Effets de la variabilité pluviométrique sur l’environnement

Effets de la variabilité pluviométrique sur l’environnement

L’environnement n’échappe pas aux impacts de la variabilité pluviométrique. L’eau, le sol et la végétation sont affectés de manière différente.

Impacts sur l’hydrographie 

La pluie constitue la principale source d’alimentation des eaux de surface. La variabilité et le déficit pluviométrique agissent d’une manière négative sur les eaux de surfaces. Dans le Walo, la présence de la vallée du fleuve Sénégal et ses affluents (Doué et Ngallenka) constitue certes, une aubaine pour la population, mais la réduction de leur alimentation par les eaux de pluie entraine la diminution de leur débit et leur forte utilisation accentue la pollution au niveau du réseau hydrographique. Dans le Diéri, le déficit pluviométrique entraine un tarissement précoce des mares temporaires qui durent d’après la population un à trois mois. Cette courte durée de vie des mares s’accompagne d’une absence de réseau hydrographique entrainant un accès difficile à l’eau.

Effets de la variabilité pluviométrique sur le sol

La variabilité pluviométrique affecte aussi le sol, support de la vie terrestre. La réduction de la couverture végétale et l’appauvrissement de l’écosystème induit le changement de l’état des sols plus exposés à l’érosion hydrique et éolienne. Le manque d’eau a précipité la dégradation du sol. Le déficit pluviométrique conjugué à l’action du vent provoque l’ensablement de certains milieux de Diéri et la forte température accélère l’évaporation provoquant des fissures au niveau du sol.

Impact sur la végétation

La dégradation de la couverture végétale est un phénomène bien présent dans la commune. Selon nos enquêtes, une réduction de la couverture végétale est constatée par la population. Elle s’est accentuée avec la sécheresse des années 1970 avec une réduction de plusieurs types d’arbre dont leur cycle végétative nécessite une importante quantité d’eau. Parmi les types d’arbre réduits nous avons Dalbergia Melanoxyl (Gelembane), Grewia Bicolor(Kel), Commiphora Africana (Notot), Acacia Sieberiana DC(Sandandur), Acacia Albida (Kad)… La végétation est aujourd’hui essentiellement constituée d’épineux résistant au déficit pluviométrique (Acacia Radiana (Seing), Acacia Senegalese (Werek), Bossea Senegalensis (Niandam), Balanites Aegyptiaca (Sump)…) .

Effets socio-économiques de la variabilité pluviométrique 

La population de la Commune subit les impacts de la variabilité pluviométrique. Les débuts tardifs et les fins précoces des saisons sont des phénomènes qui compliquent l’élaboration et l’emploi du calendrier cultural et les pauses pluviométriques induisent une semence souvent avortée. La réduction des eaux des puits et le tarissement précoce des mares temporaires entrainent un accès difficile à l’eau potable (selon nos enquêtes, les habitants de Diéri parcourent environ huit km pour trouver de l’eau aussi bien pour utilisation domestique que pour l’abreuvement du bétail). La sécheresse des années 1970 ainsi que l’inondation de 2002 ont rendu plus difficile leur condition de vie avec une régression des productions agricoles alors que l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités de la commune. Les pluies excédentaires sont souvent source d’inondation dans le Walo où certains villages (Loboudou doué, Dado…) sont enclavés par les eaux du fleuve et cela impose à la population de larges détours.  La pluviométrie est souvent en corrélation avec les surfaces emblavées et la quantité de production agricole obtenue. Eu égard de cette interdépendance, nous trouvons nécessaire d’analyser l’évolution de la pluviométrie pour appréhender ses effets sur les productions agricoles.

Evolution de la pluviométrie dans le Département de Podor

La figure 8 met en exergue les cumuls pluviométriques interannuels de la série 1984-2013 de la station de Podor. L’évolution de la pluviométrie est caractérisée par une certaine irrégularité et peut être répartie en trois périodes : une première période de six années qui va de 1984 à 1989, une deuxième période qui s’étale entre 1990 et 2001 et une troisième période de douze années qui s’étale entre 2002 et 2013.

La première période compte (1984-1989) six années. Les cumuls pluviométriques sont faibles. La moyenne de la série est de 238,2mm. Dans cette première période, trois années ont des cumuls annuels supérieurs à la moyenne de la série. Ce sont les années 1986,1988 et 1989 avec des cumuls respectifs de 245,7 ; 297, 2 ; et 239,9mm soit des écarts respectifs de 7,59 ; 59,0 ; 101,7. Les trois autres années que sont 1984, 1985 et 1987 ont des cumuls inférieurs à la moyenne de la série. Elles enregistrent dans l’ordre 57,3 ; 142,6 et 200,7mm. Ce qui fait par rapport 238,2 les écarts respectifs de 180,9 ; 95,6 et 37,5mm. La plus faible pluviométrie de la série est enregistrée en 1984 avec seulement 57,3mm.

La deuxième période s’étale entre 1990 et 2001 et compte douze années. Elle est composée de cinq années avec des cumuls annuels qui dépassent la moyenne. Ce sont les années 1993,1995, 1998, 1999 et 2001. Ces années ont, dans l’ordre, les cumuls annuels de 283,3 ; 284,2 ; 259,1 ; 246,3 et 401,7mm soit les écarts respectifs de 45,1 ; 46,0 ; 20,9 ; 8, 1 et 163,5mm. Les années avec des cumuls annuels inférieurs à la moyenne de la série dans cette deuxième période concernent sept années que sont 1990, 1991, 1992, 1994, 1996, 1997 et 2000. Elles sont constituées de faibles cumuls annuels. Elles ont des cumuls respectifs de 128,3 ; 134,9 ; 157,7 ; 152,5 ; 168,4 ; 233,6 et 200,7mm d’où les écarts respectifs de 109,9 ; 103,3 ; 80,5; 85,7 ; 69,8 ; 4,6 ; et 37,5mm. C’est dans cette deuxième période que subsiste la plus forte pluviométrie annuelle enregistrée en 2001 avec 402mm.

