Dynamique de l’ensablement des Niayes et ses conséquences sur le maraîchage

Le traitement et l’analyse des données

   Ils sont facilités par l’usage des logiciels et des outils informatiques comme Word pour le texte, Excel pour les figures et les tableaux, Arc Gis pour les cartes, sphinx pour le questionnaire et un appareil numérique pour les photos. L’appareil Mastersizer 300 a également facilité le traitement granulométrique. Les représentations se font alors sous diverses formes.
 Le traitement cartographique, qui intervient dans la partie diachronique surtout sur les différentes images satellitaires extraites par LandSat. Les données recueillies grâce au GPS et DGPS sont traitées respectivement par les logiciels cartographiques comme Grapher. Le travail cartographique consiste globalement à spatialiser les informations relatives à la localisation du secteur étudié. Des cartes de la dynamique de l’ensablement des Niayes sont ainsi produites, des cartes des types de sols, de la végétation, de l’occupation du sol, la texture et les unités topographiques. Les infrastructures et équipements socio-économiques sont également cartographiés. Les traitements sont effectués à l’aide du logiciel ArcMap 10.3. et Envi. Il s’y ajoute la présentation de nombreuses images satellitaires et des photos pour illustrer certains aspects de notre travail.
 Le traitement Excel qui concerne surtout les données météorologiques telles que la température, l’insolation, l’humidité relative, la pluviométrie etc. Le logiciel GARDISTA intervient dans le traitement des données granulométrique. Les analyses comportent alors des traitements statistiques et des interprétations de tendance. En ce qui concerne les données climatiques, nous avons effectué un calcul de moyenne mensuelle et annuelle sur une série de 30 ans (1981-2010). Les vents, l’insolation, la température, l’évaporation, l’humidité relative et la pluviométrie sont ainsi pris en considération. L’indice pluviométrique est calculé et permet d’identifier les années excédentaires ou déficitaires par rapport à la moyenne de la période de référence. Les données anémométriques de Louga sont étudiées pour déterminer le mouvement d’ensemble des vents en construisant la rose des vents. Ce traitement des données permet également de ressortir les vitesses moyennes et maximales de même que les fréquences enregistrées chaque jour pendant les mois d’observation en fonction des directions. Les moyennes maximales et minimales sont définies pour mettre en évidence la potentialité érosive et de déterminer un seuil critique. Le calcul de la moyenne mensuelle des températures maximales et minimales nous facilite aussi la construction des courbes d’évolution des températures de la station de Louga de 1981 à 2010. Le calcul des moyennes mensuelles et annuelles de l’insolation, de l’évaporation et leurs représentations sous forme de courbe d’évolution révèlent ainsi leurs tendances respectives, de même que l’interprétation de l’humidité relative. Notre travail d’étude et de recherche s’articule ainsi autour de trois parties : la première partie porte sur la présentation du cadre de l’étude sur le plan physique et humaine, la deuxième partie traite de la dynamique de l’ensablement des Niayes et ses conséquences sur le maraîchage dans le secteur de Potou. Et la troisième et dernière partie met l’accent sur les stratégies de lutte.

L’étude sédimentologique des unités morphologiques

   Elle porte sur l’analyse des échantillons prélevés des différentes unités morphologiques : dunes littorales, cuvettes (Niayam), Potou 1 et Potou 2. L’objectif est de voir, à partir de la composition granulométrique si ces sédiments différents selon leur site de prélèvement, du point de vue de leur mode de transport. La granulométrie laser opère ainsi un traitement graphique et numérique automatique des échantillons, selon les paramètres spécifiés (position, dispersion, asymétrie, acuité…). C’est de ce traitement que résultent les paramètres texturaux dont, l’interprétation et les courbes qui en découlent nous permettent de faire un certains classement des sédiments. Ce qui permet également d’avoir un aperçu sur la distribution des sédiments, leur tri et de connaitre ainsi les conditions de leur dépôt. En effet, selon Faye. G (2016), les paramètres texturaux repose sur l’usage de la notion de phi (Ø), qui représente la base 2 de la maille millimétrique du tamis. C’est sur l’utilisation de cette échelle logarithmique phi (Ø) que se base les indices granulométriques qui sont une expression numérique des caractères des distributions granulométriques des sédiments. Les caractères sédimentologiques des sables peuvent être appréciés par l’analyse et l’interprétation des indices granulométriques.

