Développement d’une méthode d’ immobilisation d’ enzymes à la surface du papier

Développement d’une méthode d’ immobilisation d’ enzymes à la surface du papier

Problématique de la contamination alimentaire

   Les maladies d’ origine alimentaire sont contractées à la suite de l’ingestion de nourriture contaminée par des agents pathogènes tels que des bactéries, virus, parasites ou prions.Elles constituent une menace grandissante de santé publique à travers le monde, aussi bien dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. Les symptômes de contamination alimentaire sont nombreux : fièvre, frissons , maux de tête, crampes abdominales, diarrhées accompagnées parfois de sang, nausées, vomissements, fatigue, faiblesses et étourdissements, perte d’appétit, perte de poids, ballonnements, gaz, jaunisse, douleurs musculaires.Les données statistiques de contamination alimentaires recueillies, ainsi que les résultats des enquêtes menées sur les toxi-infections alimentaires, sont utiles, mais d’ intérêt parfois limité. En effet, la surveillance et la vigie des éclosions ne permettent pas d’ anticiper les scénarios de contaminations potentielles dans le futur, ce qui constitue un défi supplémentaire de la problématique des contaminations alimentaires. Les enquêtes permettent néanmoins de spécifier les besoins de solutions, d’ identifier les principaux agents pathogènes concernés, les principaux aliments touchés et les autres paramètres potentiellement significatifs lors du développement d’une solution contre les contaminations alimentaires.

  Les contaminations alimentaires sont en constante augmentation à travers le monde. Chaque année, 1 à 2 milliards de personnes sont infectées par des bactéries, et 70% de ces infections sont d’ origine alimentaire [1]. Selon l’ Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur trois est victime d’ une maladie d’origine alimentaire chaque année dans les pays industrialisés. Aux États-Unis d’Amérique, les infections alimentaires causent 76 millions de maladies, 325 000 hospitalisations et 5 000 morts chaque année [2]. Au Canada, les experts de la santé publique estiment à environ Il  13 millions le nombre de Canadiens souffrant annuellement de maladies d’ origine alimentaire, représentant plus de 40% de la population. Au Québec, la direction générale de la santé animale et de l’inspection des aliments (DGSAIA), qui est placée sous la responsabilité du ministère de l’ Agriculture, des Pêcheries et de l’ Alimentation du Québec (MAPAQ), est le maître d’œuvre des interventions d’ inspection dans les établissements alimentaires du Québec. Les bilans annuels du MAPAQ font état de 3565 , 3117 et 3445 personnes malades entre le 1er avril et le 31 mars 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011 respectivement. Au Québec, les services d’inspection des aliments ont reçu 31 ,5% plus de signalements en 2008-2009 que la moyenne des 5 années précédentes, soit 2003-2008 . Le nombre signalé des personnes malades a également augmenté de 11,3% en 2008-2009 par rapport aux 5 années précédentes. Dans notre région, en Mauricie, le nombre de contaminations alimentaires signalées ont été de 40, 33 et 65 cas par 100000 habitants en 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011 respectivement [3-5].

Identification des agents bioactifs contre les contaminations alimentaires

  La lutte contre les contaminations alimentaires et le besoin grandissant de produire des aliments de qualité dépendent de plus en plus d’ agents antimicrobiens naturels pouvant inhiber les microorganismes responsables de la détérioration des aliments, les agents pathogènes de contamination alimentaire et les toxines. Les produits chimiques synthétiques, les agents antimicrobiens non naturels ou génétiquement modifiés ne feront pas l’objet d’ une revue de littérature, car ceux-ci sont difficilement applicables en contact alimentaire et sont ici considérés hors contexte. Les agents antimicrobiens naturels peuvent être dérivés de sources microbiennes (bactériophages, bactéries, algues, champignons), de produits dérivés d’animaux(protéines laitières, chitosane, amines biogènes) ou de plantes (huiles essentielles, phytochimique, composés bioactifs)[36].Les agents bioactifs qui sont revus dans ce travail sont les principaux agents bioactifs,dérivés de sources microbiennes, permettant de désactiver des bactéries pathogènes: les anticorps et les bactériophages. Les aptamères et les enzymes sont également revus, car ils peuvent intervenir dans la détection de bactéries pathogènes.Les bactériophages sont sensibles, spécifiques et peu dispendieux, mais la détection de leur bioactivité est lente. Les anticorps sont spécifiques, rapides, mais dispendieux et relativement peu sensibles. Les aptamères sont spécifiques et résistants tout en étant plus sensibles et moins dispendieux que les anticorps. Les enzymes sont spécifiques et rapides, mais dispendieux et ne peuvent pas directement désactiver des bactéries.L’étude de la littérature sur les agents bioactifs porte particulièrement sur leurs interactions avec les agents pathogènes hôtes. Les principaux critères de choix d’agents bioactifs sont la viabilité d’ une production économique en grande quantité, et le potentiel d’approbation pour utilisation en contact alimentaire par des organismes de réglementation tels que L’Agence canadienne dinspection des aliments pour commercialisation au Canada ou l’organisme Food and Drug Administration pour commercialisation aux États-Unis. Nous utiliserons donc des agents bioactifs biologiques et non chimiques. Les agents bioactifs génétiquement modifiés ou non naturels peuvent difficilement être homologués. Les bactériophages et les enzymes seront choisis et utilisés. Les anticorps et aptamères ne seront pas utilisés.

