Diabète de l’enfant

Diabète de l’enfant

COMPLICATION

Complication aigue

L’acidocétose diabétique

Dans cette étude, 10 enfants diabétiques (11,76%) n’ont jamais présenté une décompensation acido-cétosique, alors que 39 enfants (45,88%) présentent souvent cette décompensation. Les signes inauguraux sont variables selon les patients. La polyuro-polydépsie a été retrouvée chez 37 patients (43,52%), l’asthénie et les vomissements sont observés chez 70,58%, l’odeur d’haleine et la dyspnée sont observées respectivement chez 3,52% et 55,29% des cas, alors que 35 malades (41,17%) ont été hospitalisés au stade de coma.
On remarque que la cause la plus importante est l’arrêt du traitement. Cela a été observé chez 36,47% des cas. L’infection et le stress ont été observés chez 15,29% des cas, alors que l’abus de sucre simple a été la principale cause de décompensation chez 21,17% des cas.
Dans cette étude, on a trouvé que 9 enfants (10,58%) n’ont jamais présenté une hypoglycémie, alors que 58 diabétiques (68,23%) présentent souvent cette complication. Les signes cliniques évoquant une hypoglycémie sont variables selon les patients. La pâleur a été retrouvée chez 64,7% des cas, tremblement /faim /sueurs ont été observés chez 84,7% des cas, alors que 49,41% des hypoglycémies ont été diagnostiquées au stade de coma.
On constate que la principale cause de l’hypoglycémie chez nos diabétiques est l’exercice physique important (les jeux physique) avec une fréquence de 61,19% des cas, alors que la ration glucidique faible et l’excès de dose de traitement ont été retrouvés respectivement chez 32,94% et 2,35% des cas.

Complications dégénératives

Dans cette étude, on a trouvé que 70 enfants (82,35%) n’ont jamais fait la recherche des complications dégénératives, ni bilan rénal, ni cardiaque, ni ophtalmique ; et pour les 15 enfants restant, qui ont fait cette recherche au moins une fois dans leurs vie, aucune complication dégénérative n’a été retrouvées.

EPIDEMIOLOGIE DU DIABETE DE L’ENFANT

Chez l’enfant, le diabète est l’endocrinopathie la plus fréquente de l’enfant. En France, la prévalence a été estimée en 1998, par l’Assurance maladie, à 0,95 pour mille, soit environ 15 000 enfants âgés de moins de 20 ans, et l’incidence à 9,5 cas pour 100 000, soit environ 1 400 nouveaux cas par an dans le registre fermé en 1997 (1,2).
Il est défini par un état de carence totale ou partielle en insuline. Cette Carence entraîne une élévation chronique de la concentration du glucose dans le sang (hyperglycémie). En pratique, c’est un état au cours du quel l’organisme perd la possibilité d’utiliser les hydrates de carbone comme source d’énergie; ceux-ci étant perdus dans les urines (glycosurie).
Le diabète de l’enfant, dans la très grande majorité des cas, de type 1 et de mécanisme auto-immun. Depuis une dizaine d’années, plusieurs auteurs ont souligné une augmentation de l’incidence du diabète de type 2 chez l’enfant notamment au Japon et aux USA (1). Autres formes du diabète beaucoup moins fréquent, le diabète du nouveau-né dans 30% des cas transitoire, dans 20% récidivent et dans prés de 50% des cas il est définitif. Le diabète mitochondrial où on trouve des antécédents compatibles avec cette maladie. Le MODY est un diabète non insulinodépendant débutant avant l’âge de 25 ans, de transmission autosomique dominante. Le syndrome de Wolfram qui comprend un DID, le diabète insipide, une surdité, une atrophie optique. Le diabète a été décrit dans d’autres maladies : mucoviscidose, syndrome de Turner, trisomie 21, syndrome de Prader-Willi….
Le diabète sucré, affection connue depuis l’antiquité, est très répandu dans le monde (2).
Il est l’apanage des pays aussi bien riches que pauvres.
En l’absence d’un traitement substitutif définitif, et un suivi rigoureux et contraignant, pour permettre un équilibre métabolique proche de la normo glycémie, l’évolution risque d’être émaillée d’accidents métaboliques redoutable et de complications dégénératives à long terme.

