Effet de l’IDE sur la croissance économique

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Déterminant socioculturel et politique

Les facteurs politiques et institutionnels constituent d’importants déterminants des IDE. Un degré élevé de corruption décourage l’investissement étranger. Les mesures de privatisation et de restructuration du système bancaire contrôlé par l’Etat, ainsi qu’une libéralisation des politiques de crédit peuvent entraîner une réaction de la part du secteur privé. En fait, les investisseurs se basent sur la stabilité politique du pays d’accueil, car les impacts politiques et socioculturels influencent beaucoup sur les agrégats économiques ; ce qui permettent aux étrangers d’évaluer les risques à encourir.

Déterminants économiques

La taille du marché est un déterminant des décisions de localisation des IDE. A mesure que les pays se développent et se rapprochent du statut des pays industrialisés, les apports des IDE contribuent à les intégrer plus étroitement à l’économie mondiale en générant des courants d’échanges avec l’étranger. Apparemment, plusieurs facteurs sont en jeu, notamment la mise en place de réseaux internationaux d’entreprises apparentées et l’importance des filiales étrangères dans les stratégies des entreprises multinationales en matière de distribution, de ventes et de commercialisation. La capacité d’un pays en développement à attirer des IDE dépend dans une large mesure des facilités accordées à l’investisseur pour importer et exporter. Ceci implique à son tour que les pays d’accueil potentiels devraient considérer l’ouverture aux échanges internationaux – par le biais par exemple de leur participation à des zones régionales de libre-échange – comme un élément essentiel des stratégies qu’ils mettent en place, et qu’en limitant les importations en provenance des pays en développement, les pays riches réduisent la capacité de ces pays à attirer des investissements directs étrangers.
La privatisation des entreprises publiques attire aussi les IDE, et une concentration des marchés nationaux a un effet sur la concurrence. Le niveau technologique des entreprises locales revêt aussi d’une grande importance car lorsqu’il existe d’importantes différences ou un faible niveau technologique du pays d’accueil, les entreprises locales ont peu de chances de pouvoir absorber les technologies étrangères transférées par l’intermédiaire des entreprises multinationales.

Le capital humain

Les facteurs travail et capital sont les plus importants pour l’investissement, mais à eux seuls, ces deux facteurs ne suffisent pas, il reste le facteur résiduel qui est précisément le facteur humain ; au sens large ce sont les inventions, l’organisation, l’environnement, la santé publique, l’éducation, le logement, etc.
Le niveau élevé du capital humain est l’un des principaux facteurs permettant d’attirer les IDE – pour le pays d’accueil – et de tirer le plus grand profit de leurs activités. Mais la plupart des pays en développement n’investissent pas suffisamment dans le capital humain.
Pour parvenir à un développement durable, il faut investir massivement dans l’éducation et la santé, dit la Banque Mondiale dans La qualité de la croissance 3.
Les dépenses éducatives et de formation exercent un effet sur la dynamique du développement. Les femmes instruites, au fait de l’enjeu des soins de prévention et de santé, sont généralement moins touchées par la carence des infrastructures sanitaires Et elles présentent généralement un taux de fécondité moindre par rapport aux autres. Une étude de la Banque Mondiale et du PNUD4 souligne l’impact direct de l’éducation sur le développement économique. En particulier, il semble qu’on prolonge d’un an la scolarité et le PIB augmente de 6%. En effet, les formations professionnelles font partie intégrante de l’investissement dans le but de former des techniciens capables de gérer des entreprises.

Les institutions financières

Il est important de distinguer tout d’abord la notion d’épargne et de placement avant d’aborder l’importance des institutions financières, secteurs chargés de collecter les épargnes, ainsi que de les mobiliser.
L’épargne est une consommation en différée, elle sert en effet de réservoir où l’on puise les ressources nécessaires au financement des investissements. Alors il faut que l’épargne soit placée à la disposition de ceux qui souhaitent emprunter des capitaux. Le problème du financement n’est pas dans la formation de l’épargne, qui augmente plus que proportionnellement à l’accroissement du revenu, mais dans l’emploi de cette épargne.
Les conditions de l’emploi doivent être ainsi attrayantes pour que le consommateur- épargnant, dans ses choix, accepte de confier pour un temps assez long ses revenus monétaires excédentaires à des institutions spécialisées : les caisses d’épargne, les banques chargées de les transformer en moyens de financement et les sociétés financières.

Les banques

Le système bancaire est l’intermédiaire financier le plus connu du grand public. Son rôle principal est de mobiliser les dépôts des épargnants pour financer les emprunts des emprunteurs. Elle verse aussi des intérêts aux déposants et bien sûr reçoivent des intérêts payés par les emprunteurs. A part cette fonction d’intermédiaire financier, les banques jouent un rôle important pour la bonne marche de l’économie. Elles facilitent les achats de biens et de services en autorisant les gens à émettre des chèques garantis par leurs dépôts. Cette faculté de fournir un moyen d’échange monétaire est une particularité du système bancaire.

