Diagnostique et analyse du secteur informel

Introduction

  De nos jours, l’économie informelle est en vogue et fait l’objet d’étude de bon nombre d’organisations internationales y compris les gouvernements du monde entier. Selon la définition du Bureau International du Travail (BIT), l’économie informelle désigne l’ensemble des activités productrices de biens et services qui échappent au regard ou à la régulation de l’Etat. Par ailleurs, on constate que dans les pays développés, le secteur informel est considéré comme étant un filet de sécurité des économies normalisées et être un gage de flexibilité des sociétés dans le cas où les performances économiques ne sont pas atteintes. Par contre, chez les pays en développement, il occupe une place importante, sinon, dominante. En ce qui concerne essentiellement le cas de Madagascar, le secteur informel représente un poids économique et social important. Aussi, il est nécessaire d’expliquer avec précision ce que c’est le secteur informel. Le secteur informel est l’ensemble des unités de production qui ne possèdent pas de numéro statistique, ou, dans le cas des patrons et des travailleurs à leur propre compte, qui ne tiennent pas de comptabilité. Ainsi de manière générale, la problématique dans cette analyse pourra être assimilé à la question suivante : le secteur informel contribue-t-il au développement économiques de Madagascar ou constitue-t-il une entrave au développement du pays ? D’une part, on peut dire que le secteur informel contribue au développement du pays car il génère des emplois et garantie à l’Etat la présence de gens qui se consacrent à la production. Dans cette optique, ce n’est plus un rôle productif qui lui est assigné, mais un rôle plutôt social. On peut affirmer alors que le secteur informel a une capacité insoupçonnée de création d’emplois et de revenus en période de crise, grâce à son dynamisme et sa flexibilité. Le secteur informel constitue alors comme un rempart à l’extrême pauvreté mais par contre, le processus de développement économique suit  un rythme très long. D’autre part, le secteur informel est un blocage au développement économique de Madagascar. La proportion du nombre de secteur informel est largement supérieure à celui du secteur formel. Ce qui fait obstacle à la mise en place d’une politique de suivi et d’aide au secteur informel, c’est leur spécificité et leur diversité ? En fait, le secteur informel est difficile à appréhender. Au niveau financière, l’Etat dispose d’un manque à gagner. La contribution du secteur informel à l’impôt est peu significative. Ce présent travaux de recherche se base à la fois sur une documentation théorique et sur des recherches empiriques. En effet, plusieurs ouvrages et documents ont été consultés auprès des différentes institutions pour l’élaboration de ce travail de recherche. Cela inclus, la documentation auprès des bibliothèques (Site d’Ambatonakanga), auprès de l’INSTAT (Institut National de la Statistique) et auprès du centre de documentation des nations unis). Pour ce qui est des recherches empirique, nous avons fait des décente sur terrain dans l’obtention des données sur des unités de production formel et informel. Nous avons également pu compter sur les connaissances acquises tout au long de notre formation académique afin de nous aider dans l’élaboration et la formulation de ce travail de recherche.

