrogées (voir annexe 4 – Q7) envisageraient d’avoir recours à un gestionnaire de fortune. Ici l’aspect humain semble donc être un critère fondamental, notion absente dans la solution du RA qui n’a pour l’heure que peu de crédibilité aux yeux des investisseurs du fait que c’est une technologie encore méconnue. Dès lors, nous pouvons définir que lorsque les clients doivent avoir recours à un conseil en matière d’investissement, ils tendent à solliciter sans aucune hésitation leur gestionnaire. Nous pouvons comparer ce comportement à deux autres situations où l’humain a tendance à faire confiance à un autre humain plutôt qu’à une machine :
• le pilotage totalement automatisé d’un avion de ligne
• la conduite totalement automatisée d’un véhicule
Ainsi, par analogie avec nos deux exemples précédemment cités, où la notion d’aspect vital rentre en jeu, la question essentielle qui semble se poser ici est la suivante :
• jusqu’à quel point l’homme est-il disposé à confier l’ensemble de son patrimoine et donc de ses ressources financières, à une gestion complètement automatisée ?
Cette thématique se concentre donc sur l’aspect de la confiance et des limites de cette technologie. À ce jour, cela nous permet de faire ressortir que même si l’interaction pour les clients « Retails » est faible voire quasiment nulle, ils pourraient préférer la voie traditionnelle pour investir sur les marchés financiers.

Confier le patrimoine à un gestionnaire de fortune ou à un RA

Aujourd’hui, les investisseurs ont une multitude de possibilités lorsqu’il s’agit de confier leur patrimoine aux différentes institutions financières. À cela s’ajoute l’arrivée des RA sur le marché donnant un nouvel accès aux investissements pour les clients « Retails ». Dès lors, en partant de l’hypothèse que les clients ont les avoirs nécessaires pour investir, la question que l’on peut se poser est de comprendre la proportion de clients prêts à confier leur patrimoine à un RA. Il ressort de notre enquête que ; 45% des personnes interrogées (voir annexe 4 – Q11) seraient prêts à confier leurs investissements à parts égales à un RA et à un gestionnaire de fortune, contre 55% des personnes interrogées uniquement à un gestionnaire de fortune.Tout d’abord, la confiance est un lien qui se crée et se construit sur la durée. De nos jours, que l’on parle d’une gestion entièrement automatisée ou d’une gestion traditionnelle, dès lors que le consommateur est convaincu par un bien ou un service proposé, il est prêt à procéder à un acte d’achat ou dans notre cas, à déléguer partiellement une partie de son patrimoine. Pour le moment, il n’existe aucun lien de confiance établi entre un client et un RA même s’il ressort de notre enquête, qu’une bonne partie d’entre-eux seraient finalement prêts à leur confier 50% de leurs avoirs, leur permettant ainsi de pouvoir découvrir les fonctionnalités d’un RA et de comprendre si cette méthode de gestion automatisée pourrait leur convenir ou non, et si finalement ils pourraient leur accorder la même confiance qu’à un gestionnaire de fortune.Ce résultat peut aussi s’expliquer par le fait que, dans un environnement en pleine automatisation de la digitalisation et une génération qui est de plus en plus connectée, les investisseurs souhaitent prendre part à cette évolution. En effet, le RA suscite l’intérêt de plusieurs clients du fait de sa capacité à gérer de manière autonome le portefeuille,de permettre un accès 24/24h, ainsi que la possibilité d’investir de plus modestes avoirs (e.g. CHF 10’000.-). De la même manière que les entreprises financières tendent à automatiser les différents métiers qu’elles pratiquent, les clients sont âpres au gain de temps, aux économies et à la réduction de tous les types de risque liés à leurs investissements. Il semblerait ainsi que les clients anticipent à leur manière, la substitution des gestionnaires par les RA.

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Table des matières

Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
1.1 Contexte des marchés financiers et des « robo advisors »
1.2 L’objet de cette enquête
1.3 Problématique
2. Littérature contemporaine
2.1 « Robo advisors »
2.1.1 Activités
2.1.2 Frais et montant minimum
2.1.3 Choix du « robo advisor »
2.1.4 Croissance des RA
2.2 Intégration des « robo advisors » au sein du marché financier actuel en Suisse – Matrice PESTEL
2.2.1 Technologique
2.2.2 Économique
2.2.3 Politique
2.2.4 Légale
2.2.5 Social
2.3 Analyse SWOT
2.4 Effets de mode / tendance des « robo advisors »
2.4.1 Effet de mode
2.4.2 Effet de tendance
3. Enquête
3.1 Mise en place de l’étude
3.1.1 Définition du public cible
3.1.2 Identification de la problématique .
3.2 Analyse
3.2.1 Relation Gérant-Client
3.2.1.1 Introduction
3.2.1.2 Relation gérant-client actuelle
3.2.1.3 Recommandation d’investissements
3.2.1.4 Confier le patrimoine à un gestionnaire de fortune ou à un RA
3.2.1.5 Composition portefeuille client
3.2.1.6 Conclusion
3.2.2 Perception des RA et de leurs caractéristiques
3.2.2.1 Perception des RA
3.2.2.2 Avantages
3.2.2.3 Inconvénients
3.2.3 Substitution des gestionnaires de fortune par les RA
3.2.3.1 Personnes interrogées
3.2.3.2 Personnes travaillant dans des institutions financières
3.2.3.3 Conclusion
3.2.4 Intégration des RA au sein de la gestion traditionnelle
3.2.4.1 Personnes interrogées
3.2.4.2 Personnes travaillant dans des institutions financières
3.2.4.3 Pour ou Contre les RA
3.2.4.4 Recommandations des personnes travaillant dans des institutions financières
3.2.5 Perspectives des RA
3.2.5.1 Personnes interrogées déjà concernées par les RA
3.2.5.2 Personnes travaillant dans des institutions financières – impact introduction RA
3.2.5.3 Perspectives
3.2.5.4 Conclusion
3.3 Interprétation personnelle
3.3.1 Relation gérant-client
3.3.2 Connaissances des RA et de leurs caractéristiques
3.3.3 Substitution des gestionnaires de fortune par les RA
3.3.4 Intégration des RA au sein de la gestion traditionnelle
3.3.5 Perspectives des RA
4. Conclusion
Bibliographie
Annexe 1 : Robo Advisors en Suisse
Annexe 2 : Questionnaire Pour ou Contre les « robo advisors » – Personnes interrogées
Annexe 3 : Questionnaire Pour ou Contre les « robo advisors » – Personnes travaillant dans des institutions financières
Annexe 4 : Résultats du questionnaire – Personnes interrogées
Annexe 5 : Résultats du questionnaire – Personnes travaillant dans des institutions financières

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