DEVELOPPEMENT DURABLE

Comment est née la notion du Développement Durable ?

   L’environnement physique et biologique a longtemps été une arène pour manipuler et exploiter les matières primaires en vue d’une croissance économique. Les considérations pour l’environnement avaient surtout à voir avec la recherche d’une meilleure utilisation des ressources naturelles pour améliorer la condition humaine. Des facteurs sociaux, politiques, culturels et personnels plutôt qu’environnementaux ont été invoqués pour expliquer les freins au développement.
a. Une nouvelle conscience écologique : Vers la fin des années 60 des contraintes environnementales possibles à la croissance économique et à la qualité de vie sont devenues problématiques. Ce sont des cas spécifiques de pollution et de dégradation environnementale qui ont hâté cette prise de conscience.1 La naissance d’une conscience écologique s’explique par une réalisation des «rapports étroits entre les désordres écologiques et ceux de nos sociétés qui, naïvement, croyaient avoir définitivement maîtrisé la nature.
b. Le monde comme écosystème: Selon Morin, la prise de conscience écologique signifie «la conscience que l’environnement est un écosystème, c’est-à-dire une totalité vivante autoorganisée d’elle-même, ainsi que la conscience de la dépendance de notre indépendance, c’est-à-dire de la relation fondamentale de l’homme avec l’écosystème.»
c. Des débats faisant preuve d’une prise de conscience progressive: Nous allons retenir trois moments importants qui précèdent le débat actuel sur le développement durable et qui ont contribué à une prise de conscience plus globale des contraintes environnementales. Le rapport du Club de Rome, la conférence de Stockholm et l’idée d’un écodéveloppement. La publication du premier rapport du Club de Rome, intitulé Halte à la Croissance et dirigé par Meadows , a pour la première fois permis aux questions environnementales d’attirer une attention globale. Meadows se demandait si une compatibilité pouvait être atteinte entre la préservation de l’écosystème planétaire et le développement de la technologie et son contrôle. Il parvient à la conclusion selon laquelle l’écosystème mondial est défini par une croissance exponentielle de la population et des investissements, aboutissant à un effondrement global si les tendances ne changeaient pas. Selon lui, il existe au sein de l’écosystème une limite à la croissance économique et démographique. Cette croissance doit être transformée en un équilibre global. La croissance économique indéterminée serait impossible du fait de l’augmentation parallèle de la pollution et de la quantité limitée de ressources non-renouvelables. En 1972 également avait lieu à Stockholm la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement (CNUE) sous direction de Maurice Strong. Elle avait pour but de trouver un compromis entre les préoccupations environnementales et une continuation du développement. Un plan d’action était proposé dans laquelle la priorité était accordée à un modèle de développement respectueux de l’environnement et de la gestion efficace des ressources naturelles. La nécessité de préserver la capacité de la terre de produire des ressources renouvelables était soulignée. Néanmoins, la croissance économique rapide des pays en développement serait nécessaire mais ne devrait pas se faire aux dépens de l’environnement. Il était souligné qu’il fallait trouver des stratégies de développement qui permettaient d’harmoniser les objectifs sociaux avec la prudence écologique et de trouver des solutions économiquement viables à ce problème. En même temps, on considérait qu’il y a un lien étroit entre l’environnement et la pauvreté, présentée comme un facteur de dégradation du milieu naturel et d’utilisation irrationnelle des ressources.L’introduction au concept d’écodéveloppement par Ignacy Sachs constitue un autre moment important dans le processus de la sensibilisation aux questions environnementales. Sachs propose des stratégies pour soumettre les décisions économiques aux urgentes contraintes de la conservation environnementale. Le concept d’écodéveloppement était conçu comme une nouvelle approche au développement, car centrée sur la satisfaction des besoins fondamentaux et donnant une priorité au développement au niveau local. Les exigences de l’écodéveloppement demanderaient des changements radicaux des politiques nationales et internationales de développement et une restructuration des rapports économiques Nord-Sud. De plus, dans une perspective de long terme, un changement du modèle de développement des pays industrialisés ainsi qu’un profond changement des modes de vie du Nord serait la condition nécessaire d’un développement égalitaire globalisé et de la préservation de l’environnement. Cependant, ce n’est pas le concept d’écodéveloppement qui va peu à peu gagner du terrain dans les milieux internationaux mais plutôt celui de durabilité.

