Soutenance mémoire
Les documents d’urbanisme
Ceux en vigueur
Toulon est soumise au SCoT Provence-Méditerranée, qui s’étend sur 32 communes, et a son propre PLU, voté en Conseil Municipal le 27 juillet 2012. Pour la façade maritime, le PADD prévoit de :
développer les activités portuaires ;
-maintenir la vocation militaire ;
-favoriser l’interface ville/port ;
-mettre en valeur la qualité du lieu avec des actions touristiques (dont le sentier du littoral) ;
-mieux prendre en compte les risques naturels et technologiques ;
-réduire les impacts du développement urbain → lutter contre l’érosion et l’imperméabilisation des sols → « le sentier du littoral est aménagé en renforçant les falaises pour limiter l’érosion littorale » ;
-aménager et conserver les espaces verts → « la politique d’acquisition des espaces naturels est maintenue en lien avec le Conseil Général et le Conservatoire du Littoral».
Dans le zonage du PLU, le sentier du littoral entre le Mourillon et le Cap Brun est en espace Ns, naturel sensible. On y autorise « des aménagements légers, à condition que leur localisation et leur aspect ne dénaturent pas le caractère des sites, ne compromettent pas leurs qualités architecturales et paysagères et ne portent pas atteinte à la préservation des lieux ».
La commune a aussi signé le Contrat de Baie ‘Rade de Toulon’. Le sentier toulonnais fait partie des Espaces Boisés Classés de la Loi Littoral, ce qui en fait une zone de préemption.
Le plan de prévention des risques
La commune a un plan de prévention des risques naturels et d’inondations intégré au PLU. Ce dernier, adopté en 1989 et révisé depuis pour la partie sur le Mont Faron, fait état de deux types de risques entre le Mourillon et le Cap Brun. Le sentier traverse des zones bleues ‘Glissements de terrains’ et ‘Chutes de pierres et de blocs’ et une zone rouge ‘Glissements de terrains’.
Zone rouge = très exposée, la probabilité d’occurrence du risque et son intensité sont très élevées, il ne peut y avoir de mesure habituelle de protection efficace.
Zone bleue = estimée exposée à des risques moindres dans laquelle des parades peuvent être mises en œuvre.
Pour chacun de ces risques, une intervention humaine est possible. Les différentes solutions en cas de chutes de pierres et de blocs :
-appliquer un béton projeté ;
-mettre des ancrages (boulons, épingles, tirants) ;
-apposer une couverture grillagée ;
-modifier la trajectoire des roches vers des zones libres et réduire leur vitesse au moyen d’étraves et de tournes ;
-mettre des écrans rigides, souples ou massifs en terre;
-mettre des plages d’arrêt ;
-abattre des blocs ou des éléments de paroi (provoquer une chute contrôlée) ;
-mettre des piliers, contreforts ou butons ;
-renforcer les façades exposées ;
-réduire le ruissellement ;
-revégétaliser les versants.
En cas de glissements de terrains :
-collecter les eaux de surface ;
-mettre des drains et des tranchées drainantes ;
-créer des réseaux ;
-surveiller les réseaux ;
-renforcer les structures ;
-mettre des fondations profondes ;
-remodeler le versant ;
-construire des ouvrages de soutènement ;
-mettre des clouages ;
-protéger contre l’érosion en pied ;
-végétaliser.
Le risque argile est faible sur la zone et la sismicité est faible à Toulon. Il existe un risque de submersion marine, avec trois à six évènements par an.
Paysages et biodiversité
Paysages et morphologie urbaine
A différentes échelles, on retrouve différents paysages décrits. La séparation des unités paysagères varie entre le SCOT, le PLU de Toulon et le document de TPM sur le secteur 7.1. Pour le SCoT, les fondements du paysage sont la montagne et la mer. On retrouve aussi des îles, presqu’îles, rades et baies typiques de ce littoral. Le sentier appartient à l’entité paysagère de la rade de Toulon, où le littoral est naturel et l’urbanisation intégrée sous couvert végétal.
