Définitions du lis : le mot à travers le temps, la chose au Moyen Âge

Définitions du lis : le mot à travers le temps, la chose au Moyen Âge

Approche lexicologique du substantif lis

Il existe peu de mots en français moderne avec une double orthographe telle que le substantif masculin lis, ou lys. Cela éveille une forme de curiosité qui fait surgir des interrogations pour expliquer ce phénomène.
L’étude qui suit se fonde majoritairement sur des dictionnaires étymologiques reportant des occurrences des termes lis ou lys extraites d’ouvrages littéraires ou non. Il faut préciser qu’ils donnent un aperçu assez limité de ce que pouvait être le mot durant le Moyen Âge, car ils ne peuvent pas saisir complètement la réalité linguistique de cette époque avec toutes ses subtilités orales et ses variations dans les dialectes. Toutefois, ces dictionnaires permettent d’établir des lignes directrices primordiales dans l’analyse du terme.
Dans un premier temps, ce chapitre traite des origines latines du lis. Il aborde ensuite la formation de ce terme en ancien français. Il insiste sur les mots dérivés et les expressions produites à partir du nom lis.Puis, en dernier lieu, ce premier point constitue un bilan sur les emplois et sens du mot qui perdurent après le Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Étymologie

Lis vient du nom neutre lilium, lilii . Le terme latin est présent dans les écrits de Virgile, d’Ovide ou encore de Pline , ce qui prouve que les savants et les poètes avaient déjà un certain intérêt pour le lis.
On remarque que la dernière syllabe de liliuma disparu en ancien français et aussi que le genre du substantif est passé du neutre au masculin. Ce changement de genre est explicable par le modèle de déclinaison de lilium,puisqu’il s’agit de la deuxième déclinaison neutre dérivée de la deuxième déclinaison qui s’applique sur un très grand nombre de noms masculins. Dès lors, l’ancien français, n’ayant pas de genre neutre, a logiquement associé lisau genre masculin.

Liset fleur de lisau Moyen Âge : définitions

Lis et fleur de lis semblent facile à distinguer de prime abord : le nom se rapporte à la plante entière tandis que le syntagme ne s’applique qu’à un seul élément de cette plante. Cela dit, il arrive que lis renvoie uniquement à la fleur, surtout lorsqu’il apparaît dans les comparaisons telles que «Blanche comme lis» dont la couleur renvoie à la partie florale, et plus exactement aux pétales pour généralement souligner la blancheur du teint d’une femme ou d’une jeune fille. On remarque que lis est associé de suite à la blancheur par le Dictionnaire du Moyen Français. Le blanc pour le lis n’a pas besoin d’être précisé à la différence du lis rouge sauvage, ou lis des montagnes, nommé lis martagon, qui est une sorte de rouge orangé. On peut donc proposer deux sens pour le terme lis :
il s’agit d’abord de désigner une plante, puis, par métonymie, on passe à une acception qui se concentre sur la fleur produite par cette plante.
Nous nous demandons aussi si fleur de lis est simplement un syntagme en ancien français ou s’il s’agit d’un nom composé. En effet, le Dictionnaire du Moyen Français, en plus de l’article sur le nom lis, propose une entrée à fleur-de-lis, ce qui signifie qu’on peut considérer, au moins dans certaines occurrences, qu’on a affaire à un nom composé. Quant on lit ce dernier article, on constate des emplois particuliers, il n’est pas question de la fleur de lis en tant que végétal mais en tant que forme schématisée. Il peut s’agir d’un emblème, d’une «pâtisserie», ou encore une «flétrissure de la marque au fer rouge», qui ne paraît qu’au XVIe siècle. Le complément du Godefroy signale que la fleur de lis peut être un « gâteau sucré, découpé en manière de fleur de lis ». Le DMF répertorie également l’acception emblématique dans l’article lis, ce qui crée une ambiguïté, mais il est possible de trancher en faveur du nom composé lorsqu’il est question de l’emblème et du syntagme pour désigner les personnes royales, car le terme se rapporte alors plus au symbole de la fleur qu’à la fleur même.
Le nom composé fleur de lis a également fait naître par dérivation le verbe fleurdeliser ou fleurdelyser, qui signifie «orner du motif de la fleur de lis», souvent utilisé sous la forme d’un participe passé à fonction adjectivale pour décrire des vêtements royaux, des drapeaux ou encore certains ornements qui encadrent les textes manuscrits. En outre, fleurdelisersignifie « marquer des criminels au fer rouge» .

