DESCRIPTION DU SYSTEME DE PARTENARIAT ET DES OBJECTIFS DES DIFFERENTS ACTEURS

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Principales étapes de l’AS :

L’ analyse situationnelle est un processus de recherche d’ informations. Ce processus suit les étapes classiques d’ une recherche et comprend entre autres :
– l’ identification du domaine à analyser.
– la détermination des objectifs de l’ analyse.
– la description des principales variables à mesurer.
– la collecte des données.
– l’ exploitation et l’ analyse des données.
– les résultats.
– les conclusions et recommandation de l’AS..

Approche de l’analyse :

L’approche choisie est ici l’approche « interactive » qualifiant à la fois les recherches de l’objectivité et de la subjectivité. Cette approche est ainsi basée sur une interaction entre le groupe bénéficiaire (acteurs locaux) et les intervenants externes.
Elle privilégie de façon différente les axes suivants :
– politique : en cherchant un équilibre entre responsabilités des autorités locales et les communautés.
– Sociale : équilibre entre mobilisation sociale et engagement d’instances extérieures.
– Organisationnelle : équilibre entre l’organisation propre du milieu et coordination des institutions d’appui.
– Technique : équilibre entre la prise en compte du savoir populaire et les apports du savoir technico-scientifique.
– Economique : équilibre entre protection des infrastructures et rentabilité de leur mise en valeur.
– Financière : équilibre entre la mobilisation et utilisation des ressources financières locales et financements extérieurs.
– Culturel : équilibre entre les valeurs locales basées sur les coutumes et relations sociales et les valeurs véhiculées par les projets alliant une exigence d’efficacité et d’efficience.
Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres aspects sont à considérer tels que l’environnement… . Toutefois, on reconnaît les limites de cette approche qui résident dans ses propres ambitions. En effet, elle fait intervenir un maximum de personnes avec différents logiques, elle se heurte aux structures de relation habituelles fortement marquées par une approche descendante et, mettant en concertation des personnes de diverses origines, rencontre des difficultés pour aboutir à des résultats véritablement concertés.

Formes et modalités du système de partenariat :

Trois crédits conclus entre l’IDA (International Development Association) et le Gouvernement Malagasy ont été mis à la disposition du FID depuis 1993 pour des projets de fonds sociaux. Compte tenu des expériences satisfaisantes ainsi qu’un arsenal d’aspirations en attente, le Gouvernement et l’IDA ont convenu d’entreprendre un « projet de développement communautaire » dont la gestion est confiée au FID.Les montants des crédits servent à financer les projets visant à l’amélioration de la situation économique des couches défavorisées de la population et de contribuer au développement économique et social au niveau local. Cet accord de projet est connu sous l’appellation de PDC ou FID IV.

Le PDC (Projet de Développement Communautaire) et ses composantes :

85% de la population pauvre se trouve en milieu rural3. Cette population pauvre est essentiellement composée de petits exploitants agricoles et se repartit dans les 1558 communes rurales de Madagascar. Les fonds suscités seront utilisés dans le développement rural plus précisément au niveau de ces communes rurales.
Le cadre logique du FID IV a défini comme finalité : « l’amélioration de la qualité des services, et l’accès par les populations bénéficiaires aux services fournis par les infrastructures de base sociales et économiques financées par le PDC et d’accroître le degré de satisfaction des populations bénéficiaires quant à la fourniture de ces services, à travers :
– le renforcement des capacités des populations bénéficiaires pour la sélection, le financement partiel , le suivi évaluation, la réalisation, l’utilisation et l’entretien d’investissements communautaires.
– le renforcement des capacités des communes bénéficiaires pour la sélection, la réalisation et l’entretien des investissements communaux, en liaison avec les populations bénéficiaires, par un appui au processus de décentralisation »4.
Plusieurs actions PDC ont été entreprises par le FID dont les principales sont :
– la composante « Projets Communautaires » (P.C).
– la composante « Financement Direct des Communes » (FDC).
– la composante « Protection sociale » (PS).
– la composante « Renforcements des capacités » (RC).