Définition multicritère du secteur informel

  Par définition, le « secteur informel » est un secteur composé d’entreprise employant mois de dix(10) personnes, échappant à toute réglementation administrative et juridique. Il n’emploi que des mains d’œuvre familiale et n’applique que des horaires souples. Il recourt à des sources informelles de crédits et fabrique des produits finalisés. Les travailleurs dans ce secteur ont rarement accès à l’enseignement scolaire. Cette définition a été spécifiée en 1976 et tirée dans le document de travail de l’AFD, la formation en secteur informel, mars 2006, note de problématique, Richard WALTHER4. Ainsi, le secteur informel est défini selon sept (07) critères bien connu parmi lesquels les conditions du marché dont la facilité d’entrée dans un marché concurrentiel non réglementé, le statut des entreprises qui revêt une forme familiale, l’échelle des opérations d’une grandeur minimale, l’utilisation des ressources locales limitées, le niveau technologique adapté et à forte intensité de travail, des formations acquises en dehors du système scolaire et les sources de financements qui sortent du circuit bancaire. Mais cette définition multicritère semble de moins en moins apparente avec la réalité, surtout dans les pays en développement où les deux secteurs constituent une structure dualiste de l’économie à cause des liens interdépendants des activités. Bref, cette définition multicritère du secteur informel revête une forme d’irrégularité. Une irrégularité qui se manifeste à travers, d’une part le mode de reconnaissance sociale et d’autre part, le mode d’organisation des activités du secteur informel. Ces débats théoriques sur le secteur informel mènent vers un consensus sur la définition international du concept adopté en 2003 lors de la 15eme conférence international des statisticiens du travail (CIST). D’abord, le secteur informel n’est plus vu comme secteur illégal ou d’activités souterraines parce que ces activités informelles peuvent être aperçues sans être cachés. Ensuite, il y a aussi le fait que pour mieux appréhender l’analyse des données statistiques du secteur informel, le secteur d’activités agricoles et non-agricoles doivent être traité de manière séparé. Après, les activités hors-marchés est exclus du secteur informel. On entend par activités hors marché, la production de biens et services non marchandes destinée à des usages propre. Enfin, les activités secondaires et multiples sont inclues comme activités informelles.

Economie agricole traditionnel (agriculture vivrière)

   Pour Madagascar, le secteur agricole reste la principale source d’emploi pour la majorité de la population. Actuellement, presque 70 % le la population total du pays travaillent dans la production agricole et élevage. Malheureusement, même si l’agriculture constitue un élément très important dans le développement du pays, elle n’a connu jusqu’à présent que des moindres changements et améliorations. La situation reste primaire et traditionnelle. Ce qui caractérise l’activité dans le secteur agricole malgache, c’est son caractère non formel. En fait, elle est marquée par une faible productivité et de faibles valeurs ajoutées. Le pays n’assure même pas l’autosuffisance alimentaire où il doit importer des produits de l’extérieur pour assurer les besoins de la population. L’utilisation des techniques de production est aussi très limitée. Effectivement, l’utilisation de nouvelle technique agricole de production reste la part de quelques producteurs. Les autres se consacrent aux techniques rudimentaires traditionnelles qui limitent de moins en moins la productivité. En ce qui concerne les travailleurs dans ce secteur, l’organisation traditionnelle de la production se fait à partir de la famille ou de groupement familiale c’est- à dire ils travaillent pour leur propre compte. A noter qu’il y a des agriculteurs qui se trouvent dans les périphéries des zones urbains. Les acteurs dans ce domaine considèrent l’activité agricole comme une seconde activité. Toutefois, il représente les mêmes caractéristiques que l’agriculture dans les zones rurales. Toute cette caractéristique de l’agriculture démontre que l’agriculture se trouve parmi les secteurs informels. Il n’y a pas de mode d’organisation de travail bien établi ni un statut légal qui permet d’enregistrer entant qu’entreprise agricole. En plus, les travailleurs sont dispensés des avantages sociaux, il ne tient aucun type de comptabilité. Ainsi, la production agricole se trouve être dans un stade embryonnaire puisque la culture vivrière domine l’agriculture à Madagascar. En effet, la majorité des revenus de la population est issu du secteur agricole traditionnel. Malgré l’importance de l’agriculture dans l’économie surtout dans les pays en développement comme notre pays, elle demeure essentiellement sous-développée que ce soit pour le marché intérieur que pour l’exportation. En outre, la lenteur de l’augmentation de la production vivrière et les fluctuations marqués d’une année à l’autre sur la production reste des problèmes majeurs et chroniques pour Madagascar et constituent les principaux sources de l’aggravation de la pauvreté et de son insécurité alimentaire.

