DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE

DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE

Introduction générale

Sur une superficie totale de 9017.69 Km2, la wilaya de Tlemcen couvre une superficie forestière totale de l’ordre de 199 488 ha1, dont 137 217 ha2 de forêt et le reste composé de maquis et broussaille.
Les forêts claires occupent approximativement 43 000 ha3 et représentent prés de 20% de la superficie forestière. Ces formations sont localisées dans les Monts de Tlemcen versant sud, Meurbah, Djabel Assès et Ouled Nehar.
Tomasselli 1 et Quezel 2, réunissent sous vocable matorrals l’ensemble des formations buissonnantes (chamaephytiques ou nano –phanerophytiques) essentiellement sempervirentes, qui jouent un rôle fondamental dans les paysages méditerranéens actuels et dans la dynamique des formations arborescentes.
Quezel 3 souligne que les forêts méditerranéenne se rapportaient aux matorrals et se rencontrent aux étages aride, et semi aride et recouvrant des vastes étendues. En Oranie et sur les monts de Tlemcen, un peuplement particulier occupe une place importante dans les phases dynamiques de la couverture végétale. Les formations végétales sont représentées essentiellement par des matorrals dégradés.
Le paysage forestier et pré-forestier connait des transformations rapides régressives liées aux différents processus de la dégradation.A ce sujet Bonin et al 4 mentionnent qu’il est infiniment probable que cette évolution régressive de ces écosystèmes (forêts, pré foret et matorrals) soit engagée et peut devenir irréversible.
De leurs coté Blondel et Médail 5, ajoutent que les multiples impacts anthropiques qui pèsent sur les écosystèmes du bassin méditerranéen menacent fortement cet héritage biologique et évolutif unique.
En général, l’action anthropique est négative sur la végétation naturelle dont la structure se retrouve remaniée avec parfois la disparition des espèces originelles et leur remplacement par des espèces anthropiques.
L’aire de ces espèces prend de plus en plus l’ampleur sur l’ensemble des Monts de Tlemcen et plus particulièrement sur leur versant Sud. Ces dernier, très présentes avec des fréquences élevées, seul Ulex boivini présente une fréquence de 60% dans toute la zone d’étude.
Cette fréquence des espèces anthropozoïques selon Bouazza et Meziane6 se traduit encore et toujours par une importante régression de certains taxons, voire la disparition pure et simple de certaines espèces végétales.

SITUATION GEOGRAPHIQUE 

Notre étude porte sur les matorrals du versant sud de la région de Tlemcen. Celle-ci est située à l’extrême Ouest de l’Algérie (fig.n° : 1) ; avec une altitude de 850 m et une superficie de 9.071,69 km2. Cette région est limitée :
– Au Nord par la mer Méditerranée ;
– au Nord-Est par la wilaya d’Aïn Temouchent ;
– à l’Est par la wilaya de Sidi Bel-Abbès ;
– à l’Ouest par le Maroc ;
– et au Sud par la wilaya de Naâma.

APERÇU GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE 

La zone d’étude se situe en Algérie occidentale. Le milieu où elle s’insère se situe au sud de la wilaya de Tlemcen. Elle est traversée par la route nationale n° 22, reliant le Nord au Sud, caractérisant :
 Les monts de Tlemcen ;
 et ces hautes plaines steppiques. (fig. n°:2)