Les projets communautaires5 (P.C):

Ce sont des sous-projets qui répondent aux aspirations des populations rurales et considérés par les populations et les communes où ils sont situés comme des projets communautaires prioritaires. Ils sont dans la grande majorité des cas, gérés et réalisés par les bénéficiaires eux-mêmes, à travers des structures locales de développement dénommées cellules de projet constitués à cet effet. Quand un PC d’ infrastructures est géré et réalisé par une association de bénéficiaires, cette dernière passe avec la commune une convention de maîtrise d’ ouvrage déléguée (MOD) et il n’ y a que deux exceptions à cette règle :
– d’ une part, certains projets communautaires d’ ouvrages d’ art de petite envergure ( ponts, radiers,…) peuvent être gérés et exécutés directement par le communes et non pas par des associations de bénéficiaires, le mêmes modalités de gestion et réalisation s’ appliquent aux associations de bénéficiaires et communes.
– d’ autre part, les PC de routes rurales (et ouvrages s’ y rapportant) et d’ aménagements hydrauliques de moyenne envergure (c’ est à dire les routes rurales qui nécessitent pour leur réalisation un financement FDC 10000 USD équivalent par projet, et les MPI et AEP en réseau qui nécessitent pour leur réalisation un financement du PDC supérieur à 30000 USD équivalent par projet) sont gérés et réalisés par le FID en MOD avec la participation des bénéficiaires. L’ association de bénéficiaire et la commune passent avec le FID une convention de MOD et une convention d’ entretien.

Le Financement Direct des Communes6 ( FDC) :

Le FID transfert directement et annuellement des fonds à des communes sélectionnées pour leur permettre de réaliser des projets et activités prioritaire de leur PCD. Chaque année, 10 communes rurales par province sont choisies pour obtenir le financement FDC. Le choix des communes suit la démarche visant à cibler la priorité des communes le plus pauvres. Le choix tient donc compte du degré d’ enclavement des communes, ainsi que d’ autres indicateurs de pauvreté (taux de scolarisation et fréquentation des centres de santé). Mais étant donné que dans le cadre de la composante FDC les communes ont une très grande liberté pour gérer les fonds qui leurs sont transféré avec seulement des contrôles a posteriori, le ciblage des communes prend également en considération des critères liés à leur performance et à leur capacité à se gérer.
Le financement se fait par tranche et s’ étale sur 5 ans pour la première vague de communes et une année en moins à chaque vague suivante. Les projets visés par ce financement sont ceux retenus dans le PAI (Programme Annuel d’Investissements).
Le montant alloué par le FDC se fait à raison de 5 USD par individu par an. Les sous-projets sont intégralement gérés et réalisés par les communes, à travers une structure appelée les cellules de programmes (autre structure locale de développement) constituées à cet effet.

La Protection Sociale7 (P.S) :

La composante protection sociale se définit comme l’ ensemble des interventions qui visent à soutenir les individus, ménages et communautés dans leurs efforts pour gérer les risques, en vue de réduire leur vulnérabilité, régulariser leur consommation et parvenir à une plus grande équité sociale.
La PS consiste à organiser et réaliser des travaux communautaires à haute intensité de main d’ œuvre (HIMO) sous un système « vivres et argent contre travail », à travers une collaboration entre les ONG remplissant les critères d’ éligibilité et des collectivités décentralisées ou des communautés et associations.

Le renforcement des capacités8 :

Cette composante renferme des activités de formation et d’IEC, qui devraient permettre aux communes et aux communautés de mieux gérer les financements et de tirer un profit maximum de ces financements, en améliorant la qualité, l’utilisation et l’impact des projets communautaires. L’objectif est d’améliorer la qualité des prestations des parties prenantes du PDC, des partenaires relais du FID et des sous-traitants pour les projets communautaires et d’accroître leur capacité d’intervention.
Les bénéficiaires de cette composante peuvent être des personnes et entités des secteurs public et privé ainsi que des membres de la société civile, membres des bureaux d’études, et des cellules des projets, des ONG et des jeunes diplômés.
L’exécution des projets de R.C est sous-traitée par le FID à des institutions ou individus spécialisés dans les domaines concernés. Les sous-traitants ou partenaires relais du FID peuvent être des institutions spécialisées dans la formation et l’IEC, des bureaux d’études ou consultants individuels et des ONG.
Exemples d’ activités de RC : le programme de formation des communes, le programme de formation des cellules de projet.…

Le PCD (Plan Communal de Développement).