Le terme lis aujourd’hui

Aujourd’hui, la graphie lisse trouve dans les dictionnaires tel que le micro Robert pour un public large. Toutefois, la graphie lysa aussi intégré la langue française, favorisée par le contexte historique et le rayonnement de la monarchie si bien que cette graphie est acceptée dans les dictionnaires et occasionne un renvoi à l’article lis.
La prononciation du s final serait, selon Nina Catach, un moyen admis par l’Académie française pour différencier le substantif du verbe lire conjugué au deux premières personnes du présent et d’autres termes où le sfinal ne se prononce pas comme lieet lit. Toutefois, cela implique une certaine confusion avec les autres homonymes, tels que l’adjectif lisse et le substantif lice désignant une «chienne» ou une «arène».
On peut penser que la graphie lysobéit au même but, soit différencier les mots. Néanmoins, le choix de cette graphie et son affirmation au cours des siècles sont surtout dues aux connotions développées par le yqui est associé à un idéal élégant, noble et ancien souvent lié à la monarchie absolue française. Nina Catach compare lis/lysà roi/royet reine/reyne qui sont aussi des variantes graphiques qui peuvent présenter les mêmes connotations. La graphie avec le y a donc été très utilisée durant l’ancien régime ou les périodes durant lesquelles le royalisme avait une forte importance.
On retrouve aujourd’hui dans la définition du mot lisun point plus ou moins détaillé sur l’aspect botanique de la plante. Il est possible d’entrevoir des nuances entre les sortes de lis. Le lis martagon est encore cité dans les dictionnaires du Littré ou du Logos et montre encore une distinction forte entre le lis blanc et le lis rouge. Le Logos spécifie que le lis martagon, ou lis des montagnes, a des «fleurs pourpres tigrées» et que la plante est cultivée en jardin. Il spécifie aussi d’autres sortes de lis comme le lis de Chine, à fleurs rouges. On apprend que le lis peut désigner d’autres fleurs, comme le lis jaune ou le lis de Saint Jacques qui a pour nom usuel l’hémérocalle jaune.
D’autres dictionnaires indiquent que le lis ne renvoie pas forcément à une espèce en particulier.
Le lis peut désigner d’autres plantes aux fleurs blanches, entre le XVIe et le XIXe siècle, comme le Dictionnaire historique de la langue française et le Trésor de la langue française le remarquent.
Le lis d’étang, ou lis d’eau, est employé pour désigner le nénuphar. Lis est alors accompagné d’un complément du nom qui aide à deviner la plante aux pétales immaculés qui se cache derrière cette expression en incluant un de ses traits caractéristiques. De la même façon, le lis de mairenvoie au muguet, puisqu’il fleurit au mois de mai. Le lis dans la vallée réclame peut-être plus d’interprétations puisque le lien entre le lis et la vallée n’est pas manifeste. Une explication possible serait celle de Jean-Marie Pelt qui rappelle que cette expression vient du Cantique des Cantiques composé à partir des terres de Galilée dont les vallées s’ornaient de muguet. Une autre fleur nommée « lis de Saint-Jacques » désigne une variété de lis exotique dans laquelle on peut retrouver l’hémérocalle jaune citée par le Logosou encore l’amaryllis aux teintes roses et violettes indiquée par le TLF. Cette expression vient sûrement d’une référence au Cap Saint-Jacques en Cochinchine,où ce genre de plantes se développe. Il faut noter que ce cas est assez particulier, puisque l’amaryllis est violet ou bordeaux, ce n’est plus la couleur blanche qui est un trait commun mais la forme de la fleur qui donne le nom de lis.
De plus, comme on peut le remarquer dans le Littré ou le Logos, un large passage des définitions du lis est souvent réservé au domaine héraldique qui dépasse souvent la période médiévale et explore la période classique puis révolutionnaire et impériale qui ont successivement amplifié puis ébranlé les sens et les symboles du lis.
Les définitions actuelles rappellent aussi des expressions telles qu’avoir un teint de lis. Le Littré définit certains expressions comme liées à des pratiques poétiques établies comme le lis de son teint, de son visage ranimant discrètement le modèle de la beauté blanche et pure.
Fleur de lis, en tant que forme visuelle schématisée, est très employé dans le domaine héraldique et dans l’histoire de la monarchie française en général. Le nom de la marque signalant un prisonnier appartient au passé et à des pratiques révolues. On retrouve la fleur de lys, avec un y sûrement pour accentuer l’aspect historique, en pâtisserie : il ne s’agit plus d’une forme, mais du nom d’un entremet qui est une spécialité venant de Lille.
Ce chapitre a exposé une analyse diachronique du lis sur ses formes et ses sens variés sans se limiter entièrement l’époque médiévale et ses modes de pensées. Il serait maintenant intéressant de cerner davantage l’objet, en approfondissant la vision que le Moyen Âge en a, par le biais des traités techniques et scientifiques.

