DEVENIR DES ÉOSINOPHILES

DEVENIR DES ÉOSINOPHILES

Récepteurs des immunoglobulines

 Des IgA : Mise en évidence en 1988, l’expression membranaire du récepteur Fc pour les IgA, FcαR, serait due à la présence de domaines particuliers codés par des exons [149]. Son expression est augmentée chez les sujets allergiques [290]. Ce récepteur est distinct de celui présent à la surface des granulocytes neutrophiles [290].
 Des IgD et IgM : Peu de travaux portent sur la relation entre les éosinophiles et les IgD et IgM. Il semble qu’il y ait un récepteur Fcδ (récepteur de l’IgD) chez l’homme, mais pas de Fcμ (récepteur de l’IgM) sur les éosinophiles circulant, alors que, in vitro, ils peuvent se lier aux IgM [149].
 Des IgE : Le récepteur FcεRII (CD23), de basse affinité pour les IgE, a d’abord été mis en évidence dans une des nombreuses études de Capron [149] et, après beaucoup de controverses, sa présence sur les éosinophiles humains a récemment été confirmée. Les deux isoformes connues sont exprimées par les éosinophiles [366, 405]. Chez l’homme, on a aussi trouvé FcεRI qui lie les IgE avec beaucoup d’affinité [406]. Enfin, la Mac-2, molécule de type lectine homologue de l’ε BP (Binding Protein) du rat, se lie avec peu d’affinité aux IgE et possède un rôle dans la cytotoxicité contre les parasites [440]. Ces trois récepteurs pour les IgE ne sont pas toujours conjointement exprimés à la surface des éosinophiles. Leur expression semble dépendre du type de pathologie étudiée et de l’espèce. Ainsi, ils sont présents sur les éosinophiles hypodenses [60, 149, 366] d’individus allergiques mais pas sur ceux des individus normaux [149, 366]. En fait, les études mettant en évidence des récepteurs pour les IgE sur les éosinophiles utilisent principalement des cellules de donneurs atteints d’une éosinophilie marquée. Il semblerait judicieux d’utiliser plus souvent des cellules de sujets sains ou atteints de pathologies associées à des éosinophilies faibles à modérées (infestations parasitaires…) chez lesquels on suppose actuellement que les éosinophiles n’expriment pas ou peu de récepteurs pour les IgE .
Par ailleurs, l’étude de De Andres et al. [90] sur les éosinophiles de souris montre une grande différence avec l’homme : ils ne présentent pas à leur surface les récepteurs pour les IgE et sont donc de mauvais modèles d’étude pour l’homme.
 Des IgG : FcγRI (CD64) est un récepteur à haute affinité pour les IgG qui n’est exprimé que sur les monocytes, mais il peut être induit in vitro sur les éosinophiles humains en présence d’IFNγ (interféron γ) [149]. FcγRII (CDw32) est exprimé de façon constitutive chez l’homme [149] mais a peu d’affinité pour les IgG. Il n’existe pas chez le chien [240] au contraire de la souris, chez laquelle il joue un rôle dans la voie de l’apoptose liée à fas [89]. FcγRIII (CD16), comme le précédent, a peu d’affinité pour les IgG et est exprimé sur les éosinophiles murins [90] mais pas chez le chien.Chez l’homme, il n’est pas exprimé constitutivement sur les éosinophiles. Cependant, il est présent sous forme intracellulaire et peut être mobilisé de façon très transitoire vers la surface cellulaire par des médiateurs tels que le C5a (Complément 5a anaphylatoxin), la fMLP (N-formyl-methionyl-leucylphenylalanine) et le PAF (platelet-activating factor) [481]. Le rôle de ce récepteur sur les éosinophiles n’est pas bien déterminé mais il se pourrait qu’il serve à neutraliser les IgG [149].