Une attention particulière sera apportée au PCD du fait que les 4 composantes citées précédemment sont articulées autour de lui. En effet.
– l’élaboration du PCD permet d’identifier les projet prioritaires à financer par le PDC.
– le PCD préconise une approche participative permettant d’initier par la base la responsabilisation et la gestion des actions de développement.
– Il permet d’ identifier des projets priorités et susceptibles d’ être financés par le FDC.
– L’approche participative développe la coopération entre les différents groupes sociaux. Par conséquent, elle favorise le renforcement des capacités entre ces groupes.

Le PCD : plus qu’un cadre de référence communal

L’objectif du PCD est de favoriser le développement des initiatives locales. Il permet de valoriser les ressources locales et d’identifier comment, ensemble, les optimiser afin d’améliorer le bien être social. Il stimule l’organisation sociale et renforce la création des conditions favorables au développement souhaité par les communes.
Le PCD est un outil qui sert à :
– planifier, coordonner les actions de développement au niveau de la commune.
– déterminer les buts que se fixe la commune en matière de développement, élaborer la stratégie, les programmes et les projets pour les atteindre et définir les moyens de leur mise en œuvre.
– favoriser et concrétiser la concertation au niveau communal, l’aide à la décision, la négociation, la capacité de réalisation des opérations, le suivi et l’évaluation d’impact.

L’approche participative :

Le PDC est exécuté suivant une approche participative à travers le PCD. L’approche participative se définit comme un ensemble des moyens qui implique une communication entre les parties concernées et conduit à l’ identification explicite des intérêts en jeu dans toute décision. L’ERP (Evaluation Rurale Participative) qui inclut la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative) est une méthode très courante et favorise l’ analyse de l’ approche participative. Pour tout intervenant dans le développement local, la connaissance du milieu et des préoccupations de la population est indispensable. Quand on se base sur la connaissance des contraintes et des potentialités du milieu et sur la prise en compte des réalités physiques et socio-économiques, il y a une meilleure chance de donner des appuis. L’intervenant dans son rôle de promoteur stimule les communautés à réfléchir sur les conditions dans lesquelles elles vivent, et à analyser collectivement leurs problèmes, afin de définir ensemble des solutions appropriées. Sur la base de cette analyse une planification pourra être élaborée et ensuite prévoir l’exécution et le suivi des actions planifiées. Il faut conduire tout ce processus selon une démarche logique en plusieurs étapes, à savoir : la préparation du travail, le diagnostic, l’analyse des problèmes, la recherche des solutions, la planification des actions, l’exécution et l’organisation des actions à mener, le suivi évaluation.

Objectif du FID :

Le FID a pour objectif de raffermir les bases du développement, à travers des actions fondées non seulement sur des apports de financement mais surtout à partir du renforcement de capacités des communautés de base dans le cadre du développement décentralisé participatif .
Il vise a faciliter l’ accès des populations cibles aux projets qu’ elles jugent être des priorités ( infrastructures, formation, IEC et autres que ceux cités dans la liste négative du FID. Cf annexe II ) et les moyens permettant aux populations de s’ approprier et de viabiliser ces projets.

Objectifs des communes :

Suite aux recoupements des différents PCD , les objectifs des communautés peuvent être récapitulés de la manière suivante :
« Commune développée autour d’une économie évoluée, d’une population productive et cultivée, d’un environnement nourrissant et d’une administration compétente de la commune ».
Cet objectif a comme vision à moyen terme, des communes rurales ayant un développement économique amélioré, des zones touristiques attrayantes, une population éduquée, saine et unie au sein d’une sécurité assurée.

Rôles et attributions des différents partenaires Le FID :

