Description botanique des légumineuses

Description botanique des légumineuses 

Piliostigma reticulatum appartient à la famille des Légumineuses et à la sous famille des Ceasalpinioideae. Les légumineuses comprennent 650 genres d’herbes et d’arbres et 18 000 espèces (Dickinson, 1981). Elles sont fortement représentées dans les fossiles du tertiaire et seraient probablement apparues avant ou pendant cette période de l’ère géologique (Herendeen et al., 1992). Elles ont ensuite évolué pour donner trois sous familles qui sont les Mimosoideae, les Papilionoideae et les Caesalpinioideae. Ces 3 sous familles sont apparues à la fin des Paléocène, il y a environ 56 milliards d’années (Polhill et al., 1981 ; Herendeen et Wing, 2001; Wing et al., 2004). La sous famille des Mimosoideae compte 5 tribus: Parkieae, Mimozygantheae, Mimoseae, Acacieae et Ingeae. Au sein de ces tribus se repartissent 56 genres et de 2000 à 3000 espèces (Hutchinson, 1964). La sous famille des Papilionioideae compte 12 tribus parmi lesquelles on peut citer: Swartzieae, Sophoreae, Dipteryxeae, Dalbergieae, Abreae et Tephrosieae. Ces tribus renferment 440 genres et 12000 espèces. La sous famille des Caesalpinioideae composée d’arbres et d’arbustes des zones tropicales et subtropicales, se subdivise en 5 tribus: Caesalpinieae, Cassieae, Cercideae, Amherstieae et Detarieae. A l’intérieur de ces tribus, 150 genres et 2200 espèces ont été décrits (Herendeen et al., 1992 ; Bruneau et al., 2001). Les fleurs des Caesalpinioideae sont généralement en racèmes ou en cimes, mais elles peuvent évoluer en fonction de l’intensité des forces de sélection et du degré d’isolement. C’est ainsi qu’elles peuvent passer de la forme monoïque à la forme dioïque et vice versa. Il s’agit donc d’une situation instable. Les photos 1 présentent plusieurs morphes rencontrés chez les Caesalpinioideae. Cependant peu d’études sont connues sur l’évolution des fleurs des Caesalpinioideae sahéliennes. La présente étude se veut une contribution dans la connaissance de la biologie florale de cette espèce.

Description botanique du genre Piliostigma 

Le genre Piliostigma (Hochstetter) tient son nom du grec « pilios » qui signifie chapeau et de «stigma» qui signifie stigmate. C’est un genre paléo tropical renfermant trois espèces dont deux africaines (Cronquist; 1988) (Photos 2): il s’agit de P. thonningii (Schumacher) MilneRedhead des savanes soudano-zambéziennes et P. reticulatum (De Candolle) Hochstetter des savanes sahélo-soudaniennes. La troisième espèce, P. malabaricum (Roxb.) Benth., est présente dans les formations boisées de pluviosité atteignant 3000 mm/an. Le genre regroupe des arbres et arbustes caractérisés par des feuilles simples bilobées. Les fleurs sont des grappes ou panicules de taille moyenne à petite. Les gousses sont indéhiscentes. P. reticulatum diffère de P. thonningii dont elle est proche par l’absence de pubescence ferrugineuse et par la présence de moins de nervures sur les feuilles. De plus, elle a une échancrure plus ouverte (Arbonnier, 2009).