Anticorps
Les anticorps – à la forme de la lettre Y (Figure 2-3, [37]) – sont des agents bioactifs fabriqués par le système immunitaire pour se défendre contre des antigènes étrangers ou des agents pathogènes.Les anticorps sont des glycoprotéines, des protéines résultant de l’union covalente d’une fraction glucidique avec une fraction protéinique. Les anticorps possèdent une région d’extrême variabilité associée à une région constante, ce qui en fait des protéines particulièrement complexes. Comme toutes les protéines, les anticorps sont formés de plus de 100 acides aminés [38]. Les acides aminés qui composent les protéines, mis à part leur amine primaire et leur fonction acide en position alpha, n’ ont potentiellement qu’une autre fonction soit acide, soit basique.

Aptamères
Aptamère est un néologisme formé sur le latin aptus (apte, approprié à, ou qui se lie à) et le suffixe mère (unité de base composant un polymère) pour désigner un polymère adapté à une fonction [44]. Un aptamère est un oligonucléotide, c’est-à-dire un fragment d’acide nucléique (ADN et ARN), une macromolécule constituée d’un enchaînement linéaire de nucléotides monophosphatés. Les nucléotides sont nommés par leur base azotée : l’adénine (A), la guanine (G), la thymine (T), la cytosine (C) et l’uracile (U) (Figure 2-4, a). Dans le domaine médical, les systèmes de diagnostic multi-paramètres doivent permettre de détecter des biomarqueurs de maladies, présents en quantités infimes et très contaminés par les composants non spécifiques du sang ou des liquides organiques.Dans le domaine de la détection de contamination alimentaire, lors du développement de systèmes analytiques pour la mesure rapide et multi-analyte d’échantillons complexes, l’utilisation d’aptamères devient très pertinente [45].Les aptamères sont des agents bioactifs très sensibles et très spécifiques pour la détection efficace de biomarqueurs. La principale raison d’utiliser des acides nucléiques en bio-reconnaissance est le fait qu’ils peuvent être synthétisés, amplifiés et modifiés de façon rapide, économique et efficace [46]. La synthèse chimique d’oligonucléotides est devenue une pratique standard et économique: 200 nmol de nucléotides d’ADN (2.10 16 molécules) se vendent 100 $ et sont reçues en quelques jours [46]. Les premiers aptamères ont été nommés comme tel en 1990 par Ellington et al. [47] avec l’invention de la technique appelée SELEX (évolution sélective de ligands l9 par enrichissement exponentiel) [48] qui consiste à sélectionner un aptamère ayant une activité souhaitée à partir de cycles successifs de synthèse aléatoire d’oligonucléotides, de sélection et d’amplification en chaîne par polymérase ou PCR. La méthode PCR permet de copier un milliard de fois, un acide nucléique connu, par des cycles d’appariement d’oligonucléotides spécifiques et d’élongation à l’aide d’une enzyme polymérase .