Récepteurs pour le complément
Le complément est un groupe d’une trentaine de protéines, enzymatiques ou non, formant une cascade dont le résultat est de favoriser la lyse cellulaire. Les fragments du complément se lient à des récepteurs de types différents.
 Récepteurs couplés à des protéines G Les éosinophiles présentent des récepteurs de surface pour les anaphylatoxines C3a (Complément 3a anaphylatoxin), C4a (Complément 4a anaphylatoxin) et C5a. La première mise en évidence de la liaison de C3a aux éosinophiles a eu lieu en 1979 [149] et elle est assurée par C3aR (récepteur pour C3a) [269] qui a été cloné chez l’homme. Il est similaire à 37% à celui de C5a [12] et est couplé à des protéines G. Cependant, il présente comme originalité une large boucle extracellulaire entre deux de ses domaines extracellulaires .
Le C4aR (récepteur de C4a), en revanche, n’est pas bien identifié. Certaines études tendent à montrer que C3a partage son récepteur avec C4a [149], alors que d’autres les considèrent comme distincts [13]. Le rôle de C4a dans la fonction des éosinophiles n’est pas non plus clairement identifié. Quant au fragment C5a, il peut se lier à son récepteur C5aR (récepteur pour C5a) exprimé sur les éosinophiles avec une faible ou une forte affinité. Il semblerait qu’il soit différent de celui des neutrophiles [147]. Cependant, plus récemment, Elsner et al. ont montré que la population de récepteur pour C5a est homogène à la surface des éosinophiles, quelles que soient leur provenance et leur densité. Ces auteurs concluent qu’il n’y a qu’un type de récepteur pour C5a chez l’homme [125]. Enfin, notons que sur les neutrophiles il existe certainement trois sites d’interaction entre C5a et C5aR, mais cette possibilité n’a pas encore été étudiée sur les éosinophiles .
 Récepteurs non couplés à des protéines G CR1 (CD35) exprimé sur les éosinophiles peut se lier à C3b, C4b et iC3b et à C1q, mais il est peu exprimé sur les éosinophiles non stimulés [149]. CR3 (Mac-1, CD11b/CD18) a d’abord été considéré comme le récepteur de l’un des fragments du complément : iC3b, [149]. Il s’est finalement révélé être identique à Mac-1 puisqu’il est inhibé par les mêmes anticorps  et qu’il appartient à la famille des intégrines. CR3 est composé de deux sous-unités : αM (CD11b) et β2 (CD18) qui est formée de trois domaines distincts. Mac-1 peut se lier à ICAM-1 et au fibrinogène. CR4 partage avec CR3 sa sous-unité β et possède une sous-unité α différente nommée αX (ou p150,95 ou CD11c), mais on ne connaît pas encore son rôle chez les éosinophiles .