Perception savante du lis au Moyen Âge

Après avoir présenté et expliqué le substantif lis et ses emplois au Moyen Âge, nous nous intéressons à l’objet, la plante réelle à laquelle le mot pouvait renvoyer.
Ce chapitre essaie de rassembler les notions et usages relatifs au lis durant le Moyen Âge en compilant divers chapitres d’encyclopédies, des notes issues de traités botaniques ou d’autres réflexions tirées de livres évoquant la nature et les plantes. Certains ouvrages cités présentent des définitions savantes du lis, c’est-à-dire un exposé fondé sur des études scientifiques effectuées par les auteurs mêmes ou par des personnes faisant figure d’autorité grâce à leur renommée et leurs œuvres. L’apport de connaissances peut être alors personnel, mais peut provenir également d’un emprunt d’une ou plusieurs sources réputées, comme les encyclopédies, ou encore de notions issues des us et coutumes d’époque ensuite répertoriées dans des guides domestiques ou agricoles. De façon générale, la plupart des textes mettent en avant la manière de cultiver le lis en expliquant le fonctionnement de ses racines, de sa tige et de ses graines. En plus de définir physiquement le lis et sa façon de croître, les textes insistent souvent sur l’utilité du lis, qui relève principalement du domaine médical ou plus largement du soin pour le corps.
Nous commencerons alors par une édition d’un chapitre du De Proprietatibus rerum de Barthélemy l’Anglais traduit par Jean Corbechon. Ce texte constitue une source importante d’informations pour la définition savante du lis et permet d’entrer directement au cœur de notre sujet en offrant un support sur lequel s’appuyer pour l’analyse des procédés de description et d’organisation du discours.

Le lis comme plante médicinale

Le lis blanc est une des rares fleurs à faire partie des simples avec la rose, c’est-à-dire qu’il est une plante capable de soigner divers maux et douleurs grâce à des préparations à base de son bulbe, de sa tige ou encore sa fleur ou de ses feuilles. Pour l’Église, le lis est une plante qui sert à soigner avant d’être une fleur qui sert à orner les autels. Cela est d’autant plus évident que l’ herbularius, le jardin médicinal, se situe en face de la maison du docteur pour des raisons pratiques compréhensibles : les herbes fraîches sont ramassées et directement utilisées pour être plus efficaces.
Pierre de Crescens expose les maux que le lis soigne selon Pline l’Ancien, en donnant plus de détails sur les types de maux et les soins que Barthélemy l’Anglais. Les deux hommes indiquent que la racine ou l’oignon du lis guérissent les morsures de serpent, comme le Rosarius et l’Alphita.
Pierre de Crescens ajoute même que la racine peut éradiquer d’autres sortes de venin comme celui de champignons vénéneux, en citant Pline. Le lis purifierait le sang infecté et réussirait à lutter contre les attaques d’un animal dangereux tel que le serpent qui a une valeur symbolique forte, ce qui expliquerait la présence de cette information dans de nombreux ouvrages.
Le lis guérit aussi des douleurs de la rate comme le disent Barthélemy l’Anglais et Platéarius.
Ce dernier propose d’utiliser une grande quantité de lis avec ses branches et la racine d’enule, que l’on nomme aujourd’hui aunée, et de les faire tremper dans du vin et de huile durant quinze jours, puis de faire cuir le tout qui formera une pâte à étaler avec de la cire comme un onguent. Pierre de Crescens et Barthélemy l’Anglais précisent que le lis purge les mauvaises humeurs pour les hommes comme pour les femmes. L’odeur du lis peut avoir aussi un effet bénéfique sur l’homme et contrôlerait son tempérament pour le guider vers la vertu selon Hildegarde de Bingen qui assure que la senteur du lis permettrait l’accès à de justes pensées, ce qui laisse penser qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une étape de préparation ou de manipulation d’un des éléments du lis pour qu’il affecte un individu, mais que l’odeur ou la vue du lis suffisent à apporter un bienfait.
Le lis soigne aussi les problèmes de peau. Les brûlures peuvent être cicatrisées par les feuilles de lis cuites ou par la racine broyée dans de l’huile, comme le raconte Pierre de Crescens citant Dioscoride. La racine broyée avec de l’huile posée en cataplasme peut soigner les abcès, les enflures, les brûlures et diverses infections cutanées. Barthélemy l’Anglais reporte que la semence de la fleur estaint le feu sauvage. Le lis soignerait, purifierait ; le Rosarius parle de qualité mondificative. Le lis serait capable de régénérer les tissus et faciliterait la réapparition des poils sur les peaux blessées. Selon Pline, rapporté par Pierre de Crescens, l’oignon du lis cuit avec du vin et du miel peut cicatriser les veines coupées et les feuilles cuites avec du vin referment les plaies. Le lis désenfle les bosses lorsque sa racine est broyée avec de l’huile et étalée en cataplasme, comme il peut aussi soigner les furoncles aux pieds.

