Développement et participation locale

Généralités

En étudiant la réalité liée au développement rural, la sociologie tend à avancer une explication plus ou moins satisfaisante. Dès le lendemain de l’indépendance de l’île, elle s’est déjà orientée à la réflexion sur le dualisme entre les structures traditionnelles et les structures modernes. Cela a suscité plusieurs types de recherche sur la tradition et la modernité. Actuellement, le développement rural est devenu un des domaines d’investigations de la sociologie surtout dans les pays en développement comme Madagascar. Ce processus de développement peut être interprété différemment par le biais d’une étude sociologique. La recherche sur le développement rural doit se fixer pour objectif la résolution des problèmes du monde rural, afin de promouvoir un décollage rassurant. Certains chercheurs, à l’exemple des économistes, avancent comme solution, la maîtrise de l’économie agricole pour s’assurer de ce décollage. Mais notre analyse va se porter sur la nécessité d’une organisation partagée entre les acteurs locaux. Ces acteurs du développement rural sont parfois découragés par l’inefficacité apparente de leurs efforts face à l’ampleur des mutations en cours. Il est tout à fait possible de faire l’analyse sous l’angle de facteur, mais on a de plus en plus utilisé le concept d’acteur pour se rendre compte du phénomène de changement ou de développement. Ces acteurs sont des personnes qui agissent rationnellement pour favoriser le changement souhaité. On a deux types d’acteurs, d’une part, les acteurs endogènes, qui sont les personnes totalement ancrées dans la société à transformer et d’autre part, les acteurs exogènes ou les personnes en dehors de la société mais qui participent au fonctionnement et à la promotion de cette même société.

Motifs du choix du thème et du terrain

A Madagascar, le développement d’une commune rurale dépend largement de sa propre organisation. Et vu la non effectivité de l’application de la politique nationale de décentralisation, les communes rurales sont obligées d’adopter d’ autres formes de développement . Elles s’évertuent à s’auto-développer. Pour se faire, elles adoptent une organisation interne permettant à toutes leurs forces vives de prendre part aux réalisations des initiatives. Cette organisation interne est caractérisée par la participation des acteurs locaux, ce que nous appelons les forces vives. Ainsi, nous avons choisi le thème : DEVELOPPEMENT ET PARTICIPATION LOCALE En ce qui concerne le choix du terrain, la Commune Rurale d’Ambohibao sud est une des petites communes, tant sur le plan géographique que sur le plan démographique. Elle est aussi parmi les communes nouvellement créées au sein du district de Manjakandriana. C’est donc une jeune commune. Ce sont les raisons qui nous ont poussées à choisir ce terrain. Il faut noter dès maintenant que cette étude de cas va nous permettre de tirer une conclusion globale et applicable dans d’autres localités semblables. On estime alors que le choix du terrain est judicieux.

Présentation des outils et du terrain

LE CADRE THEORIQUE

Comme dans d’autres sciences, la sociologie a sa propre méthode et ses propres outils de recherche pour cerner son objectif. Cette spécificité méthodologique est la base de son fondement ainsi que de son développement à travers l’histoire en tant que science autonome et spécifique. Sa méthode implique plusieurs dimensions. Il importe en premier lieu de voir et d’expliquer l’idée de ce qu’est «la recherche sociale ». Il s’agit de comprendre la signification des phénomènes et des conduites sociales. Cela va nous permettre de prévoir les solutions appropriées aux problèmes identifiés. Tout au long de la recherche, la discussion est centrée sur les contributions des acteurs concernés au développement de sa localité.

Il convient ainsi de définir les termes :
• Développement rural.
• Participation locale.

Définitions des concepts

Le développement rural
Pour Kate Young, « le développement est un processus complexe impliquant l’amélioration sociale, économique, politique et culturelle…. des individus et de la société elle-même. » Le développement rural n’est qu’une partie du développement global. Pourtant, ce terme qui parait assez simple renferme un sens complexe. Il nous révèle des conceptions nouvelles de la réalité sociale. En général, c’est le basculement d’une société traditionnelle vers une société moderne. Pour les économistes, il s’agit du passage de l’étape d’auto subsistance locale à l’étape de l’économie de marché où les paysans peuvent vendre leurs surplus de produits et réaliser ses propres épargnes et investissements.

La participation locale
La politique de la décentralisation prévoit le transfert du pouvoir et de compétence opéré par l’Etat vers les collectivités territoriales décentralisées afin que ces dernières puissent réaliser leur autonomie financière et administrative. Ce transfert de compétence, primordial pour les collectivités décentralisées est également bénéfique pour l’Etat central. Les services publics sont décentralisés et l’administration efficace sera proche de la population. Nous appelons cela : l’administration de proximité. Il arrive que des sociétés rurales aient assez de marge d’autonomie pour se séparer de la politique centralisée qu’elles jugent trop rigide. Cela est dénommé : l’émergence locale, caractérisé par une démarche endogène en termes de développement socio-économique et culturel. Dans bon nombre de communes rurales, des groupes d’acteurs issus de leur force vive respective prennent conscience de la dégradation des situations qui y prévalent. Dans plusieurs cas, ces groupes parviennent à analyser méthodiquement leur mal-développement ainsi que ses causes. Ils trouvent dans leurs propres ressources et leurs cultures des réponses appropriées pour mener à bien la vie sociétale. C’est ce que nous appelons : «la participation locale ».

