Distribution des fibres musculaires

Distribution des fibres musculaires

Origine de l’endurance équestre

Les raids guerriers sont à l’origine de l’endurance équestre. Le premier raid guerrier historique est attribué aux Hyksos venus d’Asie qui traversèrent la Syrie pour envahir l’Egypte et y introduire alors le cheval vers -1700 av. JC. Le cheval a alors permis à des populations devenues nomade de conquérir d’autres territoires et de parcourir ainsi de très grandes étendues (2). Les chevaux utilisés lors de ces raids guerriers sont des petits chevaux réputés infatigables et adaptés à un environnement rude. La France a connu le cheval arabe lors des batailles contre les Maures au VIIIème siècle puis lors des croisades au Moyen-Orient durant lesquelles la cavalerie légère et endurante de l’armée arabe sera toujours supérieure à la cavalerie lourde chrétienne. Beaucoup plus tard, Napoléon restaure les Haras en 1806 et utilise un cheval importé d’Egypte afin d’alléger sa cavalerie. Dès lors, le cheval arabe est donc utilisé comme améliorateur de race et en race pure. Parallèlement à son utilisation guerrière, le cheval est utilisé pour la communication.

La poste à cheval fut marquée par le Pony-express qui relia le Missouri à la Californie d’avril 1860 à octobre 1861. Le parcours de 3 150 km comprenait 190 relais et obligeait les cavaliers à parcourir 125 km au petit galop. L’utilisation sportive fut très progressive. Les raids furent tout d’abord exclusivement pratiqué par les militaires pour l’entrainement puis des raids militaires sportifs se sont développés. Le premier raid militaire sportif organisé fut le raid Berlin-Vienne en 1892 où les participants devaient parcourir 120 km par jour pendant 5 jours consécutifs. Beaucoup de chevaux meurent à la suite de la course, en raison du manque de connaissance de la physiologie sportive et de l’absence de contrôle vétérinaire. On remarque alors la supériorité des chevaux près du sang et orientaux. Ces raids furent ouverts aux civils dans les années 20. Le réel début de l’endurance sportive se fera aux USA avec la création de la Tevis Cup en 1955. C’est seulement en 1975, dans le Sud de la France que la discipline est apparue avec un premier raid de 130 km : le raid de Florac. En 1976, le « Comité National des Raids Equestre d’Endurance » CNREE est créé et impose en 1980 des épreuves qualificatives empêchant les cavaliers et les chevaux non préparés de participer aux raids nationaux ; cette nouvelle règlementation fait suite aux « incidents de Florac » en 1979 où trois chevaux meurent à l’issue de l’épreuve. Depuis, les contrôles vétérinaires n’ont cessé de se développer pour une meilleure protection des chevaux. En France, malgré son apparition tardive en tant que sport, l’endurance équestre est maintenant la deuxième discipline sportive équestre après le CSO en nombre de licenciés (72) et la première discipline équestre par les performances internationales.

Qualités physiologiques

Les particularités physiologiques de l’effort d’endurance ont été traitées précédemment et seront donc évoquées rapidement. Les qualités physiologiques du cheval d’endurance se déduisent de la nécessité de l’aérobiose. La capacité aérobie peut être développée par l’entraînement mais la capacité d’adaptation est déterminée génétiquement (10). La capacité aérobie est représentée par l’absorption maximale d’oxygène (VO2max) exprimée le plus souvent en millilitre par minute et en fonction du poids du cheval c’est-à-dire en ml/min/kg. La capacité aérobie s’améliore avec l’entraînement mais la VO2max est essentiellement déterminée génétiquement. Le cheval a une VO2max élevée, jusqu’à 175 ml/min/kg pour un pur-sang et possède un transport et une extraction efficace de l’oxygène (10). Plus la VO2max est élevée, plus le cheval est capable d’effectuer des efforts intenses et prolongés. La VO2max dépend du débit cardiaque, de la qualité du système respiratoire et de la concentration sanguine en hémoglobine (2, 10, 32). L’étude de FRAIPONT et al. (35) sur 38 chevaux d’endurance, a montré que les chevaux avec de mauvaises performances sont affectés par des maladies subcliniques touchant l’appareil respiratoire, musculo-squelettique ou cardiaque. Le cheval à l’effort augmente sa ventilation d’environ 50% et la consommation d’O2 à l’effort est supérieure à 30 fois celle au repos. Le cheval a une respiration nasale stricte et l’intégrité des voies respiratoires supérieures est importante pour assurer un passage d’air suffisant. A l’effort, la fréquence respiratoire augmente afin d’assurer les échanges gazeux nécessaires et une partie de la thermorégulation. Une pathologie de l’appareil respiratoire même minime peut avoir des conséquences énormes sur les performances (2, 20, 35, 68).