Incidence et prévalence du diabète de l’enfant

Sur le plan épidémiologique, au niveau national, nous ne disposons pas encore de registre concernant la prévalence et l’incidence du diabète de l’enfant, mais les séries hospitalières pédiatriques montrent un accroissement durant ces dernières années. Ceci concerne les différentes tranches d’âge chez l’enfant. (3,4,5)
En France, l’incidence du diabète type 1 de l’enfant a été mesurée de 1988 à 1997 dans un registre portant sur 15% de la population française de moins de 20 ans. Durant cette période, le taux annuel est passé de 7,4/100 000 à 9,5/100 000. Cet accroissement (3,7% par an) persiste et une étude hospitalière pertinente a chiffré ce taux à 13,5 en 2004. (6)
En Europe, les taux d’incidence les plus bas ce situent en Roumanie et en Grèce, et les plus élevé en Finlande (dernier taux connu 60/ 100 000 en 2006). L’augmentation des taux a été de 3,2% par an au cours des années 90, et elle est encore plus forte chez les plus jeunes de 0 à 4 ans (4,8%). (1,2)
Les nouvelles données extraites du diabète Atlas indiquent qu’à l’échelle mondiale 440000 enfants de moins de 14 ans vivent avec cette forme de diabète, et que plus de 70000 enfants développent le diabète de type 1 chaque année. Actuellement, plus de 200 enfants développent le diabète chaque jour. (7)
La fréquence du diabète dans le pourtour du bassin méditerranéen semble être relativement modérée autour de 5 pour 100 000 habitants (2). L’Algérie, pays du Maghreb arabeayant participé au projet DIAMOND par la ville d’Oran, a déjà accusé en 1988, une incidence de 8p 100 000 chez les enfants âgé de moins de 15 ans (7). La situation géographique d’Oran dans l’ouest Algérien laisse suspecter une incidence similaire au Maroc, le situant probablement lui aussi parmi les pays à risque modéré d’incidence (1- 15p 100 000), d’autant plus que les études faites en Tunisie rapportent des taux très proches de ceux d’Oran (6,76 p 100000) (8,3,9) .

Caractéristiques du diabète de l’enfant

Ages et sexe

Dans notre étude, on remarque une légère prédominance chez le sexe féminin. Les données de l’Eurodiab révèlent dans le diabète type 1 un sexe ratio (garçon/fille) de 1,06 (1,2).
Dans d’autres études, les garçons et les filles sont également atteints. Cependant, plusieurs publications n’ont pas pu démontrer une quelconque influence du sexe sur l’incidence de la maladie (10). Cette discordance peut être le fait du hasard, toutefois on pourrait l’expliquer par la nature restreinte des différentes études.
Selon l’Eurodiab, l’allure des courbes d’incidence en fonction de l’âge au moment du diagnostic est la même pour tous les pays. Les cas sont très peut fréquents dans les deux premières années de vie, puis l’incidence s’accroît régulièrement jusqu’à atteindre un pic étalé sur 3 ou 4 ans au moment de la puberté (2). Contrairement à notre étude, où le diabète survient à un âge moyen de 4,5 ans, avec une grande fréquence loin de la période pubertaire entre 3 et 5 ans avec deux pics à 4 ans et à 5 ans. Les Mêmes résultats ont été observés dans de nombreuses études récentes qui se rapportent à un âge de plus en plus précoce loin de la période pubertaire (1, 2,7).
En France, en 1998, l’incidence du diabète type 1 a varié de 7,48/100 000 par an entre 0 et 4 ans, à 10,8/100 000 par an entre 5 et 9 ans, à 14,4/100 000 par an entre 10 et 14 ans et à 1,3/100000 par an entre 15 et 19 ans. Il y a par ailleurs une augmentation du nombre au cours des dernières décennies. (6)

Conditions d’environnement

Le caractère saisonnier au moment du diagnostic du diabète type 1 suit, selon l’Eurodiab, un modèle sinusoïdal pour toutes les tranches d’âge. Le diagnostic est plus souvent fait en hiver et au début du printemps. Ce profil a été mis en rapport avec les infections virales saisonnières capables de déclencher une dernière poussée auto-immune et de précipiter la carence en insuline (2,6). L’hypothèse de l’inclusion de certaines infections dans la détermination du diabète doit être évoquée vu leur grande fréquence avant l’apparition du DID (11).
Les patients atteints de viroses dans leurs antécédents constituent un groupe à haut risque de diabète. Dans ce groupe les malades qui deviennent effectivement diabétiques partagent les caractéristiques génétiques et immunologiques des diabétiques. (12)
Le virus peut agir par toxicité directe, par infection persistante des cellules ß ou par déclenchement d’une réponse auto-immune en faisant apparaître la cellule ß comme étrangèreen exprimant à sa surface de nouveaux antigènes, ou en induisant un phénomène par ressemblance. Dans ce cadre, il a été constaté que l’allèle HLA DQ ß associé au DID a des séquences peptidiques communes avec certains virus. (12,13)
Grâce aux études sur le mécanisme physiopathologique du diabète insulinodépendant, il a été démontré que dans la plupart des cas, cette affection est due à la destruction des cellules de langherans par les lymphocytes T cytotoxiques ou par des autoanticorps. Les systèmes HLA de classe I ou de classe II seraient incriminés dans cette affection. (13, 14)
Parmi les facteurs d’environnement, on retiendra en plus des infections virales (coxackie, oreillons, rubéole…), comme en témoigne la distribution saisonnière du DID avec des taux bas durant l’été et élevés pendant l’hiver et l’automne, certains facteurs alimentaires qui semblent également jouer un rôle déterminant. En effet, selon certaines études, l’albumine serait capable d’induire la formation d’anticorps, ceux-ci ont été trouvés dans le sérum de tous les diabétiques. (14)
Certains auteurs ont rapporté une incidence élevée du DID chez les enfants de couple ayant consommé de la viande de mouton fumée artificiellement incluant des composants chimiquement voisins de la streptozotocine qui est un antibiotique identifié vers la fin les années 50 et qui est sélectivement toxique aux cellules bêta des îlots de langerhans, à l’origine du diabète. (2, 13,15)
Les protéines du lait de vache, les céréales, en cas de contact précoce et répété (période néonatale) ainsi que l’abandon de l’allaitement maternel semble également jouer un rôle favorisant. (2, 14, 16)
C’est ainsi que l’incident du DID s’est révélé moindre ou plus tardif chez les enfants nourris au sein (14).

