Diversité des microalgues planctoniques

Diversité des microalgues planctoniques

Les chlorophycées forment un groupe extrêmement vaste et morphologiquement très diversifié.

Elles sont réparties en 4 classes : les Euchlorophycées, les Ulothricophycées, les Zygophycées et les Charophycées. Celles-ci comportent environ 500 genres, représentant plus de 15000 espèces (John 1994). Toutefois, la plupart des algues vertes planctoniques lacustres appartiennent à l’ordre des Volvocales et à celui des Chlorococcales qui font partie de la classe des Euchlorophycées (Bourelly 1985b). Les cellules des Volvocales possèdent une paroi cellulaire glycoprotéique pourvue de 2, 4 ou 8 flagelles de même taille, 1 noyau et 2 vacuoles contractiles localisées à la base des flagelles. Les chloroplastes de la plupart des volvocales sont en forme de U et les chlorophylles a et b sont les pigments majeurs (Ettl 1983). Les Chlorococcales sont unicellulaires ou coloniales avec une membrane bien définie, parfois de formes filamenteuses (Ettl et Gärtner 1988). L’état végétatif est sous forme immobile et les flagelles sont absents au stade adulte.

Les xanthophycées regroupent plus de 100 genres et environ 600 espèces dulçaquicoles. Elles vivent à l’état unicellulaire, colonial ou de filament et sont caractérisées par une plus grande proportion de pigments caroténoïdes (β-carotène) que de chlorophylle, ce qui peut expliquer leur couleur jaune-verte (Ettl 1978). Les cellules mobiles possèdent deux flagelles de taille différente. La paroi cellulaire est souvent absente et quand elle est présente, elle contient une grande quantité de pectine et peut être siliceuse chez plusieurs espèces. La reproduction sexuée, quand elle a lieu, est le plus souvent isogame.

Les chrysophycées ce sont des algues unicellulaires ou coloniales (rarement filamenteuses), dont certaines vivent dans une enveloppe protectrice appelée lorique. Leurs cellules possèdent un ou plusieurs plastes jaunes ou bruns à cause de la forte concentration en xanthophylles (lutéine, fucoxanthine, diadinoxanthine) et caroténoïdes (β-carotène) masquant la couleur due aux chlorophylles a etc. (Wetzel et al. 2001). Le nombre de flagelles est variable. La plupart des cellules sont uniflagellées mais d’autres possèdent deux flagelles généralement de même taille. Beaucoup des espèces appartenant à cette classe n’ont pas de paroi cellulaire mais sont juste entourées d’une membrane cytoplasmique. D’autres possèdent une surface cellulaire couverte de plaques ou d’écailles siliceuses ou calcaires. La multiplication se fait par fission binaire ou par zoosporulation. Les phénomènes sexuels, rarement signalés, sont de nature isogamique. En période de repos, la formation endogène de kystes siliceux, globuleux, percés d’un pore obstrué par un bouchon, est caractéristique des Chrysophycées.

Les diatomées (Bacillariophycées) engloberaient plus de 100 000 espèces et on estime que seulement près de 15 000 ont été identifiées à ce jour. Leur caractéristique principale est la présence d’une paroi cellulaire siliceuse appelée frustule (Germain 1981). Le pourtour des valves est connecté avec des bandes qui constituent la ceinture de la cellule. Ces microorganismes sont unicellulaires ou coloniaux et sont communément divisés en deux groupes : les diatomées centriques qui ont une symétrie radiale et les diatomées pennées qui ont une symétrie bilatérale. Les valves des diatomées pennées présentent des parties de cellules plus épaisses et dilatées. Chez certaines espèces, une fente, nommée raphé, traverse une partie ou la cellule entière alors que chez d’autres espèces, on observe une dépression de la paroi cellulaire appelée pseudoraphé. Quatre groupes de diatomées pennées sont différenciés sur la base de ces structures : les Araphidées, les Raphidioidées, les Monoraphidées et les Biraphidées. La reproduction végétative par division cellulaire est le mode le plus commun de multiplication.