Définition du développement durable

   En 1987, la publication du rapport Notre Avenir à tous de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (Commission dite Brundtland, du nom de Mme Gro HARLEM BRUNDTLAND qui l’a présidée) consacre le terme de « Sustainable Development » , proposé par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)11 en 1980 dans son rapport sur la Stratégie Mondiale de la Conservation, et successivement traduit en français par ‘développement soutenable’ puis ‘développement durable’ ou ‘développement viable’ . Il est définit comme : “ Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ”. Le développement durable sera consacré par 182 Etats lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED, ou sommet de la planète Terre) en 1992 à Rio de Janeiro. La Conférence mondiale sur les droits de l’homme qui se tiendra à Vienne en 1993, insistera sur le droit des populations à un environnement sain et le droit au développement, deux exigences sujettes à controverse et auxquelles certains Etats Membres s’étaient opposés jusqu’au Sommet de Rio.

Les enjeux du développement durable

   Des progrès sans précédent dans l’histoire de l’humanité ont été réalisés ces trente dernières années dans le domaine du développement : l’espérance de vie dans les pays en développement a augmenté de plus de 20 ans, les taux de mortalité infantile ont baissé de moitié et les taux de scolarisation à l’école primaire ont doublé. La production et la consommation de denrées alimentaires ont progressé à un rythme supérieur d’environ 20 pour cent à la croissance démographique. Les améliorations observées dans les niveaux de revenus, ainsi que dans les domaines de la santé et de l’éducation, sont plus marquées dans les pays en développement que dans les pays industrialisés. En dépit de ces avancées remarquables, une multitude d’évolutions complexes et de défis à relever d’urgence continuent de s’opposer à l’avènement d’un développement durable. Et ce sont ces défis que doivent relever les structures institutionnelles locales, nationales et mondiales.
a. Le développement durable : un grand dessein pour orienter notre action En 1987, le rapport Brundtland a défini le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette notion de développement durable repose sur la conviction que, sur le long terme, le processus de développement doit répondre à des objectifs sociaux, économiques et environnementaux complémentaires et interdépendants. Le Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio en 1992 a instauré le « développement durable » comme le grand dessein commun aux pays industrialisés et aux pays en développement dans le domaine du développement et de la coopération pour le développement au niveau international.
b. Concilier les objectifs économiques, sociaux et environnementaux et trouver un équilibre entre ces différentes dimensions Le développement durable ne concerne pas uniquement l’environnement. C’est une finalité qui appelle des changements de stratégie dans de nombreux secteurs et exige une mise en cohérence des politiques menées dans différents domaines. Tout réside dans la recherche d’un équilibre entre les objectifs sociaux, économiques et environnementaux de la société, qui constituent les trois piliers du développement durable, en les conciliant lorsque cela est possible, au moyen de mesures et de dispositifs s’étayant les uns les autres, ou en procédant à des arbitrages quand cela n’est pas possible. Il faut donc prendre en considération les répercussions des décisions que l’on prend à un moment donné sur les solutions qui s’offriront aux générations futures. On a souvent donné une interprétation trop étroite de la notion de développement durable en l’assimilant à un problème d’environnement dont les conséquences ne concernaient qu’un groupe restreint de la société. Dans bien des pays, c’est aux ministères et aux services chargés de l’environnement, souvent les moins influents au sein des gouvernements, qu’a été confiée la responsabilité des questions en rapport avec le développement durable, ce qui n’a guère favorisé la nécessaire intégration intersectorielle des politiques.
c. Mettre au point des approches du développement durable adaptées aux conditions spécifiques à chaque pays Les rangs de priorité respectifs accordés aux trois dimensions du développement durable varient selon les pays, les sociétés, les cultures, les conditions et les époques. Les pays en développement n’abordent pas tous le développement durable de la même façon parce qu’ils ne sont pas tous confrontés aux mêmes impératifs sur le plan social, économique et environnemental. C’est la raison pour laquelle, même si le développement durable est un défi universel, les moyens à mettre en oeuvre concrètement pour le relever ne peuvent être définis qu’aux niveaux national et local. C’est aussi ce qui explique les multiples interprétations auquel il a donné lieu en fonction des valeurs et des intérêts prédominants dans chaque société. En Thaïlande par exemple, le développement durable est défini comme un processus à six dimensions : le développement économique, le progrès social, l’environnement, la politique, la technologie et les connaissances, et l’équilibre mental et spirituel. En Bolivie l’accent est mis sur les dimensions politiques (la bonne gestion des affaires publiques et la participation), ainsi que sur l’identité culturelle et spirituelle des diverses populations autochtones.