Enzymes
Les trois principaux atouts des enzymes comme agents bioactifs pour le développement de papier bioactifsont leur coût, leur rapidité de réaction et leur spécificité d’ interaction avec leur substrat, au produit et au type de la réaction catalysée [52]. Les enzymes peuvent être relativement peu dispendieuses pour une utilisation industrielle [52] , les réactions enzymatiques sont un million de fois plus rapides que des réactions non catalysées et près de 4000 réactions biochimiques peuvent être catalysées par des enzymes [53]. Dans le domaine des biocapteurs, l’ électrode enzymatique est considérée comme le tout premier biocapteur ampérométrique, développé à base de l’enzyme glucose oxydase,pour permettre de mesurer une concentration de glucose, en couplant l’ enzyme à une électrode à oxygène ampérométrique [54].Bien qu’ ils n’interagissent pas directement avec des agents pathogènes pour les détecter ou les détruire, les enzymes sont des agents bioactifs qui peuvent catalyser une réaction chimique de détection [55] en réduisant l’énergie d’ activation24 de la réaction, sans toutefois être consommées par la réaction.

L’enzyme HRP
L’enzyme peroxydase de raifort (HRP) est l’enzyme qui sera imprimée sur papier pour concevoir un papier bioactifde détection de la présence de peroxyde d’hydrogène H202. L’enzyme HRP agira comme catalyseur de l’oxydation d’un colorant organique ABTS (acide 2,2′-Azino-bis 3-ethylbenzthiazoline-6-sulfonique, voir section 3.1.4) par le peroxyde d’hydrogène H202,lorsque ce dernier est détecté.
26 Glucide qui agit comme réserve d’énergie et de nutriment, provenant de diverses parties de certaines plantes .
27 Enzyme qui catalyse l’hydrolyse (décomposée par l’action de l’eau) du xylane (hémicellulose) en xylose (sucre de bois).
28 Enzyme qui décompose la cellulose.
29 Enzyme qui catalyse l’ hydrolyse des fonctions ester (R-CO-OR’) de molécules lipides (ex. : acides carboxyliques).
JO Formation de trous sur la feuille à cause de fibres de bois contenant beaucoup de résine .
JI Composant du bois et des pâtes à papier responsables de sa coloration jaunâtre après exposition au soleil.
L’enzyme HRP entre dans la classe des enzymes oxydoréductases qui catalysent des réactions d’oxydoréduction. Extraite en grandes quantités et à faible coût de la racine du raifort Amoracia rusticana, l’enzyme HRP est largement utilisée en biologie moléculaire pour sa capacité de catalyser l’oxydation32d’une grande variété de molécules.L’enzyme HRP a une structure secondaire en hélice alpha, formée par l’enroulement régulier d’une chaîne polypeptidique sur elle-même. L’enzyme HRP comprend également un cofacteur, un groupe prosthétique étroitement lié au site actif de l’enzyme et qui consiste en un ion métallique au centre d’un large anneau organique appelé porphyrine. Il est donc important que le procédé d’utilisation de l’enzyme HRP ne déstabilise pas la structure responsable de la bioactivité de l’enzyme. Les deux éléments les plus critiques à la stabilité de cette structure sont les liaisons hydrogènes parallèles à l’axe de l’hélice et les radicaux orientés vers l’extérieur de l’hélice. La littérature révèle que certains acides aminés essentiels, tels que la valine, l’isoleucine et la tyrosine déstabilisent l’hélice alpha de l’enzyme HRP. D’autres acides aminés, tels que la leucine et le tryptophane stabilisent l’enzyme HRP.

Bactériophages
Les bactériophages, communément appelés phages, sont des VITUS, c’ est à dire des entités biologiques qui nécessitent une cellule hôte pour se multiplier. Le bactériophage peut infecter spécifiquement une bactérie pour la détruire en libérant son contenu: c’est de ce qui s’appelle la lyse de la bactérie par le bactériophage. Les phages peuvent également être utilisés dans le cadre de méthodes moléculaires (section 2.5 .2.2) pour la détection de bactéries par bioluminescence d’ATP (adénosine-5′-triphosphate). Les bactériophages sont majoritairement utilisés dans ce travail à cause d’un atout économique considérable qui est de pouvoir être fabriqués en quantité industrielle et à faible coût (sections 3.2.5). Le deuxième avantage de taille est que les phages permettent de détruire spécifiquement des bactéries pathogènes.

