Definition et historique du paludisme

DEFINITION ET HISTORIQUE DU PALUDISME

Définition

Le Paludisme (du latin palus = marais) ou malaria (mauvais air), est une maladie parasitaire fébrile due à la présence chez l’Homme de protozoaires du genre Plasmodium, encore appelés hématozoaires parce qu’ils parasitent les hématies. Cette maladie est transmise d’Homme à Homme par l’intermédiaire d’un insecte vecteur infecté appartenant au genre Anophèles. Le paludisme est incontestablement la maladie la plus importante dans le monde puisque d’après l’OMS en 2015, le paludisme est endémique dans 104 pays; dont 97 pays et territoires où la transmission est continue et 7 pays où le paludisme a été réintroduit. Selon le rapport de l’OMS, on dénombrait 212 millions de nouveaux cas de paludisme et 429 000 décès dus à la maladie en 2015 à l’échelle mondiale [6]. En outre, le paludisme reste un problème majeur de santé publique, en particulier en Afrique subsaharienne. Cette partie du monde en effet compte pour une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, on dénombrait 90% des cas de paludisme et 92% des décès dus à la maladie dans cette région. Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement vulnérables, représentant environ 70% de l’ensemble des décès dus au paludisme.

Historique

Le paludisme est l’une des affections les plus anciennes de l’humanité. Des monuments de l’Égypte ancienne font référence à une maladie associant frissons, fièvre et splénomégalie. Hippocrate et Gallien distinguèrent eux aussi ces fièvres particulières. Dès le IIème siècle avant Jésus Christ, les Grecs et les Romains font la relation entre la présence de ces fièvres et la proximité des terrains marécageux. En 1630, le quinquina a été découvert, et était connu des Indiens du Pérou certainement depuis plusieurs siècles. En 1820, Pelletier et Caventou extrayaient la quinine du quinquina. En 1880, l’agent pathogène du paludisme est découvert dans le sang par un chirurgien militaire français, Lavéran à Constantine (Prix Nobel). En 1885, Marchiafava et Celli décrivirent les trois premières espèces d’hématozoaires. En 1897, Ross, médecin de l’armée des Indes, déclare qu’un moustique est le vecteur du paludisme. En 1924, le premier antipaludique de synthèse, la Pamaquine a été obtenu. En 1934, la chloroquine a été synthétisée. L’utilisation d’insecticides interviendra dès la fin de la 2ème guerre mondiale et en 1957 l’OMS lançait une vaste campagne d’éradication du paludisme basée sur la lutte au DDT et la chimio prophylaxie de masse. Mais très vite les vecteurs développèrent une résistance aux insecticides et cette campagne fut un échec. Depuis 1960, l’avenir s’est assombri par la découverte de souches de P. falciparum résistantes à la chloroquine (antipaludique de synthèse le plus largement utilisé) en Asie du sud-est et en Amérique latine. Simultanément, de nombreuses souches d’anophèles résistantes aux insecticides ont apparues. L’OMS a dû renoncer en 1968, à ce programme ambitieux et s’en tenir à des projets plus limités de contrôle de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme. En 2015, l’Agence européenne du médicament a rendu un avis favorable pour l’utilisation du vaccin RTS,S/AS01 (Mosquirix®) en Afrique, qui est un vaccin contre le paludisme et l’hépatite virale B, le «S» situé après la virgule désignant l’AgHBs. L’OMS vient de confirmer (17 novembre 2016) que le vaccin RTS, S/AS01 sera déployé en Afrique subsaharienne, dans le cadre de projets pilotes dès 2018. Toutefois, ce vaccin partiellement efficace, viendra renforcer les mesures de prévention, de diagnostic et de traitement recommandées par l’OMS, auxquelles il ne saurait se substituer [9].

