Dynamique des acteurs dans un contexte de developpement local et de gouvernance territoriale

L’idée d’organiser l’espace et de l’aménager est née dans la prise de conscience des disparités régionales tant au niveau international qu’au niveau national. L’histoire nous en témoigne par les différents courants qui se sont passés. De ces courants, font partie la décentralisation, le développement local et la gouvernance territoriale. Le développement local plus global repose sur la capacité d’acteurs locaux à s’organiser autour d’un projet, se fédérer autour d’un objectif de développement commun en mobilisant les potentialités et les ressources du territoire. La recherche de partenaires est un point essentiel du moment où les communes ne sont pas en mesure de financer leur propre développement.

Il faut également des infrastructures et des équipements socio-économiques qui facilitent à la population l’accès aux services sociaux de base, lesquels leur mise en place nécessite l’implication de plusieurs acteurs. Ces acteurs se présentent en des catégories différentes, avec pour chacune un niveau et /ou d’une échelle bien définie. La multiplication des acteurs de catégorie différente, à savoir les élus locaux, la population civile, les services déconcentrés de l’Etat et les partenaires au développement ; il est donc nécessaire de mettre en synergie ces acteurs afin d’impulser une dynamique de gestion intégrée des ressources locales. Cette optique de mobilisation, d’implication et de gestion intégrée des ressources et potentialités locales marque ces phases initiales dans la commune de SUELLE ; et justifie notre thème de réflexion : dynamique des acteurs dans un contexte de développement local et de gouvernance territoriale.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION 

Le gouvernement du Sénégal à l’instar de certains gouvernements du monde et ceux d’Afrique en particulier, était sous le poids du centralisme étatique du temps du parti unique, où l’Etat Jacobin avait seul la légitimité institutionnelle de concevoir des politiques de développement, de les appliquer et de contrôler leurs mises en œuvre. Cette politique sans une démocratie locale était axée sur une exploitation économique et socio politique. De ce fait, le modèle échoue et fait plonger le pays dans la pauvreté qui constitue depuis les indépendances la préoccupation majeure des autorités. C’est ainsi dans le but de réduire ou de lutter contre la pauvreté qui s’accompagne d’une disparité régionale et interrégionale due par les caractères sélectifs de la colonisation qui portaient l’attention sur les zones regorgeant les potentialités économiques et la zone côtière qui servait de point ou de relais d’exportation vers l’Europe, que l’Etat sénégalais à penser à l’aménagement du territoire afin de lutter contre la pauvreté mais aussi de rétablir l’équilibre économique entre les régions ; un aménagement du territoire qui se renierait s’il n’était décentralisé.

La décentralisation est marquée par le transfert de l’Etat aux collectivités locales d’une partie des prérogatives en matière de gestion des questions de développement aux autorités élus au suffrage universel par les populations locales ; donc elle est un système d’organisation administrative qui reconnait une existence juridique à des collectivités locales différentes et autonomes au pouvoir central. La décentralisation n’a pas seulement mis fin aux formes les plus archaïques du Jacobinisme ; elle a permis de rapprocher la décision du citoyen, de diffuser les responsabilités, de libérer les énergies territoriales insoupçonnées contribuant de manière exemplaire à l’équipement du pays et à sa modernisation autant qu’alléger l’Etat et à renforcer l’efficacité des politiques publiques.

Les activités économiques 

L’agriculture

La production agricole dans ces différentes composantes joue un rôle fondamental dans la formation des revenus de la population rurale.

Elle reste l’activité dominante dans la commune. Cet agriculture est dominée par la céréaliculture (production de riz, de mil, de mais, de niébé etc.). La culture d’arachide et dans une moindre mesure la culture fruitière avec la production de pastèques et des agrumes. La riziculture activité traditionnelle, essentielle pour assurer la sécurité alimentaire de l’exploitation agricole familiale est en crise depuis plusieurs décennies. Plusieurs facteurs expliquent cette situation et on peut citer entre autres : la salinisation et l’ensablement progressif des vallées rizicoles. La divagation des animaux poussent les femmes à passer des journées entières à surveiller leurs exploitations rizicoles au moment de la maturation des graines et à récolter les dernières parcelles de riz plutôt que prévu.