Il a pour rôle la mobilisation des financements, l’approbation, le contrôle et suivi évaluation des projets.
Il a comme responsabilités :
– d’assurer le déblocage et le contrôle de l’utilisation de crédit.
– de procurer de l’appui technique : transfert de savoir- faire en gestion de projet, contrôle de l’avancement et de qualité de projet.
Les bénéficiaires (associations formellement constituées ou communes) :
En tant que propriétaires des projets, ils sont les maîtres d’ouvrage. Ils doivent effectuer leur contribution d’un montant calculé en fonction de la nature et du coût du projet. Cette contribution est au minimum de 10% (ou 5% pour les routes rurales) :
5% à titre de contribution au coût des investissements à fournir en espèces, nature ou main d’ œuvre, 4% en espèces à titre de frais de fonctionnement liés à l’ exécution du projet, 1% en espèces à verser au FID à titre de contribution au fonds d’ entretien.
Les bénéficiaires sont responsables, tout au long du processus du projet. Cette responsabilité est engagée dès l’identification, la préparation et se poursuit dans la gestion et l’entretien.
Les cellules de projet/ de programme : Ces cellules assument le rôle de pilotage du projet. Elles rendent compte de l’avancement du projet mensuellement (tenue Assemblée Générale, affichage des grandes décisions, des résultats de consultation d’appel d’offres et des journaux d’utilisation des fonds).
Les structures locales de développement : CDV, CDC.
Elles constituent la courroie de transmission de l’information et de la communication et des décisions entre la commune et le FID. Elles détiennent le rôle d’interface entre les objectifs du FID et des communes.
Les partenaires en ingénierie sociale : PR, Cabinets d’ études…
Ils procurent aux différents acteurs locaux les formations nécessaires depuis la phase d’identification, de l’exécution et l’entretien des projets et l’ accomplissement dans l’ élaboration du PCD et celle des projets.
Les Autorités locales : Elles ont un droit de regard sur les actions afin d’assurer la conformité de celles-ci aux réglementations. Elles facilitent l’insertion des différents intervenants extérieurs.

PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE.

Le FID a voulu reproduire la même méthodologie de recherche à plusieurs reprises dans des différents sites pour que les conclusions soient plus fiables. Cela permettrait entre autres :
– d’observer des constantes de certaines caractéristiques de la population ou encore de relations entre les variables. Par exemple le changement des comportements ou pratiques dans la tradition ou les coutumes des communautés par suite de l’ introduction d’ un progrès technique ou technologique (Cf p.28 concernant l’ abandon de la pratique du tavy).
– de s’intéresser aux changements dans le relations entre les variables (par exemple selon le genre). La répartition des rôles et des responsabilités des communautés dans les actions de développement.
– d’examiner l’impact de certains évènements ou facteurs extérieurs. Exemple, les impacts des actions du FID sur les différents centres d’ intérêts des communautés.

Déroulement de la recherche :

Cette étude a été faite dans le cadre de l’ étude bilan des PCD réalisés par le FID, en approfondissant certaines réponses obtenues lors des enquêtes et des focus group des sites expérimentaux et en exploitant la méthode SEPO (Succès – Echecs – Potentialités – Obstacles). La démarche s’est effectuée suivant deux analyses complémentaires : analyse statique et analyse dynamique associant les recherches qualitatives et quantitatives. Le chronogramme des activités pendant les phases de recherche est présenté en annexe I.

Associations communautaires insuffisamment développées :

L’ inexistence des différentes formes de capital social telles que les associations et les organismes locaux devant contribuer à la consolidation de ce dynamique fait défaut dans la majorité des communes. L’analyse statique a fait ressortir que seulement 30 PCD soit le quart du nombre de PCD traités faisait mention de l’existence de ces structures dans les communes concernées ( cf annexe IV.p 8 et 11). Parmi les associations et organismes existants, très peu d’entre eux sont fonctionnels pour des raisons multiples :
– le manque de moyen et des structures d’encadrement.
– en l’absence des structures d’orientation, les jeunes adhèrent difficilement à des responsabilisations.
– la plupart des membres affichent leurs intérêts personnels au détriment de l’objectif communautaire. La patience et la présence au sein du groupe dépendent de la réalisation ou non de ces intérêts.

Problèmes relatifs au genre :

Suivant les observations sur terrain, on a pu retenir 3 sortes de situations :
– disparité des genres : les femmes qui n’ osent pas prendre la parole pendant les focus groups, certaines d’ autres ne s’ engagent même pas dans les discussions sous prétexte qu’ elles sont là pour représenter uniquement leurs maris.
– discrimination des genres : la majorité des femmes dans les sites enclavés n’ a pas de copie d’ acte de naissance (80% des femmes à Antsoha selon le Maire), alors que les élus ne cherchent même pas les moyens pour amorcer des changements significatifs.
– Inégalité structurelle des genres : maintenue par la forte domination masculine qui prévaut autour du pouvoir et la prise de décisions. Cette inégalité est d’autant plus manifeste à tous les niveaux : dans les fokontany, au chef lieu de commune. A l’instar de la composition des structures de développement locales, une disproportion en faveur des hommes est constatée dans les Fokontany. La proportion moyenne du CDV est de 2 femmes et 6 hommes. Et lorsqu’on passe à l’échelle communale, l’ écart se creuse et l’effectif moyen du CDC accuse un total déséquilibre constitué de 2 femmes contre 20 hommes.
Toutefois, des observations sur les sites ont révélé le dynamisme de la majorité des femmes lors des réunions villageoises. Et en supposant que la prise de décisions se fait par un consensus social, ces femmes devraient avoir plus de représentativité qu’elles n’en ont.

