Définition des « traits de la personnalité »

Définition des « traits de la personnalité »

Les origines théoriques

Allport, G. W En 1936, Allport et Odbert ont précisé que les traits de la personnalité sont « les tendances déterminantes, générales et personnalisées, les modes cohérents et stables d’adaptation à l’environnement» (Allport, 1936, p. 26). Un demi-siècle plus tard, cette classification a été répartie par Chaplin, John et Goldberg (1988) en trois parties les « traits », l’« état d’esprit » et les « activités ». Les recherches d’Allport (1937-1961) ont mis l’accent sur la singularité individuelle. D’ailleurs, il est connu pour être le premier à utiliser le mot « trait » (Hansenne, 2006, p. 172), et à le considérer comme la meilleure unité de mesure et d’analyse fondamentale de la personnalité. Le trait de la personnalité permet d’évaluer les comportements au fil du temps et à travers les situations de la vie. De même, il est déterminant quant à la perception des événements. En effet, il considère que les traits changent de façon significative et continue au cours de la vie jusqu’à ce que l’individu ait atteint une « personnalité mature». La période de changement la plus importante serait celle qui s’étend de l’enfance jusqu’à l’adolescence en raison de tous les apprentissages nécessaires, les défis sociaux et les tâches développementales auxquels l’individu est confronté. Néanmoins, Allport pense que la personnalité peut changer à l’âge adulte, même jusqu’à la vieillesse.

Allport préconise dans ses différentes recherches « la position idiographique » qui permet d’étudier de manière approfondie les individus, et à organiser les variables de la personnalité individuelle afin d’accroître les connaissances au sujet de l’être humain. Cette démarche consiste à se concentrer sur un individu et à observer ses caractéristiques dans diverses situations. Son approche nous envoie un message sous-jacent l’être humain agit en fonction du contexte dans lequel il se retrouve, il ne peut avoir le même comportement dans différentes situations, considérant ainsi l’humain comme une créature complexe. Cette valorisation de la singularité individuelle soutenue par Allport, le conduit à défendre l’idée selon laquelle il existe des traits particuliers relatifs à chaque personne que la science ne peut déceler. Toutefois, cette concentration unique sur les traits singuliers ne donnait plus de chance à l’élaboration d’une science de la personnalité. À cette époque, la majorité des autres chercheurs (Cattell, Eysenck) s’adonnaient à des recherches conceptuelles et empiriques dans le but d’identifier une structure fiable de la personnalité. Ils se sont inspirés des travaux d’Allport (une référence inévitable selon John et Robins, 1993) sur la nature et le développement des traits de la personnalité.

Eysenck, H. J Eysenck est un partisan de la théorie des traits, il est considéré comme l’une des figures les plus influentes et citées en matière de la recherche scientifique. Il est le fondateur de la revue Personality and Individual Differences (1980). Connu pour sa rigueur légendaire en matière de la recherche scientifique, il défend la nécessité absolue de mesurer correctement les traits de personnalité; la mise en place d’une conception que l’on peut vérifier et affirmer et l’élaboration des fondements biologiques de chaque trait. Afin de mesurer et classer les traits de la personnalité, il utilise l’« analyse factorielle »2. Il s’agit d’une méthode statistique permettant de déterminer les variables ou les réponses aux questionnaires qui sont en corrélation. Elle est utilisée dans les recherches sur la personnalité ainsi que dans le développement des tests de personnalité (Pervin et John, 2001, p. 201). En effet, en se référant à la théorie des traits, la personnalité comprend des regroupements naturels pouvant être identifiés par l’analyse factorielle. Si des variables (exemple les réponses aux tests de personnalité) sont covariantes, nous pouvons dire qu’elles ont une caractéristique commune.