Les cryptophycées elles sont unicellulaires, mobiles de par la présence de deux flagelles (de taille égale) et dépourvues de paroi cellulaire. En effet, l’enveloppe qui les entoure est appelée périplaste et est composé de deux couches distinctes, le périplaste interne (succession de plaques protéiques) et le périplaste externe (membrane protéique unique) qui entourent la membrane plasmique (Kugrens et Clay 2003). Les cellules sont aplaties dorso-ventralement et sont pourvues d’une invagination antérieure qui porte les deux flagelles. Les cellules 7 | P a g e contiennent une variété de pigments dont la phycoérythrine qui leur donne une couleur rougeâtre caractéristique. La reproduction se fait par fission binaire (Starmach 1974; Bourelly 1985a).

Les dinoflagellés regroupent environ 300 espèces et sont des algues flagellées unicellulaires dont la plupart sont mobiles. Une ceinture transversale, le cingulum, encercle la cellule et la divise en une épithèque et une hypothèque alors qu’une invagination longitudinale. Ils possèdent des plaques de cellulose sur la partie externe de la membrane et la taxonomie de ces microorganismes est basée sur le nombre et l’arrangement de ces plaques (Kofoid 1909). Ces plaques peuvent être très fines et sont parfois difficiles à voir par microscopie optique. Des pores apicaux, des extensions de plaques et des épines peuvent aussi apparaître chez certaines espèces. La chlorophylle a et c sont deux pigments photosynthétiques majeurs des cellules de dinoflagellés.

Les euglènes sont réparties en 13 genres et plus de 2000 espèces. Ils sont presque tous unicellulaires, sans paroi cellulaire, possèdent un, deux ou trois flagelles qui émanent d’une invagination de la membrane cellulaire, une vacuole contractile et un stigma (« eyespot ») orange à rouge composé de globules de caroténoides (Rosowski 2003). Bien que certaines euglènes soient non pigmentées, phagotrophes (capable d’ingérer des particules solides) et par conséquent considérés comme des protistes animaux (ex protozoaires), la plupart sont photosynthétiques et parfois hétérotrophes. Il reste que même si la phagotrophie peut constituer le mode d’assimilation de carbone principal, aucune de ces espèces n’en dépend uniquement. Ce dernier est toujours combiné à l’absorption de composés organiques dissous. En ce qui concerne leur mode de reproduction, la division cellulaire semble être la règle pour cette classe du phytoplancton.

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Table des matières

Avant-propos
Dédicace
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des figures
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 Synthése bibliographique
I.Introduction
II.Diversité des microalgues planctoniques
III. Phycotoxines
1.Définition
2.Classification des toxines
3.Espèces productrices des phycotoxines
a) Espèces productrices des phycotoxines PSP.
b) Espèces productrices de toxines Amnésiques ASP
c) Espèces productrices des toxines diarrhéiques DSP
IV.Institut National de Recherches Halieutiques (INRH) et le Réseau de Surveillance et Salubrité du Littoral (RSSL)
1.INRH
2.RSSL
3.Rôle du RSSL
Chapitre 2 Matériel et méthode
I.Baie de Dakhla
1.Unicité de la baie
2.Caractéristiques de la baie
II.Zones et les espèces surveillées
1.Au niveau littoral
2.Au niveau de la baie
III. Méthodologie de travail
1.Echantillonnage
2.Fixation des cellules
3.Types d’échantillonnage
4.Matériel de Prélèvement
5.Protocole de prélèvement
IV.Préparation des sous-échantillons pour le dénombrement
1.Mise en cuve
2.Décantation des sous échantillons
V.Analyse quantitative au microscope inversé
1.Microscope inversé
2.Détermination des populations
VI.Identification
1.Calcul des concentrations
Chapitre 3 Résultats et discussion
1.Population phytoplanctonique globale
2.Espèces phytoplanctoniques toxiques
3.Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexe

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