Dégradation des sols

Définition de quelques concepts clefs de l’étude 

Sol 

C’est la couche superficielle qui couvre l’écorce terrestre et qui est exploitable par les racines des plantes. Il joue la fonction de support et de nutrition pour les plantes. «Les propriétés chimiques, physiques et biologiques des sols leur permettent d’accomplir un certain nombre de fonctions qui sont: (i) fonction de production de biomasse, (ii) fonction de régulation et de protection de l’environnement, (iii) fonction d’habitat biologique/réservoir de gènes» (Zombré, 2003).

Dégradation des sols

Dans la zone soudano-sahélienne, la dégradation de la productivité des sols provient du déséquilibre du bilan des matières organiques et minérales induit par les feux répétés, le surpâturage, le défrichement et les travaux culturaux non adaptés (Diané, 2010). Ce déséquilibre est encore accéléré par l’érosion (Roose, 1980 ; Breman et Uithol, 1986). Cette érosion conduit à la perte de matières organiques et des particules de terre fine, et entraîne ainsi la baisse de la productivité du sol. Selon le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) en 2013, la dégradation des sols est « toute forme de détérioration du potentiel naturel des sols qui altère l’intégrité de l’écosystème soit en réduisant sa productivité écologiquement durable, soit en amoindrissant sa richesse biologique originelle et sa capacité de récupération ». Pour Zombré (2003), un sol dégradé est un sol qui est passé à travers un ou plusieurs seuils d’irréversibilité; à ce stade, le sol ne peut plus assurer une ou plusieurs de ses fonctions. Par ailleurs elle correspond à la transformation (physique, chimique et/ou biologique) du sol qui implique la détérioration plus ou moins réversible d’une ou de plusieurs de ses fonctions. La dégradation des sols peut être d’ordre physique, chimique et biologique (Zougmoré, 2006 ; Roose, 2007) .

– la dégradation physique des sols : Elle correspond principalement à une désorganisation de leur structure. L’érosion est la forme la plus commune et la plus répandue de la dégradation physique du sol. Cette érosion se manifeste par un transpol1 des matériaux des couches superficielles du sol par le vent (érosion éolienne), et/ou par l’eau (érosion hydrique). D’autres formes de dégradation physique sont la compaction (diminution excessive de la porosité du sol), l’encroûtement (fonnation d’une pellicule impennéable) et la battance, l’engorgement et la réduction de l’infiltration.

– la dégradation chimique des sols : Comme la dégradation physique, celle-ci peut prendre différentes formes en interaction les unes avec les autres. Les fonnes les plus fréquentes sont l’épuisement du sol en éléments nutritifs et l’acidification des sols. L’épuisement du sol en éléments nutritifs est causé par l’exportation de ces éléments dans les productions, sans une restitution compensatrice et aussi par la lixiviation et j’érosion. L’acidification du sol est entraînée par l’application excessive ou irrationnelle des pesticides ou des engrais chimiques. Outre ces deux fonnes de dégradation chimique, on peut citer la pollution par les déchets industriels.

– la dégradation biologique des sols: C’est le résultat d’une diminution de la matière organique du sol, de l’épuisement de la couverture végétale et de la faune du sol, partant la baisse de l’activité biologique du sol (Zougmoré, 2006 ; Yaméogo, 2008 ;). En effet, les êtres vivants améliorent la structure du sol, enrichissent la biomasse et pennettent parfois la fixation de l’azote atmosphérique par les plantes. L’activité biologique agit d’une part sur le stock d’éléments minéraux assimilables issus de la minéralisation de la matière organique et d’autre part sur la structure du sol .

Restauration 

La restauration se définit comme « la transfonnation intentionnelle d’un milieu pour y établir un écosystème considéré comme indigène et historique. Le but de cette intervention est d’imiter la structure, le fonctionnement, la diversité et la dynamique de l’écosystème » (Aronson et al, 1995). Selon Davis (2000), la notion de restauration évoque trois dilemmes à savoir:
– premièrement: à quel temps dans le passé pourrait être l’objectif à atteindre par la restauration? Pourrions-nous repartir dans 200 ans, 300 ans ou à quelle période glaciaire? La détermination de la période de référence pour reconstituer un écosystème peut donc être très arbitraire et très subjective.
– deuxièmement: à quelle magnitude et à quelle échelle voulons-nous restaurer?
– troisièmement: serait-il possible de restaurer le passé? Pouvons-nous reconstituer un écosystème d’il ya 70 siècles par exemple?