Cependant, la divagation des animaux aussi contraignante dans l’activité agricole ; nous laisse déduire que la pratique de l’élevage au niveau de la commune existe.

L’élevage

Pratiqué de manière extensive, dans tous les villages. Le cheptel est constitué de bovins, de petits ruminants, des porcs et de volaille (poules et pintades). Chez les diolas, l’élevage est un élevage de prestige. Le bétail est peu valorisé et la psychose du conflit au travers duquel beaucoup d’animaux ont été volés ne milite pas pour le renouvellement des troupeaux. Contraintes majeures : Insuffisance en eau, tarissement précoce des mares, salinisation des eaux du marigot de Baila, les feux de brousse, des maladies telles que : la pasteurellose, la Peste ; l’insécurité et le vol du bétail.

La pêche 

C’est une activité traditionnelle. Elle est pratiquée tout le long du marigot de Baila. Les villages les plus actifs dans ce domaine sont : Baila, Diongol, Diattang, Katoudié, Katinong, Balandine du fait de leur emplacement le long de ses cours d’eaux. L’assèchement de ces cours d’eaux et la forte salinité des eaux qui en découlent, constituent un véritable frein à la pêche continentale. L’effort de pêche et le non- respect des règles établies par l’Etat sur les pratiques techniques de pêche continentale concourent à la raréfaction de la ressource, surtout pendant la saison sèche.

En alternative avec la diminution des ressources halieutiques, les populations souhaiteraient le développement de l’aquaculture et la restauration de la mangrove. Ainsi, cette activité vu ses obstacles ou contraintes ne peut rendre dynamique son marché.

Le Commerce

Le commerce n’est pas très développé dans la commune. L’approvisionnement en denrées de première nécessité se fait à travers de rares boutiques villageoises dont l’essentiel se trouve concentrer à Baila. La ville de Bignona et la République de Gambie constituent aussi des lieux d’approvisionnement. A Suelle, le dynamisme du commerce est jugé très faible plusieurs facteurs concourent à cela : l’insécurité, l’enclavement, l’absence de marché au quotidien comme les hebdomadaires. L’insuffisance d’opérateurs économiques et le faible pouvoir d’achat des populations. En conséquence, les prix sont jugés très chers et l’offre peu diversifiée. Pour diversifier l’offre, le désenclavement, la création de marché communautaire, la sécurité des personnes et des biens et la facilitation de l’accès aux ressources financières restent des impératifs. Si l’enclavement et l’insécurité sont parmi les facteurs qui rendent faible le dynamisme du commerce ; ils sont tous corollaire à rendre passif le tourisme.

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Table des matières

INTRODUCTION
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE: L’ENVIRONNEMENT HUMAIN DE LA COMMUNE DE SUELLE
Chapitre 1 : les caractéristiques démographiques
Chapitre 2 : les activités économiques
Chapitre 3 : les infrastructures et services sociaux de base
DEUXIEME PARTIE : les acteurs de développement : une logique d’intervention
Chapitre 1 : Le pouvoir local et la dynamique organisationnelle de la société civile
Chapitre 2 : Les services déconcentrés de l’Etat
Chapitre 3 : ONG et Les partenaires au développement dans la commune de suelle
TROISIEME PARTIE : JEU DES ACTEURS SUR LA PROBLEMATIQUE DE LA GOUVERNANCE LOCALE
Chapitre 1 : Analyse de la pratique de la gouvernance par rapport à la santé
Chapitre 2 : Gestion et gouvernance au niveau des structures de santé de suelle
Chapitre 3 : Jeu des acteurs sur la gouvernance
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ILLUSTRATIONS
ANNEXES

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