Défis à la mise en oeuvre de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique australe

LE DISTRICT DE BUHERA ET MURAMBINDA MISSION HOSPITAL (MMH) 

Contexte socio-sanitaire

Le cadre géographique de notre recherche est le district de Buhera dans la province du Manicaland, à 250 km au sud-est de la capitale . Le district de Buhera, d’une surface de 5 400 km², comptait 282 000 habitants en 2002 . Le sex ratio homme:femme du Manicaland, abaissé par rapport à la moyenne nationale puisqu’il estimé à 0,85:1 en 2002 , peut s’expliquer, entre autres, par un fort exode rural et l’impact démographique de l’épidémie de VIH/SIDA (Gregson, et al., 1997). L’indice de fertilité dans la province du Manicaland a été estimé à 4,68 en 1999 parmi les femmes de 15 à 49 ans (Central Statistical Office, et al., 1999).

La plupart des habitants du district de Buhera sont des Shona, l’ethnie majoritaire du Zimbabwe. Le district de Buhera, largement rural, compte deux « villes » (Murambinda Growth Point et Birchenough Bridge). Murambinda Growth Point , au nord du district, est le chef-lieu du district.

Le réseau de transport local est pauvre. Une seule route bitumée traverse le nord du district, aux abords de l’hôpital de district. Le reste des axes de communication est composé de pistes de terre, mal desservies par les transports publics. Il en résulte que la population rurale de Buhera, comme dans la majorité des zones communales du Zimbabwe, passe beaucoup de temps sur les routes, pour se rendre d’un endroit à l’autre, au centre commercial, à l’arrêt de bus, à la clinique. La distance à parcourir, le temps et le coût de transport, et l’importance accordée au motif de transport, sont des éléments déterminants de la décision de se déplacer et de la destination choisie, en particulier pour les femmes (Mehretu and Mutambirwa, 1992).

Dans la majorité du district de Buhera, l’habitat traditionnel est partout dispersé et il n’existe pas de propriété privée. Le district est composé de zones communales, gérées par le conseil rural de district, mais aussi en accord avec la loi coutumière . En effet, ce sont les autorités de district qui décident du type d’exploitation des terres, et souvent les chefs de village, chefs coutumiers (headmen), qui décident de l’allocation de parcelles de terre aux villageois. La taille moyenne des exploitations, aujourd’hui inférieure à cinq hectares, ne cesse de se réduire en réponse aux contraintes climatiques et à la croissance démographique. Le maïs ou les autres céréales et légumes de subsistance sont cultivés de préférence et, si les récoltes sont suffisantes, la commercialisation est envisagée. Les femmes sont responsables de la majorité des activités agricoles, de la production et de l’approvisionnement alimentaire, même si le mari est également fermier. D’après les données du recensement de 2002, peu de femmes (moins de 8%) en zones rurales ont un emploi formel . Dans le district de Buhera, les femmes ont souvent des petites activités informelles qu’elles conduisent à domicile ou près de leur village telles que la poterie, le tricot ou la vente de légumes frais.

La plupart des logements en zone rurale sont des constructions en briques de terre et de toits de chaume ; certains ont des toits d’amiante, signe de plus haut statut social . Les conditions sanitaires du district de Buhera sont précaires. Très peu de foyers ont des latrines. Bien que le nombre de puits ait augmenté depuis l’indépendance, un grand nombre de femmes doivent encore aller chercher l’eau à la rivière ou à d’autres sources d’eau non protégées, en marchant de nombreux kilomètres, en particulier pendant la saison sèche. L’accès à l’électricité ou le gaz est peu commun dans les villages et les femmes sont également responsables d’aller chercher le bois de cuisson et de chauffage quotidien.

La maisonnée représente l’unité sociale de base. Il existe un réseau de liens de parenté et/ou de voisinage entre chaque unité familiale au sein duquel les individus ont une position unique (Mararike, 1999). Dans ces villages, les gens vivent les uns avec les autres, s’observent, se comparent et se jugent facilement parce que leurs espaces de vie sont proches, et les contacts et interactions sont inévitables .

Les populations rurales disposent de plusieurs plateformes de discussion et d’expression à l’échelon local : les réunions et les clubs thématiques, les beer halls (bars) et les community centres (centres associatifs) entre autres. Le conseiller élu de chacune des 32 circonscriptions du district de Buhera (ward councillor) rencontre la population locale lors des WADCO (Ward Area Development Committees). Ces réunions ont pour objectifs d’améliorer la communication et l’organisation communautaire, de rapprocher la population et les autorités locales par l’intermédiaire du conseiller local. Les habitants peuvent y exprimer leurs réclamations, discuter des projets de développement ou de santé ou élaborer des activités communautaires. Les WADCO ont néanmoins une fonction principalement consultative, et la participation de la population locale est en général faible. De la même manière, en matière de santé, les concertations communautaires locales ont lieu mensuellement au cours des ward health meetings (appelés aussi health centre committees), dirigés par le conseiller local, l’infirmière en chef du centre de santé local et un instituteur, en présence de membres de la communauté. Ces réunions permettent à la population de participer au développement des centres de santé (questions logistiques) et à la définition des besoins de services de santé. Les décisions stratégiques de santé pour l’ensemble du district sont prises lors des district health meetings, bimensuels. Ces réunions sont présidées par le directeur médical de la province et seul le personnel de santé du district y est convié.

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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