Le bactériophage T 4
Le bactériophage utilisé dans ce travail est le phage lytique T4 qui est spécifique à la souche non pathogène Ecoli B, en tant que modèle pour d’autres bactéries pathogènes,et ce, en raison des contraintes de niveau de sécurité [22] dans nos laboratoires.Physiquement, les phages T4 sont parmi les plus grands phages. Ils peuvent être représentés comme une molécule oblongue d’environ 200 nm de hauteur pour 20 nm de diamètre. En comparaison, la taille de la bactérie E coli est de l’ordre du micromètre. Pour comprendre la nature des interactions entre les phages T4 et les bactéries, il faut connaître la structure des phages T4.Les données structurelles sur les phages T4 sont aujourd’ hui connues, de moins de 2nm jusqu’ à la résolution atomique [66-68] , grâce aux avancées en microscopie cryo- électronique35 et en diffractométrie de rayons X36 . Tel qu’ illustré à la Figure 2-5 [69], le phage T4 est constitué de plusieurs produits génétiques (gp) numérotés constitués de protéines qui remplissent différentes fonctions. Ce sont les fibres longues et les fibritines du phage qui détectent la présence d’une bactérie et qui sont impliquées dans l’ attachement des phages à la bactérie. La base des fibres longues sécurise l’ entrée de l’acide nucléique viral dans la bactérie. Le complexe queue-base du phage T4 est une machine moléculaire conçue pour délivrer de l’ ADN à l’ intérieur d’E. coli, tel un pistolet armé emmagasinant de l’ énergie sous forme de protéines à conformation sous contrainte [69]. Six fibritines de 53 nm de longueur sont attachées en bas des bosses protubérantes du sommet portail de la tête. Les fibritines qui promeuvent l’ attachement, l’ extension et la rétractation des fibres longues de la queue, font partie du système de détection environnementale du phage et maintiennent les fibres longues en configuration rétractée et protégée jusqu’ au besoin [70-72].

Méthodes d’immobilisation d’agents bioactifs à la surface du papier

  Pour développer un papier bioactif, nous avons vu précédemment qu’ il est important de choisir une méthode appropriée d’ immobilisation d’ agents bioactifs à la surface du papier. La présente étude de la littérature concerne uniquement l’ immobilisation d’enzymes et de phages, car ce sont les deux agents bioactifs qui ont été choisis à la section précédente et dans notre travail de thèse. Les méthodes d’ immobilisation d’ anticorps et d’ aptamères ne seront pas traitées, car ces derniers ne seront pas utilisés. Les méthodes potentielles d’ immobilisation d’ agents bioactifs sont nombreuses. La revue de littérature nous a permis de faire un choix éclairé en fonction des avantages et des limitations de chaque méthode. En environnement aqueux, l’interaction entre biomolécules est déterminée par la combinaison de forces physiques et chimiques, incluant la solvatation, les forces électrostatiques, les forces de Van der Waals, les forces hydrophobiques et les liaisons covalentes [88]. De manière générale, la nature d’ immobilisation de biomolécules à la surface de papier est une combinaison d’ adsorption physique, de liaison covalente et d’ emprisonnement physique [89]. Il existe d’ autres méthodes prometteuses d’ immobilisation de biomolécules telle que l’ immobilisation de biomolécules sur des particules colloïdales pour fabriquer des pigments bioactifs pour bioencre ou des sauces de couchages bioactive, qui peuvent ensuite être imprimées, couchées ou incorporées lors de l’étape de formation du papier.
Ces méthodes ne sont pas détaillées ici, mais leurs avantages sont nombreux:
1) l’ étape de greffage peut être réalisée en dehors des installations industrielles papetières ; 2) il est possible de concentrer les particules colloïdales sur la surface du papier ; et 3) l’ environnement autour de l’ agent bioactif est davantage lié aux propriétés chimiques des particules colloïdales, et non aux variations des propriétés du support papier [90].

