Réseau hydrographique et aménagements hydrauliques

Zones de rencontre entre les eaux fluviales et les eaux marines, les deltas et les estuaires ont depuis toujours attiré l’activité humaine. Les mécanismes naturels de leur fonctionnement n’ont été guère modifiés par l’action anthropique jusqu’au siècle dernier. C’est à partir du milieu du xlxème siècle que les fleuves à travers le monde ont été soumis à un aménagement continu, spécialement dans les pays industrialisés dans le but de promouvoir le développement économique. Le régime hydrique des systèmes paraliques du Sénégal, fortement influencé par la pluviométrie, est tributaire depuis quelques décennies de la péjoration climatique.

Le niveau des écoulements moyens annuels du fleuve Sénégal a connu une baisse très nette. Ainsi la basse vallée du Sénégal faisait face à l’extension de l’intrusion saline, jusqu’à 300 km environ en amont. Ce phénomène était devenu un problème majeur pour l’agriculture irriguée. Dans l’optique d’améliorer les revenus et de promouvoir la croissance économique dans les pays membres, les gouvernements de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal ont créé l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (O.M.Y.S). C’est dans cette perspective que de grands aménagements ont été réalisés sur l’ensemble du bassin du fleuve Sénégal. Les plus importants sont :
– le barrage anti-sel de Diama, édifié en 1985 à 50 km de l’embouchure, précédé et suivi dans la zone deltaïque (fig. 1), par la réalisation d’autres ouvrages actifs (petits barrages et endiguements latéraux) ;
– le barrage de Manantali, construit en 1988 sur le Bafing au Mali, à quelques 1200 km de l’embouchure.

Ils ont pour but, d’arrêter la remontée de la langue salée, de régulariser l’écoulement du fleuve et de permettre l’irrigation de périmètres agricoles ainsi que la production d’électricité. L’achèvement des travaux et la mise en e au du barrage de D iama en novembre 1985, marquent l’artificialisation du système hydrologique du fleuve Sénégal. Aujourd’hui, l’évolution morphologique et sédimentologique du delta et de l’estuaire du fleuve Sénégal subit de plus en plus les contrecoups des travaux d’aménagement aux conséquences parfois inattendues. L’augmentation de la pluviométrie pendant ces dernières années, a tendance à se répercuter sur le fonctionnement du barrage de Diama. Ce qui induit sans cesse des modifications sur la circulation des eaux et par conséquent sur les processus d’érosion-sédimentation le long du fleuve. Il semble donc nécessaire de connaître le cycle d’érosion et l’évolution des flux sédimentaires dans l’environnement deltaïque. Face à cette problématique, un programme d’études et de suivi régulier a été entrepris depuis 1989, afin de mieux appréhender l’évolution morphosédimentaire de cette partie aval du fleuve Sénégal.

CONTEXE GEOLOGIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE 

Contexte géologique

Le bassin versant du fleuve Sénégal, qui couvre une superficie d’environ 280 000 km2 , est situé entre les latitudes 10°20′ et 17°30’N. Le haut bassin couvre des fonnations du Précambrien et du Paléozoïque tandis que la vallée appartient au bassin sédimentaire sénégalomauritanien d’une superficie de l’ordre de 340 000 km2. Ce bassin d’âge méso-cénozoïque s’étend sur 1400 km de long, du nord du Cap Blanc en Mauritanie, au sud de la Guinée Bissau. Sa plus grande largeur se situe à la latitude de Dakar avec 560 km (fig. 2).

Le Secondaire

Les dépôts sont datés du Jurassique et du Crétacé supérieur.

Le Jurassique
Il est caractérisé par des dépôts manns d’âge Jurassique moyen à supérieur. La transgression du Jurassique a mis en place des argiles, des marnes et des calcaires néritiques. Ces dépôts sont très proches de la surface dans la basse vallée du fleuve Sénégal (Michel, 1973).

Le Crétacé
Les fonnations du Crétacé supérieur ont une extension plus grande et fonnent le substratum des régions du Bas-Sénégal et de la Basse-gambie. La fin du Crétacé est marquée par les dépôts sableux du Maestrichtien. Ce dernier se prolonge sous la vallée du Sénégal jusque dans la région de Kaédi. De chaque côté de la vallée, il est connu par sondage et renfenne des sables hétérométriques, le plus souvent grossiers avec quelques passées d’argiles et des grés avec des niveaux de quartz translucides. Ces sables et grés se chargent en micas et en feldspaths et deviennent de plus en plus grossiers vers l’ancien rivage. Les grés affleurent dans la région de Richard-ToU et sont subaffleurant prés du lac Rkiz (Michel, 1973).

Le Tertiaire

Le Paléocène est moins bien représenté que l’Eocène dans la région du fleuve Sénégal.

Le Paléocène
Le Paléocène n’est connu que par sondage dans le delta et la vallée du Sénégal (Michel, 1973). Il est représenté dans cette région par des dépôts transgressifs constitués de marnes, de grés calcaires et de calcaires coquilliers, d’une trentaine de mètres d’épaisseur à l’est de Rosso (Audibert, in Kane, 1997).

L’Eocène
l’Eocène, au Sénégal est constitué par les faciès carbonatés de l’Eocène inférieur et moyen et les dépôts argilo-sableux de l’Eocène supérieur. Au début d’une grande période de régression marine, le fleuve a entaillé profondément le soubassement rocheux d’âge éocène aux environs de Richard-Toll , puis a déposé des alluvions graveleux (Michel, 1959). Ces dépôts d’âge éocène inférieur sont partiellement érodés au vOlsmage de l’anticlinal du lac de Guiers (Monciardini, 1965). Ils sont essentiellement représentés par des faciès biochimiques, constitués par une alternance de lithofaciès allant des argiles aux calcaires. Ces calcaires dolomitiques sont surnlontés de 40 m de dépôts quaternaires à l’ouest de Richard-Toll (Michel, 1967). Aux environs de Bogué, le Quaternaire repose sur les argiles jaunes feuilletées de l’Eocène moyen par l’intermédiaire d’une cuirasse ferrugineuse provenant du démantèlement des buttes du Continental Terminal. L’Eocène supérieur est absent (Monciardini, 1965).

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Table des matières

Introduction
Première Partie: Généralités
Chapitre 1 : Contexte géologique et géomorphologique
1. Contexte géologique
2. Contexte géomorphologique
Chapitre II : Contexte bioclimatique
1. Contexte climatique
2. Couvertures pédologiques et végétales
Chapitre III : Réseau hydrographique et aménagements hydrauliques
1. Réseau hydrographique
2. Aménagements hydrauliques
Deuxième Partie: Résultats et Discussions
Chapitre IV : Analyse morphologique
1. Introduction
2. Méthodologie d’étude
3. Résultats
4. Interprétation et discussion
5. Conclusion
Chapitre V : Analyse granulométrique des sédiments
1. Introduction
2. Méthodologie d’étude
3. Résultats
4. Interprétation et discussion
5. Conclusion
Chapitre VI : Analyse minéralogique de la fraction fine
1. Introduction
2. Méthodologie d’étude
3. Résultats
4. Interprétation et discussion
5. Conclusion
Conclusions générales
Références bibliographiques
Table des matières
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Liste des Photos
Annexes

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