DESTINATION ECOTOURISTIQUE DANS UN PARC

INTRODUCTION

   Madagascar est l’un des grands Pays à vocation touristique, elle se trouve dans l’Océan Indien et fait partie de la quatrième (4ème) grande île du monde. Madagascar se subdivise en 22 Régions qui répondent à une vision d’échelle pour le processus de développement rapide et durable. Notre travail se localise sur la partie Nord – Ouest de Madagascar, comprenant 04 Régions à savoir Sofia au Nord, Boeny à l’Ouest qui est délimité par le canal de Mozambique, Melaky, et Betsiboka au Sud. Chaque Région a sa spécificité, mais étant originaire de la Région Sofia, nous nous sommes intéressés aux valeurs de ses écosystèmes naturels et culturels comme une richesse inestimable et qui fait évoluer le tourisme balnéaire, culturel et écologique constituant un créneau porteur du tourisme dans cette Région. En générale le tourisme à Madagascar peut représenter un puissant outil de développement stimulant la croissance économique et la diversification de l’économie contribuant à l’allègement de la pauvreté et créant également des liens, en amont et en aval avec d’autres secteurs de production et de services. Le tourisme pourrait susciter des externalités positives, il crée des poches de croissance économique dans la région n’ayant pas d’autres sources de revenus ou d’emplois. Il contribue à limiter la pauvreté en diversifiant les sources des revenus. En particulier, la Région Sofia dispose d’une dotation impressionnante de biodiversité, de beautés naturelles et d’un patrimoine culturel pour accueillir le tourisme comme source de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Pourtant, la Région Sofia a le potentiel pour accueillir autant des touristes à condition qu’il y aura une bonne gestion des offres touristiques afin d’évoluer ce secteur tout en mettant l’accent sur le développement socio-économiques, écologiques, par le biais de la participation communautaire. Le Parc National de Sahamalaza, une des zones abritant des richesses marines, côtières par ses mangroves et terrestre via ses forêts littorales favorise l’approche de l’écotourisme dans la région. D’où le choix de notre thème intitulé « La destination écotouristique dans le Parc National de Sahamalaza ». L’objectif de ce travail est d’analyser les offres écotouristiques de ce Parc, et les impacts de l’écotourisme sur le développement socio-économique de la population locale, ainsi que les problèmes qui empêchent l’accroissement de nombre des visiteurs voulant découvrir ces richesses inestimables, afin d’élaborer les perspectives d’avenir pour le relance de ce sous secteur du tourisme dans la Région Sofia. Malgré ces atouts, des pressions anthropiques pèsent sur l’essor du développement du tourisme écologique dans ce Parc, d’où la question se pose « Comment conserver la biodiversité dans le Parc National de Sahamalaza, pour qu’il soit la meilleure destination écotouristique de la Région Sofia? » Pour répondre à cette problématique nous avons divisé notre travail en 03 grandes parties : Première partie : Généralités sur le Parc National de Sahamalaza Deuxième partie : les attraits écotouristique un levier de développement Troisième partie : problèmes rencontrés et perspective de relance.

Hydrographie

    Les principaux cours d’eau qui drainent le Parc se déversent dans la baie de Sahamalaza. Trois petites rivières déversent par le sud dans la baie de Ramanetaka. Les rivières principales sont : Berondra, Andranomalaza, Manambarao et Samonta. Le nombre et l’étendue des cours d’eau qui coulent en permanence sont très réduits. Plusieurs cours d’eau sont en crues de mois de janvier au mois d’avril, mais se tarissent progressivement à partir du moi d’avril pour devenir complètement sec vers le mois de septembre.

Spécificité floristique

   La superficie des mangroves dans la réserve de Biosphère proposée est estimée à environ 10.000 ha. La mangrove côtière de la côte de Maromandia couvre environ 8000 ha, dont 3000 ha pour le delta de la rivière Andranomalaza. Les mangroves constituent également une bande à épaisseur variable, qui enveloppe toute la presqu’île de Sahamalaza. D’après l’inventaire floristique de la forêt de la presqu’ile de Sahamalaza par Ralimanana et Ranaivojaona en 1999 a permis de recenser 220 espèces regroupées dans 68 familles, 56 dicotylédones, 10 monocotylédones et 2 fougères. Les forêts sont denses sèches à dominance de Dalbergia et de Commiphora. Les familles les plus représentées sont les EUPHORBIACEAE et les FABACEAE. (Wildlife concervation society, juin 2002 ).