d. Reconnaître l’importance essentielle de la bonne gestion des affaires publiques S’accorder sur les moyens à mettre en oeuvre pour permettre aux pays de relever les défis que leur lance le développement durable requiert un minimum de pluralisme et de latitude pour négocier. La capacité de dégager un consensus sur la manière d’instaurer un développement durable dépendra de facteurs tels que la paix et la sécurité, les intérêts économiques prédominants, les systèmes politiques, les structures institutionnelles et les normes culturelles. C’est principalement dans la transformation de la gestion des affaires publique qu’il faut chercher la clé du développement durable.

LES PRINCIPES DU DEVELOPPEMENT DURABLE

   La déclaration de Rio sur l’environnement et le développement adoptée en juin 1992 par les représentants des 180 pays participant au Sommet de la Terre préconise 27 principes. Ces principes servent à guider les actions, les politiques, les lois et les règlements permettant d’atteindre les trois objectifs fondamentaux du développement durable, c’est-à-dire maintenir l’intégrité de l’environnement et l’utilisation durable des espèces et des écosystèmes, améliorer l’équité sociale et améliorer l’efficacité économique. Les principes de la déclaration de Rio reconnaissent les droits des peuples au développement et soulignent leurs responsabilités vis-à-vis de la sauvegarde de notre environnement commun. Ils affirment que le progrès économique à long terme est indissociable de la protection de l’environnement et qu’il exige un partenariat étroit et équilibré entre les gouvernements, leurs peuples et les secteurs clés des communautés humaines. Dans cette perspective, le présent document, animé par l’esprit de la déclaration de Rio et des autres réflexions similaires, regroupe sous dix thèmes les principes nécessaires à l’atteinte du développement durable :
a. Le monde comme un système interdépendant : L’introduction du rapport présente le monde comme suit : «Depuis l’espace, nous voyons une petite boule toute fragile, dominée non pas par l’activité et les constructions de l’homme, mais par une nébuleuse de nuages, d’océans, de verdure et de sols.»16 Le rapport reconnaît «l’incapacité de l’homme à intégrer ses activités dans cette structure» ayant comme conséquence un changement du système planétaire» et «s’accompagnant de dangers mortels». Dès lors, il est considéré qu’un développement qui se concentre seulement sur l’aspect économique ne peut pas être durable à long terme. Il stipule qu’il ne sera dorénavant plus possible de séparer les questions d’environnement des questions politiques, sociales, économiques et morales. Des considérations écologiques doivent guider les prises de décisions à tous les niveaux de la société ; du choix individuel du consommateur jusqu’aux budgets nationaux et aux accords internationaux.
b. La croissance économique : La commission Brundtland envisage une croissance économique à la fois quantitative et qualitative. A la différence du rapport Meadows, la commission envisage «la possibilité d’une nouvelle ère de croissance économique» seule à même de répondre aux besoins des plus démunis et en mesure d’éliminer la pauvreté ; et seule la croissance peut créer la capacité de résoudre les problèmes environnementaux. Le rapport Brundtland prévoit pour les pays en développement un taux de croissance d’au minimum 5-6% et allant jusqu’à 10%.Néanmoins, l’aspect qualitatif nécessaire de la croissance est souligné: «Il faut modifier le contenu même de cette croissance, et faire en sorte qu’elle engloutisse moins de matières premières et d’énergie et que ses fruits soient repartis plus équitablement.» Une meilleure qualité implique également de «s’arrêter à ses effets sur l’environnement et sur les moyens d’existence des intéressés.»
c. La technologie comme espoir : Dans la totalité des documents nous retrouvons un grand optimisme et espoir vis-à-vis de la faisabilité technologique. La raison de cet optimisme se trouve dans la croyance que la grande quantité de connaissances accumulée par l’humanité au cours de son histoire va permettre de sortir de l’impasse environnementale; des techniques sophistiquées et un accès aux ressources sans précédent rendront une rupture avec les tendances négatives du passé possible. «Nos sciences et nos techniques nous donnent la possibilité de mieux comprendre les systèmes naturels. Nous avons le pouvoir de concilier l’activité humaine et les lois de la nature.»