Le transport éolien par saltation

   Selon Mainguet (2006), Le terme de saltation a été utilisé la première fois pour définir le déplacement des particules dans l’eau. Le vent étant comme l’eau un fluide, le terme de saltation s’est naturellement appliqué au mouvement des particules dans l’air et désigne le déplacement des grains de sable par bonds successifs. La saltation affecte les particules de 0,5 mm et 1,1mm. Une fois le mouvement amorcé par le vent, la saltation est en partie autoentretenue par l’impact résultant de la collision créée par la chute des grains de sable sur le substrat, propulsant ainsi d’autres particules sableuses qui, à leur tour, retombent sur quelques centimètres à quelques mètres plus loin et soulèvent de nouvelles particules sableuses. Ainsi, Dans l’ensemble du secteur d’étude, ce mode de transport est le plus répandu du fait des types de sédiments déplacés. Dans les dunes blanches littorales ainsi qu’aux dépressions de Niayam et à Potou 1, les sédiments en saltation totalisent plus de 95% des proportions. A Potou 2, la saltation agit sur 59% des sédiments.

Protocole d’analyse du pH, de la CE et de la MO

   Les échantillons de sols prélevés sur le terrain sont d’abord séchés à l’air libre pendant 10 jours, puis tamisés à 2 mm afin d’éliminer les particules grossières. Les fractions récupérées de chaque échantillon sont reconservées dans les sachets sur lesquels leurs références sont mentionnées. Les méthodes d’analyse ainsi que les formules de calcul utilisées ont été établies par Bocoum (2004). La mesure du pH et celle de la CE sont réalisées à partir de suspension de sol avec des rapports sol/eau respectif de 1/2,5 et 1/10. De ces suspensions, ils sont déterminés par la méthode électromécanique « électrode de verre ». Pour le pH, on pèse 20g de sol dans un bêcher de 100 ml ; on ajoute 50 ml d’eau distillée. On agite énergiquement pendant 30 mn à l’aide de l’agitateur magnétique. Après l’étalonnage de l’appareil pH METER GLP 21, lire le pH. Dans la plupart des terres, la stabilisation est réalisée dans la première minute, mais dans certains cas, il est parfois nécessaire d’attendre jusqu’à 4mm. Après lecture du pH, on procède à celle de la CE. Cela revient à rajouter 150 ml de la solution de pH et lire le résultat à l’aide de l’appareil CONDUCTIMETER GLP 31. Pour la matière organique, on pèse 1g de sol (100 Mesh) dans une fiole conique de 250 ml et y ajouter 10 ml de dichromate de potassium 1 N ; on joute 20 ml d’acide sulfurique concentré agiter vigoureusement pendant 1 minute et laisser reposer pendant 30 minutes ; ajouter 100 ml d’eau distillée, 10 ml d’acide orthophosphorique concentré et 2 ml de la solution indicatrice de diphénylamine et lors de l’apparition de la coloration violette ou bleue, doser lentement avec le sel de mhore jusqu’à la coloration finale verte. Le sel de mohre est contenu dans un récipient muni d’un tube gradué sur lequel la lecture est faite, à chaque virage de la solution (coloration verte). Une solution témoin (blanc) est faite à coté et sert de référence à la lecture des autres échantillons.

