Définition de la radiologie médicale

La demande d’examen radiologique est une prescription adressée à un radiologue par un médecin ou un autre professionnel de la santé habilité par la loi [1]. Elle doit permettre au radiologue de comprendre le problème posé par le patient et les circonstances pour lesquelles l’examen est demandé [1, 2]. Elle constitue le support du contrat qui lie le prescripteur au malade et à l’imagerie médicale [2]. Les demandes peuvent comporter certaines erreurs ou manquer d’informations importantes, informations pouvant aider le radiologue dans sa tâche. La réalisation d’un examen radiologique passe par une demande formulée par un médecin demandeur puis adressée au radiologue. Sans elles la réalisation de l’examen n’est pas possible. La précision de la demande d’examen est importante, car si le patient est inconscient, sourd ou confus, l’anamnèse pour le radiologue est impossible et il y a un risque non négligeable d’erreur. La motivation de la demande est capitale. Quand le motif de l’examen se résume à « contrôle », le radiologue ne sait pas exactement ce qu’il faut démontrer et n’applique de ce fait pas toujours la bonne technique. Par exemple, on ne fournit pas le même cliché si on contrôle un infiltrat pneumonique ou le placement d’une sonde [3].

Une demande est dite conforme si elle comporte certaines informations dont [4]
➤ la date de la demande, le service demandeur, le nom du médecin demandeur, l’identité du patient, la date de naissance du patient ou son âge. Ces informations sont d’ordre administratif ;
➤ la région anatomique, le motif de l’examen (histoire clinique), la finalité de l’examen (question posée). Ces informations sont d’ordre clinique.

Malgré la pertinence des informations, le niveau de renseignement des demandes d’examens envoyées par les demandeurs est souvent faible [5]. Ainsi une enquête menée au centre hospitalier de Rambouillet (France) a donné les résultats suivants : demandes complètes (20% au SAU traumato ; 40% au SAU scanner ; ce taux était de 80% au service centrale) [6]. De même une autre étude similaire réalisée dans le service de radiologie du GHdC (site de Saint Joseph à Gilly) a mis en évidence environ 25% de demandes incomplètes [3]. Les items manquants le plus souvent étaient le motif de la prescription médicale, le cachet du médecin prescripteur et le contexte clinique [3]. En Afrique les rares études menées sur la qualité des demandes d’examen de radiologie ont été réalisées à Yaoundé et à Abidjan. Elles ont montré que 47,1% de ces demandes étaient non conformes à Yaoundé [5] contre 82% à Abidjan [7].

Définition de la radiologie médicale 

La Radiologie est la branche des sciences médicales basée sur l’utilisation des rayons X à des fins diagnostiques et thérapeutiques [8]. Cette définition a évolué au cours du temps car la radiologie comprend actuellement des techniques n’utilisant pas les rayons X (échographie, imagerie par résonnance magnétique [9].

Historique de la radiologie 

Le 08 novembre 1895, Wilhelm Conrad Röntgen, Professeur de Physique théorique à l’Université de Würzurg, découvrit les rayons X. Le physicien Röntgen mit sept semaines de travail intensif pour rédiger le célèbre mémoire ‘‘Sur une nouvelle ère de radiations’’, paru dans le Bulletin de la société Physico-médicale de Würzburg le 23 janvier de l’année suivante. Ce n’était pas, comme certains l’ont dit, une découverte due au hasard. Les recherches des physiciens et les développements de l’industrie électrique avaient préparé le terrain ; Röntgen improvise son appareillage de ses propres mains, mais avec des outils bien connus :
− Les rayons cathodiques étudiés dans de nombreux laboratoires ;
− Des tubes à vide très poussé (comme ceux de Hittorf et Crookes) pour la mise en évidence de ce rayonnement ;
− Des générateurs de haute tension et de courant alternatifs, comme la bobine de Ruhmkorff pour la production des décharges dans les tubes et de longues étincelles dans l’air ;
− Des substances fluorescentes comme la platino-cyanure de baryum pour la réception de la lumière d’une certaine longueur d’onde ;
− Enfin la photographie permettant de fixer en images durables, la lumière fugitive des écrans.

Le soir mémorable du 08 novembre, Röntgen se posait une question, qui préoccupait d’autres physiciens de son temps : les rayons cathodiques pouvaient t’ils se propager en dehors du tube ? Si oui, à quelle distance et avec quel effet ?

