Défi lié au processus de mobilisation au sein du comité de travail.

Défi lié au processus de mobilisation au sein du comité de travail.

Présentation du projet évalué

En Amérique, à partir des années 60, diverses interventions communautaires visant à réduire les impacts causés par la pauvreté et les problèmes sociaux qui y sont associés se mettent en place (Halpern, 1993). S’opèrent ainsi des interventions préventives visant à favoriser le développement optimal des jeunes enfants qui vivent dans les contextes de vulnérabilités les plus critiques (Damant et al., 1999 ; Damant, Poirier, & Moreau, 2001 ; Théolis, Bigras, Desrochers, Brunson, Régis & Prévost, 2010). Au Québec, c’est en 1991 , en réponse au rapport de Camil Bouchard intitulé Un Québec fou de ses enfants, que des transformations majeures surviennent au plan des politiques sociales. Le Rapport Bouchard documentait et dénonçait les répercussions causées par la pauvreté dans les familles, notamment, les problèmes entourant le développement des jeunes enfants dans un contexte de grande vulnérabilité. Le rapport propose également divers moyens d’ intervenir. Parmi ceux-ci, la concertation, la mobilisation et l’implication des communautés locales constituent les avenues privilégiées. C’est aussi par la prévention qu’ il est recommandé d’agir pour tenter de remédier à la situation (Damant et al., 1999 ; Damant et al., 2001; Théolis et al., 2010). Selon la méta-analyse de Macleaod & Nelson (2000), une intervention a par ailleurs beaucoup plus de chances d’avoir de l’ impact lorsqu’elle est proactive, qu’elle commence tôt dans la vie de l’enfant et vise l’ensemble de la communauté plutôt que sa partie jugée plus vulnérable. C’est suite à ce rapport qu’ apparaissent les initiatives communautaires 1,2,3 Go! (Bouchard, 1991 ; Théolis et al., 2010). Les Initiatives 1,2,3 Go!

C’est par la contribution de Centraide du Grand Montréal que plusieurs leaders sociaux se rassemblent dans le but d’ élaborer et de mettre en oeuvre un projet communautaire de promotion du bien-être des tout-petits. Ainsi en 1995, l’ ensemble des initiatives dans la région de Montréal prennent forme de façon plus concrète (Ninacs & Gareau, 2003; Théolis et al. , 2010). Leurs orientations. L’approche se veut écologique et VIse principalement l’empowerment (le pouvoir d ‘ agir) des communautés et de ses citoyens. Les acteurs qui s’ impliquent dans les initiatives proviennent de divers milieux, dont ceux du réseau de la santé et des services sociaux, de l’ éducation, des milieux communautaires, paroissiaux, syndicaux, municipaux, ainsi que d’ acteurs provenant du secteur privé (Théolis et al., 2010). Les parents sont également au coeur de ces mouvements. C’est à l’occasion de moments de concertation et de création d’ activités spécifiques que l’ensemble des partenaires se réunit.

On vise principalement la promotion du développement physique, cognitif, social et affectif des enfants (Damant et al., 1999; Damant et al., 2000). En raison de leur rôle actif dans la vie de l’enfant, les parents sont directement touchés par les buts de l’ organisation. En ce sens, il essentiel d’ offrir à ces derniers un soutien significatif de sorte qu’ ils actualisent leurs forces et leurs compétences parentales. Comme les initiatives s’ inspirent de l’ approche écosystémique, c’ est en impliquant l’ensemble des acteurs présents de près ou de loin dans la vie de l’ enfant, que l’on tente d’apporter des changements significatifs. Ainsi, chacun peut apporter sa contribution afin d’ offrir aux familles un environnement stimulant, bienveillant et chaleureux (Damant et al., 1999; Théolis et al., 2010).

Il est important de souligner que les Initiatives 1,2,3 Go! ne sont pas des organisations dispensatrices de services. Comme le principal bailleur de fonds l’ exige, l’approche vise davantage la mobilisation des communautés autour du développement de l’enfant (Goulet, Loiselle, Martin, Gratton, & Daly, 2010). De ce fait, les initiatives ne gèrent pas de clientèles spécifiques (informations tirées d’ entrevues, 2011). Leur rôle s’en tient davantage à la création et au maintien des liens entre les acteurs pour l’ensemble des systèmes qui entourent l’ enfant. De plus, afin de susciter l’ intérêt des parents à s’ impliquer dans des projets, des comités les réunissant sont organisés. C’est d’ailleurs à ces occasions que certaines actions très concrètes comme une joujouthèque ou un service de garde alternatif prennent forme. Pour faciliter l’ organisation de ces actions, divers moyens sont mis en place. Par exemple, des transports sont fournis, des services de garde sont organisés et les horaires, quant à eux, peuvent être plus flexibles. Comme chaque territoire réalise ses propres projets selon sa situation et ses besoins, chaque initiative est unique et propre à la population qui la définit (Ninacs & Gareau, 2003).