Le lis en cosmétique et parfumerie

Le terme cosmétique semble un peu maladroit, voire anachronique pour l’époque médiévale, car il ne s’agit pas de poser des poudres et des crèmes sur le visage pour l’embellir, se maquiller au sens moderne. Néanmoins, nous emploierons ce terme par commodité, car le lis est capable de faire ressortir la beauté naturelle du visage et de la couleur de la peau à l’aide de quelques soins. La plante peut assainir et embellir la peau. On remarque alors qu’il existe une limite très fine entre le soin du corps, sa santé et la beauté du corps et du visage. Le lis est utilisée quand les individus ne sont pas malades ou souffrants, et peut être un constituant pour des soins pour la peau et particulièrement pour le visage. Ces soins tendent à donner un beau teint, une peau en bonne santé.
La belle apparence pourrait donner l’image d’un corps sain et de pensées saines, voire saintes.
L’eau de lis complète ou remplace l’eau de rose. Elle se fabrique à partir des fleurs du lis macérées dans l’eau et s’applique sur le visage pour prendre soin du teint comme le disent Barthélemy l’Anglais, Pierre de Crescens et Platéarius. Grâce à l’édition du chapitre du lis de Barthélemy l’Anglais proposée plus haut, nous lisons les propos antiques de Pline et de Dioscoride qui mettent en avant les points communs, voire le lien spécifique entre la rose et le lis. Barthélemy l’Anglais fait dire de Dioscoride que le lis a vertu de nettoier la face et de la coulorer avec un peu de yaue rose pour laver. Même si nous ne pouvons pas vérifier l’exactitude de la source, il est possible de former l’hypothèse vraisemblablement que le lis et la rose sont utilisés ensemble pour leurs vertus qui donnent un beau teint, une belle couleur au visage. Pierre de Crescens écrit aussi que les deux fleurs sont des composants complémentaires pour le soin du visage. Il précise même que le bulbe du lis sauvage, sûrement le rouge, doit tremper dans de l’eau de rose, puis sécher pour fabriquer une poudre devant être mêlée à nouveau à l’eau de rose pour être appliquée sur le visage.
La rose et le lis entretiennent un lien particulier qui n’est pas botanique dans ce cas, mais qui se rapproche plus de la santé de la peau. Pierre de Crescens répète le propos de Pline, comme Barthélémy l’Anglais. Pline disait alors : Lilium rosae nobilitate proximum est et quadam cognatione unguenti oleique, quod lirinon appelatur. Interpositum etiam maxime rosas decet medio prouentu earum incipens. Il met ainsi en avant le parfum et l’huile qui sont fabriqués à partir de chacune des fleurs et souligne le terme spécifique de l’huile de lis qu’est le lirinon, nom que n’avons pas croisé dans d’autres textes, mais qui montre tout de même l’importance de ce liquide fabriqué à partir du lis.Le liliacée se place au niveau de la rose qui a aussi une expression spécifique pour son huile : l’huile rosat. Pline indique que les deux fleurs sont complémentaires et semblables pour les soins du visage et leurs odeurs, et qu’elles sont aussi appréciées ensemble dans le cadre d’un jardin,ce qui prouve encore que le lis et la rose entretiennent un lien fort qui dépasse ce que les modernes appellent la cosmétique.