L’état des synergies :

Dans les différents sites observés, l’ insuffisance de dialogue entre la population et les institutions locales constitue une véritable défaillance dans la communication. Le manque de transparence conduit les parties à des préjugés voire même la défiance à l’égard de la coopération. Les informations sont souvent centralisées au niveau des chefs lieux des communes. Dépourvue de restitution, la population à l’ écart de tout circuit d’ information reste dans l’ignorance et sera par dessus tout marginalisée.
En ce qui concerne la coordination, il n’est pas rare qu’on assiste au monopole des décisions par les comités de concertation dans les structures de fonctionnement des projets où ces décisions sont parfois entachées de favoritisme et de népotisme.
On observe une forme de centralisation communale excessive entre la commune et ses fokontany. Les rapports de force se compliquent d’autant plus que ce comité de concertation devant servir de contrepoids pour assurer le renforcement des liens entre les différentes entités n’arrive pas à maintenir ce rôle.

Les réalités du suivi :

En tant qu’instigateur des projets, le rôle de suivi revient principalement au FID. Le suivi est un processus continu ou régulier qui permet de corriger, modifier ou confirmer les programmes en cours. Un bon système de suivi permet d’avoir des informations clés aux moments opportuns pour des prises de décisions.
L’éloignement des réseaux de communication dû au fort degré d’enclavement de la majorité des communes rend difficile le supervision des actions par le FID. Le suivi systématique devient quasiment impossible et la fréquence du suivi aléatoire. Le FID dans la plupart des cas adopte un système de suivi souple pour mettre en œuvre un dispositif simple et approprié. Dans les cas des projets RC, le FID travaille en relation avec les prestataires de services appelés partenaires relais. Ces PR travaillent en toute indépendance mais sont sensés poursuivre toujours des objectifs du FID qu’ils sont tenus d’ informer régulièrement le FID de leurs activités.
Ce sont les rapports des différentes phases d’activités de ces PR qui informent le FID des réalités des activités.
L’analyse de ces rapports et des faits révélés sur les sites a démontré des anomalies qui ont eu des impacts considérables dans la suite des projets. (on reverra les détails dans la Partie II, chapitre I, section 2.2.).
Ainsi, un grand nombre de PR prennent la liberté de simplifier les procédures. Par conséquent les encadrements voire les capacités nécessaires sollicitées auprès des communautés ne sont pas forcement assurées.

Appréciation de la situation par les communautés

Il s’agira de voir les impacts des actions sur le niveau de vie de la population. Les actions considérées concernent notamment les PC, les FDC et le actions entreprises pour l’ élaboration des PCD des communes. Du fait que ces actions font intervenir le maximum des acteurs et représentent la plupart du temps le partenariat entre le FID et les communes ou les communautés.
La diversité des perceptions dans des différents centres d’intérêts permettra de comprendre leurs préoccupations et les propositions qui en découlent.

Impacts sur les centres d’intérêts perçus :

Les centres d’intérêts considérés concernent le niveau d’instruction, l’ organisation sociale, l’économie, l’environnement physique et les relations dans le système de partenariat.
On n’a pas tenu compte des impacts directs et tangibles qui appartiennent à d’autres méthodes d’évaluation.
Quelques 300 réponses relatives aux différents centres d’intérêts seront réparties en fonction des différents niveaux des impacts. Ces réponses tendancielles des focus group diffèrent des réponses individuelles c’est pourquoi elles sont exprimées par des fréquences.
Un tableau9 récapitulatif représentera la répartition des réponses de la population.

Gestion de la promotion de l’ ingénierie sociale.

