Documents destinés aux participants et aux investigateurs

Prévention et sport

Le sport au niveau mondial compte un nombre toujours croissant de pratiquants amateurs et professionnels. Si le bénéfice de la pratique sportive pour la santé a été largement documenté, notamment sur le système cardiovasculaire, le système métabolique et les structures musculo-squelettiques, elle reste toutefois une pratique très traumatisante (Minigh, 2007). Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter et réduire le nombre ou la gravité des maladies et accident (Organisation Mondiale de la Santé, 1999). La prévention des blessures se divise en trois catégories : la prévention primaire, secondaire et tertiaire. Dans la prévention des blessures sportives, le modèle de van Mechelen, créé en 1992 et appelé “The sequence of prevention of sport injuries”, est repris dans de nombreux articles actuels notamment celui de Parkkari et al. (2001). Ce modèle explique qu’il est primordial, en premier lieu, de définir l’ampleur du problème, avant d’initier un programme de prévention des blessures sportives.

Deuxièmement, les mécanismes et les facteurs impliqués provoquant la blessure doivent être identifiés. Troisièmement les mesures visant à réduire le risque de blessure doivent être introduites, leurs effets surveillés et finalement évaluées. L’objectif de ce travail s’inscrit dans la quatrième phase de ce modèle, qui est l’évaluation de l’efficacité de l’action préventive. Le but de la prévention primaire est d’éviter l’apparition de la blessure. Les moyens intrinsèques comprennent entre autres la préparation présaison, l’échauffement et la récupération active. Les moyens de prévention extrinsèque englobent entre autres l’information, la sensibilisation, les règles, l’adaptation de l’environnement, ainsi que les équipements de protection. La prévention secondaire consiste à diagnostiquer et à prendre en charge le plus rapidement possible la blessure, afin d’en réduire les conséquences et d’éviter la récidive. Ce domaine thérapeutique comprend principalement, la réhabilitation, l’entraînement présaison spécifique et la modification des gestes techniques.

La prévention tertiaire comprend tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans une population, c’est-à-dire à réduire au maximum les invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie ou à la blessure. Lors d’une blessure chez un sportif professionnel, plusieurs acteurs sont concernés par cet événement : l’athlète, l’entraîneur, le staff médical et paramédical, le club, les assurances et les médias. Le rôle de l’entourage est d’assurer la gestion de la blessure, d’accompagner et soutenir l’athlète dans sa réhabilitation. Cette blessure engendre aussi un certain nombre de coûts directs (frais d’accident, frais médicaux et frais nonmédicaux) et de coûts indirects (remplacement de l’athlète et indemnisation de perte de gain). Un des objectifs principaux des études portant sur les coûts des blessures sportives consiste à montrer l’importance de leurs montants afin de justifier la mise en place et l’utilisation de stratégies de prévention (Doral, 2011; Szymanski, 2005). Selon le rapport de statistiques d’accident de 2014 de la LAA (Loi sur l’Assurance-Accidents), plus de 1’581 cas de blessures en hockey sur glace ont été recensés pour l’année 2012. Les coûts directs de ces accidents se sont élevés à plus de 7,3 millions de francs, toutes blessures confondues ayant touché des sportifs professionnels ou amateurs. [Annexe 1]

Les structures ligamentaires les plus touchées en hockey Au niveau du genou, différents auteurs ont identifié le ligament collatéral médial (LCM), le ligament croisé antérieur (LCA) et le ménisque interne comme étant les structures principalement touchées (Biasca, Simmen, Bartolozzi et Trentz, 1995; Daly, Sim et Simonet, 2012; Pettersson et Lorentzon, 1993; Tegner et Lorentzon, 1991a). Les lésions touchant le LCA dans les sports de compétition à pivot-contact ainsi que les indications opératoires de reconstruction de celui-ci dans l’optique d’un retour au jeu a été ces dernières années un sujet fortement étudié dans la littérature. En effet, Ardern et al. (2011) s’intéressaient à travers une revue systématique et une méta-analyse au lien entre la reconstruction chirurgicale du LCA et le retour en jeu. Cette revue, regroupant un échantillon de plus de 5500 participants-sportifs de différents sports ayant subi une reconstruction du LCA, a démontré que seulement 44% de ces derniers retournent au sport de compétition. Parmi eux, seuls 63% retrouvent leur niveau antérieur à la blessure.

Pourtant, 90% de ces participants ont atteint avec succès les minima des tests demandés après une chirurgie reconstructive du LCA. Cela suggère que d’autres facteurs que la fonction du genou contribuent au retour au jeu (Ardern, Webster, Taylor et Feller, 2011). Le LCM est principalement touché dans les sports incluant une charge en valgus sur le genou, comme notamment en hockey sur glace, en ski alpin ou encore en football. Phisitkul et al. (2006) ont relevé que la majorité des patients ayant subi une blessure du LCM à divers degrés de gravité pouvait jouer à leur niveau pré-blessure suite à un traitement conservateur. La majorité des lésions du LCM sont traitées de manière nonopérative quel que soit le degré de sévérité. Le LCM a montré une excellente capacité de cicatrisation dans plusieurs études cliniques et animales, contrairement au LCA. Un traitement avec des exercices en amplitude de mouvement contrôlé et un renforcement progressif ont démontré d’excellents résultats et un indice élevé de retour au sport. Pour les athlètes, un programme de réhabilitation spécifique à leur discipline doit être proposé pour faciliter au plus tôt le retour au sport. Une orthèse peut être portée pour la reprise jusqu’à ce que l’athlète se sente en complète confiance avec son genou. La chirurgie reste recommandée pour des situations de blessure de degré plus sévère où le LCM est complétement rompu et la lésion étendue à d’autres structures. La reconstruction chirurgicale est également indiquée pour les cas de laxité chronique isolée ou symptomatique du LCM (Phisitkul, James, Wolf et Amendola, 2006).

