DIAGNOSTICS ET RECOMMANADATIONS SUR LA MISE EN OEUVRE DU PROJET

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ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Les principales activités exercées dans la Commune de Betafo sont dominées par l’agriculture et l’élevage. Cette situation est favorisée par la motivation des paysans dans le travail agricole et l’environnement favorable avec une surface importante en plaines, plateaux et bas-fonds bien arrosés. A travers ce chapitre, l’environnement économique de la zone d’étude sera exposé par une analyse par secteur d’activités existantes.

L’agriculture

La Commune rurale de Betafo dispose d’un vaste milieu agricole avec 2 825 ha comme superficie totale cultivée2.
On distingue deux types d’exploitation agricole dans la région :
– les cultures vivrières.
– les cultures industrielles.

Communications et informations

Jusqu’à présent, un seul bureau de poste existe dans la Commune de Betafo. La poste se charge de l’envoi, de la réception, et de la distribution des courriers postaux auprès de la population. Elle s’avère être le seul moyen de communication abordable pour les gens qui veulent se communiquer avec les amis et familles à distance.
La communication par téléphone est onéreuse pour des gens habitant dans la région du fait que la Commune n’est pas encore couverte par « Telma » et que seul l’opérateur cellulaire « Intercel » est présent sur le lieu. Seuls ceux qui ont les moyens pourront s’abonner auprès de l’opérateur. L’enquête nous a fait savoir qu’une minute de communication téléphonique (Intercel) coûte 5000 Fmg chez certains distributeurs. Un publiphone (« inmarsat ») est également installé dans le bureau de la mairie mais personne ne fréquente à cause du coût de communication très élevé (16 500 Fmg la minute).
En cas d’une situation d’urgence nécessitant une communication avec l’extérieur de la commune; la population sera obligée , soit de payer le coût élevé de communication, soit de se déplacer dans la zone la plus proche couverte par le réseau téléphonique (Antsirabe par exemple), soit de confier leur courrier aux différentes coopératives de transport pour que l’information puisse arriver dans un bref délai.
Une chaîne de radio est captée dans la Commune : la Radio « Zarasoa ». Elle travaille en relais avec des autres chaînes comme la Radio Don Bosco d’Antananarivo ( RDB ) et la Radio Haja d’Antsirabe. La chaîne « Zarasoa » produit des émissions sur l’environnement, la santé, l’éducation et la collectivité et diffuse chaque jour en direct le journal de RDB et quelques émissions de la Radio Haja. La présence d’obstacles naturels comme les montagnes détermine la raison pour laquelle une chaîne seulement est captée dans la région. A une altitude plus élevée, les autres chaînes radios comme RTA, RNM, MBS pourront-être écoutées avec de mauvaise qualité sonore. Comme chaîne télévisée, la TeleViziona Malagasy ( TVM ) est captée dans la Commune grâce à une antenne parabolique installée dans le bureau de la sous-préfecture de Betafo.

Le cadre institutionnel

La sous-préfecture et la mairie représentent les services décentralisés locaux qu’on peut constater au niveau de la Commune. Aussi, des structures déconcentrées de certains ministères sont également présentes dans la région. On peut ainsi citer la CISCO chargée de la coordination et de l’organisation de l’éducation, la poste, le service du génie rural , le service de l’élevage et de l’agriculture et le service de santé. Ces institutions jouent généralement le rôle de courroie de transmission entre la localité et les Ministères. Quelquefois, certains services (comme ceux de l’élevage et de l’agriculture) se charge des encadrements et des appuis techniques auprès des paysans et éleveurs de la Commune.
Aucune banque n’est constatée dans la région et la CECAM (Caisse d’Epargne et de Crédit Mutualistes) est la seule institution financière présente dans la région. La CECAM permet à certains adhérents d’épargner et de se doter de financement nécessaire à la réalisation de certains projets. Lors de notre passage, nous avons constaté que la population a tendance actuellement à se regrouper en association paysanne. Selon l’enquête que nous avons menée, on compte en ce moment plus d’une centaine d’associations dans la Commune de Betafo.
La Commune est dotée d’une brigade de gendarmerie composée de 30 agents et d’un poste de police formé de 25 agents policiers chargés d’assurer la sécurité locale et de maintenir l’ordre public.
Aucune industrie de transformation n’est également installée dans la région et souvent la Commune est confrontée à des problèmes de surproduction de certains produits pendant la saison des récoltes. Dans ce cas, la population est obligée de vendre leurs produits à bas prix aux collecteurs des grandes villes venus dans la région ou bien ces paysans devront joindre eux-même la ville la plus proche ( comme Antsirabe ) pour écouler leurs produits.
Vis à vis de la population en majorité chrétienne, l’Eglise a une grande considération dans la société. Les églises catholique et luthérienne dominent les autres institutions religieuses ; notamment 21 églises catholiques et 23 églises luthériennes dans la Commune.