Le FID accorde une attention particulière aux promoteurs de l’ ingénierie sociale. Ce sont à travers eux que se canalisent les actions relatives à la transmission de connaissance et aux capacités requises auprès de la communauté.

Importance de l’ ingénierie sociale :

L’ ingénierie sociale se définit comme « ensemble des démarches et outils utilisés pouvant permettre une participation adaptée des populations aux différentes étapes de la vie du projet c’est à dire l’identification, la préparation, la réalisation et l’exploitation d’ un projet de développement dans un lieu donné ».
Ce concept est lié à l’ idée d’ une proximité parce que le savoir ne doit pas être recherché plus loin. Il est présent dans tous les groupes sociaux. Il est le produit des relations humaines donc il est la manifestation de la culture du groupe social.
« Le rôle du promoteur de l’ ingénierie sociale serait alors de rechercher le déterminisme culturel et social présidant aux changements de la société concernée. » La situation actuelle montre que nombreux sont les prétendants au titre des promoteurs d’ ingénierie sociale. Ce sont des institutions du genre associations régies par le décret 60133, des cabinets d’ études, des consultants individuels qui collaborent avec le FID dans le cadre de la prestation pour l’ élaboration d’ un PCD où différentes étapes sont à suivre pour induire la participation communautaire ( Cf annexe III).
A part le formations dispensées par le FID, les PR face aux différents enjeux qui les attendent doivent répondre à un minimum d’ aptitudes concernant :
– la connaissance des attitudes et opinions des communautés pour les sensibiliser , les informer .
– la recherche d’ arguments solides, réalistes et persuasifs pour obtenir le soutien les communautés dans le cadre de l’ERP.
– une certaine compétence et connaissances en matière de planification.
– la connaissance des résistances inhérentes à des situations biens définies.
Pour ce faire, il faut que le PR s’ engage à tout prix à se rapprocher le plus près des communautés, de chercher à connaître l’ existant. Et même de se mettre à la place des communautés parce que ces observations doivent être évolutives.
Or ces capacités attendues des PR ne sont pas perçues d’ avance, il faut attendre les résultats des évaluations de leurs activités pour connaître leur situation.

Gérer les promoteurs de l’ ingénierie sociale :

Il convient de mettre l’ accent sur la qualité des prestations des PR et les cabinets d’ études. En effet, il n’ y a amélioration de connaissance de la part de la communauté que si les besoins d’un savoir sont complètement acquis. Et le cas échéant, la communauté locale sera condamnée à vivre un éternel recommencement et connaîtra une régression de vie sociale. Il va de soi que si la société n’est pas capable d’engranger les acquis , elle ne parviendra jamais à accumuler les ressources ni les capacités suffisantes pour améliorer son savoir-faire.
Tous les problèmes relatifs à la méconnaissance, à l’ organisation sociale, aux structures et fonctionnement des projets auront du moins été limités si les PR ou CE avaient bien entamé leurs actions. Un grand nombre de PR et CE ont failli à leur mission d’ autant plus que à la différence des entrepreneurs qui excellent dans des activités successives, leurs prestations n’ évoluent pas qualitativement. D’ un côté, on peut comprendre le PR, il est vrai que les réalités du terrain sont souvent différentes de ce qu’ on peut l’ imaginer. Mais d’ après les études effectuées, le PR qui a vocation
à apporter des changements vit au rythme ancré de ses habitudes à faciliter volontairement ou inconsciemment les exigences de ses fonctions.
On assiste alors à des spéculations conduisant aux qualités incertaines de ses prestations.
On peut citer comme manquements constatés :
– des PR qui n’ ont pas su mettre en phase avec la philosophie même du PCD.
– des PR qui se sont abstenus d’ assister au diagnostic participatif qui est l’ orientation de la dynamique sociale vers le changement dans les fokontany.
– des PR inexpérimentés et incapables d’ assurer leur plans de charge et leur mission.
Le graphique suivant illustre le nombre de descentes effectuées des PR dans les fokontany. On constate que leur abstention n’ est pas déterminée par le degré d’ enclavement des sites.