La troisième période qui va de 2002 à 2013 est marquée par une certaine hausse des cumuls annuels par rapport au deux premières périodes. Elle compte douze années dont six années avec des cumuls supérieurs à la moyenne de la série (283,3mm). Ces six années que sont 2003, 2005, 2006, 2009, 2011 et 2012 ont des cumuls respectifs de 348,2 ; 338,1 ; 312,2 ; 327,2 ; 385,0 ; 205,0. Ce qui inclut dans l’ordre les écarts 110,0 ; 99,9 ; 74,0 ; 89,0 ; 146,8 ; 27,1mm. Les cumuls annuels inférieurs à la moyenne annuelle de la série sont les années 2002, 2004, 2007, 2008, 2011 et 2013. Leur cumuls dans l’ordre sont 227,9 ; 158,5 ; 197,3 ; 221,1 ; 211,1 et 221,1mm soit les écarts de 10,3 ; 79,7 ; 40,9 ; 17,6 27,1 et 7,2mm. L’écart entre la plus faible pluviométrie et la plus forte pluviométrie est de 344,4mm. Ce qui induit une vaste irrégularité de la pluviométrie de la station de Podor.

En somme, située dans les isohyètes 200mm, la station de Podor est marquée par une pluviométrie faible et irrégulière vu l’alternance de cumuls annuels supérieurs et inférieurs à la moyenne de la série qui est de 238,2mm.

La série 1984-2013 est marquée par la prédominance d’années déficitaires. Au niveau de la série on distingue trois parties : une première partie de neuf ans qui s’étend de 1984 à 1992, une deuxième partie de douze ans qui va de 1993 à 2004 et enfin une troisième partie de neuf ans qui s’étend de 2005 à 2013.

La première partie de neuf ans qui s’étend de 1984 à 1992 est marquée par la prédominance d’années déficitaires. En effet, elle comprend six années déficitaires et trois années excédentaires. L’année 1984 a un fort déficit avec un écart de -75,9. 1985, 1990 et 1991 ont un déficit moyen avec respectivement -40,1 ; -46,1 et -43,4. Un très faible déficit caractérise l’année 1987 avec -15,7 et 1992 est marquée par un faible déficit de -33,8. Les trois années excédentaires de la première partie sont 1986,1988 et 1989. L’année 1986 a un très faible excédent avec un écart de 3,1. Un faible excédent avec 24,8 d’écart définit les années 1988 et 1989, avec un écart de 42,7, est une année moyennement excédentaire. La deuxième partie qui s’étend de 1993 à 2004 est constituée de douze années dont six excédentaires et six déficitaires. Cette deuxième période est marquée par une alternance d’années excédentaires et d’années déficitaires. Les années 1993, 1995, 1998, et 1999 sont caractérisées par un très faible excédent avec respectivement 18,9 ; 19,3 ; 8,8 ; et 3,4%. Un fort excédent caractérise l’année 2001 avec 68,6. 2003 est moyennement excédentaire avec 46,2 d’écart.

Les six années déficitaires concernent les années 1994, 1996, 1997, 2000,2002 et 2004. Les années 1994, 1996 et 2004 ont un faible déficit avec respectivement -36,0 ; -29,3 et -33,5. Les trois autres années que sont 1997, 2000, 2002 et 2011 sont très faiblement déficitaires avec – 1,9 ; -15,7 ; -4,3 et -11,4. La troisième partie est constituée de neuf années dont cinq années excédentaires et quatre années déficitaires. L’année 2005 a un excédent moyen avec un écart de 49,9. Les années 2006 et 2009 ont un faible excédent avec respectivement 31,1 et 37,4. Avec un écart de 61,6%, un fort excédent caractérise l’année 2010 et 2012 est très faiblement excédentaire avec 11,2. Les quatre années que sont 2007, 2008, 2011 et 2013 sont très faiblement déficitaires avec des écarts respectifs de -17,2 ; -7,4 ; -11,4 et -7,2%. En somme, la série 1984-2013 est marquée par la prédominance des années déficitaires même si on constate une forte alternance entre années excédentaires et années déficitaires. L’année la plus déficitaire de la série est l’année 1984 avec un écart à la moyenne de -75,9. L’année 2001 est la plus excédentaire avec un écart à la moyenne de 68,6.

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
I. Problématique
Méthodologie
Première partie : présentation du milieu
Chapitre I : le cadre physique
Chapitre II : le cadre humain
Deuxième partie : effets de la variabilité pluviométrique sur les productions agricoles
Chapitre I : Effets de la variabilité pluviométrique sur l’environnement
Chapitre II : Effets socio-économiques de la variabilité pluviométrique
Troisième partie : les stratégies d’adaptation à la variabilité pluviométrique
Chapitre I : les stratégies d’amélioration de la production agricole
Chapitre II : limite des stratégies adoptées
Conclusion générale
Références bibliographiques
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des photos
Annexes
Table des matières

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