Les autochtones

   D’après la tradition orale locale, les premiers occupants de la presqu’île de Sahamalaza étaient un couple de Makoa venus du pays Morina (Kenya) en Afrique. Le mari, appelé Ondrony était un célèbre « mpisikidy » (astronome), sa femme nommée Mi était une ampanavanana (accoucheuse traditionnelle). Ils s’installèrent dans le village de Mondrony qui est donc le site le plus ancien d’ «Antsahamalaza ». Plus tard, les populations environnantes se succédèrent à peupler Sahamalaza. Leur mélange a donné un clan appelé Anadroadro (fusion Sakalava/Tsimihety). A l’époque de l’apogée du royaume Sakalava du Boina, des rivalités internes et des conflits permanents se sont manifestés. Des groupes sociaux Sakalava ont décidé de partir vers le Nord du royaume et ont donné naissance à deux (2) autres branches :
• les Sakalava Bemihisatra qui occupent actuellement la côte d’Analalava jusqu’à Nosy Be
• les Sakalava Bemazava qui peuplent la partie Est (Befotaka – Ambanja).
Les habitants actuels de Sahamalaza sont donc en majorité issus des Sakalava Bemihisatra. Lors des conquêtes Merina, les rois Sakalava de Sahamalaza n’étaient pas épargnés. Sous le règne de Radama, le « roi » Zafinimena est trahi par une partie de ses sujets qui se rangent du côté des « Hova » (Merina). Ces « traîtres » issus des clans Batry, Voalavo et Mavona tentent d’assassiner le roi pour qu’ils puissent le livrer aux Hova. Ses fidèles ont réussi à le faire fuir vers l’île Berafia mais il meurt en cours de route à cause de sa grave blessure. On l’enterre quand même à l’île Berafia. C’est pourquoi cette île est devenue sacrée pour les Sakalava de la région. A l’époque de Ranavalona, le roi Zafimifotsy refuse d’être un vassal des Merina et préfère se suicider à Tranovy qui est actuellement un lieu fady.

Les migrants

   Etant une région enclavée, mais riche en ressources marines, la zone est soumise à une immigration importante. Les immigrants forment des nouveaux villages, où s’installent par alliance dans les villages existants. Selon la coutume, la population locale leur permet l’accès aux ressources, mais leur nombre croissant crée des conflits sociaux de plus en plus importants. Ces conflits sociaux ont été constatés dans chaque réunion villageoise et même lors des cérémonies sociales dans les villages. Durant l’occupation « Hova », les Merina habitaient le village d’Andapy. Dans les temps récents, les immigrants des quatre coins de Madagascar (Tsimihety, Merina, Betsimisaraka, Antandroy, Sihanaka …) et même des Comoriens sont attirés par l’exploitation des concombres de mer. Les nouveaux migrants se distinguent des autochtones par leur mode de vie. Ils ne s’adaptent pas à leur milieu d’installation, mais ils exportent leur manière de vivre, pouvant déstabiliser et détruire les traditions, les milieux naturels de la population locale.

Quelques définitions de l’écotourisme

• Selon l’OMT : L’écotourisme ou le tourisme écologique : est un tourisme qui consiste à voyager dans la zone naturelle, conserver relativement intact dans le but d’étudier, d’admirer et de jouir du paysage, de flore et de la faune sauvage ainsi que tout éléments de caractère culturel existant dans ses zone. Il est un sous-secteur du tourisme classique tout cours par une approche combinant un environnement et culture considérer comme loisir.
• The Ecotourism Society: « l’Ecotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement en ayant soin de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitable à la population locale »
• HECTOR Ceballos Lascurin avance que « l’écotourisme est une modalité touristique environnementale qui consiste à voyager et à visiter des aires naturelles (paysages, faune et flore sauvage) des dites aires et ainsi comme une quelconque manifestation culturelle (du présent et du passé) laquelle peut se trouver à travers un processus qui promouvoit la conservation à un bas impact environnemental et socio économiquement bénéficieuse des populations locales ».

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL DE SAHAMALAZA 
Chapitre I. Contexte physique et historique : un patrimoine à préserver
I.1. Contexte historique
I.2. Contexte physique
I.3. Biodiversité du Parc National de Sahamalaza
Chapitre II. Diversité humaine : richesse de la région
II.1. Historique de la population
II.2. Activités socio-économiques
III.3. Les traditions culturelles
DEUXIEME PARTIE : LES ATTRAITS ECOTOURISTIQUE LEVIER DE DEVELOPPEMENT
Chapitre III : Méthodologie
III.1. Documentation
III.2. Recherches sur terrain
III.3. Traitement de données et rédaction
Chapitre IV : Ecotourisme dans le Parc National de Sahamalaza
IV. 1. Généralités sur l’écotourisme
IV.2. Les potentialités écotouristiques du Parc National de Sahamalaza
IV.3. Gestion du Parc National de Sahamalaza par MNP
Chapitre V : Impacts de l’écotourisme dans le Parc National de Sahamalaza
V.1. Ecotourisme facteurs de développement économique
V.2. Ecotourisme contribue à la protection de l’environnement naturel et culturel
V.3. Intégration de l’Organisme International
TROISIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES ET PERSPECTIVES DE RELANCE
Chapitre VI. Blocage du développement de l’écotourisme dans le Parc de Sahamalaza
VI.1. Reserve Spéciale de Marotandrano et la Nouvelle Aire Protégée de Bemanevika
VI.2. Pressions anthropiques
VI.3.Insuffisance des infrastructures
Chapitre VII. Perspectives de relance
VII.1. Stratégies pour l’essor de l’écotourisme
VII.2. Promotion de l’écotourisme
VII.3. Maximisation des bénéfices
CONCLUSION

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