Dynamique des plantes vasculaires et non-vasculaires en fonction du temps depuis le dernier feu dans la forêt boréale de la côte-nord 

Inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes

L’inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes sur le sol, sur les débris ligneux et sur le pied des arbres a été réalisé dans 20 quadrats de 1 m² , soit 5 par point intercardinal. Le premier quadrat était à 2 mètres du centre de la placette et 4 mètres séparaient les quadrats entre eux. Les quadrats ont été disposés de façon à éviter les endroits pouvant avoir été largement piétinés, soit le centre de la placette.
Ceci plaçait 8 quadrats légèrement hors de la limite de la placette d’inventaire sans toutefois trop s’en éloigner.
Pour chaque quadrat, les espèces de plantes vasculaires ont été identifiées et leur pourcentage de recouvrement estimé. Le recouvrement de l’ensemble des bryophytes et des espèces individuelles a été estimé, les espèces dont le recouvrement était inférieur à 1% obtenant la mention «traces» (TR). Lors des analyses statistiques, une valeur arbitraire de 0,1% a été attribuée à cette mention.
L’échantillonnage a été effectué de façon à récupérer un échantillon de tous les substrats colonisés et de toutes les espèces présentes dans le quadrat. Un nom a été attribué aux échantillons qui ont ensuite été séchés pour une identification a posteriori en laboratoire. Nous avons échantillonné les bryophytes poussant sur les troncs d’arbre jusqu’à une hauteur de 30 cm ; celles poussant sur la base d’un chicot l’étaient jusqu’à une hauteur de 1 mètre. Outre les débris ligneux grossiers, les débris mesurant entre 2,0 et 9,0 cm étaient considérés comme des débris ligneux moyens et ceux inférieurs à 2,0 cm comme de petits débris ligneux. Le recouvrement des différents substrats présents ont également été estimé : les débris ligneux, les souches, le type de litière au sol, le sol minéral, les roches.
L’identification des plantes a été effectuée suivant la Flore Laurentienne (Marie-Victorin et al., 2002), lreland (1982) et la Flore des bryophytes du Québec-Labrador (Faubert, 2012).

Changements temporels de la diversité des plantes vasculaires

La richesse des plantes vasculaires et des différents groupes morphologiques est maximale dans les plus jeunes peuplements . Ce sont les groupes des arbustes et des fougères, prêles et lycopodes qui sont particulièrement diversifiés (richesse, indice de Shannon pour les arbustes) en début de succession alors qu’ils le sont moins dans les peuplements des classes d’âge de 50 à 100 ans et de 100 à 150 ans. D’ailleurs la diversité la plus faible en plantes vasculaires est observée dans la classe de 50 à 100 ans. Une remontée de la richesse en plantes vasculaires a lieu dans les peuplements de la classe d’âge de 150 à 200 ans, entrant dans le stade de vieille forêt. Le groupe des fougères, prêles et lycopodes est particulièrement riches dans ces peuplements et l’indice de Shannon des herbacées est le plus élevé (riche et diversifié, abondance équitable des espèces), alors que les autres groupes d’espèces présentent une diversité intermédiaire. La plus grande richesse de l’ensemble des plantes vasculaires observée entre 150 et 200 ans n’est pas maintenue dans les peuplements de plus de 200 ans. Ainsi, la diversité de tous les groupes de plantes est similaire à celle trouvée entre 50 et 150 ans. Toutefois, l’indice de Shannon des herbacées est plus élevé que celui des peuplements de moins de 150 ans. Le groupe des éricacées ne présente pas de changement temporel ni en diversité ni en abondance.
Très peu de la variabilité de la richesse en plantes vasculaires est expliquée par la classe d’âge . La placette est à l’origine de davantage de variabilité, mais c’est à l’échelle du quadrat que la majorité de la variabilité de la richesse est trouvée, avec 52% de celle-ci.

Relation entre l’habitat et les plantes vasculaires

L’analyse de redondance (RDA) montre une différence dans les conditions environnementales et les assemblages d’espèces de plantes vasculaires entre certaines classes d’âge . La RDA a permis d’expliquer 42,6% de la variance de la relation espèce-environnement par les deux premiers axes canoniques, avec un pourcentage cumulatif de 62,5% pour les quatre axes.
Le premier axe (28,3 %) représente un gradient entre les peuplements ouverts ou partiellement ouverts et les peuplements complètement fermés formés d’épinette noire. Une plus forte abondance de certaines espèces intolérantes à l’ombre, provenant des groupes des arbustes et fougères, prêles et lycopodes (Lycopodium obscurum (LYO), Lycopodium clavatum (LYC), Lycopodium /ucidulum (LYL) Diervilla lonicera (DIE), Sa/ix spp (SAL), Cornus canadensis (CON) , Sorbus americana (SOA), Alnus rugosa (AUR)), combinée à une plus grande ouverture de la canopée, un plus grand recouvrement de feuilles dans la litière, un plus faible recouvrement de bryophyte au sol et une grande quantité de gaules distinguent les peuplements ouverts de ceux fermés. Les peuplements s’ordonnent ensuite selon la différence retrouvée entre les peuplements partiellement ouverts, formant le second axe de la RDA (14,3 %). La présence du sapin baumier est donc une variable importante pour distinguer les stations selon cet axe .