Perspectives d’avenir relatives à nos diabétiques

Les différentes unités de diabétologie, ayant pour objectif principal de prendre en charge correctement tous les enfants qui consultent pour un DID, doivent résoudre un certain nombre de problèmes d’ordre pratique qui se situent au niveau de l’insulinothérapie, la surveillance, l’accès aux soins et enfin l’éducation des parents et des enfants à l’auto prise en charge (63, 86, 94).
Pour y parvenir il va falloir (20, 21, 65, 66, 68) :
􀂃 Assurer la formation continue des équipes spécialistes qui doivent comporter une assistante sociale et une diététicienne ;
􀂃 Faire des consultations spécialisées au centre de diagnostic ;
􀂃 Créer des associations de parents de diabétiques avec formation continue de ces derniers ;
􀂃 Développer avec les autres services spécialisés des relations de collaboration, d’échange et de prise en charge multidisciplinaire du patient ;
􀂃 Eduquer les enfants avec une approche biopsychosociale et définir le circuit de suivi à la sortie ;
􀂃 Faciliter l’approvisionnement en insuline et en moyen de surveillance ;
􀂃 Assurer l’observance thérapeutique par des séances d’éducation secondaires ;
􀂃 Parvenir à un meilleur équilibre par le dosage pluriquotidien de la glycémie pour
adaptation convenable de la dose d’insuline et la réalisation régulière de l’Hb1Ac tous les trois mois ;
􀂃 Essayer de rapprocher les lieux de soins pour les enfants d’origine rurale.
Les différentes démarches auront pour objectifs dans un premier temps de (66, 75, 76, 77) :
􀂃 Maintenir un statut nutritionnel correct ;
􀂃 Assurer l’autonomie et la possibilité de prise en charge correcte à domicile ;
􀂃 Améliorer la qualité de vie et favoriser l’acceptation psychologique de la maladie ;
􀂃 Faciliter l’intégration sociale, scolaire, et professionnelle de l’enfant diabétique.
A long terme, on espère que nous pourrons, grâce aux objectifs fixés, baisser l’incidence des complications, réduire la fréquence des accidents aigus et diminuer le taux de morbidité et de mortalité liés au DID.

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
I. Matériel d’étude
1-Date et lieu d’étude
2-Population d’étude
2-1-Critères d’inclusion
2-2-critères d’exclusion
II.Méthodes d’étude
1-Moyens d’étude
2-Déroulement de l’étude
RESULTATS
I. Etude des facteurs épidémiologiques, clinique et paraclinique
1-Caractéristiques des enfants de cette étude
1-1-Age des malades
1-2-Age de découverte
1-3-Sexe
1-4-L’origine géographique
1-5-Scolarité
1-6-Nombre des hospitalisations
2-Circonstances de découverte
2-1-Mode de révélation de diabète
2-2-Glycémie de découverte
3-Profil socioéconomique des familles
3-1-Niveau d’instruction des parents
3-2-Habitat
3-3-Niveau socioéconomique
3-4-Prise en charge par une mutuelle
4-Antécédents familiaux
4-1-Consanguinité
4-2-Antécédent de diabète dans la famille
4-3-Recherche d’affection chronique dans la famille
II. Conduite thérapeutique
1-Insuline
1-1-Traitement des diabétiques en dehors des périodes de décompensation
1-2-Mode d’administration d’insuline
1-3-Les injections d’insuline
1-4-Achat de l’insuline
1-5-Observance thérapeutique
2-Alimentation
2-1-Régularité de prise de repas alimentaire
2-2-Le profil alimentaire
2-3-Grignotage
3-Activités physique
III. Surveillance
1-Surveillance clinique
2-Surveillance biologique
3-La recherche des complications dégénératives
IV. Complications
1-Complications aigues
1-1-L’acidocétose diabétique
1-2-L’hypoglycémie
2-Complications dégénératives
DISCUSSION
I. Epidémiologie du diabète de l’enfant
1-Incidence et prévalence du diabète de l’enfant
2-Caractéristiques du diabète de l’enfant
2-1-Age et sexe
2-2-Conditions d’environnement
3-Facteurs socioéconomiques
4-Facteurs héréditaires
II. Aspect clinique du diabète de l’enfant
III. Traitement du diabète de l’enfant
IV. Aspects évolutifs du diabète de l’enfant
V. Education du jeune diabétique
VI. Prise en charge psychologique
VII. Perspectives d’avenir
1-Perspectives d’avenirs généraux
2-Perspectives d’avenirs relatifs à nos enfants diabétiques
CONCLUSION
ANNEXE
RESUME
REFERENCES

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