Diagnostic de la situation économique et sociale du pays

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l’accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire…) ainsi qu’au progrès technique (Solow, 1957). La croissance économique d’un pays peut être définie comme « une hausse de long terme de sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques ; cette capacité croissante est fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle requiert » (Kuznets, 1971).

Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de Perroux (1957), la croissance économique correspond à « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. » .

À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d’« expansion », qui s’oppose à la « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime l’écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production. Au sens strict, la croissance décrit un processus d’accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l’ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Selon François Perroux (1957), « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global.» La croissance économique est généralement mesurée par l’utilisation d’indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d’effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d’achat, qui permet d’exprimer le pouvoir d’achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d’un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante. On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance (Maillet, 1976) : richesses naturelles, environnement extérieur, population, innovation (concept qui ne concerne pas seulement le progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du développement. Les principales conclusions des travaux de Sala-i-Martin (2002) confirment qu’il n’y a pas qu’un seul déterminant simple de la croissance économique.

Diagnostic de la situation économique et sociale du pays 

Depuis 1960, l’année de l’indépendance, le Sénégal est confronté aux défis de l’éradication de la pauvreté, un taux de croissance instable et un niveau d’éducation faible. L’atteinte des OMD-1 (élimination de la pauvreté et de la faim), OMD-3 (la promotion des de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes), OMD-6 (combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies) et OMD-8 (création d’un partenariat mondial pour le développement) montre la performance de l’économie sénégalaise évaluée par rapport aux autres pays africains et aux potentialités réelles du pays.

La situation économique et sociale 

Situation démographique
Pays sahélien situé dans la partie la plus occidentale de l’Afrique, le Sénégal a une superficie de 196 722 km. La population du Sénégal recensée en 2013 est de 13 508 715 habitants dont 6 735 421 hommes et 6 773 294 femmes. Cette population s’établissait à 9 858 482 habitants en 2002, soit un taux d’accroissement annuel moyen intercensitaire de 2,7% entre 2002-2013. L’examen des âges moyen et médian confirme la jeunesse de la population. Au Sénégal, la moyenne d’âge de la population générale est de 22,7 ans. Elle est plus élevée chez les femmes (23,2 ans) que chez les hommes (22,3 ans). On observe toutefois que la population urbaine est légèrement plus âgée (24 ans) que celle du milieu rural qui a un âge moyen de 21 ans. Par ailleurs, la moitié de la population du pays a moins de 18 ans ; en milieu urbain, l’âge médian se situe à 21 ans, tandis qu’en milieu rural, il est de 16 ans.

La densité de la population au niveau de l’ensemble du pays est de 65 habitants au kilomètre carré. La population est concentrée à l’Ouest du pays et au Centre, tandis que l’Est et le Nord sont faiblement peuplés. La région de Dakar polarise 5 739 habitants au km². Sa population est de 3 139 325 habitants en 2013, soit près du quart de la population totale (23,2%) sur une superficie représentant seulement 0,3% du territoire national. La région de Tambacounda, qui représente la région la plus vaste du pays (21,5% de la superficie du pays), ne compte que 5,0% de la population du Sénégal, avec une densité de 16 habitants au km².

Le rapport définitif RGPHAE 2013 présente le profil démographique du Sénégal comme suit :
– une croissance rapide de la population, due à la baisse de la mortalité et aux niveaux élevés et stables de fécondité, entraînant une population jeune et une quasi égalité entre hommes et femmes (rapport de masculinité de 99,7%) ; avec une inégale répartition de cette population sur le territoire national.
– une urbanisation rapide, principalement marquée par une forte concentration dans l’agglomération dakaroise même si la population en 2013 reste majoritairement rurale avec 7 048 624 (55% contre 59,3% en 2002).
– une mortalité infantile et juvénile en forte baisse et une espérance de vie en hausse constante.
– des performances économiques certes, mais le niveau élevé du croît démographique tend à ralentir la croissance du revenu par tête.

Contexte politique

Depuis 1981, le Sénégal a opté pour le multipartisme intégral et la première alternance politique est intervenue lors des élections présidentielles de 2000, après 40 ans de règne du Parti Socialiste. En mars 2012, une seconde alternance est survenue, avec l’arrivée au pouvoir de Monsieur Macky SALL de l’Alliance pour la République (APR), traduisant ainsi la maturité des processus électoraux nationaux. En outre, des élections législatives et locales sont régulièrement organisées avec la participation de plusieurs partis et acteurs politiques. Un des faits marquants de la démocratie sénégalaise est la loi sur la parité qui a permis d’augmenter significativement la représentation des femmes dans les instances électives.