d. Le principe de l’efficience que nous retrouvons dans ces documents implique qu’il faut tirer un maximum de rendement lors de l’utilisation des ressources grâce à l’adoption de technologies économiquement rationnelles et à celle du recyclage, sans pour autant surexploiter ou bien sous-utiliser les ressources disponibles. Le respect de ce principe devrait empêcher l’épuisement des ressources ou permettre leur renouvellement ainsi que provoquer une baisse de la consommation en énergie. Le rapport stipule que «dans les 50 ans à venir, le monde a la possibilité de produire le même niveau de services en utilisant moins de la moitié de l’énergie primaire utilisée à l’heure actuelle.» Pour des meilleurs rendements énergétiques puissent être possibles, il est proposé que «les gouvernements en fassent un objectif explicite de leur politique de prix de l’énergie à la consommation.». De plus, par une politique de prix le développement de nouvelles sources d’énergie et de ressources renouvelables serait possible. Le rapport Brundtland se prononce sur la nécessité de faire payer les coûts provoqués par la pollution ainsi que les dommages causées à l’environnement. L’agenda 21 (principe 16) propose l’application du principe pollueur-payeur, ce qui équivaut à une internalisation de ces coûts. C’est-à-dire que la personne ou l’entreprise qui pollue est obligé de payer des taxes, entre autres, dans le but de dépolluer.
e. Une gestion responsable des ressources : Il y a un appel à la communauté internationale pour qu’elle assume pleinement sa responsabilité lors de l’utilisation des ressources limitées non-renouvelables (en particulier des énergies fossiles d’autant que leur combustion contribue à l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère). Il faut «commencer à gérer les ressources de l’environnement de manière à assurer un progrès durable et garantir la survie de l’humanité.» Cela nécessite le respect des limites telles qu’elles sont imposées «par l’état actuel des techniques et de l’organisation sociale, et la capacité de la biosphère de supporter les effets de l’activité de l’homme.» De plus, «la conservation des ressources naturelles vivantes (les végétaux, les animaux, les micro-organismes) et non-vivantes […] est essentielle pour le développement.» A part des raisons éthiques, des raisons scientifiques et économiques sont évoquées : «si le monde arrive à assurer la conservation des espèces vivantes, nous pourrons compter sur de nouveaux et meilleurs produits alimentaires, médicaments et matières premières à usage industriel.»
f. Le principe de précaution : En vue d’une protection de l’environnement des mesures de précaution doivent être appliquées. Il s’agit de prévoir et prévenir. «En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement.» (Déclaration de Rio, principe 15) Cette approche qui est entrée depuis relativement peu de temps dans le droit international permet «d’anticiper les résultats des politiques les plus destructrices et de prévenir les dégâts.»
g. Les aspects socio-politiques du développement durable : Il est souligné que l’homme doit être au centre du développement. «Le principal objectif du développement consiste à satisfaire les besoins et aspirations de l’être humain.»22 Le combat de la pauvreté constitue un élément primordial pour permettre un développement durable. «La pauvreté est à la fois effet et cause des problèmes d’environnement mondiaux.» En plus, elle constitue un frein «à la capacité des sociétés à améliorer la qualité de vie dans les années à venir.» La croissance démographique qui prend une allure exponentielle dans certaines régions est également soulignée. « Le développement durable n’est possible que si l’évolution démographique s’accorde avec le potentiel productif de l’écosystème.»23 Néanmoins, le rapport Brundtland reconnaît que la pression qui pèse sur les ressources et qui ralentit l’amélioration des niveaux de vie est aussi due à une répartition et un accès inégalitaires aux ressources. Une nécessité de réformes politiques et une répartition plus équitable et plus juste des richesses entre les nations s’impose. «Les partenaires économiques doivent avoir l’assurance que la base des échanges est équitable.» Il s’agit de créer les conditions externes permettant d’aider les pays en voie de développement à réaliser tout leur potentiel. Le rapport stipule que «de nombreux pays en développement voient leur croissance étouffée par la baisse du prix des matières premières, des mesures protectionnistes, des services de la dette intolérablement lourds et un apport décroissant de crédits de développement. Il reconnaît que «le niveau actuel du service de la dette n’est pas compatible avec un développement durable. Les débiteurs sont contraints d’utiliser des excédents commerciaux pour effectuer les remboursements, ce qui les pousse à effectuer de lourds prélèvements sur des ressources non renouvelables.» Les taux d’intérêt prélevés sur les dettes ainsi que la tendance vers la baisse des prix des produits d’exportation fait que les endettés doivent exporter davantage. «Il faut agir d’urgence pour alléger le fardeau de la dette selon des modalités qui assureront un partage plus équitable des responsabilités et des charges entre débiteurs et les prêteurs.» Il est généralement reconnu dans ces documents qu’une «responsabilité particulière incombe aux pays industrialisés vus la grande pression que leurs sociétés imposent sur l’environnement mondial alors même qu’ils disposent de plus grandes ressources technologiques et financières. » Dans ce cadre, la conférence de Rio a reconnu la nécessité d’imposer aux pays industrialisés une partie des frais du bénéfice qu’ils retirent de la préservation des ressources naturelles du Sud.