Le lis dans la littérature

Nous avons vu que le lis était une fleur tout à fait remarquable dans l’imaginaire médiéval, grâce à l’analyse que nous avons effectuée sur certaines de ses occurrences dans les encyclopédies et d’autres textes, plus ou moins scientifiques, fournissant des informations botaniques et médicinales sur le lis, mettant en lumière sa beauté et ses vertus.
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à d’autres types d’ouvrages pour approfondir la conception du lis au Moyen Âge, soit des œuvres que nous considérons aujourd’hui comme littéraires, ayant une valeur artistique suscitant l’interprétation. Nous prendrons des extraits de textes plutôt courts en ancien français du XIe au XVe siècle mentionnant le lis et qui sont accessibles en annexe, à l’exception des œuvres de Guillaume de Digulleville, Le Roman de la fleur de lis et de Robert d’Orbigny, Le Conte de Floire et de Blanchefleur, dont les titres très évocateurs nous laisse penser qu’elles doivent être étudiées dans leur intégralité.
Nous commencerons d’abord par étudier le lis comme une fleur relevant d’une convention poétique permettant de mettre en valeur la beauté d’une femme, physique, mais aussi morale. Nous verrons à quel point cette convention a influencé la littérature religieuse et en particulier l’image de la Vierge et du Christ. Cela nous permettra de formuler des hypothèses sur le lis comme un motif d’ascension, voire de transcendance, associé à certaines figures saintes chrétiennes ou à des héros de la mythologie arthurienne. Nous finirons par nous pencher sur le roman de Guillaume de Digulleville et sur sa conception du signe du lis , puis sur le conte de Robert d’Orbigny et l’imaginaire du lis.
Ces analyses visent ainsi à mieux comprendre le toposdu lis dans la littérature et à émettre quelques hypothèses sur l’image de la fleur dans la société médiévale.

Le lis, une fleur de style

Jacques Ribard écrivait que la rose et le lis servaient à « évoquer la femme et l’éclat lumineux de son teint » . En d’autres termes, la beauté naturelle de la fleur, qu’il s’agisse de la rose ou du lis, sert à mettre en lumière la beauté de la femme. Cette conception est si souvent employée dans les vers médiévaux qu’il est possible de la considérer comme un topospoétique qui s’étend au moins du XIIe au XVe siècle.

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Table des matières
Introduction
Chapitre I – Définitions du lis : le mot à travers le temps, la chose au Moyen Âge
I. Approche lexicologique du substantif lis
I.1. Étymologie
I. 2. Lis et autres graphies au Moyen Âge
I. 3. Lis et fleur de lis au Moyen Âge : définitions
I. 4. Les comparaisons et expressions ancrées dans la langue médiévale impliquant le terme lis
I. 5. Le terme lis aujourd’hui
II. Perception savante du lis au Moyen Âge
II. 1. Édition
II. 1. a. Édition du chapitre le lis dans le manuscrit 22531
II. 1. b. Références citées ou implicites
II. 1. c. Commentaire scientifique sur le texte de traduction de Jean Corbechon
II. 2. Perception du lis à travers différents domaines spécialisés
II. 2. a. Le lis et sa définition botanique au Moyen Âge
II. 2. b. Le lis comme plante à cultiver
II. 2. c. Le lis comme plante médicinale
II. 2. d. Le lis en cosmétique et parfumerie
II. 3 Quelques représentations iconographiques du lis, entre science et art
Chapitre II – Le lis dans la littérature
I. Le lis, une fleur de style
II. Le lis comme symbole de la Vierge et du Christ
III. Le lis, la fleur des chevaliers du Graal
IV. Le Roman de la fleur de lis ou la nécessité de figer un signe
V. Le Conte de Floire et Blanchefleur : reconnaître l’imaginaire du lis
Conclusion 
Bibliographie
Table des illustrations 
Annexe

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