Historique et Typologie 1.4.3 des orthèses de genou Un bref historique est présenté en annexe [Annexe 3]. Il existe trois types d’ orthèse de genou. Les orthèses de réhabilitation ont été prévues pour immobiliser le genou ou pour autoriser une amplitude protectrice après une blessure ou une chirurgie (Beam, 2011). Les orthèses fonctionnelles ont été construites de façon à donner une stabilité modérée aux genoux instables après une blessure ou une opération. Ces orthèses sont communément utilisées à la suite de lésion du LCA, du LCP (ligament croisé postérieur), du LCM et du LCL (ligament collatéral latéral), afin de contrôler la translation antéro-postérieure du tibia, les mouvements de varus et valgus, ainsi que les stress en rotation. L’objectif de stabilisation s’ajoute ici à celui de prévention de la récidive. C’est pourquoi une orthèse fonctionnelle peut aussi être considérée et utilisée comme orthèse prophylactique (Rishiraj et al., 2009). Les orthèses prophylactiques ont été conçues pour prévenir ou réduire la sévérité des blessures de genou. Dans le hockey sur glace, les orthèses prophylactiques de genou sont fréquemment prescrites afin de prévenir la récidive.

Le but est de protéger le genou des contraintes importantes sur l’appareil ligamentaire induites par les collisions, qui produisent notamment des stress en valgus (Montgomery et Koziris, 2012; Najibi et Albright, 2005; Rishiraj et al., 2009). Les orthèses de genou prophylactiques se différencient par leur nombre d’axe de rotation (simple ou double), avec charnière polycentrique ainsi que par leurs barres unilatérales ou bilatérales (Najibi et Albright, 2005). Ces orthèses sont fabriquées en grande série par des fabricants connus. Un des enjeux principaux relevé par la littérature réside dans l’ajustement de celles-ci. Cela déterminera la capacité de l’orthèse à stabiliser l’articulation et le confort ressenti par l’athlète (Greene, Hamson, Bay et Bryce, 2000). En réponse à cet élément, les orthèses fabriquées sur mesure sont de plus en plus courantes (Rishiraj et al., 2009). Depuis les années nonante, la fibre de carbone est présente dans le monde du sport. L’atout principal de ce nouveau matériau réside dans l’excellent rapport poids-résistance (Lissac, 2012). Aujourd’hui, dans le sport, les orthèses en fibres de carbone ont presque entièrement remplacé celles en métal. Une orthèse de ce type est généralement réalisée sur mesure chez un technicien orthopédiste. Une fois construite, elle peut être adaptée selon les besoins de l’athlète. Son coût reste toutefois relativement élevé en regard des orthèses fabriquées en série proposées sur le marché (Kaneshiro, Furuta, Makino, Wada et Hachisuka, 2011). Sur le marché suisse, le prix avoisine les CHF 2’500 pour une orthèse sur mesure, contre CHF 400 pour une orthèse de type universel (prix fournis par l’entreprise Orthokern).

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Table des matières

1 Introduction
1.1 Contexte général
1.2 Contexte physiothérapeutique
1.3 Contexte personnel
1.4 Conceptualisation
1.4.1 Prévention et sport
1.4.2 Blessures et sport
1.4.3 Historique et Typologie des orthèses de genou
1.4.4 Utilisation des orthèses dans le hockey sur glace
1.4.5 Orthèses et performance
1.4.6 Orthèses et confort
1.5 Résumé de la problématique
1.6 Objectif
1.7 Question de recherche
2 Méthode
2.1 Design de l’étude
2.2 Population
2.3 Critères d’inclusion et d’exclusion
2.4 Processus de l’étude pilote
2.4.1 Recrutement des participants
2.4.2 Déroulement et durée des interviews
2.4.3 Planning
2.4.4 Recueil des données
2.4.5 Documents destinés aux participants et aux investigateurs
2.4.6 Budget
2.5 Objectifs
2.5.1 Objectifs de l’étude pilote
2.5.2 Objectifs de l’étude finale
2.6 Hypothèses
2.7 Issues
2.8 Taille de l’échantillon
2.9 Critères de faisabilité de l’étude pilote
2.10 Méthodes statistiques
2.10.2 Méthode d’analyse statistique de l’incidence
2.10.3 Population à risque et classification du port d’orthèse
2.10.4 Exposition au risque de blessure
2.10.5 Les récidives
2.11 Variables confondantes
2.12 Calcul du taux d’incidence
2.13 Calcul de l’association entre deux variables
2.14 Aspects éthiques
3 Résultats
3.1 Flux des participants
3.2 Recrutement
3.3 Données démographiques
3.4 Issues et Estimation
3.5 Budget et organisation
4 Discussion
4.1 Interprétation des résultats
4.1.1 Faisabilité
4.1.2 Blessures et Port d’orthèse
4.2 Source des potentiels biais et imprécisions
4.3 Adaptations en vue d’une étude nationale
5 Conclusion
6 Références bibliographiques
7 Liste des illustrations
8 Liste des tableaux
9 Annexes

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