EPIDEMIOLOGIE

Répartition géographique du paludisme

La répartition géographique du paludisme varie d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une région à une autre, d’un village à un autre et même parfois au sein d’un même village. Cette distribution géographique dépend des facteurs épidémiologiques suivants: La distribution de l’espèce d’anophèle et sa capacité vectorielle, la distribution des espèces plasmodiales en causes, la disponibilité des hôtes et les conditions environnementales.

Le paludisme est surtout retrouvé dans les zones intertropicales du globe. La transmission est élevée entre le 30° de latitude Nord et le 30° de latitude Sud [10, 11]. Ainsi :
– Plasmodium falciparum est largement distribué dans les zones tropicales et intertropicales du globe : Afrique subsaharienne, Amérique latine et Asie du Sud-Est ;
– Plasmodium malariae sévit sous les tropiques comme en zone tempérée mais aujourd’hui sa distribution est sporadique et surtout tropicale ;
– Plasmodium ovale est essentiellement observé en Afrique tropicale et en Asie du Sud-Est ;
– Plamodium vivax sévit en zone tropicale et subtropicale d’Asie (Asie du Sud-Est, Proche et Moyen-Orient) et d’Amérique (Amérique centrale et du Sud). Il se rencontre également en Afrique, surtout en Algérie, à Madagascar [12], en Afrique de l’Est et Australe où il représente 10% des cas de paludisme. En Afrique de l’Ouest où il était rare, sa prévalence va actuellement crescendo. Ainsi, au Mali et en Mauritanie, sa prévalence était respectivement de 30% en 2012 et 67,2% en 2016 [13] et 2 cas ont été rapportés au Sénégal en 2015 [14].
– Plasmodium knowlesi est présent en Malaisie, en Thaïlande et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Il est transmis principalement dans les forêts et en lisière des forêts.

Modes de transmission

La transmission se fait essentiellement par piqûre d’anophèles femelles infestées. Exceptionnellement, elle peut aussi se faire, par transfusion de sang infecté provenant de donneurs infectés ; ce mode de transmission est observé dans les paludismes post-transfusionnels et chez les toxicomanes [16]. La transmission peut aussi se faire par voie transplacentaire chez le fœtus réalisant le paludisme congénital, mais la persistance des anticorps maternels pendant 6 mois chez le nouveau-né, explique la rareté du paludisme avant cet âge. Pour admettre la nature congénitale de paludisme, il est nécessaire que l’hématozoaire soit trouvé dans le sang du nouveau-né avant le 8ème jour [17].

Agents pathogènes du paludisme

Les parasites responsables du paludisme chez l’Homme sont classés comme suit :
❖ Règne : Animalia
❖ Phylum: Apicomplexa ;
❖ Classe : Sporozoea ;
❖ Ordre : Haemosporida ;
❖ Famille : Plasmodiidæ ;
❖ Genre : Plasmodium ;
❖ Sous-genres : Laverania et Plasmodium
❖ Espèces :
– Du sous-genre Laverania:P. falciparum
– Du sous-genre Plasmodium: P. vivax, P. ovale, P. malariae, P. knowlesi, P. cynomolgi (espèce simienne mais des cas humains ont été occasionnellement rapportés en Asie du Sud-Est) [16]. Il existe deux sous-espèces de P. ovale génétiquement différentes : P. ovale curtisi et P. ovale wallikeri[17,18] Parmi, ces espèces, Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sont les plus importantes et les plus répandues dans le monde [8].