Récepteurs pour les hématopoïétines IL-3, IL-5, GM-CSF

Certaines cytokines comme l’IL-3 (interleukine 3), l’IL-5 et le GM-CSF (granulocyte macrophage colony stimulating factor) activent les éosinophiles via des récepteurs hétérodimériques (avec une chaîne α distincte qui est le domaine de liaison et une chaîne β commune (βc) qui est le domaine de signalisation).L’expression d’IL-5R (récepteur de l’IL-5) est un événement précoce dans le programme hématopoïétique éosinophile [56] et le rôle majeur de l’interaction d’IL-5/IL-5R dans l’éosinopoïèse sera détaillé ultérieurement.

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Table des matières

OMMAIRE
Hélène RAFFI, épouse HENRY
JURY
ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE TOULOUSE
PROFESSEURS CLASSE EXCEPTIONNELLE
PROFESSEURS 1ÈRE CLASSE
PROFESSEURS 2E CLASSE
INGENIEUR DE RECHERCHES
PROFESSEURS CERTIFIES DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE
MAÎTRE DE CONFERENCES HORS CLASSE
MAÎTRES DE CONFERENCES CLASSE NORMALE
MAÎTRES DE CONFERENCES CONTRACTUELS
ASSISTANTS D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE CONTRACTUELS
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PLACE DES ÉOSINOPHILES DANS LA RÉACTION INFLAMMATOIRE : ASPECT CELLULAIRE ET MOLÉCULAIRE
L’ÉOSINOPHILE ET SA PLACE DANS LA RÉACTION INFLAMMATOIRE
L’éosinophile .
Structure
Cellule
Les récepteurs membranaires
Récepteurs impliqués dans l’adhésion et la transmigration
Récepteurs des immunoglobulines
Récepteurs pour le complément
Récepteurs pour les hématopoïétines IL-3, IL-5, GM-CSF
Récepteurs pour les chémokines
Autres récepteurs couplés à des protéines G
Autres récepteurs non couplés à des protéines G
Origine
Mécanismes de différenciation et de régulation
Mécanismes de mobilisation vers le sang et les tissus
La réaction inflammatoire Rappel général
Aspect morphologique de la réaction inflammatoire
La dynamique de la réaction inflammatoire
Coopération cellulaire
RECRUTEMENT, ACTION ET DEVENIR DES ÉOSINOPHILES
Déplacement des éosinophiles
Recrutement des éosinophiles
Attachement primaire et « rolling »
Les sélectines
Les intégrines
Adhésion ferme
Régulation du recrutement
Variations de l’expression des molécules endothéliales : P-sélectine, VCAM-1 et ICAM-1
Régulation des sélectines et intégrines des éosinophiles
Migration
Mécanismes de transmigration endothéliale
Mécanismes de transmigration transépithéliale
Rôles des facteurs chémoattractants
Boucles d’amplification de la production des facteurs chémoattractants
Action et devenir des éosinophiles
Produits de synthèse des éosinophiles
Médiateurs lipidiques
Radicaux oxygénés
Les protéines / polypeptides
Les protéines cytotoxiques
Les enzymes
Les cytokines
Les chémokines (Tableau 6)
Les facteurs de croissance
Modes de libération de substances actives
Exocytose
« Dégranulation par bouts »
Cytolyse
Rôles et devenir des éosinophiles
L’éosinophile : cellule immunorégulatrice
Cellule présentatrice d’antigène
Communication cellulaire
L’apoptose
Mécanismes conduisant à l’apoptose des éosinophiles
Les signaux de survie
DEUXIEME PARTIE : PLACE DES ÉOSINOPHILES DANS LES RÉPONSES ANTIPARASITAIRES DE L’ORGANISME
LES RÉACTIONS INFLAMMATOIRES D’ORIGINE PARASITAIRE
Les parasites
Diversité des espèces de parasites
Particularités des cycles et conséquences
La voie d’entrée
La migration
Enkystement des larves et migration erratique
La réaction organisée de l’hôte
Lymphocytes B et anticorps
Synthèse des Ig
Diversité antigénique
Ig et helminthiases
Réponse cellulaire lors de parasitose
LE RECRUTEMENT DES ÉOSINOPHILES LORS DES PARASITOSES
Cinétique de l’éosinophilie pendant la migration parasitaire
Induction des éosinophilies sanguine et tissulaire
Délai d’apparition des afflux leucocytaires
Corrélation avec la protection
Le recrutement des éosinophiles via l’IL-5
Chez les Nématodes
L’IL-5 et l’immunité innée
L’IL-5 et l’immunité acquise
Modèle murin : influence de la génétique de l’hôte
Chez les Trématodes et les Cestodes
Autres médiateurs impliqués
Autres interleukines chez les Nématodes
Chémoattractants chez les Nématodes
Le granulome éosinophilique et la schistosomiase
CONSÉQUENCES DE LA PRÉSENCE DES ÉOSINOPHILES
Pour l’hôte
Rôle des éosinophiles dans l’encapsulation et l’expulsion
Rôle des éosinophiles dans la destruction des parasites
Produits de dégranulations des éosinophiles
Conditions nécessaires à la dégranulation
Ig et ADCC
Autres ligands
Devenir des éosinophiles
Pour le parasite
La variabilité antigénique
Les produits d’Excrétion-Sécrétion des parasites
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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