DIAGNOSTIC DE LATRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE PAR LA BANQUE CENTRALE

Les procédures d’opération de la politique monétaire

       Pour bien mener sa politique monétaire, la Banque Centrale et le Trésor doivent Diagnostic de la transmission de la politique monétaire par la Banque Centrale suivre des procédures d’opération. Elles doivent définir des objectifs finals, des objectifs intermédiaires, des indicateurs avancés et des instruments afin d’atteindre son but.
∗Les objectifs finals (mais pas finaux) sont les buts principaux que la politique monétaire, par exemple : stabilité des prix ou le PIB nominal. Ces objectifs ne peuvent être définis qu’après une certaine période du fait que la Banque Centrale n’a qu’un contrôle très indirect des grandeurs économiques. Ces objectifs sont donc incontrôlables par les Autorités Monétaires. C’est pourquoi, il faut définir les objectifs intermédiaires.
∗Objectifs intermédiaires, comme les agrégats de la monnaie ou le taux de change, sont mis en place pour atteindre les objectifs finals. Ils n’ont pas de valeur mais ils ont une relation avec les objectifs finals. Ces cibles intermédiaires sont mieux contrôlables et plus rapidement observés que les objectifs ultimes. L’évolution des objectifs intermédiaires ne dépend pas uniquement des actions de la Banque Centrale mais aussi des banques et des autres secteurs. Ainsi, les actions de la Banque Centrale ciblent des indicateurs avancés.
∗Les indicateurs avancés sont des variables économiques qui fournissent à la Banque Centrale des informations sur l’état de l’économie tel que les pressions ou les anticipations inflationnistes, l’orientation de la politique monétaire c’est à dire le degré de son caractère expansif ou restrictif.
∗Les instruments ou les objectifs opérationnels sont des variables sous le contrôle direct de la Banque Centrale. Ce sont les choix de ces instruments qui déterminent la politique monétaire au jour le jour. Cette variable est éloignée de l’objectif final, mais elle reste contrôlable par les Autorités Monétaires. A leur tour, les indicateurs avancés sont contrôlés à partir des instruments de la politique monétaire. Les Autorités Monétaires disposent plusieurs instruments sous son contrôle qui permettent d’atteindre l’objectif final de la politique monétaire.

L’opération sur le marché interbancaire

        Quand la Banque Centrale veut influencer le taux d’intérêt, elle le fait sous la forme d’une intervention sur le marché interbancaire. Le principe est d’accorder aux banques des pensions à des taux fixes. Il existe deux types de pension :
∗La pension sur appel d’offre : Dans ce cas, chaque banque fait savoir à la Banque Centrale le volume de liquidités qu’elle souhaite obtenir et le taux auquel elle accepte de se refinancer. De son côté, la Banque Centrale fait connaître le montant de refinancement qu’elle consent à l’ensemble des banques et le taux auquel elle accorde un refinancement. Seules sont satisfaisantes les demandes bancaires dont le taux est au moins égal à celui de la Banque Centrale.
∗La pension de moins de dix jours est à l’initiative des banques mais le taux est préfixé par la Banque Centrale. Dans ce cas, les banques commerciales qui ont besoin des liquidités mettent en pension leurs titres à la Banque Centrale, d’une durée de 2 à 10 jours. Son taux est fixé par la BCM et est supérieur à celui de l’appel d’offre

Augmentation du taux d’intervention de la Banque Centrale

        La hausse du taux directeur sur le marché monétaire provoque l’accroissement du coût des ressources des banques. Et par conséquent, cela conduit à la hausse du taux créditeur des banques. Par la suite, la demande de crédit bancaire pour la consommation et/ou l’investissement diminue. Parallèlement à cela, la demande de biens et de service chute, ce qui va entraîner un ralentissement de la croissance et de l’inflation.

L’intervention sous forme de gré à gré

       Dans ce cas, les opérations sont négociées directement avec les établissements de crédit, aux conditions prélevées sur le marché secondaire. D’abord, la BCM communique la nature de l’opération (achat ou vente) en fournissant les éléments suivants : la date et l’heure limite de réception des réponses ; la date de règlement ; la liste exhaustive des titres mis en vente ou à acheter ainsi que leurs caractéristiques (nature, référence, montant nominal, …). De leur côté, les établissements de crédit donne leurs conditions à la BCM en mentionnant le montant minimal et maximal des transactions ; les taux (avec 2 décimales) et la référence des titres. Ensuite, en prenant comme base les conditions données par les établissements de crédits, et en fonction des besoins ou excédents de monnaie centrale estimés par ses services, la BCM choisit les conditions qui lui conviennent et peut faire des négociations avec les établissements de crédit concernés. A part son intervention sur le marché monétaire, la BCM peut jouer sur son taux directeur pour atteindre les objectifs de sa politique monétaire.

CONCLUSION

       En conclusion, les Autorités Monétaires telles que la Banque Centrale et le Trésor ont mis en place la politique monétaire pour que la monnaie nationale du pays soit stable à la fois au niveau intérieur qu’extérieur. La politique monétaire a donc pour but de corriger les imperfections sur le marché monétaire. En général, la Banque Centrale suit de près l’évolution de la quantité de liquidités qui circulent dans l’économie. C’est à partir de ce contrôle qu’elle choisit les instruments à utiliser pour que la monnaie nationale soit stable. Les Autorités Monétaires peuvent choisir entre les instruments directs qui sont l’encadrement de crédit et la sélectivité ; et les instruments indirects à savoir l’action sur le taux d’escompte, l’action sur les réserves obligatoires, l’opération d’open-market et la manipulation du taux directeur de la Banque Centrale. L’utilisation de ces instruments dépend de l’objectif que les Autorités Monétaires se sont fixé. Toutefois, l’efficacité de cette politique dépend non seulement de la conjoncture nationale mais aussi de la conjoncture internationale. Pour Madagascar, la grande île n’a plus utilisés les instruments directs à partir de la fin de l’année 1994. Et on a constaté que la politique monétaire appliquée a été efficace du fait que le taux d’inflation a diminué et on a vu une croissance. Toutefois, vu le développement économique du pays, quelle politique monétaire doit-on appliquer pour avoir une croissance rapide ?

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I :GENERALITES SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
Chapitre I :LA POLITIQUE MONETAIRE
I. Définition de la politique monétaire
II. Les objectifs de la politique monétaire
III. Les procédures d’opération de la politique monétaire
IV. Les instruments de la politique monétaire
V. Les différents types de la politique monétaire
VI. La transmission de la politique monétaire
Chapitre II :LA POLITIQUE MONETAIRE MALAGASY A PARTIR DE 1990
I. Les interventions directes
II. Les interventions indirectes
Partie II :LA TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE A MADAGASCAR
Chapitre I :ORIENTATION DE LA POLITIQUE MONETAIRE DEPUIS L’ANNEE 2005 A NOS JOURS
I. Contexte macroéconomique de Madagascar
II. Les composantes de la masse monétaire
III. La politique monétaire de la BCM
Chapitre II :LES EFFETS DE LA POLITIQUE MONETAIRE APPLIQUEE PAR LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR DEPUIS 2005 A NOS JOURS
I. La liquidité bancaire
II. Le taux d’intérêt
III. Les crédits bancaires
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *