Détermination des critères de différenciation entre semis et drageons juvéniles

Détermination des critères de différenciation entre semis et drageons juvéniles

De nombreuses espèces soudano-sahéliennes, pour accroître la collecte des éléments nutritifs souvent rares, développent un important système racinaire latéral (ALEXANDRE, 1992 ; FRONTIER et PICHOD-VIALLE, 1993) qui parcourt de grandes distances pour drageonner parfois à plusieurs dizaines de mètres de la base du tronc.

La méthode consiste à suivre depuis la base du tronc, le cheminement de certaines racines latérales des espèces suspectes de drageonnement et à observer la morphologie racinaire des drageons lorsqu’ils s’y développent. Le système racinaire de plusieurs jeunes sujets de différentes espèces, même lorsqu’ils sont situés loin d’un semencier, a été également examiné afin de situer l’origine de ces jeunes individus.

Choix des espèces étudiées

Le choix des espèces s’est fait après une prospection de terrain. Il a été guidé par l’importance socio-économique et l’insuffisance des connaissances scientifiques. Ainsi, les espèces suivantes ont-elles été retenues: Aftelia africana Sm., Detarium microcarpum G. et Perr., Sterculia setigera Del., Strychnos spinosa Lam., lsoberlinia doka Caib.et Stapf., Piliostigma thonningii ( Sch.) Miln. Redh., Terminalia avicennoides, Butyrospermum paradoxum.( Gaertner. f. ) Hepper

Présentation sommaire des espèces étudiées

Aftelia africana Sm. : c’est une espèce de la famille des Caesalpiniaceae. L’espèce est bien connue dans la partie méridionale de la zone soudanienne (AUBREVILLE, 1959). Elle serait primitivement un des arbres dominants des forêts guinéennes (AUBREVILLE, 1950) et se trouve au Nazinon, proche de sa limite nord de répartition (GORSE, 1994). Différentes mesures au dendromètre Suunto situent la hauteur de la plupart des individus adultes de la zone entre 15 et 20 mètres. Les individus sont fréquemment émondés par les bergers pour le bétail. Elle semble donc être une bonne espèce fourragère. Le fruit caractéristique est une gousse oblique. Intérieurement dans une couche de tissu spongieux blanc, sont imprimées 5 à 10 graines. Une arille jaune ou orangé forme une capsule à la base de chaque graine.

Detarium microcarpum G. et Perr.: C’est un petit arbre de la famille des Caesalpiniaceae. Elle est l’une des principales espèces de jachère de la zone. Elle assure de ce fait, l’essentiel des prélèvements ligneux pour l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en bois de chauffe. Le Detarium microcarpum se reconnaît très facilement par son fruit caractéristique drupacé, globuleux et aplati. Ses fruits, très comestibles, ont une peau coriace qui entoure une couche pulpeuse très fibreuse. Le fruit renferme une seule graine.

Sterculia setigera Del.: Elle appartient à la famille des Sterculiaceae. La hauteur atteint dans la zone, 10 à 18 mètres. Les lobes de la feuille ne sont jamais dentées; limbe long et large de 8-15 centimètres; la base de la feuille est profondément cordée et la pubescence veloutée (BERHAUT, 1967). Les fruits sont des follicules plus ou moins ligneux disposés en étoile au sommet d’un pédoncule.

Strychnos spinosa Lam. : c’est un petit arbre épineux de la famille des Loganiaceae très commun dans la zone. L’espèce se reconnaît très facilement par ses feuilles simples et opposées, portant trois à cinq nervures à la base, mais surtout par ses fruits qui ressemblent à des oranges à écorce dure. Les fruits contiennent de nombreuses graines dans une pulpe sucrée (AUBREVILLE, 1959). Nous avons dénombré les graines contenues dans vingt fruits. Ce nombre varie de 37 à 101 graines par fruit. La quantité de graines est fonction de la taille du fruit, qui est elle même très variable. Isoberlinia doka Caib.et Stapf., de la famille des Caesalpiniaceae, elle a une distribution grégaire dans la zone. La hauteur des adultes atteint 10 à 15 m. Les feuilles comportent 3 à 5 paires de folioles opposées, ovées elliptiques ou ovées oblongues assez grandes, accuminées légères, falciformes et glabres (AUBREVILLE, 1959). Les fruits sont des gousses contenant plusieurs grosses graines rondes et aplaties. Après déhiscence, les valves s’enroulent sur elles-mêmes.

Piliostigma thonningii (Sch.) Miln. Redh.: c’est une Caesalpiniaceae. Les jeunes feuilles sont pubescentes en dessous, duveteuses rousses et se développent d’abord en restant pliées le long de la nervure centrale (MAYDELL, 1983). Les feuilles bilobées sont alternes à base profondément cordée, le sommet ayant une échancrure anguleuse profonde. Les fruits sont de longues gousses veloutées rousses, aplatis, coriaces, persistant longtemps sur le pied-mère.