h. Nouvelles valeurs éthiques : Les exigences du développement durable tant au niveau sociopolitique qu’environnemental impliquent l’intervention de valeurs éthiques. Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l’environnement des générations présentes et futures.» (Déclaration de Rio, principe 3). L’équité intergénérationnelle implique que nos actions sont dirigées de façon à ce que les conséquences n’empêchent pas les générations futures de garder au moins le même niveau de vie, voire de vivre mieux. Les principes de responsabilité, de solidarité et justice font alors surface évoquant la nécessité d’assurer des conditions humainement satisfaisantes à nos contemporains et aux générations à venir.
i. Les modes de consommation : Le rapport Brundtland fait appel à la nécessité d’une réévaluation des styles de vie et des modes de consommation pratiqués en majorité dans les pays du Nord; «un niveau supérieur au minimum vital serait envisageable à la seule condition que les modes de consommation tiennent compte des possibilités à long terme. Or, nombre d’entre nous vivons au-dessus des moyens écologiques de la planète. Il faut toutefois promouvoir des valeurs qui faciliteront un type de consommation dans les limites écologiques possibles.»27 Tandis que ce rapport parle encore de la promotion d’un autre type de valeurs, les documents de Rio éliminent cette question. Le guide de l’agenda 2128 s’exprime comme suit : «Les économies, les revenus et les populations en augmentation du monde en développement semblent destinés à pousser les activités humaines bien au-delà des niveaux tolérables si des schémas de consommation analogues s’y implantent. Parallèlement cependant, la consommation reste importante en tant que force motrice du développement ainsi que pour la création des revenus et des marchés d’exportation nécessaires pour promouvoir la croissance et la prospérité mondiale.»
j. La nécessité d’une nouvelle coopération sous le signe du partenariat ressort comme un élément clé de tous ces documents. Un processus continu et permanent de négociation serait incontournable, rassemblant tous les acteurs (politiques, économiques, scientifiques, civils) dans une démarche de partenariat. Ainsi, les Etats «doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre.» (Déclaration de Rio, principe 7) De plus, il est considéré primordial de faire participer tous les citoyens (femmes, jeunes, les populations autochtones etc.) aux processus décisionnels relatifs à l’environnement (Déclaration de Rio, principes 20-22). Si ce principe est ignoré, une interaction harmonieuse entre l’homme et l’environnement sera entravée. Suite à la conférence de Rio, la plupart des Etats se sont engagés à élaborer une stratégie nationale de développement durable. Sa mise en œuvre sera complexe car le développement durable impose des changements structurels en profondeur, puisqu’il faut rééquilibrer les pouvoirs entre les priorités économiques et les impératifs sociaux et écologiques. C’est l’élaboration de l’approche stratégique du développement durable.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Introduction