Le muscle cardiaque doit être intègre et puissant. Les chevaux de sang sont réputés pour avoir un coeur proportionnellement plus gros (et donc plus efficace) que les chevaux lourds (2, 66, 85). Les chevaux d’endurance doivent avoir une très bonne récupération cardiaque et la fréquence cardiaque après un effort doit revenir rapidement à la fréquence cardiaque au repos (2, 35, 66, 85). Une étude de ROBERT et al. (83) a été réalisée sur 489 chevaux d’endurance sur des courses de 130 et 160 km. La fréquence cardiaque a été prise pendant la phase de récupération avant le dernier vet-gate. Le taux d’élimination est plus important chez les chevaux présentant alors une fréquence cardiaque supérieure à 60 battements par minute. Le cheval d’endurance doit présenter une bonne réponse hématologique lors de l’effort, avec notamment une importante augmentation de sa concentration sanguine d’hématies grâce à la splénocontraction. L’hématocrite peut alors doubler chez le cheval à l’effort (20) Le cheval d’endurance doit être capable d’augmenter son volume plasmatique avec l’entraînement (38).

La diminution du volume plasmatique avec l’augmentation de l’âge expliquerait pourquoi les chevaux âgés ont une thermorégulation moins efficace et sont plus sensibles à la déshydratation (71). Les chevaux déshydratés avant la course avec un taux d’hématocrite et de protéines totales supérieur sont plus sensibles aux problèmes métaboliques (9, 92). Un déséquilibre hydro-électrolytique avant la course d’endurance est un facteur prédisposant à l’élimination pour trouble métabolique (9). La thermolyse provoque une déshydratation hypertonique et limite également les capacités aérobies. Les chevaux d’endurance doivent donc avoir un système de thermorégulation efficace. Comme cela a été développé précédemment, le cheval d’endurance doit avoir un taux de fibre I et IIA plus important afin d’utiliser au maximum la filière aérobie et favoriser les efforts d’endurance et la résistance (2, 10, 68, 79, 85). Le système musculo-squelettique doit être intègre. Le dosage de la CPK peut révéler une fragilité et une souffrance musculaire (2, 19, 32). Les réserves en glycogène et en triglycérides doivent être également suffisantes car l’épuisement de ces réserves limite la capacité aérobie (2, 20, 68).

Membres

D’après Jean-Marie DENOIX (7) « la qualité du cheval, c’est le dessus jusqu’au genou et au jarret. En dessous c’est la longévité ». Plus les rayons osseux proximaux sont longs, plus les corps musculaires sont longs. Le raccourcissement de ces corps musculaires entraînent un grand déplacement actif et permettent une plus grande amplitude de déplacement passif de par le plus grand allongement généré (25). Une angulation des membres idéale répond à deux objectifs (25), qui sont la solidité et l’efficacité de l’appareil locomoteur. L’efficacité et l’amplitude du mouvement dépend de la position en station des rayons osseux alors que la résistance de l’appareil locomoteur dépend de l’équilibre et de la répartition des contraintes sur l’appareil ostéo-articulaire et musculo-tendineux. Les chevaux d’endurance sont plutôt prêts du sol avec des membres courts. Un avant-bras court favorise les gestes rasants et donc participe à l’économie d’énergie (66, 73). Les chevaux d’endurance auraient une flexion du coude et du carpe plus réduite ce qui diminue l’élévation des antérieurs et contribue également à une diminution du travail musculaire (17, 73). Le cheval spécialisé en endurance a un fémur long et un jarret fermé ce qui favorise la propulsion et les mouvements horizontaux (73).