Terminalia spp.: Les espèces fréquemment rencontrées dans la zone sont Terminalia avicennioides et Terminalia macroptera. Mais Terminalia avicennioides est de loin l’espèce la plus abondante. Elle se reconnaît par ses grands fruits ailés, blanchâtres, mucronés, couverts d’une pubescence grisâtre et par ses feuilles alternes tomenteuses (MAYDELL, 1983). Les individus adultes dispersés dans la forêt occupent la strate supérieure.

Distribution spatiale des semis

Pour cette étude, nous avons utilisé la méthode des transects décrite par WHITTAKER rapportée par GOUNOT (1969). C’est en effet dans le but de répondre à trois principales questions qui présentent des similitudes avec les nôtres évoquées dans l’introduction, que WHITTAKER (1956) a proposé et utilisé cette méthode:
1) comment les espèces sont-elles distribuées par rapport au gradient du milieu et les unes par rapport aux autres;
2) quelles tendances observe-t-on dans la structure et la composition des communautés végétales le long des gradients écologiques;
3) enfin, comment peut-on comprendre les communautés végétales en termes de rapports mutuels entre stations et populations spécifiques.

Cette méthode critiquée par GOUNOT (1969), s’est imposée au fil des temps et est aujourd’hui utilisée à grande échelle par de nombreux naturalistes, notamment par les écologistes et les pédologues. Elle est d’autant plus intéressante qu’elle permet à l’utilisateur d’avoir des repères fixes qui faciliteront une étude diachronique. Elle permet également des études sur des espaces plus vastes et de répondre ainsi aux souhaits de GANDCLEMENT (1947) évoqué dans l’introduction.

C’est ainsi qu’après une prospection de terrain et, compte-tenu de l’irrégularité de la forme géométrique du terroir et de l’hétérogénéité du milieu (sol, végétation, etc. ), nous avons matérialisé huit transects sur la carte du terroir de Sobaka : quatre dans le sens Nord-Sud et quatre dans le sens Ouest-Est (Figure 2 ). La distance entre deux transects consécutifs et de même direction varie d’l km à 2,2 km, la longueur de 4 à 8,6 km et la largeur d’une bande de 20 à 30 mètres. La quantification de la régénération séminale, lorsqu’elle est nécessaire, est faite à l’intérieur d’une grille de placettes élémentaires contiguës d’1m² : méthode de GEIG-SMITH cité par GOUNOT (1969). Le travail a consisté à observer la distribution des semis par rapport aux semenciers, aux variations des états de surface, à l’exposition de la station, aux variations topographiques, aux variations de la couverture ligneuse et herbacée. En somme il s’agit de décrire les sites germinatifs.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
1.1 Pédologie et géomorphologie
1.2 Climat et phytogéographie
1.3 Démographie et socio-économie
CHAPITRE 2 : MATÉRIEL ET MÉTHODE D’ÉTUDE.
2.1 Détermination des critères de différenciation entre semis et drageons juvéniles
2..2 Choix des espèces étudiées
2.3 Présentation sommaire des espèces étudiées
2.4 Distribution spatiale des semis
2.5 Dissémination des semences
2.6 Prédation des semences par les animaux
2.7 Quelques caractères biologiques des semences et de la germination
2.7.1 Étude du potentiel séminal édaphique (P.S.E ) de Piliostigma thonningii et de Sterculia setigera
2.7.2 Étude de la germination de certaines espèces étudiées
CHAPITRE III : RÉSULTATS
3.1 caractères distinctifs entre semis et drageons
3.2 Distribution spatiale des semis
3.2.1 Cas de Butyrospernumparadoxum et de Detarium microcarpum
3.2.2 Cas de Afzelia africana et de Isoberlinia doka
3.2.3 Cas de Sterculia setigera
3.2.4 Cas de Terminalia spp. et de Piliostigma thonningii
3.2.5 Cas de Strychnos spinosa
3.3 Potentiel Séminal Édaphique ( P.S.E. )
3.3.1 Cas de Sterculia setigera
3.3.2 Cas de Piliostigma thonningii
3.4 Action des animaux sur les semences
3.5 Aptitude à la germination des graines
CHAPITRE IV : DISCUSSION
4.1 Dissémination des semences
4.1.1 Autochorie et barochorie
4.1.2 Dissémination par l’eau
4.1.3 Dissémination par le vent
4.1.4 Rôle disséminateur-prédateur des animaux
4.1.4.1 Actions des oiseaux frugivores
4.1.4.2 Destruction des semences de Sterculia setigera
4.1.4.3 Dissémination et prédation des semences de Strychnos spinosa
4.2 Influence des parties du fruit recherchées par les animaux sur le transport secondaire des semences
4.3 Quelques causes de mortalité des plantules
4.3.1 La compétition intra et inter-spécifique
4.3.2 Attaques dues aux animaux
4.3.3 Influence de la nature du substrat
4.3.4 Action du feu
4.4 Écologie des semences de Piliostigma thonningii et de Sterculia setigera dans le sol
4.5 Types morphologiques et écologie des plantules
CONCLUSION GÉNÉRALE

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