Relation entre la précarité de l’emploi et le secteur informel

  Auparavant, le marché de travail s’est segmenté. Pour avoir des postes de travail, il est nécessaire d’avoir des diplômes, des qualifications et des spécialisations dans certains domaines. Ceux qui sont exclus de ce cercle de travail se sont consacrés, que ce soit par contrainte ou par leur propre volonté, à des petits boulots à temps partiels. Ainsi, à coté des travailleurs qualifiés des entreprises, il existe des travailleurs indépendants et des travailleurs clandestins ou travail au noir. Ce qui explique la précarité de l’emploi dans les pays en développement. Généralement, à partir des critères administratifs, il existe quatre types de statuts de précarité à l’emploi: l’intérim, l’apprentissage, le contrat à durée déterminée et les stages. Leurs évolutions sont liées à deux facteurs : la stratégie d’embauche des entreprises, et la politique d’emploi développée par l’Etat13. La segmentation du marché de travail constitue donc un facteur d’accroissement du secteur informel vue que dans les pays en développement tel que Madagascar, le travail constitue une condition de survie. Les individus cherchent toujours à avoir un emploi rémunéré que ce soit précaire ou non. Ainsi, lorsqu’ils sont dépourvus de ce travail, ils se tournent vers le secteur informel. Le taux de précarité est donc obtenu par le rapport (en%) entre les emplois atypiques et de la population active.

Relation entre le chômage et le secteur informel

  Par définition, le chômage désigne la situation des personnes privées d’emploi, en état d’en chercher un et qui effectivement font des efforts pour accéder au marché de travail. Cette définition a été tirée des Sciences économiques et sociales, Term ES, Collection Alain Gélédan, 2005. Ainsi, le chômage favorise l’entré des individus dans le monde du secteur informel. La difficulté d’insertion dans le marché de travail et la contrainte de survie sont les principaux raisons qui orientent les individus à se tourner vers le secteur informel. Toutefois, les caractéristiques du chômage chez les pays en développement ne figurent pas comme étant un choix volontaire. Il est alors imposé aux individus pour des raisons qui ne leurs concernent pas. Généralement, le chômage existe dans les PED pour des raisons techniques ou les faillites des entreprises qui s’en suivent par la fermeture des entreprises et pour des raisons politiques et qui mettent en question la sécurité des entrepreneurs et leurs investissements. Bref, le marché de travail dans les pays en développement ne permet pas d’établir un équilibre entre l’offre de travail et la demande de travail. Ce qui témoigne l’existence de sous-emploi, de la précarité du travail et du chômage dans ces pays. Pourtant, cette situation est favorable à la formation du secteur informel parce que les individus doivent travailler pour survivre. Ils doivent saisir toutes occasions et opportunités d’en trouver. Alors, les défaillances dans le mécanisme du marché de travail vont de paire avec la formation des secteurs informels dans les pays en développement. En ce qui concerne Madagascar, la croissance du pays est très faible pour créer des emplois. Le chômage règne dans tous les milieux urbains du pays. Les individus cherchent des travails qui leur sont disponibles même si celle-ci ne leurs convient pas totalement à ses études, formations et expériences acquises. D’ailleurs, la proportion des individus à un niveau intellectuel assez bas représente la majorité de la demande de travail. L’offre est limitée par le manque d’investissement. Ainsi, les individus se tournent vers le secteur informel comme le commerce à l’étalage, les épiceries, gargote.

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Table des matières

Avant-propos
Introduction
Partie I: Cadre théorique du secteur informel et aperçus de la réalité économique à Madagascar
Chapitre 01 : Conception théorique du secteur informel
Chapitre 02 : Aperçu de la situation à Madagascar
Partie II : Partie 02: Diagnostique et analyse du secteur informel à Madagascar
Chapitre 01 : Avantages et inconvénients du secteur informel à Madagascar
Chapitre 02 : Les enjeux du secteur informel à Madagascar
Conclusion

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