L’angle du paturon est idéalement de 45 à 50°. Les petits angles favorisent les maladies naviculaires et les angles plus importants sont inacceptables en endurance car cela solliciterait trop les tendons (67). Cependant, cette dernière affirmation est controversée. En effet, selon Jean-Marie DENOIX (25), les chevaux bas-jointés contrairement aux droit-jointés ont plus de tension sur leurs tendons, notamment sur le perforé. Pourtant, c’est souvent le cheval droit jointé qui fera une tendinite du perforé car son tendon n’est pas habitué à travailler. Le pur-sang arabe est réputé avoir des membres solides de par sa forte densité osseuse et ses articulations larges ce qui est un atout en endurance (2, 36, 42, 66) mais les chevaux de trait auraient en réalité une densité osseuse supérieure de 20% (67). Le cheval d’endurance doit avoir de préférence de bons aplombs (2, 7, 36) et les pieds doivent être solides.

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Table des matières

TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE DES TABLEAUX
SOMMAIRE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.Présentation de l’endurance équestre
1.1. Origine de l’endurance équestre
1.2. Epreuves d’endurance équestre
1.2.1. Types d’épreuves
1.2.2. Déroulement des épreuves
1.2.3. Principales causes d’élimination
2.Rappel physiologique de l’effort d’endurance
2.1. Production d’énergie nécessaire à l’effort d’endurance
2.2. Consommation d’énergie produite par le muscle
2.2.1. Différents types de fibres musculaires
2.2.2. Distribution des fibres musculaires
2.3. Thermorégulation lors de l’effort d’endurance
2.3.1. Production de chaleur au cours de l’exercice
2.3.2. Mécanismes de dissipation de la chaleur
3.Qualités du cheval d’endurance
3.1. Races adaptées à l’endurance
3.2. Age
3.3. Sexe
3.4. Qualités psychologiques
3.5. Qualités physiologiques
3.6. Qualités physiques
3.6.1. Morphologie
3.6.2. Allure
4.Critères de jugement de l’aptitude d’un cheval à l’endurance
4.1. Performances et indices génétiques
4.1.1. Indice de performance
4.1.2. Indices génétiques
4.2. Les concours de modèles et allures
4.2.1. Organisation
4.2.2. Critères de jugement et grilles de pointages
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
INTRODUCTION
1.Matériels et méthodes :
1.1. Population de l’étude
1.2. Protocole expérimental
1.2.1. Information sur les chevaux
1.2.2. Mensurations
1.2.3. Mesure du poids
1.2.4. Notation de l’état corporel
1.2.5. Mesures photométriques
1.2.6. Détermination des robes
1.2.7. Calcul de la surface corporelle
1.2.8. Indices corporels
1.3. Traitement des données et analyse des résultats
2.Résultats
2.1. Caractéristiques des chevaux de l’étude
2.1.1. Age
2.1.2. Sexe
2.1.3. Race
2.2. Etude descriptive des résultats de l’étude
2.2.1. Mensurations
2.2.2. Poids
2.2.3. Notes d’état corporel
2.2.4. Résultats photométriques
2.2.5. Robes
2.3. Modèles d’estimation du poids et de la surface corporelle
2.3.1. Equations d’estimation du poids
2.3.2. Modèles d’estimation de la surface corporelle
2.4. Indices corporels
2.5. Evaluation de la performance
2.6. Etude analytique : relations entre les différents paramètres et la performance
2.6.1. Relation mensurations-performance
2.6.2. Relation poids-performance
2.6.3. Relation note d’état corporel-performance
2.6.4. Relation résultats photométriques-performance
2.6.5. Relation robes-performance
2.6.6. Relation surface corporelle-performance
2.6.7. Relation indices corporels-performance
3.Discussion
3.1. A propos de la population et du protocole de l’étude
3.1.1. La population d’étude
3.1.2. Les paramètres mesurés sur le terrain
3.1.3. Comparaison des méthodes morphométriques en 2 et en 3 dimensions.
3.1.4. Originalité de l’étude morphométrique
3.2. Apports de l’étude
3.2.1. Résultats morphométriques
3.2.2. Méthodes de calcul du poids
3.3. Perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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