Immobilisation physique d’agents bioactifs

  L’immobilisation physique d’ agents bioactifs à la surface du papier est une combinaison de forces électrostatiques et de forces de liaison de Van der Waals.Les forces d’ interactions électrostatiques sont de longue portée et jouent un rôle vital dans les interactions intra- et intermoléculaires [91]. Les interactions intermoléculaires sont dominées par les forces électrostatiques, ce qui est important considérant que ces interactions sont la première phase des processus biomoléculaires. La liaison hydrogène est une interaction majoritairement (90%) électrostatique [92] dont l’ énergie est dix fois supérieure à l’ énergie de Van der Waals, mais vingt fois plus faible qu’ une liaison covalente classique. Les interactions électrostatiques sont importantes, mais complexes; des techniques de modélisation ont donc été développées [91 , 93 , 94] pour représenter l’ énergétique électrostatique d’un système de biomolécules et améliorer la compréhension de la contribution des forces électrostatiques sur la stabilité, les fonctions et les interactions moléculaires. En milieu aqueux, l’électrostatique permet d’ étudier quantitativement les molécules chargées et polaires, notamment la description des potentiels électriques, les processus limités par la diffusion, les propriétés des protéines dépendantes du pH et les phénomènes dépendants de la force ionique [95]. Lors d’ une immobilisation électrostatique de biocapteurs à la surface du papier, la rencontre moléculaire est d’ abord initiée par la diffusion des biocapteurs de leur véhicule vers le papier. Cependant, le taux de diffusion limite certaines réactions d’ agents bioactifs tel que les enzymes et peut expliquer l’influence des comportements d’ orientation dans les réactions chimiques [91].Les forces de liaison de Van der Waals sont des interactions dipolaires impliquées dans les phénomènes de capillarité du papier. Lors des interactions papier/agents bioactifs,ces forces peuvent intervenir, dépendamment de la nature des biomolécules impliquées : en présence de molécules polaires, la force de Van der Waals s’ajoute à la force purement électrostatique entre les dipôles permanents, mais en présence de molécules à symétrie sphérique ou d’ atomes, la force de Van der Waals est la seule qui entre enjeu pour ces distances.

Immobilisation physique d’enzymes

  Le mécanisme d’adsorption physique des enzymes sur le papler [99] ou sur la cellulose [100] est majoritairement dû aux forces d’interactions électrostatiques, favorisées par les forces capillaires et la nature hydrophile du papier [90]. Les protéines ne s’ adsorbent pas toutes identiquement sur la cellulose. La gélatine, par exemple, est un produit protéiné qui affiche un taux d’ adsorption élevé sur la cellulose [101]. L’ enzyme cellulase présente également de l’ affinité et de la spécificité pour une immobilisation sur la cellulose [102, 103]. L’ adsorption physique d’ enzymes HRP à la surface du papler a été réalisée par imprimante jet d’ encre, en utilisant différents modificateurs de viscosité [56].Lors de ces expériences, il a été constaté que les modificateurs de viscosité ont une influence significativement négative sur la bioactivité de l’ enzyme HRP, à l’ exception du polymère carboxyméthylcellulose (CMC). Ce polymère sera le modificateur de viscosité utilisé pour la formulation d’ encre bioactive à base d’ enzyme HRP pour l’impression gravure (section 3.3.1)