Selon Cairns (2002), la reconstitution du passé d’un écosystème est seulement possible si les conditions climatiques qui y prévalaient se représentent. De l’analyse de ces auteurs, il ressort que nous ne pouvons pas restaurer un écosystème dans ses états originaux. Comme le souligne Choi (2004), les futures orientations de la restauration devraient se focaliser sur la réhabilitation de certaines fonctions des écosystèmes plutôt que sur la recomposition de leurs espèces originelles. Selon le même auteur, toutes les actions de restauration rejoignent la définition de la réhabilitation.

Réhabilitation 

Selon Zombré (2003), la réhabilitation est l’ensemble des processus qui conduisent à l’arrêt de la dégradation d’une part et d’autre part, au rétablissement de la résilience et à la réparation des fonctions du sol qui avaient été détruites ou amoindries par les processus de dégradation. Il ne s’agit pas de la réparation de toutes les fonctions du sol mais de celles qui intéressent l’aménagiste. Selon le degré de la dégradation c’est à dire, le nombre de seuils d’irréversibilité traversés par le sol, la réhabilitation nécessitera une simple suppression des causes de la dégradation ou une intervention de l’homme pour lever les blocages dans le système. Selon Wali (1999), la réhabilitation est un acte d’amélioration d’un état dégradé. Yaméogo (2012), définit la réhabilitation forestière comme toute action visant à aider les processus naturels de rétablissement de la forêt en faisant en sorte que la composition spécifique, la structure du peuplement, la biodiversité, les fonctions et la dynamique de la forêt réhabilitée tende, dans la mesure du possible, à celles de la forêt climacique.

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Table des matières

Introduction
Chapitre l : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Définition de quelques concepts clefs de l’étude
I.I. Sol
1.2. Dégradation des sols
1.3. Restauration
lA. Réhabilitation
1.5. Succession végétale
II. Facteurs déterminants de la dégradation des sols
II.l. Facteurs abiotiques
n.l.). Sécheresse
11.1.2. Erosion
11.1.3. Types de sols
n.2. Facteurs biotiques
II.2.l. Causes liées à l’Homme
II.2.2. Causes liées aux animaux
III. Techniques de réhabilitation des terres dégradées
IIL1. Cordons pierreux
III.2. Zaï
III.2.1. Zaï agricole
111.2.2. Zaï forestier
Chapitre 2: MATERIEL ET METHODES
1. Présentation du milieu d’étude
LI. Milieu biophysique
1.1.1. Situation géographique de la forêt classée de Kuinima
1.1.2. Climat
1.1.2.1. Pluviosité
1.1.2.2. Température
1.1.2.3. Vents
1.1.3. Sols
LIA. Végétation
1.2. Milieu humain
1.2.1. Population
T.2.2. Activités socio-économiques
1.2.2.1. Agriculture
1.2.2.2. Elevage
1.2.2.3. Autres activités
II. Méthode d’étude
II.1. Dispositif expérimental
II.2. Evaluation de l’évolution de la végétation ligneuse et herbacée
11.2 .1. Végétation ligneuse
11.2.1.1. Inventaire de la végétation ligneuse
II.2.1.2. Analyse des données
11.2.2. Végétation herbacée
11.2.2.1. Inventaire de la végétation herbacée
11.2.2.2. Analyse des données
Chapitre 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
1. Végétation ligneuse
LI. Résultats
1.1.1. Composition floristique
I.1.2. Similitude entre les différents traitements
1.1.3. Densité et état de la régénération
LIA. Recouvrement
1.1.5. Structure de la végétation ligneuse
1.1.6. Stratification de la végétation ligneuse
I.l.7. Etat végétatif et sanitaire des ligneux
1.2. Discussion
Conclusion partielle
II. Végétation herbacée
Il.1. Résultats
II.l.l. Richesse floristique de la végétation herbacée
II.] .2. Similitude entre les traitements
11.1.3. Contribution spécifique des espèces productrices
II.IA. Recouvrement de la végétation herbacée
II.I.5. Production de la biomasse au mètre carré
II.l.6. Capacité de charge
11.2. Discussion
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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