Les caisses d’épargne

Ce sont des institutions qui ont pour rôle de mobiliser les épargnes pour des investissements. De ce fait, les consommateurs qui s’abstiennent de consommer dans le but d’une consommation future ou d’un investissement futur confie ses revenus excédentaires à ces institutions. De son côté, cette dernière verse des intérêts chaque année à ses clients.
Certes, l’existence de ces institutions est nécessaire pour le fonctionnement du circuit économique. Les dépôts dans les banques augmentent les disponibilités bancaires et en même temps les possibilités de crédit. La préférence pour la liquidité, lorsqu’elle se manifeste par une thésaurisation de billets de banque, constitue un frein au financement des investissements.

Les sociétés financières

Ces types de sociétés ont pour rôle d’accorder des prêts à court, moyen ou long terme pour le financement de projets productifs privés dans les pays en développement. Elles peuvent être des banques d’investissement et elles sont généralement liées à la Banque Mondiale tant pour l’obtention des ressources que pour la coordination des informations.
Les relations des sociétés financières avec le secteur privé expliquent une certaine particularité de son action. L’octroi de crédit selon les capacités de chaque secteur, avec un taux d’intérêt incitatif. Cette action reste cependant limitée par le volume de ses moyens.
De façon générale, les investissements privés s’adressent au secteur productif et les pays en développement sont tentés de les stimuler. Or ces actions sont difficiles à prendre sans fonds ni capitaux disponibles, ainsi qu’une garantie des investissements.
Après cette partie généralité, voyons les bases théoriques qui sous tendent l’investissement et l’épargne.

La théorie du sous emploi

C’est par la décision des entrepreneurs que Keynes prévoit la demande effective. Ils fixent la production et le niveau de l’emploi ; certes si la production ne peut pas absorber tout le travail disponible, il y aura sous-emploi.11
En pratique, le sous-emploi est le plus probable parce que les investissements seront généralement trop faibles, et qu’une partie de l’épargne restera inemployée. D’après la loi d’Engel, lorsque le revenu augmente, les hommes ont tendance à accroître leur épargne plus que leur consommation. Il y a donc surcroît d’épargne, qui doit correspondre à un accroissement de l’investissement.
Ainsi pour avoir l’équilibre, il faudrait que 12:
– les épargnants investissent toute leur épargne, et par “investir” il faut entendre l’employer à la création de capitaux nouveaux.
– les producteurs offrent aux épargnants de telles occasions d’investissement.
Selon Keynes, “Telle serait, la raison profonde pour laquelle, le sous-investissement et sous-emploi aurait tendance à sévir”.

La théorie keynésienne de l’intérêt 13

Pour Keynes, l’intérêt est une « prime », le bonus que les emprunteurs sont prêts à payer pour convaincre les épargnants de se démunir de leur surplus de revenu. Tout simplement, “récompense à la renonciation à la liquidité”. Or cette prime est liée à la préférence des épargnants pour la liquidité et la masse monétaire en circulation. Si la préférence pour la liquidité est forte, le taux d’intérêt sera plus élevé et inversement. Si la circulation monétaire est abondante l’intérêt baissera.

Les asymétries d’information

Les asymétries d’information et les contrats consistent à trouver les clauses contractuelles permettant de conclure des transactions dans un contexte de vente. Par exemple, pour rassurer les acheteurs, il peut être possible pour les offreurs de signaler de façon crédible les caractéristiques de leur offre. En matière d’assurance, un autre type de solution est valable : les offreurs de contrats, ignorant le risque réel présenté par les demandeurs, peuvent leur offrir une gamme de contrats qui les incite à « révéler » leurs caractéristiques ou risques selon les choix qu’ils feront. Le principe est de construire des contrats combinant des niveaux différents de prime et de franchise afin de conduire les individus à se classer en fonction de leur risque.
Mais dans de nombreux cas, il n’est pas possible de définir les termes d’un contrat qui réponde au problème de « sélection adverse » (non-visibilité sur les caractéristiques de l’offre, sur sa qualité) et qui rende l’échange possible. La théorie montre alors le rôle des organisations et des intermédiaires. Un donneur d’ordre ou un intermédiaire acquiert l’information et contrôle le comportement d’un ou plusieurs agents pour rendre les transactions possibles. Dans ce cadre, la théorie est axée sur le comportement et la régulation des institutions financières.
Ces éléments de base ainsi que les théories de l’investissement et de l’épargne nous permettent de faire une analyse de la situation économique de Madagascar compte tenu de l’évolution des investissements étrangers ainsi que de la formation de l’épargne intérieure malgache. Et on peut poser la question suivante : L’IDE et l’épargne intérieure sont-ils au rendez-vous du développement à Madagascar ?

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Table des matières

Partie I – Les théories
Section 1- L’IDE au sein du système économique
Section 2- L’épargne
Section 3- Les bases théoriques qui sou-tendent l’IDE et l’épargne
Partie II – L’IDE et l’épargne intérieure sont-ils au rendez-vous du développement à Madagascar ?
Section 1- Tendances des IDE et de la production Nationale
Section 2- Effet de l’IDE sur la croissance économique à Madagascar
Section 3- Les contraintes des IDE
Section 4- Les mesures déjà prises par l’Etat pour favoriser l’entrée des IDE
Partie III – Stratégie de rentabilisation de l’IDE et de l’épargne intérieure
Section 1- Synthèse et résumé des problèmes identifiés
Section 2- Recommandations

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