 Les monts de Tlemcen 

Les monts de Tlemcen qui appartiennent administrativement à la wilaya de Tlemcen sont situés dans l’extrémité occidentale de l’Algérie, entre les latitudes nord 34° et 35° et les longitudes ouest 0°30’et 2°. Coupée par une chaîne qui apparaît à partir de 600 m et qui culmine à certaines points à plus de 1800m,ces monts s’étendent sur une superficie de 178000 ha englobant 8 communes entières : Beni-Senous, Sidi-Bouhlou, Béni-Bahdel, Azail, Sidi- Mjahed, Aïn-Ghoraba, Sebdou, Beni-Smiel et 2 communes en partie : Aïn-Tallout représentée par la région de Tadjemout et Béni-Boussaïd par celle de Ras El Asfour.
D’une disposition générale Sud- Ouest et Nord-Est, les Monts sont limitées à l’Ouest par la frontière algero-marocaine, à l’Est par l’oued Mekkera, au Nord par la plaine de Maghnia. Les monts se présentent comme une contrée tabulaire formée de calcaires dolomitiques à reliefs karstiques. Ces montagnes sont constituées de terrains qui révèlent du Jurassique supérieur et du Crétacé inferieur principalement formés de carbonates.
Les formations présentes sont des calcaires et des grès. Ces ensembles constituent la bordure méridionale des Monts de Tlemcen.

 Nord des monts de Tlemcen 

Au nord des monts de Tlemcen le Jurassique s’enfouit très rapidement sous des épaisseurs importantes du Miocène essentiellement marneux. Ceci a été mis en évidence par diverses études géophysiques par sondages électriques menées dans la région 13.

 Sud des monts de Tlemcen 

Selon Col1ignon 14, le versant sud des monts est une succession de plateaux s’élevant en escalier jusqu’à des altitudes de 1800 m, le Jurassique disparaît aussi sous les dépôts néogènes essentiellement conglomératiques appelées conglomérats des hauts plateaux.
Les revers sud des Monts de Tlemcen continuent par une vaste dépression, à morphologie hamadienne, jusqu’aux confins de l’Atlas saharien près de Mécheria.

 Les hautes plaines steppiques 

Les hautes plaines steppiques constituent une partie du grand ensemble topographique que l’on appelle communément les « hauts plateaux». Ces derniers forment une large bande s’étalant d’Ouest en Est et deviennent plus minces vers l’Est du pays. Les hauts plateaux sont encadrés par deux grandes chaînes montagneuses l’Atlas tellien et l’Atlas saharien. Ils forment un ensemble élevé à une altitude d’environ 1100-1200 m, et se terminent au Nord dans la cuvette de Dayet El-ferd dont les pentes sont inférieures à 5°.

APERÇU PEDOLOGIQUE 

On sait que le sol reste et demeure l’élément principal de l’environnement, réglant la répartition du couvert végétal.

 Sols des monts de Tlemcen 

Selon Bricheteau 22, les sols sont en général assez profonds, ceci est observé toujours en position de pente. Ces sols sont en général plus ou moins profonds de type brun forestier sur lequel se développent les grandes structures végétales de l’Ouest de l’Algérie.

Cette végétation croît sur les sols

Sols fersialitiques (sols rouges méditerranéens) 

Ils sont largement répandus sur les monts de Tlemcen et se rencontrent principalement sur les parties assez bien arrosées. Se sont des sols riches en fer et en silice. Ils sont considérés comme anciens et dont l’évolution est accomplie sous forêt caducifolié en condition fraiche et humide. Leur rubéfactions correspond à une phase plus chaude à végétation sclérophylle et donne des sols rouges fersialitiques ou terra rosa. Ce type de sols apparait lié à la présence de la roche-mère calcaire ou dolomitique dure et compacte.

Sols lessivés et podzoliques 

Ils sont caractérisés par une faible profondeur et un lessivage assez accentué C’est principalement la perméabilité de la roche-mère et la présence d’un humus acide qui ont favorisé la formation de ce type de sols selon Bestaoui 23.
Ainad-Tabet 24 ajoute : « quant aux sols marrons, ils sont fréquemment localisés dans des zones de piémont relativement sèches et à pluviométrie faible, au pied de montagnes calcaires fortement érodées.