En interposant sa main entre un tube émetteur et un écran fluorescent, Röntgen observa ses propres os vivants et « photographia » quelques jours plus tard la main de Mme Röntgen : ce fut la première radiographie. La plaque photographique fut remplacée après quelques années par des films à double couche sensible. Les écrans fluorescents utilisés à la suite des suggestions d’Edison, réduisaient au 1/10 le temps de pose. Les localisateurs et les diaphragmes antidiffusants (Bucky [1912] et Poter [1915]) amélioraient l’image par la suppression des rayons diffusés. Les longues évolutions rendirent les tubes plus maniables et plus durables (Coolidge [1913] ; les tubes autoprotégés et l’anticathode tournante de Bowers [1924 et 1927], assurèrent une meilleure protection du personnel et contribuèrent également à réduire le temps de pose. A partir de 1896, des efforts multiples convergèrent pour l’amélioration des contrastes et de la netteté. Ces efforts continuent et rien n’indique que cette évolution soit achevée. Le problème de contraste n’a jamais quitté l’avant scène :
− Les premières images radiologiques montraient les contrastes spontanés ou accidentels, en fonction du poids anatomique.
− Dès 1896, le bismuth (le baryum plus tard) furent introduits dans les cavités accessibles : tube digestif. Peu d’années plus tard, cathéters métalliques et sels d’iode servirent comme opacificateurs des voies accessibles par sphincters (vessie, arbres urinaire). En 1918, le neurochirurgien Dandy introduisit de l’air dans les ventricules ; en 1923, A Sicard, neurologue, rendit visible le canal rachidien par le lipiodol. Et à partir de 1927, avec Moniz et l’école portugaise, commença l’artériographie de tous les viscères. La voie était aussi ouverte aux produits mono, bi et triiodés introduits dans les artères et les veines par toute une série d’aiguilles, de seringues et de cathéters. La vésicule et les voies biliaires furent rendues visibles en 1924 ; l’arbre urinaire en 1930 ; toujours par des chirurgiens assistés ou inspirés par des pharmacologues et des physiologistes. La radiologie trop jeune, ne pouvait assumer ni grosses responsabilités, ni gros risques, face aux problèmes de toxicité et de métabolisme. Ce qui avait le plus frappé les futurs radiologues, les chirurgiens et les médecins, fut la propriété des rayons X de pénétrer dans les objets et non d’éclairer seulement leur surface comme la lumière. Mais avec les années, comme après l’enthousiasme soulevé par toute grande découverte, les insuffisances commencèrent à se faire sentir. En effet si les rayons X entrent et sortent des objets et permettent ainsi de voir les champs pulmonaires à travers les parois charnues et osseuses du thorax, ils superposent sur un seul plan les détails anatomiques et les lésions situés à des profondeurs différentes. Les incidences de profil et obliques constituèrent la première parade opposée à cet inconvénient ; ça ne suffisait pas. La tomographie en France par Bocage, fut réalisée par Ziedses des Plantes et Vallebona aux alentours des années 1930. Elle isole dans le corps humain une seule couche, de niveau et d’épaisseur donnés, en effaçant les détails qui siègent en dehors du plan utile. Il s’agissait là d’une découverte pleine de promesses.

Description des différentes techniques d’imagerie médicale 

La radiographie conventionnelle et numérique 

Elle se base sur l’utilisation du rayonnement gamma ionisant, potentiellement toxique à faible dose et manifestement toxique à haute dose. Elle utilise un tube à rayons X comme émetteur. Le faisceau de rayons X est atténué dans l’organisme, selon la densité et l’épaisseur du tissu traversé ; le recueil des données sur film-écran ou par un système de numérisation est à l’origine de la formation de l’image (différence d’atténuation) [11].

Echographie

Elle repose sur l’utilisation d’ondes ultrasonores, dont la propagation à des vitesses différentes dans des tissus différents, permet après traitement numérique de l’image, la visualisation en temps réel, des organes et tissus. La sonde échographique est un émetteur-récepteur relié à un ordinateur qui numérise les données intégrées par la sonde et les codes en images selon une échelle de gris. L’échographie utilise parfois des produits de contraste. Elle est non invasive, opérateur-dépendant, accessible (coût, infrastructure et disponibilité) et sans contre indications. L’échographie doppler est le seul examen de routine permettant l’étude des organes et des vaisseaux en temps réel (cœur, tube digestif…), ce qui permet d’ajouter à des critères anatomiques de normalité ou pathologiques, des critères fonctionnels d’une valeur diagnostique non négligeable (déplacement des globules rouges dans un vaisseau) [11].

Tomodensitométrie (TDM) ou scanner 

Le scanner consiste en l’utilisation des rayons x à partir d’un tube qui émet le faisceau ; le détecteur numérique et le tube tournent, ce qui permet l’acquisition d’une coupe axiale. Avec le déplacement de la table ce plan de coupe correspond à un volume connu réalisé par les scanners multibarettes. La numérisation des résultats attribue une densité à un point donné, ce qui produit une image. Sur l’échelle de Hounsfield, chaque densité a une valeur chiffrée, allant de -1000 (coefficient d’atténuation de l’air) à +1000 (celui de l’os), correspondant à un type de tissu. L’image anatomique obtenue résulte de l’association numérique de forme et de contraste. Les risques sont d’abord ceux des rayonnements ionisants : les doses reçues sont plus importantes qu’en radiographie car les volumes étudiés sont plus grands et les acquisitions parfois répétées (sans injection, avec injection en phase précoce, portale, tardive…). Il y a aussi des risques liés aux produits de contraste iodés et à la technique (injection intraveineuse) [11]. Ses avantages résident dans la qualité de l’image anatomique : l’injection de produit de contraste (PDC) et les possibilités de fenêtrage de l’image en fonction du tissu analysé sensibilisent l’examen. Il donne aux cliniciens le sentiment d’être plus proche de la radiologie compte tenue de ses similitudes avec l’anatomie [11].

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. GENERALITES
2. METHODOLOGIE
3. RESULTATS
4. COMMENTAIRE ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
ANNEXES

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