Les techniques d’enquêtes

La documentation
La préparation documentaire nous a donné des aperçus et des pistes de réflexions puisés à travers des ouvrages et d’autres sources d’information. Elle nous fournit des connaissances préalables sur ce que nous voulons chercher et expliquer par le biais de la recherche.

L’observation participante
L’observation participante est devenue pour les sociologues contemporains une technique indispensable à toute recherche sociologique. C’est en quelque sorte une manière de voir et de prévoir les réalités sociales. Cette technique nous permet effectivement d’éviter les informations trompeuses durant les enquêtes.

Le questionnaire
La technique d’échantillonnage est une pratique quasi obligatoire dans tous travaux de recherche sociologique. Il s’agit d’une série de questions préparées à l’avance visant à regrouper les opinions des personnes vivant dans la société étudiée. En effet, dans la présente étude, le nombre d’échantillons est limité à 40 personnes tirées au hasard.

Les entretiens
Il s’agit d’entretiens semi-directifs effectués auprès de personnes statuées et concernées par la recherche, choisies au sein de la société elle-même. Cette technique nous permet d’expliquer le phénomène étudié.

Orientation de la recherche 

La plupart des recherches en sciences sociales stipulent que le processus de développement s’accompagne toujours de changement social. Théoriquement, il existe une relation entre développement et changement au niveau d’une société. Par définition, selon Guy Rocher in introduction à la sociologie générale, « Un changement social est toutes transformations observables dans le temps, qui affecte d’une manière qui ne soit pas que provisoire et éphémère la structure et le fonctionnement de l’organisation sociale d’une collectivité ». La théorie de changement est aussi inséparable à la notion d’acteur social ou d’acteur de changement social. Cela nous réaffirme l’idée de ce que nous appelons « acteur de développement ». Selon la présente étude, les dirigeants locaux, la population locale, les « zanaka am-pielezana » ou natifs en dispersion et les compradores locaux font tous parties de ce groupe d’acteurs. Pour pouvoir cerner cette implication théorique entre « développement » et « changement », il faut connaitre la fonction de chaque partie prenante au processus. On fait appel alors à Talcot Parsons à travers sa théorie fonctionnaliste. Il est aussi important d’évoquer la notion de « comportement de passager clandestin » de Marcus Olson. Cette notion va nous permettre d’expliquer les anomalies organisationnelles au niveau des prises d’initiatives et des participations locales dans la réalisation des projets communaux.

MONOGRAPHIE DU TERRAIN

Situation administrative

Situation géographique :
La commune rurale d’Ambohibao Sud se trouve dans le district de Manjakandriana, Région d’Analamanga. Le Chef-lieu de la commune est à 40km de la capitale Antananarivo et à 48km du chef-lieu de district de Manjakandriana. Elle est délimitée au Nord par la commune rurale d’Ankazondady, à l’ouest par la commune rurale d’Ambohitrolomahitsy. La rivière Mananara et la RN3 délimitent la commune de sa voisine à l’Est, à savoir la commune d’Ambohitrony. Et c’est au sud d’elle que se situent la commune mère, Ambatomena et celle d’Ampaneva. Elle s’étend sur une superficie de 34km2 avec une longueur de 7km du nord au sud et une largeur de 4km d’ouest en est. Elle compte 7 fokontany qui sont :
• FKT Ankazotokana (7km2)
• FKT Ambatovikinina (6,4km2)
• FKT Moramena (2,8km2)
• FKT Atsimonanosy (3km2)
• FKT Ambohitra (7,8km2)
• FKT Ambohibao (3,5 km2)
• FKT Antanimenakely (3,5 km2) .

Historique

Dans sa version orale et traditionnelle :
Vers le 17ème siècle, trois frères et sœurs habitaient à Anjanakaviro (Ambohitrabiby)  à savoir ANDRIANDORIA, ANDRIAMANEFO et Dame RAVOROMANGA. Leur descendance s’est multipliée et celle de l’aîné ANDRIANDORIA s’est dispersée vers le Nord à Fonohasina-Mamoriarivo jusqu’en deçà du fleuve Mananara et avait pour capitale le village « d’Ambohibao Sud ». Vers le 19ème siècle, les habitants d’Ambohibao Sud se sont convertis au christianisme et ont érigé le temple « Ambohibao Ziona Mananara » en témoignage de leur foi à cette époque. Les habitants d’Ambohibao Sud sont des migrateurs. Beaucoup d’entre eux sont devenus des marchands ambulants évoluant dans toute l’île.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie : PRESENTATION DES OUTILS ET DU TERRAIN
1. Cadre théorique
2. Monographie du terrain
Deuxième partie : RESULTATS DE RECHERCHE
1. Considérations préalables
2. Présentation de données
Troisième partie : ANALYSES ET INTERPRETATIONS
1. Solidarité et participation des acteurs locaux
2. Aspirations locales et conception des projets communaux
3. Suggestions personnelles
CONCLUSION
Bibliographie
Webographie
Table de matières
Annexes
Résumé

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