L’implication d’Avenir d’enfants.

En 2009, le nouveau projet de loi nO 7 déposé par le ministre de la Fan1ille, M. Tony Tomassi entre en vigueur et s’ apprête à changer la dynamique des initiatives communautaires. Cette loi, soit la Loi instituant le fo nds pour le développement des jeunes enfan ts, entrai ne la mise sur pied de la Société de gestion dufo nds pour le développement des j eunes enfants (Avenir d’ enfants, 2012). Sur une période de 10 ans, le gouvernement du Québec s’engage à fournir 15 millions de dollars par année pour un total de 150 millions de dollars dans ce fonds. Cet argent prévoit provenir des revenus générés par la taxe sur les produits du tabac. La Fondation Lucie et André Chagnon, de son coté, promet livrer 250 millions de dollars, soit 25 millions par année (Avenir d’enfants, 2013). Ce fond, doté d’ un total de 400 millions de dollars pour dix ans, prévoit que ces sommes soient investies dans les communautés de l’ensemble du Québec afin d’agir sur les systèmes de santé et de services sociaux. L’organisation Avenir d’enfants est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon. C’est dans la foulée de l’établissement de ce partenariat qu’Avenir d ‘enfants devient responsable de la gestion du fonds (Avenir d’enfants, 2012).

Aucune information venant expliquer de façon plus précise le choix d’attribuer la gestion du fonds à Avenir d’enfants n’est disponible sur le site internet du gouvernement ou d’Avenir d’enfants. En réaction à ce partenariat entre public et le privé, la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF) s’implique activement pour remettre en cause cette décision ne faisant pas l’ unanimité de tous. Afin de convaincre le gouvernement pour qu’il revienne sur sa décision, la FQOCF publie en 2009 un mémoire à la Commission des affaires sociales sur le projet de loi n07. Toujours en 2009, un communiqué pour protester ce même projet de loi est rédigé et soussigné d’ une lettre ouverte avec une quinzaine d’autres organismes. Plus tard, en 2010, une lettre demandant un moratoire sur tout nouveau projet de partenariats public-privé sociaux est destinée au Premier ministre Charest.

Dans un même temps, la tenue d’un large débat public sur la gouvernance démocratique de l’État est mise de l’avant par la FQOCF (RQACA, 2011). Malgré ces manifestations de la part des organismes communautaires, aucun changement n’est opéré au sujet de ce partenariat. L’arrivée d’Avenir d ‘enfants au sein des communautés amène Centraide à se repositionner quant à sa mISSIOn et son financement auprès des organismes qu’elle parraine. Ce changement amènera plusieurs organismes communautaires à devoir se tourner vers Avenir d ‘enfants pour financer leurs actions (informations tirées d’ entrevues, 2011). Toutefois, seules les actions soutenues par des mouvements de mobilisation peuvent être financées. Ainsi, l’ensemble des partenaires doit s’approprier la démarche.

De plus, l’ organisation doit être régie de façon démocratique. Enfin, pour recevoir du financement, l’ organisation doit s’ allier avec d’ autres instances de concertation, qu’elles soient locales ou régionales (Champagne, Prévost, & les directions Administration Soutien aux communautés et Impact, 2011). L’Initiative 1,2,3 Go! Limai/ou, s’associe rapidement avec Avenir d ‘enfants. Elle est d’ ailleurs la première de la lignée des Initiatives 1,2,3 Go! à être chapeautée par le bailleur de fonds (informations tirées d’ entrevues, 2011). C’est ainsi que, dès 2009, Avenir d ‘enfants prend la relève du financement. Le fonds influence alors la planification triennale prévue pour 2010-2013 (1 , 2, 3 GO ! Limoilou, 2012).

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Table des matières

Sommaire
Remerciements
Introduction
Problématique
Présentation du projet évalué
Les Initiatives 1,2,3 Go!
L’Initiative 1,2,3 Go! à Limoilou
Le contexte de la demande d’évaluation
Historique des processus enclenchés
Présentation de l’action retenue dans le cadre de cette étude
Contexte théorique
L’évaluation de programme
Évaluation de projets de mobilisation s’apparentant à 1,2,3 go ! Limoilou
Évaluation de projets s’apparentant aux trousses de stimulation
Objectifs de la recherche
Pertinence scientifique et sociale
Méthodologie
Les questions de recherche
L’approche méthodologique privilégiée
Stratégie de collecte de données
Processus d’analyse des données
Résultats
Les éléments problématiques
Les facteurs freinant l’utilisation des trousses
Les leviers du projet
Discussion
État de la situation
Défi lié au processus de mobilisation au sein du comité de travail.
Défi lié au déploiement du projet dans les milieux distributeurs de la trousse
Défi lié aux effets des trousses de stimulation dans les milieux
Pistes de solutions, outils suggérés et recommandations générales
Limites de l’étude
Conclusion
Références
Annexes

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