Durant toute cette période, les autorités publiques sénégalaises ont réaffirmé de manière constante leur volonté de respecter et de promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Sur le plan social, des progrès considérables ont été enregistrés entre 1990 et 2015. En effet, l’indice de développement humain (IDH) n’a cessé de progresser, passant de 0,367 en 1990 à 0,466 en 2014. Ainsi, l’espérance de vie à la naissance a atteint 66,5 ans en 2014, alors qu’elle n’était que 57,2 en 1990. Quant à l’incidence de la pauvreté, elle est passée de 67,8% en 1994 à 46,7% en 2011 et estimée 34,8% en 2015. Au total, un réel progrès a été enregistré au cours de la période sous revue, même si les classements mondiaux du pays ont évolué souvent en dents de scie.

Cependant, les insuffisances notées dans le développement du capital humain demeurent un des facteurs explicatifs de la faiblesse de la productivité de l’économie nationale. Les niveaux d’éducation et de compétence restent encore relativement bas et les domaines couverts assez limités . Il en découle une productivité faible en raison d’une insuffisante maîtrise et d’une application limitée de la science et de la technologie. Cette situation conduit à l’utilisation de techniques de production rudimentaires, notamment dans le secteur de l’agriculture et de l’artisanat. Les statistiques ont montré que 72,4% des chefs de ménage n’ont aucun niveau d’instruction.

Dynamique de la croissance 

Le Sénégal a enregistré de solides résultats macroéconomiques en 2015 mais le maintien de cette dynamique nécessite une mise en œuvre résolue des réformes, pour créer un environnement favorable aux PME et à l’IDE et leur permettre des activités de production compétitives à l’échelle internationale. Le taux de croissance économique de 6,5 pour cent est le plus élevé depuis 12 ans et devrait, d’après les projections, atteindre 6,6 pour cent en 2016. L’inflation  devrait se maintenir dans la fourchette de 1–2 pour cent à moyen terme selon la direction de la prévision et des études économiques. L’amélioration des exportations et la baisse des cours du pétrole ont contribué à résorber d’1,3 point de pourcentage le déficit des transactions courantes qui se situe à 7,6 pour cent du PIB et devrait encore s’améliorer en 2016 et on note une fluctuation du taux de croissance du PIB de 2000 à 2015.

Les entretiens ont été axés sur les politiques économiques et les réformes structurelles nécessaires pour accompagner la croissance. Les autorités se sont engagées à prendre des mesures correctives pour accélérer les réformes structurelles et améliorer la gouvernance économique. Elles ont réaffirmé leur volonté de respecter l’objectif de déficit budgétaire pour 2016. Pour maintenir la dynamique de croissance et atteindre les objectifs du Plan Sénégal Émergent (PSE), il convient de mettre résolument en œuvre les réformes. Il faut en particulier prendre des mesures pour remédier au clientélisme et à la recherche de rentes, et pour ouvrir la sphère économique aux PME et à l’IDE, de façon à donner les mêmes chances économiques à tous. Pour l’ensemble de la période 1961-2015, on enregistre une moyenne annuelle de 2,86. Le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 117 %. C’est en 1976 qu’on enregistre la valeur la plus élevée (8,92) et c’est en 1969 qu’on enregistre la valeur la plus basse (- 6,55).

Le rapport Doing Business 2016 place le Sénégal pour la deuxième année consécutive dans le top 10 réformateurs au monde. Le Sénégal s’est classé à la 153ème place en 2015 sur 189 pays après la 156ème en 2014 du fait des réformes effectuées dans le domaine du raccordement de l’électricité, du transfert de propriété et d’autre part, du maintien de sa performance parmi les cents (100) premiers dans le domaine de la création d’entreprise et de la fermeture des entreprises. La très bonne prise en charge de la question de la réforme par les administrations concernées, sous la très haute impulsion du Président de la République, a permis de progresser deux années de suite dans le classement du Doing Business.

Le rapport du Forum économique mondial 2017 place le Sénégal en 112ème position sur 138 pays sur le plan de la compétitivité avec une contribution des exportations au PIB estimée à 24 % . D’après le rapport du FMI N°16/03, la croissance du PIB réel est estimée à 5,1% en 2015 et elle se hissera à 7,2% en 2020 grâce aux effets des investissements et des réformes liés au PSE. À long terme, la croissance du PIB réel a été revue à la baisse à 5,8% sur la période 2021 2035, contre un taux de 7,8% estimé dans l’AVD précédente. Ces résultats sont conformes à l’expérience internationale selon laquelle sur une période longue, à mesure que les pays évoluent vers le statut de revenu intermédiaire, un taux de croissance de 6% est plus réalisable que le maintien des taux de 7 à 8% de la phase initiale d’une poussée de croissance.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1: Diagnostic de la situation économique et sociale du pays
Section 1- La situation économique et sociale
Section 2- Le capital humain, les infrastructures et les institutions
Chapitre 2: Les déterminants de la croissance économique: revue de la littérature
Section 1 – Revue théorique sur les déterminants de la croissance économique
Section 2 – Revue empirique sur les déterminants de la croissance économique
Chapitre 3 : Étude empirique des déterminants de la croissance économique
Section 1- La modélisation
Section 2 – Estimation, interprétation des résultats et recommandations
Conclusion générale
Références bibliographiques et Internet
Annexes
TABLES DE MATIERES

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