Vecteurs du paludisme

L’anophèle est le seul moustique capable d’assurer le cycle sporogonique des plasmodiums humains. C’est un insecte diptère, nématocère, de la famille des Culicidae, de la sous-famille des Anophelinae et du genre Anopheles. Les adultes ou imago, mesurent 5 à 10 mm de long et ont le corps formé de 3 parties : la tête pourvues de 2 yeux, 2 antennes, 1 trompe avec de chaque côté des palpes ; le thorax porte 3 paires de pattes et une paire d’ailes ; l’abdomen formé de segments est terminé par les armatures génitales. Les anophèles mâles se nourrissent exclusivement de nectar et de jus de fruits. Seules les femelles sont hématophages. Après fécondation, elles doivent effectuer un ou deux repas pour permettre la maturation des œufs qu’elles déposent dans les collections d’eau où ils se transforment en larves puis en nymphes. Il y’a plus d’une centaine d’espèces d’anophèles dans le monde, mais toutes ne sont pas capables d’assurer l’évolution sporogonique des plasmodiums humains. En Afrique, les deux principaux complexes d’espèces vectrices qui sont responsables de la transmission des plasmodiums sont: Anopheles gambiae (An. gambiae) et Anophelesfunestus (An. funestus). Le complexe An. gambiae comprend huit espèces : An. gambiae Giles (ancienne forme S), An. coluzzii Coetzee &Wilkerson (ancienne forme M), An. arabiensis, An. bwambae, An. merus, An. melas, An. quadriannulatus (An quadriannulatus forme A, Afrique du Sud), An. Amharicus Wilkerson& Coetzee (An. Quadriannulatus forme BEthiopie) [19].

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
I.1. DEFINITION ET HISTORIQUE DU PALUDISME
I.1.1. Définition
I.1.2. Historique
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.2.1. Répartition géographique du paludisme
I.2.2. Modes de transmission
I.2.2.1. Agents pathogènes du paludisme
I.2.2.2. Vecteurs du paludisme
I.2.2.3. Cycle évolutif du paludisme
I.2.3. Physiopathologie du paludisme
I.3. ETUDE CLINQUE
I.3.1. Evolution schématique du paludisme
I.3.2. Formes cliniques du paludisme
I.3.2.1. Le paludisme simple
I.3.2.2. Les formes graves de paludisme
I.3.2.3. Le paludisme transfusionnel
I.4. DIAGNOSTIC
I.4.1. Diagnostic positif
I.4.1.1 Diagnostic biologique
I.4.2. Diagnostics différentiels
I.5. LUTTE CONTRE LE PALUDISME
I.5.1. Prise en charge du paludisme simple
I.5.2. Traitement du paludisme grave
I.5.3. Schéma thérapeutique du paludisme
I.5.3.1. Traitement du paludisme simple
I.5.3.2. Schémas thérapeutiques du paludisme grave
I.5.4. Traitement préventif du paludisme
I.5.4.1. Stratégies individuelles
I.5.4.2. Stratégies collectives
I.5.4.3.La prévention du paludisme au cours de la grossesse
II. REVUE DE LALITTERATURE
II.1. Aspects épidémiologiques
II.2. Aspects thérapeutiques
III. OBJECTIFS DE L’ETUDE
III. 1. Objectif général
III. 2. Objectifs spécifiques
IV. METHODOLOGIE
V.CONSIDERATIONS ETHIQUES
VI. RESULTATS
VI.1 Résultats globaux
VI.2. Caractéristiques sociodémographiques des patients
VI.2.1.Répartition des patients selon le sexe
VI.2.2 Répartition selon les tranches d’âges des patients
VI.3.Qualification professionnelle des prescripteurs des antipaludiques
VI.4. Données collectées sur le paludisme et les antipaludiques
VI.4.1.Données sur le paludisme
VI.4.2. Données sur les traitements du paludisme
VI.5. Conformité du traitement antipaludique selon les directives nationales
VI.5.1 Conformité de la posologie du traitement antipaludique selon les directives
nationales
VI.5.2. Conformité de la durée du traitement antipaludique selon les directives
nationales
VI.5.3.Conformité de la forme galénique du traitement antipaludique selon les
directives nationales
VII. DISCUSSION
VII.1. Limites et contraintes
VII.2. Des résultats globaux
VII.2.1. Données sociodémographiques des patients
VII.2.2. Données de la qualification professionnelle des prescripteurs des médicaments
VII.3. Données collectées sur le paludisme et les antipaludiques
VII.3.1. Données sur le paludisme
VII.3.2.Données de traitement
VII.4.Données de conformité
VIII. CONCLUSION

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