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Table des matières

Avant-propos
Remerciements
Résumé
Table des Matières 
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Liste des Équations
Liste des Abréviations
Chapitre 1 – Introduction
1.1 Problématique de la contamination alimentaire
1.2 Objectifs du réseau Sentinel 
1.3 Objectifdu travail de thèse
Chapitre 2 – Revue bibliographique
2.1 Lutte contre les contaminations alimentaires
2.2 Identification des agents pathogènes de contaminations alimentaires
2.2.1 Identification des virus de contamination alimentaire
2.2.2 Identification des bactéries de contamination alimentaire
2.2.3 Facteurs de survie des bactéries d’ origine alimentaire
2.3 Identification des agents bioactifs contre les contaminations alimentaires
2.3.1 Anticorps
2.3. 2 Aptamères
2.3.3 Enzymes
2.3.4 Bactériophages
2.4 Méthodes d’immobilisation d’agents bioactifs à la surface du papier 
2.4.1 Immobilisation physique d’agents bioactifs
2.4.2 Immobilisation chimique d’ agents bioactifs
2.5 Méthodes de lutte contre les contaminations alimentaires
2.5.1 Méthodes de contrôle d’agents pathogènes alimentaires
2.5.2 Méthodes de détection d’agents pathogènes alimentaires
2.6 Papiers pour la lutte contre les contaminations alimentaires
2.6.1 Papiers antimicrobiens pour le contrôle d’agents pathogènes
2.6.2 Papiers pour la détection d’agents pathogènes
Chapitre 3 – Méthodologie de la recherche
3.1 Matériels
3.1.1 Pâte à papier
3.1.2 Papiers
3.1.3 Enzyme peroxydase de raifort
3.1.4 ABTS
3.1.5 Carboxyméthylcellulose
3.1.6 Bactériophage T4
3.1.7 Escherichia Coli
3.1.8 PolyDADMAC
3.1.9 Gélatine
3.2 Équipements
3.2.1 Presse d’impression de laboratoire IGT
3.2.2 Spectrophotomètre Technidyne Colour Touch PC
3.2.3 Microscope stéréoscopique Nikon SMZ800
3.2.4 Adobe Photoshop CS3
3.2.5 Équipements microbiologiques .
3.2.6 Coucheuse de laboratoire CLC-7000
3.2.7 Raffmeur de laboratoire Type Valley
3.2.8 Formette dynamique
3.3 Méthodes
3.3.1 Formulation d’ une bioencre à base d’ enzymes
3.3.2 Formulation d’ une bioencre à base de phages
3.3.3 Impression gravure d’ enzymes et de phages
3.3.4 Formulation d’ une sauce de couchage à base de phages
3.3.5 Couchage à lame de phages
3.3.6 Isolation et de concentration de phages
3.3 .7 Propagation des phages
3.3.8 Énumération des lysats de phages
3.3.9 Impression d’ une précouche cationique
3.3 .10 Imprégnation de couche bioactive
3.3.11 Conditionnement des papiers bioactifs à base de phages
3.3 . 12 Pulvérisation contrôlée des phages
Chapitre 4 – Plan expérimental 
4.1 Phase 1 – Développement d’une méthode d’ immobilisation d’ enzymes à la surface du papier
4.1 .1 Étape 1 – Définition des paramètres de fabrication des papiers par impression
4.1.2 Étape 2 – Optimisation du taux de transfert de l’encre sur le papier
4.1.3 Étape 3 – Formulation et impression d’une bio-encre sur le papier
4.1.4 Étape 4 – Quantification de la bioactivité des papiers bioactifs à base d’enzymes
4.1.5 Étape 5 – Étude de la résistance des enzymes aux contraintes d’impression: viscosité de la bioencre
4.1.6 Étape 6 – Étude de la résistance des enzymes aux contraintes d’impression: vitesse et pression d’impression
4.1.7 Étape 7 – Étude du temps de stockage de la bioencre
4.1.8 Étape 8 – Étude des conditions de stockage des papiers bioactifs à base d’enzymes
4.2 Phase 2: Développement d’une méthode de fabrication de papier bioactifà base de phages pour le contrôle de bactéries
4.2. 1 Étape 1 – Formulation d’une bioencre à base de phages et  l’imprimer sur papier
4.2 .2 Étape 2 – Développement d’une méthode de quantification de l’activité d’un papier bioactifà base de phages
4.2.3 Étape 3 – Estimation de la résistance des phages aux contraintes de cisaillement en impression héliogravure
4.2.4 Étape 4 – Étude de la résistance des phages aux contraintes d’impression gravure: vitesse et pression
4.2.5 Étape 5 – Étude de la résistance des phages aux contraintes de couchage à lame: vitesse et pression
4.2.6 Étape 6 – Étude de l’ influence de l’ humidité sur l’ efficacité des papiers bioactifs
4.2.7 Étape 7 – Étude de l’influence de la nature d’immobilisation des phages: utilisation d’une précouche cationique
4.2.8 Étape 8 – Étude de l’ influence de l’ emplacement des phages sur l’efficacité des papiers bioactifs : porosité du papier
Chapitre 5 – Résultats et analyses
5.1 Fabrication de papier bioactifà base d’enzymes
5.2 Quantification de la bioactivité d’un papier bioactifà base de phages 
5.3 Estimation de la résistance mécanique des agents bioactifs
5.4 Résistance des phages aux contraintes d’impression gravure 
5.5 Influence de l’humidité du papier bioactifà base de phages
5.6 Résistance des phages aux contraintes de couchage
5.7 Discussion de l’influence de la gélatine sur l’ efficacité des papiers bioactifs
5.8 Influence d’une précouche cationique sur la bioactivité des papiers
5.9 Influence de la porosité du papier sur l’efficacité des papiers bioactifs
Chapitre 6 – Conclusions
6.1 Conclusions générales
6.2 Travaux futurs 
Publications reliées à la thèse
Bibliographie.
Annexe 1 : Protocole de fabrication de papiers par formette dynamique
Annexe 2 : Méthode d’énumération des lysats de phages
Annexe 3 : Méthode d’isolation de la bactérie hôte
Annexe 4 : Méthode d’énumération de la bactérie hôte 
Annexe 5 : Énumération de phages en simple couche d’agar 
Annexe 6 : Mesure de la force d’immobilisation des phages sur le papier

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