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Table des matières

Partie I : PRESENTATION GENERALE DE L’ETUDE
Chapitre I : CONCEPT ET APPLICATION DU DEVELOPPEMENT LOCAL
Section 1 : Approche conceptuelle du développement local
Section 2 : Développement local et le FID
Chapitre II : DESCRIPTION DU SYSTEME DE PARTENARIAT ET DES OBJECTIFS DES DIFFERENTS ACTEURS.
Section 1 : Les principes classiques de l’ analyse
1.1. L’analyse de situation
1.1.1. Définition
1. 1. 2. Principales étapes de l’A.S
1.2. Approche de l’analyse
Section 2 : Formes et modalités du système de partenariat
2.1. Le PDC ( Projet de Développement Communautaire) et ses composantes
2.1.1. Les projets communautaires (P.C)
2.1.2. Le Financement Direct des Communes ( FDC)
2.1.3. La Protection Sociale (P.S)
2.1.4. Le renforcement des capacités (R.C)
2.2. Le PCD (Plan Communal de Développement)
2.2.1. Le PCD : plus qu’un cadre de référence communal
2.2.2. L’ approche participative
Section 3 : Objectifs
3.1. Objectifs des principaux acteurs
3.1.1. Objectif du FID
3.1.2. Objectifs des communes
3.2. Rôles et attributions des différents partenaires
Chapitre III : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE
Section 1 : Déroulement de la recherche
1.1 Méthodologie de recherche
1.2. Les sites expérimentaux
Section 2 : Problématiques
2.1. Situation du Capital social
2.1.1. Associations communautaires insuffisamment développées
2.1.2. Problèmes relatifs au genre
2.2. L’état des synergies
2.3.Les réalités du suivi
PARTIE II : DEFINITION DE LA SITUATION AU NIVEAU DE LA RATIONALISATION DES ACTIVITES
Chapitre I : PERCEPTIONS DES ACTEURS DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT
Section 1 : Appréciation de la situation par la communauté
1.1.Impacts sur les centres d’intérêts perçus
1.2.Propositions des communautés pour une meilleure efficacité des actions
1.2.1. Le besoin d’encadrement
1.2.2. La révision des apports bénéficiaires
1.2.3. Le renforcement des suivis
Section 2 : Perception du FID
2.1. Evolutions et déviances constatées des actions
2.1.1. Evolutions des actions
2.1.2. Déviances constatées des actions
2.2. Gestion de la promotion de l’ ingénierie sociale
2.2.1. Importance de l’ ingénierie sociale
2.2.2. Gérer les promoteurs de l’ ingénierie sociale
Chapitre II : CONTRAINTES ET ATOUTS DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT
Section 1 : Les contraintes
1.1. Problématique de la mobilisation sociale
1.1.1. Les principaux écarts
1.1.2. Carence de suivi et d’ évaluation
1.2. Divergence des attentes
1.2.1. Déphasage dans la compréhension des objectifs
1.2.2. Exigences non réciproques
Section 2 : Les atouts
2.1. Dynamisme des structures de développement
2.2. La participation collective
2.2.1. L’ idée véhiculée par la participation collective
2.2.2. Les différents niveaux de la participation collective
Section 3 : Facteurs déterminants de l’ efficacité des actions de développement communautaire
3.1. Régularité des acteurs
3.1.1. Renforcement des systèmes organisationnels existant chez les acteurs locaux
3.1.2. Maintien d’ un système de mise en oeuvre approprié et efficace chez les intervenants extérieurs
3.2. Mise en valeur de ressources locales
PARTIE III : EBAUCHE DE SOLUTION EN VUE DE L’ EFFICACITE DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
Chapitre I : RENFORCEMENT DES ACTIONS EN FAVEUR DE LA RESPONSABILISATION DES COMMUNAUTES
Section 1. La mobilisation des capacités des communautés
1.1. La valorisation des compétences acquises
1.2. La valorisation des capacités disponibles
1.3. Recommandations
Section 2. Inclusion sociale du genre
2.1. Les rôle du genre dans les actions de développement communautaire
2.2. Recommandations
Chapitre II : LE SEP ( SUIVI – EVALUATION PARTICIPATIF )
Section 1 . Définition du SEP
1.1. Le suivi évaluation conventionnel et le SEP
1.2. Les principes du SEP
Section 2. Mise en oeuvre du SEP
2.1. Les démarches à suivre
2.2. Les outils préconisés par le SEP
2.2.1. Les supports des données
2.2.2. Outils qualitatifs
2.2.3. Outils quantitatifs
2.3. Les résultats attendus du SEP
Section 3. Recommandations
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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