Conséquences sur les ressources, et les activités socio économiques

   Sur le littoral nord du Sénégal, les impacts de la dégradation environnementale agissent sur les sols, la végétation, l’hydrographie, les marais salants et créent des conditions écologiques sans précédent (Gueye. I, 2010). La répercussion directe de l’amenuisement ou de la détérioration des ressources naturelles se traduit par une exacerbation de la précarité dans la disponibilité et la capacité de celles-ci à se régénérer correctement et déstabilise progressivement l’équilibre fragile du milieu. L’effet de la détérioration environnementale de ce secteur de Potou est également remarquable à travers l’engorgement et la chute de la perméabilité sous l’effet de l’ensevelissement par les sables dunaires. Les conséquences sont la baisse des rendements du fait de la diminution de la fertilité des sols. La régression de la végétation provoque de graves répercussions sur l’équilibre morphodynamique sédimentaire à la faveur de l’ensablement. Le rythme d’exploitation outrancière et incontrôlée influe sérieusement sur les ressources socioéconomiques des populations en particulier le maraichage avec l’ensablement des Niayes. Si l’on admet que les cultures maraichères sont exigeantes en matière de sols riches, l’ensablement est un phénomène qui peut ralentir cette activité maraichère. Il participe de façon considérable à la diminution des rendements. Les incidences sociales sont la reconversion dans d’autres secteurs d’activités. Les témoignages des jeunes que nous avons rencontrés lors de nos enquêtes de terrain montrent que la majeure partie se tournent de plus en plus vers d’autres métiers et deviennent de ce fait des maçons, des manœuvres, le commerce devient ainsi très développé. Le phénomène de l’ensablement est étroitement lié à la vitesse de remobilisation des sables dunaires. Celle-ci a été de 5,63 m/s dans ce secteur des Niayes et entre la fourchette de nombreuses études réalisées dans le cadre de la détermination du seuil critique du déplacement des particules sableuses dans des écosystèmes marqués par l’amenuisement du couvert végétal (Niang. S, 2013). Dans la dynamique de l’ensablement à Potou, la décantation des sables n’est pas directement liée à un processus de diminution des vents de la dune aux Ndioukis, mais plutôt à l’obstacle que constituent les cuvettes. Les Ndioukis sont ainsi des bassins de collecte sédimentaire essentiellement de type quartz (Sy et al, 2012 in Niang, 2013). Plusieurs facteurs interviennent dans le processus de l’ensablement avec des degrés de compétence diverse. Les sables qui envahissent les cuvettes sont dans la majorité d’origine locale, autochtone. C’est le sol sec en place, dégradé autour des cuvettes qui va constituer la source principale de sables qui vont engendrer l’étalement du mentaux sableux dans les cuvettes. Selon Niang (2013), les échanges sédimentaires qui vont intervenir dans les systèmes dunaires résultent plus des contacts entre générations de dunes, donc des formes de migration frontale que de transport à grande échelle. Deux types de contacts sont ainsi définis dans ces formations dunaires : contact de juxtaposition lorsque le front des dunes jaunes migre ou le contact par chevauchement lorsque le front suffisamment nourris d’apports par saltation finit par se percher au-dessus d’éléments des dunes jaunes.