En d’autres termes, elles appartiennent au même aspect du fonctionnement de la personnalité. De ce fait, l’analyse factorielle nous permet de déterminer quels sont les comportements qui sont à la fois liés entre eux, et indépendants des autres comportements. Nous pouvons ensuite – en situant la caractéristique commune aux comportements interdépendants – interpréter et nommer les facteurs qui en résultent. À l’aide de cette méthode statistique, Eysenck nous fournit dans ses premières recherches (Dimensions of Personality, 1948) un modèle à deux dimensions à savoir l’Introversion – Extraversion et le Névrosisme (stabilité / instabilité émotionnelle). Un peu plus tard, Eysenck a ajouté une troisième dimension le Psychotisme. En fait, Eysenck a utilisé de nouvelles analyses factorielles dites de deuxième niveau, qui lui ont permis de déterminer les dimensions qui se trouvent à la base des facteurs mis au jour par la première série d’analyses.

Le modèle à cinq facteurs (Big Five) Depuis la conception du modèle des 16 facteurs par Cattel, celui-ci a été mis à l’épreuve par de nombreux chercheurs qui ont voulu valider le nombre et le genre d’aspects fondamentaux des traits de la personnalité. Plusieurs questionnaires de la personnalité ont été créés aux côtés de nouveaux concepts qui n’ont cessé de se multiplier, menant ainsi les spécialistes à explorer les différents aménagements de traits particuliers donnant à l’individu son caractère singulier. Pendant une période assez longue, la multiplicité des recherches sur la mesure des traits a noyé les chercheurs dans la confusion et la complexité. Cette confusion est principalement due à la pluralité des traits et au sens que l’on donne à chaque trait de la personnalité. Cattel a affirmé que « le problème qui se pose quand on veut mesurer les traits, c’est qu’il y en a trop! » (Guion et Gottier, 1965, p. 55).

À partir de là, on a cherché à réduire le nombre des dimensions de la personnalité. Heureusement, l’amélioration et l’évolution des techniques de la recherche, dont l’analyse factorielle, ont conduit les chercheurs à un début de consensus. Celui-ci s’est avéré satisfaisant malgré quelques divergences liées en premier lieu à la définition et l’interprétation des termes, et en second lieu à la traduction de la langue anglaise à la langue française.ll s’agit du modèle à cinq facteurs (Big Five), la traduction littérale est les « cinq grands ». Chaque facteur constitue une dimension majeure, dont chacune contient les traits les plus importants (Godberg, 1981, 1990; Digman, 1990; John, 1990; Costa et McCrae, 1992; et Wiggins, 1996). Il est difficile de reconnaître le principal « inventeur », toutefois, l’idée a cependant pris place en 1949 chez Fiske. Il a proposé une solution à cinq facteurs, car il n’avait pas réussi à reproduire la structure factorielle du modèle de Cattel. Devant la complexité des éléments de recherche, d’autres chercheurs ont suivi le même courant et ont proposé une solution identique (tableau 3), tels que Norman (1963), Borgatta (1964) et Smith (1967).

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Table des matières

Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des sigles et abréviations
Remerciements
Dédicaces
Introduction
I.Contexte théorique
1.1 Définition des « traits de la personnalité »
1.2 Les origines théoriques
1.2.1 Allport, G. W
1.2.2 Eysenck, H. J
1.2.3 Cattel, R
1.3 Le modèle à cinq facteurs (Big Five)
1.4 La théorie des types psychologiques – Le MBTI
1.5 Modèles d’outils de mesure de la personnalité
1.5.1 Les Questionnaires d’Eysenck
1.5.2 Le NEO-PI-R de McCrae et Costa ..
1.5.3 Questionnaire de l’évaluation centrale de soi (Core-Self Evaluation Scale)
1.5.4 International Personality Item Pool (IPIP)
1.6 Les deux P Personnalité et Performance
1.6.1 La performance définition et évaluation
1.6.2 Le modèle à cinq facteurs et la performance
1.7 Hypothèses de l’étude
II.Méthodologie de recherche ,

11.1 Les sujets de l’étude

11.2 L’inventaire de personnalité ,

III. Présentation et analyse des résultats

111.1 Statistiques Descriptives

111.2 La consistance interne des échelles de mesure (Alpha de Cronbach)

III. 3 Analyses factorielles en composantes principales (ACP)

III. 4 Régressions logistiques hiérarchiques les facteurs associés à la performance

Discussion

Limites et perspectives

Conclusion.

Bibliographie

Annexes

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