DESCRIPTION GENERALE DU PROJET

Le projet intitulé « Projet de télécentre dans la commune rurale de Betafo» fait partie du vaste projet « Projet de développement de télécentres à Madagascar » du MTPC. A travers ce chapitre , nous allons voir la description générale du projet, les acteurs, ainsi que le mode de gestion du projet.

Description du projet

La mise en œuvre d’un projet de télécentre dans la commune de Betafo s’inscrit dans le but de procurer aux communautés locales résidentes des connaissances informationnelles et des systèmes de communication efficaces susceptibles de les aider à résoudre les problèmes de développement divers et spécifiques qui leur sont posés. Toutefois, il est important de définir en premier lieu le concept de télécentre.

Rôle et mission du télecentre

La classification typologique des télécentres est très controversée dans la littérature des chercheurs. Si tout le monde s’accorde pour définir le télécentre comme un lieu privatif où le public peut accéder à des services de télécommunications , la dénomination des divers modèles s’est développée ces dix dernières années et ne fait pas toujours l’unanimité.
Dans notre contexte, le télécentre est un lieu convivial de rencontres et d’échanges , dont le but est d’avoir accès aux services de la téléphonie, fax, internet, multimédia, bureautique, reprographie, bibliothèque numérique, documentation,… Il contribue à répondre aux besoins variés de communication pour la population locale et notamment les jeunes.

Les types ESPATEL( catégorie A)

Les télécentres de type ESPATEL correspondent à ce que certains appellent des télékiosques( avec connexion internet)qui sont répandus dans les grandes villes .En redynamisant ce segment, certains des ces ESPATELs se transformeront ultérieurement en Cybercafé, c’est à dire en télécentre de catégorie B.

Les types cybercafés(catégorie B)

Ce type de télécentre catégorie B dispose d’un éventail de services plus développé que le type précédent. En effet , la connexion sur internet, la radio et /ou TV on-line, les matériels pour la reprographie, la possibilité de visioconférence , de télé enseignement, de télé médecine, …Tels sont les services qu’un télécentre catégorie B peut offrir.

Les types multimédias ( catégorie C)

Les télécentres de type C sont en quelque sorte des centres analogues à ceux de la catégorie B , mais seulement équipés de matériels multimédias plus performants. Cette dernière catégorie nécessite un réseau à haut débit partant d’investissement un peu plus élevé.

Stratégie de mis en œuvre du projet

Le concept de télécentre est relativement récent, de sorte que l’on ne dispose en la matière que d’une expérience limitée. Pour faciliter sa concrétisation et articuler autour d’un télécentre un véritable réseau de communautés ouvertes à la connaissance, il y a lieu de tenir compte des deux éléments suivants :
– le centre communautaire proposé repose sur le rôle important que jouent l’information et les communications dans les processus d’acquisition de connaissances orientées vers le développement . Tout de même, il ne faut pas oublier que bon nombre de communautés malgaches sont des groupes n’utilisant aucune information « extérieure » dans leur vie quotidienne . Ainsi, la valeur des informations disponibles dans les bibliothèques, sur le web,…semble ne pas correspondre aux besoins spécifiques des communautés rurales, surtout lorsque les méthodes de diffusion de ces informations ne tiennent pas compte des connaissances , des modalités d’apprentissage et des niveaux d’alphabétisation locaux. La communauté de Betafo aura donc quelques difficultés pour bénéficier pleinement de toutes les possibilités offertes par le télécentre sans une bonne compréhension des mécanismes d’acquisition des connaissances et de prise de décision.
– Il n’existe pas l’autonomie d’un télécentre. Le cycle d’innovation et de changement doit être conçu dans un contexte plus large de développement où tous les différents partenaires sont en collaboration .
Compte tenu de ce qui précède , le projet reposera sur les stratégies suivantes , à savoir :
– la création, au niveau local, d’un premier noyau d’utilisateurs comprenant les représentants des organisations locales et autres groupes locaux intéressés (jeunes, femmes), à l’esprit novateur, qui seront formés à l’utilisation du télécentre et des nouvelles technologies. Ce noyau participera à des petits projets permettant de bien appréhender l’efficacité de l’information et de la communication au niveau de l’élargissement des connaissances de base.
– parallèlement, un groupe d’application sera chargé, à l’échelle nationale, de cerner les méthodes actuellement utilisées pour l’acquisition des connaissances et les besoins de l’individu, de la communauté, et de la nation .Les besoins ayant été identifiés, diverses applications spécifiques seront élaborées et testées dans différents domaines de compétence. Ces applications auront une incidence sur les méthodes utilisées aussi bien sur le plan local que sur le plan national et impliqueront sur ces deux plans un accroissement des capacités existantes. Les équipes de ce groupe en question devront-être composées de représentant s des partenaires locaux, nationaux et internationaux.
Ces stratégies de mise en œuvre du projet seront appliquées à l’échelle de la commune et doivent suivre les processus suivants :
– collecter des données socio-économiques de la commune.
– faire un diagnostic socio-économique et évaluer les besoins locaux ainsi que les informations correspondantes.
– identifier la population cible du projet.
– créer un premier noyau d’utilisateurs au niveau de la commune.
– organiser une séance de formation à l’intention du groupe pour se familiariser avec les outils et pour faire savoir la dimension et l’impact positif du projet.
– élaborer un programme de sensibilisation dans les administrations , les établissements scolaires de la commune ( en concertation avec les membres du noyau).
– faire un suivi-évaluation des activités et étendre le champ d’action.