EN AFRIQUE 

La flore de l’Afrique nord occidentale méditerranéenne est relativement bien connue 151, pour son analyse historique.
L’Afrique du Nord a joué également un rôle important dans l’introduction et la naturalisation d’espèces exotiques, arbres surtout. Le palmier dattier d’origine encore discutée Zohary et al.152, mais aussi le Grenadier et le Jujubier y sont cultivés depuis une haute antiquité, et c’est dans ce but qu’avait été crée, à Alger, le Jardin du Hamma, qui possède toujours de belles collections d’arbres d’avenues ou fruitiers 77.

AU MAGHREB 

Quezel et al.167 signalent que « la flore et la végétation méditerranéenne occupent une grande partie des pays du Maghreb, Sahara exclu, c’est-a-dire environ 700000Km2 s’étendant du Maroc à la Tunisie, sur une bande de territoire large de 400 à 700 Km, située entre les rivages de l’Atlantique, la Méditerranée occidentale et le golfe de Gabès. Ses limites méridionales correspondent à son contact avec la région Saharo-Arabe ; c’est à-dire, pour Capot-rey 168, au niveau de l’isohyète des 100 mm, encore que, à l’heure actuelle, celui des 150 mm soit plus significatif du point de vue écologique et biologique ».
Quercus suber colonise des surfaces importantes au Maghreb, occupe essentiellement le thermo-méditerranéen et partiellement le méso-méditerranéen, la majeure partie des terrains primitifs, notamment dans le Plateau Central Marocain, le Rif, la Kabylie et la Kroumirie ajoute Quezel 77.
Les matorrals peuvent avoir un schéma progressif ou régressif et dans les conditions actuelles, les actions anthropozoogènes privilégient grandement le processus de dégradation.
Celle-ci est particulièrement évidente dans le Maghreb semi-aride, selon Barbero et al.169, où elle conduit à une extension des formations à pelouses annuelles voire à une prolifération des espèces toxiques ou épineuse non consommées par le bétail.