Changements temporels de la diversité des bryophytes

Pour réaliser cette étude, 7 000 spécimens de bryophytes ont été identifiés. Ils appartenaient à 105 espèces, énumérées avec leur fréquence et abondance moyenne par classe d’âge.
Le couvert des bryophytes augmente rapidement de la première à la seconde classe d’âge grâce à l’accroissement des mousses sur le sol forestier . La richesse de l’ensemble des bryophytes est plus élevée dans les jeunes peuplements et dans ceux âgés entre 150 et 200 ans. Pour les classes d’âge intermédiaires, on observe une diminution significative de tous les groupes de bryophytes par rapport aux valeurs des peuplements les plus jeunes, exception faite des hépatiques. Une remontée de la richesse de tous les groupes de bryophytes est observée entre 150 et 200 ans. Cette classe d’âge contient la richesse la plus grande d’entre toutes les classes d’âge pour redescendre ensuite à un niveau similaire à celui trouvé en tout début de succession.
La variabilité de la richesse des hépatiques, des mousses et du substrat provient du plus petit niveau du dispositif expérimental, le quadrat. La classe d’âge est à l’origine d’une quantité équivalente de variabilité de ces deux groupes de bryophytes. Le niveau de la placette en produit légèrement moins pour les hépatiques que pour les mousses.

Inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes

L’inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes au sol, sur les débris ligneux et sur le pied des arbres a été réalisé dans 20 quadrats de 1 m², soit 5 par point intercardinal. Le premier quadrat était à 2 m du centre de la placette et 4 m séparaient les quadrats entre eux. Les quadrats ont été disposés de façon à éviter les endroits pouvant avoir été largement piétinés, soit le centre de la placette. Ceci plaçait 8 quadrats légèrement hors de la limite de la placette d’inventaire sans toutefois trop s’en éloigner.
Pour chaque quadrat, les espèces de plantes vasculaires ont été identifiées et leur pourcentage de recouvrement a été estimé. Le recouvrement de l’ensemble des bryophytes et des espèces individuelles a été estimé, les espèces dont le recouvrement était inférieur à 1% obtenant la mention « traces » (TR). Lors des analyses statistiques, une valeur arbitraire de 0,1% a été attribuée à cette mention.
L’échantillonnage a été effectué de façon à récupérer un échantillon de tous les substrats colonisés et de toutes les espèces présentes dans le quadrat. Un nom a été attribué aux échantillons qui ont ensuite été séchés pour une identification a posteriori en laboratoire. Nous avons inclus les bryophytes poussant sur les troncs d’arbre jusqu’à une hauteur de 30 cm ; celles poussant sur une souche ou un chicot l’étaient jusqu’à une hauteur de 1 m. Outre les débris ligneux grossiers, les débris mesurant entre 2,0 cm et 9,0 cm étaient considérés comme des débris ligneux moyens et ceux inférieurs à 2,0 cm comme de petits débris ligneux.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1 :DYNAMIQUE DES PLANTES VASCULAIRES ET NON-VASCULAIRES EN FONCTION DU TEMPS DEPUIS LE DERNIER FEU DANS LA FORÊT BORÉALE DE LA CÔTE-NORD 
Résumé
1.1 Introduction
1.2 Méthode
1.2.1 Aire d’étude
1.2.2 Dispositif expérimental
1.2.3 Récolte des données
1.2.3.1 Structure et composition du peuplement
1.2.3.2 Inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes
1.2.4 Analyses
1.3 Résultats 
1.3.1 Changements temporels des variables environnementales
1.3.2 Effet du feu sur les plantes vasculaires
1.3.2.1 Changements temporels de la diversité des plantes vasculaires
1.3.2.2 Relation entre l’habitat et les plantes vasculaires
1.3.4 Effet du feu sur les bryophytes
1.3.4.1 Changements temporels de la diversité des bryophytes
1.3.4.2 Relation entre l’habitat et les bryophytes
1.4 Discussion
1.5 Remerciements 
1.6 Références bibliographiques 
1.7 Annexes
CHAPITRE Il COMPARAISON DU CHANGEMENT DES COMMUNAUTÉS DE PLANTES VASCULAIRES ET NON-VASCULAIRES DE SOUS-BOIS APRÈS UN FEU DE FORÊT ET UNE COUPE À BLANC DANS LA RÉGION DE LA CÔTE-NORD, QUÉBEC 
Résumé
2.1 Introduction 
2.2 Méthodes
2.2.1 Aire d’étude
2.2.2 Dispositif expérimental
2.2.3 Récolte des données
2.2.3.1 Structure et composition du peuplement
2.2.3.2 Inventaire des plantes vasculaires et des bryophytes
2.2.4 Analyses
2.3 Résultats 
2.3.1 Effets des perturbations sur les plantes vasculaires
2.3.1.1 Changements temporels de la diversité des plantes vasculaires
2.3.1.2 Relation entre l’habitat et les plantes vasculaires
2.3.2 Effets des perturbations sur les bryophytes
2.3.2.1 Changements temporels de la diversité des bryophytes
2.3.2.2 Relation entre l’habitat et les bryophytes
2.4 Discussion
2.4.1 Changements temporels en diversité, en composition et en variabilité de la composition
2.4.2 Canopée et complexité structurelle
2.4.3 Implications
2.5 Remerciements
2.6 Références bibliographiques 
2.7 Annexes 
CONCLUSION GÉNÉRALE

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