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Intérêt et justification de la recherche
Objectifs de la recherche
Cadre conceptuel
Cadre méthodologique
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU 
Chapitre 1 : Cadre physique
1.1. La géologie
1.2. Les unités morphologiques
1.3. Le climat
1.3.1 : Les facteurs généraux
1.3.2. Les éléments du climat
1.3.2.1. Les vents
1.3.2.1.1. Les directions des vents
1.3.2.1.2. Vitesses moyennes mensuelles des vents
1.3.2.2. L’insolation
1.3.2.3. Les températures
1.3.2.4. L’évaporation
1.3.2.5. L’humidité relative
1.3.2.6. La pluviométrie
1.4 : Les ressources hydriques
1.4.1 : Les eaux souterraines
1.4.2 : Les eaux de surface
1.5 : Les sols
1.6 : La végétation
Chapitre 2 : Le cadre humain
2.1 : Historique du peuplement
2.2 : La structure de la population
2.3 : Les activités socio-économiques
2.3.1 : L’agriculture sous pluies
2.3.2 : Le maraîchage
2.3.3 : L’élevage
2.3.4 : La pêche
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE: DYNAMIQUE DE L’ENSABLEMENT DES NIAYES DANS LE SECTEUR DE POTOU ET SES CONSEQUENCES SUR LE MARAICHAGE
Chapitre 3 : Les facteurs physiques et anthropiques de la dynamique de l’ensablement des Niayes dans le secteur de Potou
3.1 : Les facteurs physiques de la dynamique de l’ensablement des Niayes dans le secteur de Potou
3.1.1 : Le contexte morpho-géologique favorable
3.1.1.1 : Les principaux épisodes morphoclimatiques du Quaternaire récent
3.1.1.1.1: L’épisode morphoclimatique ogolien (22000 à 12000 ans B.P.)
3.1.1.1.2 : Le Tchadien (12000-8000 ans B.P.)
3.1.1.1.3 : La Petite Phase Sèche (P.P.S : 9500 à 6800 ans B.P.)
3.1.1.1.4 : Le nouakchottien (10000- 5500 à 4000 ans B.P.)
3.1.1.1.5 : Le Taffolien (4000 à 2000 ans B.P.)
3.1.1.1.6 : Le Subactuel et l’Actuel
3.1.2 : Les conditions climatiques péjoratives
3.1.2.1 : Le rôle de la crise climatique dans l’exacerbation de l’éolienne
3.1.2.1.1 : La sécheresse récurrente accentue la vulnérabilité vis-à-vis de l’érosion éolienne
3.1.2.1.2 : Les tribulations du sens du mot « désertification »
3.1.2.1.3 : L’impact des excédents pluviométriques
3.1.3 : La dégradation du couvert végétal
3.1.4 : Les conditions océanographiques
3.1.4.1 : Les courants généraux
3.1.4.2 : Les houles
3.1.4.3 : Les vagues
3.1.4.4 : L’action déterminante de la dérive littorale
3.1.4.5 : La marée
3.1.5 : La dynamique liée au fleuve Sénégal
3.1.6 : La dynamique liée à la Langue de Barbarie
3.2 : Les facteurs d’ordre anthropique de la dynamique de l’ensablement des Niayes du secteur de Potou
3.2.1 : L’ouverture de la brèche sur la Langue de Barbarie
3.2.2 : La croissance démographique
3.2.3 : La pression maraichère, un indicateur de l’érosion éolienne
3.2.4 :L’impact de l’élevage sur l’ensablement
3.3 : Analyse diachronique de la dynamique de l’ensablement des Niayes du secteur de Potou
Chapitre 4 : Interprétation des résultats et les conséquences de la dynamique de l’ensablement des Niayes sur le maraichage
4.1 : Traitement des données et interprétation des résultats
4.1.1 : Etude quantitative des débits massiques
4.1.2 : L’étude granulométrique et de la sédimentologie du secteur
4.1.2.1 : L’étude sédimentologique des unités morphologiques
4.1.2.2 : Les indices granulométriques
4.1.2.3 : La représentation en courbes de distributions des résultats granulométriques
4.1.3 : Protocole d’analyse du pH et de la CE
4.2 : Les conséquences de la dynamique de l’ensablement des Niayes sur le maraichage
4.2.1 : Conséquences sur les ressources, et les activités socio-économiques
4.2.2 : La baisse des rendements de la production maraichère
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE: LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L’ENSABLEMENT 
Chapitre 5 : Les méthodes mécaniques, traditionnelles et les méthodes biologiques de luttes contre l’ensablement
5.1 : Les méthodes mécaniques, traditionnelles de lutte contre l’ensablement des Niayes
5.1.1 : La stratégie de lutte mécanique locale contre l’ensablement
5.1.1.1 : La technique des palissades perpendiculaires au vent dominant
5.1.1.2 : Le quadrillage
5.1.2 : La méthode aérodynamique pour l’évacuation du sable
5.1.3 : L’utilisation de la force du vent pour le dessablement
5.1.4 : Le profilage des obstacles et utilisation de la technique du venturi
5.2 : Les techniques biologiques ou modernes de lutte contre l’ensablement
5.2.1 : Le rôle de la végétation dans la lutte contre l’érosion éolienne en milieu sableux
5.2.1.1 : Les brise-vents ou barrières végétales
5.2.1.1.1 : La bande de filaos
5.2.1.1.2 : Les haies-vives
5.3 : Avancée dans la lutte contre l’ensablement des Niayes
Chapitre 6 : Les politiques de gestion des stratégies de lutte contre l’ensablement
6.1 : Le rôle des différents intervenants dans la gestion des stratégies de lutte
6.1.1 : Le rôle de l’Etat
6.1.2 : Le rôle des ONG
6.1.3 : Les populations locales
6.2 : Les limites des stratégies de lutte contre l’ensablement des Niayes du secteur de Potou
6.2.1 : Les limites notées au niveau du rôle des populations locales
6.2.2 : Les limites institutionnelles
6.3 : Le chemin de la lutte reste encore long
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographique

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