Sur la ville de Toulon, le PLU fait état de deux paysages recensés dans l’Atlas Départemental des Paysages du Var : le plateau du Sioux Blanc et la Rade de Toulon. Le périmètre du sentier appartient donc à la Rade de Toulon, et la façade maritime est décrite : « On y découvre des arêtes calcaires aux pointes rocheuses gardées par les forts, un paysage cadré et enroulé autour de la rade lumineuse ouverte vers la mer, qui invite au voyage. La densité de la ville et l’aspect industriel et militaire du port contrastent avec les pointes de nature préservées sur le littoral ».
Le tronçon 7.1 est quant à lui décrit par quatre paysages :
-le sentier du Mourillon : le début que l’on distingue très mal, perdu après la base nautique. Cette partie n’a pas grand intérêt paysager.
-le sentier du petit bois : il commence sur la plage, avec une large vue mer et une végétation dense derrière. Il continue le long d’aménagements lourds défigurant le paysage (paroi de béton projeté) et mal entretenus (tags).
-le sentier Corniche : il débute lorsque l’on prend de la hauteur et se termine après la zone ‘Moulins’. Il est fait de panoramas sur la mer, de végétation libre et naturelle, de petites plages et, par la suite, de falaises érodées et de plantes arrachées lors des éboulis. Il se continue sur la plage entre falaises hautes et mer et finit après en passage en bord de mer le long de propriétés.
-le sentier Cap Brun : il passe d’abord entre les propriétés privées, en terrain minéral. La végétation dense au-dessus ajoute une ambiance confortable. Il se poursuit en terrain naturel en hauteur qui permet de larges panoramas.
Biodiversité
La biodiversité de ce littoral « est le résultat d’une combinaison complexe entre reliefs, géologie, sols, climat et hydrodynamisme » (livret Bleu du SCoT). On retrouve sur les côtes méditerranéennes des espèces de faune et de flore très adaptées aux conditions climatiques. Les étés sont chauds et secs, les hivers sont doux et humides et le Mistral souffle régulièrement, emportant les embruns venus de la mer et asséchant l’air.
Sur la côte
On trouve beaucoup d’espèces animales à sang froid, reptiles et arthropodes, à cause de la façon dont ils supportent la chaleur. Les oiseaux marins sont aussi courants. On ne trouve qu’un seul mammifère, l’écureuil roux (Scurius Vulgaris) qui se sert de la flore locale pour se nourrir (cônes des pins d’Alep). Les cigales sont particulièrement présentes.
On dénombre 67 espèces végétales sur les bords méditerranéens. Elles sont classées selon les types de sols nécessaires à leur développement : silicieux, silicieux ou calcaires (ubiquistes), calcaires, salés ou humides. Les espèces ubiquistes représentent près de 80 % de la végétation. Les plantes les plus communes sont les pins, chênes, agaves, mimosas, lichens, figuiers de Barbarie et les oliviers.
Dans l’eau
La faune maritime est très abondante. On retrouve des mollusques, des gastéropodes, des céphalopodes, des méduses, des cnidaires, des polychètes, des spongiaires, des tuniciers, des crustacés, des echinodermes et des poissons osseux. Le tout représente 34 espèces. La flore sous-marine, quant à elle, est uniquement composée d’algues et de plantes à fleurs. Ces dernières sont représentées par la posidonie et la cymodocée, deux espèces qui forment des herbiers sur les fonds marins.
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Table des matières
Introduction
PARTIE 1 : Diagnostic
I – Toulon et le sentier du littoral
1) Centre touristique
2) L’implantation du sentier
3) L’accessibilité
II – Les documents d’urbanisme
1) Ceux en vigueur
2) Détails du plan de prévention des risques
III – Paysages et biodiversité
1) Paysages et morphologie urbaine
2) Biodiversité, espèces protégées et envahissantes
IV – Géologie et érosion
1) Géomorphologie et géologie
2) Les phénomènes d’érosion
3) Les types de réponses apportées
V – Le tronçon 7.1 point par point et parades mises en place
1) Etude point par point du tronçon
2) Différents aménagements rencontrés
PARTIE 2 : Enjeux
PARTIE 3 : Projet
I – Description générale du projet
II – Le projet au fur et à mesure de la balade
Conclusion
Bibliographie
Index des sigles
Annexes
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