Description botanique de Piliostigma reticulatum (De Candolle) Hochstetter 

Piliostigma reticulatum (D.C.) Hochst appartient à la famille des Leguminoseae, à la sousfamille des Caesalpinioideae, à la tribu des Cercideae et au genre Piliostigma. Elle doit son nom spécifique au réseau très détaillé de nervilles réticulées visible sous le limbe (Baumer, 1995). L’espèce a été décrite sous plusieurs noms: Bauhinia reticulata D.C., Bauhinia glabra A. Chev., Bauhinia glauca A. Chev., Bauhinia benzoin Kotsch., Elayuna biloba Raf. Elle a plusieurs appellations dans les langues locales telles que : Dioula = Kafalat; Mooré = Bangn daaga ; Peul = Barkereyi. P. reticulatum est généralement un arbuste (4 à 7 m) mais peut être également un arbre de 8 à 9 m (Arbonnier, 2009). Le fût rarement droit, est souvent buissonnant par rejets de souche. L’écorce est profondément fissurée à crevassée grise parfois brune. Les rameaux sont gris et glabres. Les feuilles alternes, persistantes, distiques, glabres et coriaces fortement bilobées sont longues de 6 à 12 cm et larges de 4 à 8 cm. Le limbe à base cordée glauque de couleur vert grisâtre (Le Houérou, 1980; Arbonnier, 2009). Les inflorescences sont des panicules axillaires ou terminales, de 5-15 cm de long, courtement pubescentes. P. reticulatum est une espèce dioïque (von Maydell, 1992; Arbonnier, 2009). Les fleurs décrites comme dioïques sont axillaires, disposées en racèmes tomenteuses. Elles sont de couleur blanche striée de rose. Selon (Arbonnier, 2009), les fleurs femelles sont composées de 5 pétales obovales d’environ 2,5 cm de diamètre et les fleurs mâles de 5 pétales obovales à anthères brunes d’environ 2,5 cm de diamètre. Le fruit est une gousse ligneuse, plate, glabre, parfois tordue et fendillée, brun foncé, indéhiscente et persistante de 15 à 25 cm de long sur 5 cm de large (Le Houérou, 1980; Arbonnier, 2009). La floraison a lieu après la feuillaison. Les feuilles sont souvent persistantes lorsque l’arbre est situé dans des lieux humides. Les gousses sont matures entre novembre et janvier (von Maydell, 1992).

P. reticulatum est une espèce africaine sahélienne et soudano sahélienne (Toutain, 1999). Son aire couvre l’Ouest du Sénégal jusqu’en Afrique centrale en Afrique orientale jusqu’à 2000 m d’altitude (von Maydell, 1992). Commune dans les jachères, elle colonise divers sols : sableux, argileux et latéritique. Au Burkina Faso, elle est présente dans les jachères et dans les parcs agroforestiers principalement dans les milieux humides (Arbonnier, 2009). On connaît mal les premiers sites d’apparition ainsi que les principaux agents qui ont contribué à sa propagation sur l’ensemble de l’aire de distribution actuelle. Au Burkina, le genre Piliostigma est représenté par deux espèces : P. thonningii (Schum.) Milne-Redh principalement rencontrée dans la zone soudanienne et P. reticulatum (D. C.) Hochst de la zone soudano sahélienne (Yélémou, 2010). Il n’y a pas de données qui signalent l’origine de Piliostigma en Afrique ou au Burkina Faso. Cependant, nous pouvons avancer l’hypothèse selon laquelle P. reticulatum a pu être propagée par les éleveurs transhumants. En effet, dans les zones sahélienne et soudanienne les éleveurs peuls nomades ou transhumants récoltent les gousses des Caesalpinioideae pour leurs animaux dont les graines peuvent être disséminées par les animaux sur de longues distances suivant les couloirs de transhumance (Diallo, 2001).

Importance socio-économique 

P. reticulatum est une espèce à usages multiples pour les populations sahéliennes. Au plan alimentaire les jeunes feuilles sont utilisées dans l’acidification des mets. Les gousses servent dans la fabrication de la potasse. Elles entrent dans l’alimentation du bétail comme complément nutritionnel pendant la saison sèche. Sur le plan agronomique, l’espèce est utilisée par les paysans comme indicateur de la fertilité des sols (Yélémou, 2010). Sur le plan médicinale, les feuilles, l’écorce et les rameaux de l’arbre sont utilisés pour soigner les maux de gorge, de ventre et comme antiseptique (Babajide et al., 2008 ; Arbonnier, 2009). Au plan économique la commercialisation des produits issus de Piliostigma (feuilles, gousses et autres échantillons de la pharmacopée traditionnelle) est fréquente sur les marchés locaux (CIFOR et CNRST, 2006). Les gousses sont collectées puis transformées en farine par les femmes et les enfants avant leur commercialisation sur les marchés locaux (Photos 3). Un sac de 100 kg de gousses de P. reticulatum coûterait en moyenne 3750 francs CFA à Budtenga (CIFOR et CNRST, 2006).