CONCLUSION 

L’utilisation de méthode d’analyses multivariées de classement, comparant les échantillons, conduit à une hiérarchisation de certains facteurs écologiques déterminant la diversité des formations à matorrals dans le versant sud de la région de Tlemcen.
Cette étude a montré que l’action synergique de l’aridité et de l’action anthropique engendrait des modifications importantes au niveau de la végétation, ces deux facteurs semblent soutenir la majorité des axes des plants de l’AFC.
Les groupes 1, 2 et 3 semblent indifférents vis-à-vis de leur diversité floristique.
La dégradation plus avancée conduit à la steppisation qui se traduit par une substitution des éléments des matorrals par des espèces beaucoup plus adaptées à la xéricité qui est accentuée par cette détérioration des conditions écologiques stationnelles.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DU MILIEU DETUDE
CHAPITRE I : MILIEU PHYSIQUE
I.SITUATION GEOGRAPHIQUE
II. APERÇU GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE
II.1. Les monts de Tlemcen
II.1.1. Nord des monts de Tlemcen
II.1.2. Sud des monts de Tlemcen
II.2. Les hautes plaines steppiques
III. HYDROLOGIE
III.1. Les monts de Tlemcen
II.2. Les hautes plaines steppiques
IV.APERÇUE PEDOLOGIQUE
IV.1. Sols des monts de Tlemcen
IV.1.1.Sols fersialitiques (sols rouge méditerranéens)
IV.1.2.Sols lessivé et podzoliques
IV.2. Les hautes plaines steppiques
CHAPITRE II : APPROCHE EDAPHIQUE
INTRODUCTION
I.MATERIELS ET METHODES
II.ANALYSE PHYSIQUE DES ECHANTILLONS
II.1.Les caractères physiques
II.1.1.La texture
II.1.1.1.L’analyse granulométrique
A- Le type textural
II.1.2.La structure
II.2.LES CARACTERES CHIMIQUES
II.2.1.-pH
II.2.2.Conductivité électrique
II.2.3.Calcaire total
II.2.4.Carbone organique
III.COULEUR
IV. RESULTAT ET DISCUTIONS
IV.1.Station de Sidi-Djilali
IV.2.Station de Boughdou (Sebdou)
IV.3. Station d’El-Gor
CONCLUSION
CHAPITRE III : ETUDE BIOCLIMATIQUE.
INTRODUCTION
I.METHODOLOGIE
*Choix de la période et de la duré
*Chois des données et des stations météorologiques
II. LES FACTEURS CLIMATIQUES
II.1. Precipitation
II.1.1.Les Régimes pluviométriques
II.1.1.1Régime Mensuelles
II.1.1.2. Régimes saisonniers
II.2. Température
II.2.1.Température moyenne mensuelles
II.2.2.Amplitudes thermiques, continentalité
II.2.2.1.Amplitudes thermiques
II.2.2.2.Indice de continentalité
II.3.Autre facteurs climatiques
II.3.1. Le vent
II.3.2. La neige
III. SYNTHESE BIOCLIMATIQUE
III.1.Classification des ambiances bioclimatiques en fonction de « t » et « m »
III.2 Diagrammes Ombrothermiques De Bagnouls Et Gaussen
III.3.Indice D’aridite De De Martonne
III.4. Indice Xérothermique D’emberger
III.5. Quotient Pluviothermique D’emberger
CONCLUSION
CHAPITRE IV : ACTIOIN DIRECTE OU INDIRECTE DE L’HOMME
INTRODUCTION
I.DIFFERENTES FORMES DE PRESSION
I.1. Les activités humaines
I.1.1.Population
I.1.2.Le pâturage et le surpâturage
I.1.3.Parcoure et élevage
I.1.4.Le défrichement et le système de culture
I.1.5.Les incendies
I.1.5.1. Bilan des incendies durant les 10 dernières années (de 2000- 2009 inclus)
I.2.Facteurs physiques
I.2.1. Sécheresse
I.2.2. Erosion
CONCLUSION
CHAPITRE V : METHODE D’ETUDE
INTRODUCTION
I.L’échantillonnage et Choix des stations
I.1. Echantillonnage
I.2. Choix des stations
*Station n°1: (Sidi –Djilali)
*Station n°2 : (Boughdou)
*Station n° 3: (El Gor)
II. REALISATION DES RELEVEES
II.1. La Surface Des Relevées : (Aire Minimale)
II.2. Emplacement des relevées
II.3. Les caractères analytiques
DEUXIEME PARTIE : VEGETATION ET RESULTAT
CHAPITRE I : ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE DES MATORRALS.
INTRODUCTION
LA REGION MEDITERRANEENNE
EN AFRIQUE
AU MAGHREB
AU MAROC
EN TUNISIE
EN ALGERIE
EN ORANIE
LE CAS DE TLEMCEN
CONCLUSION
CHAPITRE II : DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
I.COMPOSITION SYSTEMATIQUES
I.1.Familles genres et espèces
II.CARACTERISATION BIOLOGIQUES
II.1.Classification biologique des plantes
II.2. Spectre biologique
III. Indice de perturbation
IV.Types morphologiques
V.Types biogeographiques
V.1.Espèce et endémisme
V.2.Distribution biogéographique globale en fonction de la rareté des espèces
CONCLUSION
CHAPITRE III:ANALYSE FACTORIELLE DES CORESPONDANCES
INTRODUCTION
I.TECHNIQUE D’ANALYSE
I.1.Codage
II.RESULTAT DE L’ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES (AFC)
II.1.Interprétation des axes factoriels
Ii.1.1.Plan 2/1
II.1.2.Plan3/2
II.1.3.Plan 3/1
II.2.Dendrogrammes
II.2.1.Groupe A
II.2.2.Groupe B
II.2.3Groupe C
Conclusion
CHAPITRE IV : CARTOGRAPHIE VEGETALE
INTRODUCTION
I.METHODOLOGIE
II.COMMENTAIRE DE LA CARTE
CONCLUSION GENERALE

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