Les critères d’éligibilité

Les critères d’éligibilité6 reposent sur :
– la disposition d’un local adéquat : facilement accessible aux usagers et doté de source d’énergie électrique. Ce local devra être dans un parfait état de propreté, d’hygiène et de bon fonctionnement.
– la dotation d’un personnel compétent en matière de TICs chargé de la supervision du télécentre, ainsi que de l’exploitation et de la maintenance des matériels utilisés.
– la volonté de promouvoir les TICs : jugée à partir de la tarification proposée des services et également la politique de sensibilisation et de formation prévue.
– la volonté de contribuer au développement local de sorte que les activités ne soient seulement à but lucratif mais aient des impacts directs dans la vie économique, sociale et culturelle de Betafo.
– la possibilité de remboursement des fonds jusqu’à leur terme.

Les contrats de gestion

Deux types de contrat définissent le cadre légal et juridique dans lequel l’ opérateur privé exercera son activité au sein du projet : le premier est une Charte d’adhésion7 au projet définissant les objectifs en matière d’accès à l’information, les conditions d’accès, et l’utilisation des matériels fournis tandis que le deuxième est un contrat de vente-location8 relatif aux équipements terminaux de télécommunications qui équiperont la salle.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre I : HISTORIQUE ET LOCALISATION 
I-1 Historique de la zone d’étude
I-2 Localisation de la zone d’étude
Chapitre II : ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE 
II-1 Relief et climat
II-2 Hydrographie
II-3 Sol et végétation
Chapitre III : ENVIRONNEMENT SOCIAL DE LA ZONE D’ETUDE 
III-1 Aspect démographique
III-2 Santé
III-3 Enseignement et éducation
Chapitre IV : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE 
IV-1 L’agriculture
IV-2 L’élevage
IV-3 La pêche
IV-4 Le commerce
IV-5 L’artisanat
IV-6 Infrastructures
IV-7 Le cadre institutionnel
Conclusion partielle :
DEUXIEME PARTIE: DESCRIPTION DU PROJET
Chapitre I : CADRE GENERAL DU PROJET 
I-1- Introduction
I-2 Objectifs du projet
CHAPITRE II : DESCRIPTION GENERALE DU PROJET 
II-1-Description du projet
II-2-Les acteurs du projet
II-3-Le mode de gestion du projet
Chapitre III : ENVIRONNEMENT DU PROJET 
III-1 Les aspects techniques
III-2 Les aspects commerciaux
III-3 Les aspects réglementaires
Chapitre IV : COUT ET RENTABILITE DU PROJET 
IV-1 Coût du projet
IV-2 Analyse de rentabilité du projet
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE: DIAGNOSTICS ET RECOMMANADATIONS SUR LA MISE EN OEUVRE DU PROJET
Chapitre I : CONSTAT DU CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE 
I-1 Situation générale
I-2- Les contraintes et risques du projet
Chapitre II : POLITIQUE DE MISE EN OEUVRE RECOMMANDEE 
II-1 La politique de mise en oeuvre
II-2 Mesures d’accompagnement spécifiques
II-3 Impacts escomptés du projet
Chapitre III : RECOMMANDATIONS RELATIVES AU CONCEPT GENERAL DU PROJET 
III-1 Recommandations au niveau national
III-2 Recommandations au niveau des localités
Conclusion partielle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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