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Table des matières

1. INTRODUCTION GENERALE
1.1. Contexte général
1.2. Problématique et questions scientifiques
1.3. Objectifs de l’étude
2. PRESENTATION DE L’ESPECE
2.1. Description botanique des légumineuses
2.2. Description botanique du genre Piliostigma
2.3. Description botanique de Piliostigma reticulatum (De Candolle) Hochstetter
2.4. Importance socio-économique
2.5. Domestication
3. MATERIEL ET METHODES
3.1. Présentation du milieu d’étude
3.1.1. Situation géographique
3.1.2. Climat
3.1.3. Végétation
3.1.4. Sols
3.2. Matériel végétal
3.3. Méthodes
3.3.1. Biologie florale
3.3.2. Phénologie de la floraison et entomofaune florale
3.3.2.1. Phénologie
3.3.2.2. Détermination de l’entomofaune floral
3.3.2.3. Pollinisateurs potentiels et taux de visite
3.3.3. Structure spatiale, sexe ratio et dimorphisme sexuel
3.3.3.1. Structure spatiale des individus dans la population
3.3.3.2. Sexe-ratio
3.3.3.3. Dimorphisme sexuel
3.3.4. Etude des productions fruitières
3.3.4.1. Evaluation de la production des arbres
3.3.4.2. Estimation du succès de la fructification
3.3.4.3. Impact des distances entre la femelle et le mâle le plus proche sur la production de graines
3.3.4.4. Variables dendrométriques et production fruitière
3.3.4.5. Parasites des gousses et production de fruits et de graines
3.3.5. Traitement et analyse de données
4. RESULTATS
4.1. Biologie florale
4.1.1. Morphologie des fleurs
4.1.2. Anatomie des fleurs
4.1.3. Taille des organes de reproduction
4.1.4. Viabilité des grains de pollen
4.2. Phénologie et entomofaune florale
4.2.1. Phénologie
4.2.1.1. Evolution de la morphologie florale
4.2.1.2. Morphologie des inflorescences
4.2.1.3. Phénologie de la floraison et de la fructification
4.2.2. Entomofaune florale
4.2.2.1. Familles des principaux ordres collectés
4.2.2.2. Identification des pollinisateurs potentiels
4.2.2.3. Organisation temporelle des pollinisateurs potentiels
4.2.2.4. Relations entre les différents insectes visiteurs
4.2.2.4.1. Les auxiliaires
4.2.2.4.2. Les ravageurs
4.2.2.4.3. Les parasites
4.3. Structure spatiale des individus, sexe ratio et dimorphisme sexuel
4.3.1. Structure spatiale des individus
4.3.2. Sexe-ratio
4.3.3. Dimorphisme sexuel
4.3.3.1. Dimorphisme sur les caractères dendrométriques
4.3.3.2. Dimorphisme sur le déroulement de la floraison
4.3.3.3. Dimorphisme sur l’intensité de la floraison
4.4. Productions fruitières
4.4.1. Fructification
4.4.2. Estimation du succès de la fructification
4.4.3. Impact des distances entre les femelles et les mâles les plus proches sur la production de graines
4.4.4. Production fruitière et estimation des pertes dues aux attaques parasitaires
4.4.5. Production fruitière en fonction des variables dendrométriques des arbres
4.4.6. Identification des insectes responsables des attaques de gousses
5. DISCUSSION
5.1. Biologie florale
5.2. Phénologie et entomofaune florale
5.3. Structure spatiale, sexe-ratio et dimorphisme sexuel
5.4. Productions fruitières
5.5. Conclusion
6. CONCLUSION GENERALE

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