Chapitre 1 Le Concept de développement durable
I- La naissance du développement durable
1. Comment est née la notion de développement durable ?
a. Une nouvelle conscience écologique
b. Le monde comme écosystème
c. Des débats faisant preuve d’une prise de conscience progressive
2. Définition du développement durable
3. Présentation du concept
4. Les enjeux du développement durable
a. Le développement durable : un grand dessein pour orienter notre action
b. Concilier les objectifs économique, sociaux et environnementaux et trouver un équilibre entre ces différentes dimensions
c. Mettre au point des approches du développement durable adaptées aux conditions spécifiques à chaque pays
d. Reconnaître l’importance essentielle de la bonne gestion des affaires publiques
5. Les principaux enjeux du développement durable dans les pays en développement
a. L’extrême pauvreté
b. L’instabilité politique
c. La détérioration de l’environnement
d. La croissance démographique
e. Le VIH/sida et le paludisme
f. La marginalisation
II- Les Principes du développement durable
a. Le monde comme un système interdépendant
b. La croissance économique
c. La technologie comme espoir
d. Le principe de l’efficience
e. Une gestion responsable des ressources
f. Le principe de précaution
g. Les aspects socio-politiques du développement durable
h. Nouvelles valeurs éthiques
i. Les modes de consommation
j. La nécessité d’une nouvelle coopération sous le signe du partenariat
Chapitre 2 Approche Stratégique du développement durable
I- Caractéristiques des Stratégies de développement durable
1. Définition de lé stratégie de développement durable
2. Eléments d’une stratégie de développement durable
a. Intégration des objectifs économiques, sociaux et environnementaux, prise en compte de l’ensemble des secteurs, territoires et générations
b. Participation étendue et partenariats efficaces
c. Appropriation par le pays et engagement national
d. Renforcement des capacités et création d’un cadre habilitant
e. Concentration sur les résultats et les moyens de mise en œuvre
3. Les principes de base des stratégies de développement durable
a. Une démarche centrée sur les besoins humains
b. Une ambition à long terme largement partagée
c. Un processus global et intégré
d. Un processus ciblé assorti de priorités budgétaires précises
e. Un processus guidé par une analyse approfondie et fiable
f. Des dispositifs de suivi, de mise à profit de l’expérience et d’évaluation
g. Un processus dirigé par le pays et pris en main au niveau national
h. Un engagement politique à haut niveau et des institutions influentes pour conduire le processus
i. Une volonté de construire sur l’existant
j. Des processus réellement participatifs
k. Un processus qui assure la liaison entre le niveau national et le niveau local
l. Un processus qui s’appuie sur les compétences existantes et les valorise
II- Application et mise en œuvre de la stratégie de développement durable
1. Se donner une ambition à long terme pour l’avenir
2. Faire en sorte que les stratégies soient des aspirations de la population
3. Valorisation d’une volonté politique de haut niveau
4. Nécessité d’une coordination
5. Synergie de tous les ministères
6. Importance primordiale de l’engagement du secteur privé et de la société civile
7. Soutien des partenaires extérieurs aux stratégies développement durables
III- Application et mise en œuvre de stratégie de développement durable dans les pays en développement : l’élaboration du DSRP en tant que stratégie de lutte contre la pauvreté
Conclusion
PARTIE II APPLICATION DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DURABLE A MADAGASCAR
Introduction
Chapitre 1 Diagnostic de l’état de pauvreté de Madagascar
1. Situation sur le plan économique
a. Croissance économique
b. Problème d’accessibilité
c. Facteur de production
d. Ecosystèmes et changements climatiques
2. Situation sur le plan politique et institutionnel
3. Les problèmes de la gouvernance
II- Analyse et caractéristique de la pauvreté à Madagascar
1. Profil des pauvres à Madagascar selon le milieu de résidence
2. Profil des pauvres à Madagascar selon la répartition par province
Chapitre 2 Le Document Stratégique pour lé réduction de la pauvreté (DSRP)
I- Caractéristiques du DSRP malgache
1. Conception et élaboration du DSRP malgache
a. Rôle primordial du cellule
b. Création de six commissions techniques et la mise en place dans le cadre de l’élaboration du DSRP
c. Changement de rattachement de la cellule après la crise de 2002
d. L’atelier de renforcement du processus participatif pour l’élaboration de la stratégie de la lutte contre la pauvreté
e. Organisation des ateliers thématiques
f. Présentation et discussion du projet DSRP
g. Le renforcement du processus participatif a continué à la reprise des travaux de finalisation du document,
2. L’objectif de développement
3. les axes stratégiques
a. Axe stratégique d’intervention n°1 : restaurer un état de droit et une société bien gouvernée
b. Axe stratégique d’intervention n°2 : susciter et promouvoir une croissance économique a base sociale très élargie
c. Axe stratégique d’intervention n°3 : susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine et matérielle et de protection sociale élargis
4. Objectifs de la réduction de la pauvreté et croissance économique
II- Programmes de mise en oeuvre
1. Les principes de mise en oeuvre
2. Les Programmes d’action
3. Les coûts et financements des stratégies
Conclusion
Conclusion
Annexes

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